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2- Génèse et conception du programme

C’est dans ce contexte que le Ministère français des Affaires étrangères a souhaité lancer une initiative scientifique de large périmètre en mobilisant le tissu institutionnel des pays du Sud au service d’une recherche orientée sur ces questions émergentes. A cet effet, il a mis en place le Programme International de Recherche sur les Interactions entre la Population, le Développement et l’Environnement (Pripode), afin de stimuler un effort sans précédent de recherche émanant des pays les plus concernés par les dynamiques environnementales. Ce programme s’était formé pour ambition d’enrichir la connaissance des liens entre société et environnement à partir d’études de cas au Sud. Plus concrètement, Pripode est devenu une action d’appui à la recherche dirigée vers les institutions des pays en développement grâce à la coordination par le Cicred, organisme qui se consacre à la promotion de la coopération internationale entre institutions démographiques à travers le monde.

Conçu par Philippe Collomb (Ined) et Francis Gendreau (ex-IRD), alors respectivement directeur et président du Cicred, le programme Pripode avait été lancé avec l’aide des services de la recherche du Ministère des Affaires étrangères, dont notamment Alfred Schwartz et Marie-Claire Petit-Perrin, puis piloté grâce à l’assistance d’un grand nombre d’experts reconnus dans les disciplines de la problématique PDE. Le Comité scientifique de Pripode, instance internationale placée sous la direction de Georges Martine et garante de la qualité scientifique des actions de recherche, a réuni des experts de plusieurs organismes majeurs dont la FAO, le Fnuap, l’IRD et de grandes universités étrangères. Ce Comité a notamment mis en place l’appel à projet initial et procédé à la sélection des équipes retenues. Il a également tout au long du programme conduit les évaluations scientifiques régulières des travaux appuyés par Pripode (plus de 10 000 pages de rapports des équipes…) et contribue aujourd’hui activement aux phases de valorisation qui font suite à l’achèvement des phases de recherche .

Les objectifs du programme Pripode étaient dès l’origine multiples. En premier lieu, l’état très incomplet de la recherche dans le domaine en question appelait avant tout à produire des connaissances afin d’élargir notre compréhension des interactions PDE, en encourageant les thématiques innovantes. Au-delà d’objectifs purement scientifiques, le renforcement de nos savoirs à travers Pripode visait en second lieu à aider les décideurs à formuler des politiques publiques qui prennent en compte les problématiques PDE à l’échelle locale ou régionale. En troisième lieu, le programme comprenait également une importante dimension de renforcement des capacités : il donnait les moyens à des équipes du Sud, parfois mal équipées et imparfaitement appuyées par les bailleurs de fonds, de lancer un programme sur des thématiques qui trouvent rarement des sources de financement local. Mais la pleine participation du Comité scientifique aux processus d’évaluation et les missions d’appui par des experts mises en place lors des phases de recherche visaient également à enrichir ou consolider les perspectives scientifiques des équipes. On notera de plus qu’un certain nombre de porteurs de projet se sont associés à des équipes du Nord pour renforcer leurs moyens d’action. Pour finir, le programme comprenait dès le début une forte volonté de politique active de dissémination à laquelle le Cicred entendait pleinement participer. La valorisation post-recherche constitue un domaine parfois aveugle des grands programmes de recherche qui se succèdent sans mémoire et l’année de clôture 2007 a précisément permis de conduire de nombreuses actions donnant une visibilité renforcée aux équipes soutenues par Pripode et à leurs résultats.