Retour à la page d'accueil
STUDIES IN FAMILY PLANNING

NOVEMBRE/DECEMBRE 1992 - VOLUME 23, NUMERO 6

93.18.11 - anglais - I.O. ORUBULOYE, Department of Sociology, Faculty of Social Sciences, Ondo State University, Ado-Ekiti (Nigeria), John C. CALDWELL et Pat CALDWELL, Health Transition Centre, Australian National University, Canberra (Australie)

Dispersion et concentration dans les réseaux de contacts sexuels: l'identification des partenaires et des autres partenaires de ceux-ci (Diffusion and Focus in Sexual Networking: Identifying Partners and Partners' Partners) (p. 343-351)

Cet article décrit la deuxième étape d'un projet de recherche sur les réseaux de contacts sexuels, visant à mieux comprendre la diffusion des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/sida dans l'Etat d'Ondo, au Nigeria. On a soumis à un entretien approfondi un échantillon de 488 hommes de 15 à 50 ans, pour établir (1) le nombre et les caractéristiques de leurs partenaires sexuelles; (2) le nombre et les caractéristiques des partenaires de ces dernières, et (3) dans quelle mesure ces relations avaient un caractère vénal. En outre, on a fait le recensement de tous les établissements consacrés au commerce du sexe pour évaluer l'effectif de leurs clients. Les résultats montrent que les réseaux de contacts sexuels des hommes (et des femmes) sont vastes, que dans la plupart des relations extra-conjugales les hommes ne savent pas grand chose des autres partenaires de leur partenaire, et que les entretiens approfondis permettent d'évaluer avec une assez bonne précision le nombre de ces relations qui relèvent du commerce du sexe. L'enquête révèle une large dispersion des contacts sexuels plutôt qu'une concentration dans la sphère du sexe commercial, situation à laquelle un modèle de croissance lente de l'épidémie de VIH/sida s'ajuste mieux qu'un modèle de croissance explosive. (NIGERIA, SIDA, MALADIE VENERIENNE, EPIDEMIOLOGIE, COMPORTEMENT SEXUEL)

93.18.12 - anglais - Michael A. KOENIG, The Ford Foundation, 55 Lodi Estate, New Delhi 110 003 (Inde) et al.

L'utilisation de la contraception au Matlab (Bangladesh) en 1990: niveaux, tendances et explications (Contraceptive Use in Matlab, Bangladesh in 1990: Levels, Trends, and Explanations) (p. 352-364)

Les résultats d'une enquête CAP menée au Matlab en 1990 montrent que la prévalence de la contraception a atteint 57% dans la région couverte par le projet de santé maternelle et infantile/planning familial. Entre 1984 et 1990, on a constaté une augmentation importante des proportions de femmes qui utilisent des contraceptifs pour espacer ou limiter les naissances. En 1990, le contrôle de la fécondité était si largement répandu dans la zone du projet que les différences de pratique contraceptive selon le niveau d'instruction avaient disparu. Bien qu'une augmentation significative de l'utilisation de la contraception ait été également constatée pendant cette période dans une région-témoin voisine, la prévalence y reste très sensiblement inférieure (27%). Cet écart entre les deux zones n'est expliqué de façon satisfaisante ni par les différences de situation socio-économique ni par les différences de demande de planning familial, mais plutôt par les différences d'intensité, de couverture et de qualité globale de leurs programmes de planning familial respectifs. (BANGLADESH, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, EXTENSION DE LA CONTRACEPTION, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL)

93.18.13 - anglais - Phyllis T. PIOTROW, Center for Communication Programs, Population Communication Services, The Johns Hopkins University, 527 St. Paul Place, Baltimore, MD 21202 (E.U.) et al.

Evolution des attitudes et des comportements masculins: le "projet de motivation masculine" du Zimbabwe (Changing Men's Attitudes and Behavior: The Zimbabwe Male Motivation Project) (p. 365-375)

Une campagne de communication multimédia a été menée au Zimbabwe en 1988 et 1989 pour promouvoir le planning familial dans la population masculine. Cette campagne comprenait un feuilleton sentimental radiophonique en 52 épisodes bihebdomadaires, quelque 60 causeries didactiques et deux brochures sur les méthodes de contraception. Pour mesurer les évolutions constatées, on a comparé un sous-échantillon d'une enquête longitudinale menée d'octobre à décembre 1989 avec une enquête de base qui s'était déroulée d'avril à juin 1988. On a aussi comparé les hommes touchés par la campagne à ceux qu'elle n'avait pas atteints. Selon l'enquête longitudinale, la campagne a touché 52% des hommes de 18 à 55 ans. Chez les hommes mariés parlant le shona, l'utilisation des méthodes modernes de contraception a augmenté d'environ 56% à 59% pendant le déroulement de la campagne. L'emploi du condom a progressé d'environ 5% à 10%. La sensibilisation à la contraception et son utilisation étaient aussi plus importantes chez les hommes touchés par la campagne, surtout du fait d'une meilleure connaissance du condom. Ceux-ci étaient beaucoup plus enclins que les autres à prendre la décison de recourir au planning familial et à déclarer que les deux conjoints devraient décider du nombre de leurs enfants. (ZIMBABWE, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, EXTENSION DE LA CONTRACEPTION, COMMUNICATION DE MASSE, PROPAGANDE)

93.18.14 - anglais - Saumaya Rama RAO, International Institute for Population Sciences, Govandi Station Road, Bombay 400 088 (Inde)

Données sur l'utilisation de l'allaitement maternel comme technique contraceptive dans la péninsule de Malaysia (Evidence from Peninsular Malaysia of Breastfeeding as a Contraceptive Method) (p. 376-385)

L'auteur étudie le niveau et les déterminants de la connaissance qu'ont les femmes malaises de l'effet contraceptif de l'allaitement maternel, ainsi que les conséquences que cela peut avoir sur la durée d'allaitement et l'utilisation de la contraception. Il examine également si les femmes substituent consciemment les contraceptifs modernes à l'allaitement. En analysant les données de l'Enquête sur la vie familiale en Malaysia de 1976, il constate que les femmes malaises ont une certaine conscience de l'effet contraceptif de l'allaitement, mais que cela dépend principalement de leur appartenance ethnique et de leur souhait d'une dimension familiale précise. Enfin, si elles reconnaissent l'effet contraceptif de l'allaitement, cela n'influence pas leurs durées d'allaitement ni leur propension à pratiquer la contraception. Ce n'est sans doute pas pour adopter la contraception que les Malaises abandonnent l'allaitement; c'est plus probablement la modernisation qui entraîne le déclin de l'allaitement et l'extension de la contraception. (MALAISIE, ALLAITEMENT NATUREL, EXTENSION DE LA CONTRACEPTION)

93.18.15 - anglais - Stan BECKER, Department of Population Dynamics, School of Hygiene and Public Health, The Johns Hopkins University, 615 North Wolfe Street, Baltimore, MD 21205 (E.U.), et Doris SOSA, Department of Social-Demographic Research, Asociacion Demografica Costarricense, San Jose (Costa Rica)

Expérience d'utilisation d'un calendrier mensuel dans une enquête sur le planning familial au Costa Rica (An Experiment Using a Month-by-Month Calendar in a Family Planning Survey in Costa Rica) (p. 386-391)

Dans les enquêtes démographiques récentes, on utilise un calendrier mensuel pour la période quinquennale de référence précédant l'enquête, pour enregistrer les événements liés à la fécondité (unions sexuelles, utilisation de la contraception, grossesses, allaitement). Dans l'enquête de 1986 sur la santé maternelle et infantile et le planning familial au Costa Rica, on a soumis environ la moitié des 3 527 femmes interrogées à un questionnaire traditionnel sur la fécondité et le planning familial; on a posé aux autres femmes pratiquement les mêmes questions, mais on a consigné leurs réponses sur un calendrier mensuel. On a enregistré dans ce deuxième groupe un plus grand nombre d'événements (naissances vivantes, fausses couches, avortements, utilisation de la contraception), et l'utilisation du calendrier mensuel a sensiblement réduit les cas de chevauchements illogiques entre événements (comme l'utilisation de la contraception au cours du dernier trimestre de la grossesse ou la prise de la pilule moins d'un mois après un accouchement). (COSTA RICA, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, ENQUETE SUR LA FECONDITE, ERREUR DE RETROSPECTION, CHRONOLOGIE)

JANVIER/FEVRIER 1993 - VOLUME 24, NUMERO 1

93.18.16 - anglais - Napaporn HAVANON, Graduate School, Srinakharinwirot University, Bangkok (Thaïlande), Anthony BENNETT, AIDSCAP, Family Health International, Bangkok (Thaïlande), et John KNODEL, Department of Sociology, Population Studies Center, University of Michigan, 1225 South University Avenue, Ann Arbor, MI 48104 (E.U.)

Les réseaux de partenaires sexuels dans une province thaïlandaise (Sexual Networking in Provincial Thailand) (p. 1-17)

La Thaïlande, où le recours aux prostituées est assez répandu, connaît actuellement une importante épidémie de VIH, qui se propage principalement par contacts hétérosexuels. Les auteurs ont mené une enquête dans une province de Thaïlande centrale, auprès d'un échantillon sélectionné de 181 hommes vivant en milieu urbain, qui avaient eu des relations sexuelles avec au moins deux femmes différentes durant l'année écoulée. Ils les ont soumis à des entretiens en profondeur avec questions ouvertes. Des données qualitatives complémentaires ont été recueillies en interrogeant 50 femmes. Le type le plus commun de réseau de partenaires sexuels, pour les hommes, combine les relations vénales et non vénales. Les hommes déclarent utiliser habituellement le préservatif lors de leurs rapports avec des prostituées, mais les clients les plus assidus sont ceux qui l'utilisent le moins. Dans les relations extra-conjugales non vénales, les hommes sélectionnent leurs partenaires en fonction du risque, plutôt que de recourir aux techniques de protection, et l'usage du préservatif est généralement rare. Les personnes impliquées dans des réseaux de relations sexuelles non vénales n'ont, pour la plupart, pas conscience que leur partenaire peut les brancher sur un réseau plus étendu de contacts sexuels et donc de risques d'infection par le VIH. Les hommes qui ont à la fois des partenaires vénales et non vénales se recrutent dans toutes les couches de la société. Un programme axé uniquement sur le monde fermé du sexe tarifé ne toucherait qu'une partie des situations de risque réel. (THAILANDE, SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL, PROSTITUTION)

93.18.17 - anglais - Lynne P. FREEDMAN, Reproductive Rights Project, et Stephen L. ISAACS, Development Law and Policy Programme, Center for Population and Family Health, Columbia University, 60 Haven Avenue, New York N.Y. 10032 (E.U.)

Les droits de l'homme et la liberté de procréer (Human Rights and Reproductive Choice) (p. 18-30)

La mise au point de stratégies de santé en matière de procréation est confrontée à un défi crucial: donner un sens réel au droit des couples et des individus de déterminer, de manière libre et responsable, le nombre et l'espacement de leurs naissances. Cet article situe la liberté de procréer dans ses contextes juridique et historique, souligne les questions majeures qui se posent quand on tente de définir des normes internationales pour sa mise en application, et examine deux problèmes particulièrement épineux: la tension entre les priorités démographiques et la liberté de procréer, et la tension entre les normes internationales et les coutumes ou religions locales. Les auteurs demandent aux professionnels de la santé de prendre une part active à l'élaboration des droits relatifs à la procréation, tant par leur travail direct dans le domaine des soins de santé qu'à travers leur participation au processus international de décision politique qui va se développer dans trois prochaines conférences internationales. (DROITS DE L'HOMME, FECONDITE, PERSONNEL MEDICAL, DROIT INTERNATIONAL)

93.18.18 - anglais - Orieji CHIMERE-DAN, Department of Sociology, University of the Witwatersrand, Jan Smuts Avenue, Johannesburg 2050 (Afrique du Sud)

La politique démographique de l'Afrique du Sud (Population Policy in South Africa) (p. 31-39)

Ce rapport décrit l'état actuel et les développements probables de la politique démographique de l'Afrique du Sud, en mettant l'accent sur la planification familiale dans le contexte de l'apartheid et de sa disparition. A l'époque de l'apartheid, la politique démographique était perçue par la plupart des Noirs comme un outil de contrôle de leur effectif et de leurs mouvements. Le Programme national de développement démographique s'est récemment adapté aux nouvelles situations socio-politiques du pays. Une politique démographique nationale de l'après-apartheid devra probablement conserver bien des composantes de ce nouveau programme. Mais la future société non-raciste et démocratique devrait sans doute susciter une révision des activités relatives à la population et soulever des questions plus larges sur la logique, l'organisation et la stratégie du planning familial en Afrique du Sud. (AFRIQUE DU SUD, POLITIQUE DEMOGRAPHIQUE, POLITIQUE DE PLANNING FAMILIAL, APARTHEID, CHANGEMENT SOCIAL)

93.18.19 - anglais - Hernan Vera, Department of Sociology, University of Florida, Gainesville, FL 32611 (E.U.)

La bonne qualité des services de santé vue par les clientes, à Santiago du Chili (The Client's View of High-quality Care in Santiago, Chile) (p. 40-49)

La signification de la qualité des soins pour les femmes qui bénéficient de services de santé en rapport avec la procréation dans une clinique de planning familial et de santé maternelle et infantile à Santiago du Chili, a été analysée en vue de décrire les prestations de la clinique du point de vue des clientes. Un projet d'étude par participation a été réalisé avec le personnel de la clinique. La partie centrale de l'étude, décrite ici, a consisté en entretiens avec 60 des 330 femmes qui sont venues à la clinique pendant deux semaines de juin 1991. Les femmes ont ainsi défini la bonne qualité des soins: "être traitée comme un être humain". Elles ont cité particulièrement la propreté, la rapidité et la disponibilité du service, le temps consacré aux consultations, les possibilités d'éducation pour elles-mêmes et leurs partenaires, et les relations chaleureuses. Le point de vue des clientes sur la qualité des soins doit être complété par le jugement des professionnels sur la façon dont les services répondent aux besoins des clientes, mais c'est le point de vue des clientes qui est déterminant si on veut que les améliorations aboutissent à une meilleure acceptation et à un usage régulier des services offerts. Les problèmes évoqués par les clientes n'entraînent que de faibles coûts pour la clinique. (CHILI, CENTRE DE PLANNING FAMILIAL, CLIENT, EVALUATION, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT)

93.18.20 - anglais - Thomas T. KANE, Department of Population Dynamics, School of Hygiene and Public Health, The Johns Hopkins University, Baltimore, MD 21205 (E.U.) et al.

Activité sexuelle, éducation à la vie familiale et pratique de la contraception chez les jeunes adultes à Banjul, Gambie (Sexual Activity, Family Life Education, and Contraceptive Practice among Young Adults in Banjul, The Gambia) (p. 50-61)

Les auteurs présentent les résultats d'une enquête menée en 1986-1987 sur un échantillon aléatoire à deux degrés de 2507 jeunes gens et jeunes femmes de 14 à 24 ans, vivant dans la région du Grand Banjul, en Gambie. L'activité sexuelle avant le mariage était courante et précoce, mais l'ignorance et les difficultés d'accès aux contraceptifs modernes entravaient le recours au planning familial. Parmi tous les célibataires qui étaient ou avaient été sexuellement actifs, seuls 21% des jeunes femmes et 7% des jeunes gens avaient utilisé un moyen de contraception lors de leurs premiers rapports sexuels. Près de la moitié des jeunes adultes sexuellement actifs avaient employé au moins une fois un moyen de contraception; les contraceptifs oraux et le condom étaient les moyens les plus connus et les plus utilisés. Des analyses par régression logistique montrent que la participation aux cours d'éducation à la vie familiale, à l'école, est en corrélation nette et positive avec la connaissance et l'utilisation des moyens de contraception par les jeunes de l'échantillon. Un résultat encourageant de l'étude est qu'elle montre que l'emploi de la contraception moderne commence à se répandre parmi la jeunesse urbaine de Banjul. (GAMBIE, JEUNESSE, CONNAISSANCE DES CONTRACEPTIFS, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, COMPORTEMENT SEXUEL PRENUPTIAL, EDUCATION A LA VIE FAMILIALE)

MARS/AVRIL 1993 - VOLUME 24, NUMERO 2

93.18.21 - anglais - Rebecca J. COOK, International Human Rights Programme, Faculty of Law, University of Toronto, Toronto, Ontario M5S 2C5 (Canada)

Les conventions internationales sur les droits de l'homme et la santé des femmes en rapport avec la procréation (International Human Rights and Women's Reproductive Health) (p. 73-86)

Le manque de considération des lois pour la santé des femmes en rapport avec la procréation fait partie d'une discrimination plus large et systématique envers les femmes. Des lois empêchent les femmes d'accéder aux services de santé liée à la reproduction. Les lois qui protègent les femmes à cet égard sont rarement mises en application, ou de façon insuffisante. De plus, il y a peu de lois ou de politiques qui favorisent les services de santé dans ce domaine. Des données épidémiologiques et des études juridiques féministes donnent un aperçu sur cette déficience des lois et dénoncent des croyances tenaces en la neutralité des lois, qui lèsent fondamentalement les femmes. Des résultats empiriques peuvent être utilisés pour évaluer comment les lois sont concrètement mises en application, et s'il existe des approches législatives alternatives qui assureraient une meilleure protection des droits individuels. Les traités internationaux sur les droits de l'homme, dont certains sont examinés dans cet article, sont de plus en plus invoqués pour dévoiler comment les lois qui empêchent les femmes d'accéder aux services de santé en rapport avec la procréation violent leurs droits fondamentaux. (DROITS DE L'HOMME, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, CONDITION FEMININE, LEGISLATION)

93.18.22 - anglais - Karin Ringheim, Special Programme of Research, Development and Research Training in Human Reproduction, World Health Organization, 1211 Geneva 27 (Suisse)

Les déterminants de l'utilisation de moyens contraceptifs par les hommes (Factors that Determine Prevalence of Use of Contraceptive Methods for Men) (p. 87-99)

Dans l'ensemble, les hommes ne partagent pas équitablement avec les femmes la responsabilité de la régulation des naissances. D'une part, les efforts pour promouvoir le planning familial ont pris presque exclusivement les femmes pour cible, mais le manque d'implication des hommes peut aussi refléter le peu de possibilités mises à leur disposition. Les méthodes masculines actuelles sont soit liées au coït, comme le condom ou le retrait, soit permanentes, comme la vasectomie. En parcourant les vingt ans d'histoire de recherche en sciences sociales sur les méthodes contraceptives masculines, l'auteur examine les facteurs humains et techniques auxquels tiennent l'acceptabilité d'éventuelles nouvelles méthodes et le degré d'utilisation des méthodes existantes. De nouvelles méthodes masculines, particulièrement si elles sont réversibles, pourraient changer les dispositions des hommes à accepter ou à partager la responsabilité du contrôle de la fécondité. Les possibilités de recherche sur les problèmes de rôles sexuels, de prise de décision, de communication, d'éducation à la santé et de fourniture de services seront élargies quand les méthodes féminines et masculines seront au même niveau. (PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, CONTRACEPTION MASCULINE)

93.18.23 - anglais - Peter WEIS, Health Population and Nutrition Division, Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit, P.O. Box 5180, D-6236 Eschborn (Allemagne)

Les potentialités contraceptives de l'allaitement au Bangladesh (The Contraceptive Potential of Breastfeeding in Bangladesh) (p. 100-108)

Une déclaration conjointe de l'OMS et de l'UNICEF à la conférence de Bellagio, en 1988, recommandait aux femmes de commencer à pratiquer la contraception six mois après l'accouchement ou au retour de leurs règles si celui-ci survient avant. L'auteur se demande si cette approche, connue comme la "stratégie mixed-t de Bellagio", ne devrait pas être adaptée à des types spécifiques locaux d'aménorrhée d'allaitement. En exploitant une enquête auprès de 4580 femmes du Bangladesh ayant déjà accouché au moins une fois et pas encore ménopausées, l'auteur analyse l'état actuel des femmes en ce qui concerne l'allaitement, l'aménorrhée, la contraception et la grossesse. Chez les femmes allaitantes et encore en période d'aménorrhée, la grossesse ne survenait que plus d'un an après l'accouchement précédent, tandis que, parmi les femmes qui avaient eu leur retour de règles, on observait que certaines étaient enceintes à partir de trois mois après l'accouchement précédent. Les résultats de cette étude démontrent que la mise en application de la recommandation de Bellagio peut être améliorée grâce à des adaptations aux spécificités locales. Le Bangladesh, par exemple, pourrait adopter sans risque la norme de 12 mois d'intervalle entre accouchement et reprise de la contraception. (BANGLADESH, CONTRACEPTION FEMININE, ALLAITEMENT NATUREL, AMENORRHEE POST-PARTUM, POLITIQUE DE PLANNING FAMILIAL)

93.18.24 - anglais - Kathryn KOST, The Alan Guttmacher Institute, 111 Fifth Avenue, New York N.Y. 10003 (E.U.)

La dynamique du recours à la contraception au Pérou (The Dynamics of Contraceptive Use in Peru) (p. 109-119)

En 1986, le projet "Enquêtes démographiques et de santé" a réalisé, lors d'enquêtes pilotes au Pérou et en République Dominicaine, les premiers relevés longitudinaux, portant sur six années, relatifs à l'utilisation de la contraception par les femmes et aux raisons qui les conduisent à l'interrompre. L'auteur analyse ici l'enquête pilote péruvienne pour montrer comment les données longitudinales peuvent servir à calculer des taux d'interruption de la contraception (dans le cadre d'une table d'extinction à entrées et sorties multiples) - y compris l'échec de la contraception, le changement de méthode et la cessation complète - ainsi que des taux de reprise de la contraception après interruption. Ces analyses montrent que près de la moitié des Péruviennes qui commencent à utiliser une méthode de contraception l'abandonnent dans l'année qui suit; dans 29% des cas, cet arrêt est motivé par autre chose que la grossesse. Les femmes qui changent de méthode en changent souvent; beaucoup reviennent à la méthode utilisée précédemment ou se tournent vers une troisième. Les femmes qui deviennent enceintes après arrêt de la contraception ont les mêmes modalités de recours à la contraception que celles qui subissent un échec de la contraception. (PEROU, ANALYSE LONGITUDINALE, CONTRACEPTION FEMININE, ECHEC DE LA CONTRACEPTION, ABANDON DE LA CONTRACEPTION)

93.18.25 - anglais - Dale HUNTINGTON, Barbara MENSCH, et Nahid TOUBIA, The Population Council, One Dag Hammarskjold Plaza, New York, NY 10017 (E.U.)

Une nouvelle approche en vue d'obtenir des informations sur l'avortement provoqué (A New Approach to Eliciting Information about Induced Abortion) (p. 120-124)

Les données quantitatives fiables sur l'avortement font cruellement défaut, surtout dans les pays en développement. L'expérience passée des enquêtes à grande échelle a montré qu'interroger directement les gens sur ce sujet aboutit à des taux importants de sous-déclaration. Cet article présente les résultats d'une expérience de collecte de données sur l'avortement provoqué en Côte d'Ivoire, dans le cadre d'une étude de recherche opérationnelle sur le planning familial. D'abord, des questions abordaient le sujet de la grossesse non-désirée dans un style neutre, et ensuite la possibilité de plusieurs types de réaction, y compris l'avortement, était reconnue. Environ 25% des femmes qui sont venues à la clinique de planning familial le jour de l'enquête avaient subi un avortement provoqué. L'utilisation de telles questions affinées sur l'avortement s'avère prometteuse pour améliorer la mesure d'un aspect négligé de la santé des femmes en rapport avec la grossesse. (COTE D'IVOIRE, AVORTEMENT PROVOQUE, RASSEMBLEMENT DES DONNEES, METHODOLOGIE)

MAI/JUIN 1993 - VOLUME 24, NUMERO 3

93.18.26 - anglais - Thomas K. LEGRAND, Department of Demography, Université de Montréal, C.P. 6128, succursale A, Montréal, Quebec H3C 3J7 (Canada), et Cheikh S. M. MBACKE, Population Sciences, The Rockefeller Foundation (Kenya)

Grossesses d'adolescentes et santé des enfants en milieu urbain sahélien (Teenage Pregnancy and Child Health in the Urban Sahel) (p. 137-149)

Les auteurs exploitent des données longitudinales sur plus de 20 000 naissances vivantes à Bamako (Mali) et à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), pour étudier les effets de la maternité précoce (moins de 18 ans et 18-19 ans) sur le poids du bébé à la naissance, sur le comportement de la mère en matière de santé et d'alimentation de l'enfant, et sur la mortalité des enfants, une fois contrôlés les autres facteurs socio-économiques et démographiques. Les grossesses d'adolescentes sont associées avec des comportements nettement moins adéquats que la moyenne à l'égard des soins prénataux et des vaccinations, avec un moindre poids à la naissance, avec un sevrage plus précoce, et avec une mortalité plus élevée, particulièrement au cours de la seconde année de vie de l'enfant. Une variable indiquant si la mère est scolarisée à l'époque de sa grossesse est fortement liée à une préoccupation insuffisante pour les soins prénataux, et faiblement associée aux autres comportements néfastes et à leurs conséquences pour la santé. Dans l'ensemble, les résultats mettent en valeur l'importance des facteurs de comportement, à côté des facteurs strictement biologiques, pour expliquer les situations différentielles de santé des enfants. (MALI, BURKINA FASO, GROSSESSE D'ADOLESCENTE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, COMPORTEMENT, FACTEUR DE MORTALITE)

93.18.27 - anglais - France DONNAY, World Health Organization, Centre hospitalier Cesar de Paepe, 11 rue des Alexiens, Bruxelles 1000 (Belgique) et al.

Des avortements sans risque dans l'illégalité: les sentiments des praticiens en Belgique (Safe Abortions in an Illegal Context: Perceptions from Service Providers in Belgium) (p. 150-162)

Jusqu'en avril 1990, l'avortement était absolument illégal en Belgique. Mais un petit nombre de professionnels de la santé pratiquaient depuis longtemps des avortements, dans d'excellentes conditions de sécurité, dans des services de consultations externes et dans des hôpitaux. Les auteurs ont fait une analyse qualitative des attitudes des personnes pratiquant des avortements sans risque en Belgique, avant et après la légalisation de l'avortement dans ce pays. Ils analysent les réactions personnelles, psychologiques et éthiques, des praticiens à l'égard de l'avortement, ainsi que leurs opinions sur la manière dont leurs activités devraient être organisées pour minimiser les risques. Des questionnaires standardisés, avec questions fermées et questions ouvertes, ont été utilisés; 143 questionnaires ont été remplis. Ce sont les réactions émotionnelles qui ont été déclarées comme les aspects les plus difficiles de la pratique de l'avortement. L'expérience des praticiens belges peut servir aux professionnels de la santé qui travaillent dans un contexte législatif restrictif, et qui acceptent de prendre des risques juridiques pour favoriser le changement de législation en démontrant l'utilité de l'avortement peu coûteux et sans risque pour la santé publique. (BELGIQUE, AVORTEMENT ILLICITE, ATTITUDE, PERSONNEL DE PLANNING FAMILIAL, FACTEUR PSYCHOLOGIQUE)

93.18.28 - anglais - Alex Chika EZEH, Population Studies Center, University of Pennsylvania, 3718 Locust Walk, Philadelphia, PA 19104 (E.U.)

L'influence réciproque des conjoints sur leurs attitudes à l'égard de la contraception au Ghana (The Influence of Spouses Over Each Other's Contraceptive Attitudes in Ghana) (p. 163-174)

Jusqu'à quel point chaque conjoint influence-t-il les objectifs de fécondité de l'autre? Cette question a été examinée au Ghana, avec un accent particulier sur les attitudes envers le planning familial. On a identifié deux mécanismes qui pourraient expliquer pourquoi les caractéristiques d'une personne peuvent influencer les convictions et le comportement de son partenaire. L'analyse exploite les données quantitatives de l'Enquête démographique et de santé du Ghana et les informations qualitatives fournies par une étude de groupes spécifiques. Les résultats montrent que l'influence sur le conjoint, au lieu d'être mutuelle, réciproque, est un droit exclusif qui n'appartient qu'au mari. L'auteur attribue la faiblesse de l'impact des programmes de planning familial du Ghana, et de la plus grande partie de l'Afrique sub-saharienne, au fait que ces programmes persistent à ne pas s'adresser aux hommes autant qu'aux femmes. (GHANA, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, RELATIONS ENTRE EPOUX, FACTEUR PSYCHOLOGIQUE)

93.18.29 - anglais - Nabil Younis, Al-Azhar University, Cairo (Egypte) et al.

Une étude au niveau local de la morbidité gynécologique et des morbidités connexes en milieu rural égyptien (A Community Study of Gynecological and Related Morbidities in Rural Egypt) (p. 175-186)

Cette étude évalue la fréquence de conditions de morbidité gynécologique et de morbidités connexes dans une collectivité rurale égyptienne. Un échantillon de 509 femmes non célibataires et non enceintes a été soumis à un examen médical. En ce qui concerne les morbidités gynécologiques, on a diagnostiqué un prolapsus des organes génitaux chez 56% des femmes, une infection de l'appareil reproducteur chez 52% et des modifications cellulaires anormales du col de l'utérus chez 11% d'entre elles. Quant aux morbidités connexes, 63% des femmes présentaient de l'anémie, 43% de l'obésité, 18% de l'hypertension et 14% une infection des voies urinaires. Une analyse de régression des facteurs de risque a montré l'apport des conditions sociales et des facteurs médicaux à ces maladies. L'infection du système reproducteur coexiste le plus souvent avec le prolapsus des organes génitaux, l'utilisation du DIU, la présence du mari (activité sexuelle régulière) et le manque d'hygiène. Le prolapsus génital augmente avec l'âge et le nombre d'accouchements. L'âge, une grossesse récente, l'éducation, la classe socio-économique et la charge de travail sont nettement associés avec les conditions de morbidité connexes. Ces résultats invitent les programmes nationaux de santé, dans les services qu'ils offrent aux femmes, à aller au-delà de la maternité sans risque, de la survie des enfants et du planning familial, et à prendre également en considération le contexte social de la santé. (EGYPTE, MORBIDITE, MALADIE GYNECOLOGIQUE, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, CONDITION SOCIALE)

93.18.30 - anglais - Dale HUNTINGTON, The Population Council, Dakar (Sénégal), et Sidney Ruth SCHULER, Empowerment of Women Programme, JSI Research and Training Institute, Arlington, VA 22209 (E.U.)

La "méthode de la fausse cliente": évaluation des interactions utilisateur-fournisseur dans les cliniques de planning familial (The Simulated Client Method: Evaluating Client-provider Interactions in Family Planning Clinics) (p. 187-193)

La "méthode de la fausse cliente" a été décrite pour la première fois dans la littérature sur le planning familial en 1985, mais elle n'a pas bénéficié d'une large couverture par la suite. Telle qu'elle est utilisée par les auteurs pour étudier les interactions utilisateur-fournisseur dans les programmes de planning familial, cette méthode consiste essentiellement à envoyer des femmes recueillir des renseignements auprès d'un fournisseur de services de planning familial - sans lui révéler qu'il s'agit d'une enquête - et à les interroger après l'entrevue. Cet article décrit la méthode, examine certains problèmes théoriques, éthiques et méthodologiques qui y sont liés, et souligne son utilité comme instrument d'analyse du problème de la qualité des relations dans les programmes de planning familial. (PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, EVALUATION, METHODOLOGIE)

JUILLET/AOUT 1993 - VOLUME 24, NUMERO 4

93.18.31 - anglais - John M. PAXMAN, Boston University of School of Public Health, Lexington, Mass. (E.U.) et al.

L'épidémie clandestine: la pratique de l'avortement dans de mauvaises conditions en Amérique latine (The Clandestine Epidemic: The Practice of Unsafe Abortion in Latin America) (p. 205-226)

En Amérique latine, l'avortement provoqué est au quatrième rang des méthodes de régulation de la fécondité les plus utilisées. Les estimations du nombre d'avortements provoqués pratiqués chaque année dans ce continent vont de 2,7 à 7,4 millions, soit de 10 à 27% de tous les avortements pratiqués dans le monde en développement. A cause des législations restrictives, presque tous ces avortements (sauf à la Barbade, au Belize et à Cuba) sont effectués dans de mauvaises conditions, et leurs séquelles sont la principale cause de décès des femmes d'âge fécond. De 1/5 à 1/3 de ces avortements sont suivis d'une hospitalisation, entraînant la consommation d'une part énorme des ressources rares et coûteuses du système de santé. L'augmentation du recours à la contraception et les lois répressives contre l'avortement n'ont pas fait reculer les pratiques clandestines. Les auteurs examinent comment l'épidémie d'avortements clandestins pourrait être contrée. Ils recommandent l'amélioration de la qualité des soins médicaux en dehors des hôpitaux et le renforcement des programmes de planning familial pour que les femmes utilisent davantage la contraception et aient un meilleur accès à l'information et aux possibilités d'interruption de grossesse en toute sécurité. En outre, on pourrait appliquer au maximum de leur portée les lois et politiques existantes qui réglementent l'avortement légal, interpréter plus largement les conditions de légalité de l'avortement et assouplir officiellement les contraintes imposées par la loi à la pratique de l'avortement. (AMERIQUE LATINE, AVORTEMENT PROVOQUE, AVORTEMENT ILLICITE, POLITIQUE DE L'AVORTEMENT)

93.18.32 - anglais - Andrej A. POPOV, Centre of Demography and Human Ecology, Institute for Employment Studies, Russian Academy of Sciences, Moscow (Russie), Adriaan Ph. VISSER, International Health Foundation, 8, avenue Don Bosco, Brussels (Belgique), et Evert KETTING, Netherlands Institute of Social Sexological Research, Utrecht (Pays-Bas)

La contraception en Russie dans les années 1980: connaissances, attitudes et pratique (Contraceptive Knowledge, Attitudes, and Practice in Russia during the 1980s) (p. 227-235)

Dans l'ancienne Union soviétique, on manquait de données fiables sur les connaissances, les attitudes et la pratique relatives à la contraception. Les rares études existantes sur ce sujet n'ont pas été publiées hors de l'URSS. Cet article rend compte de cinq enquêtes réalisées à Moscou, Saratov et Tartu pendant la période 1976-1984, ainsi que d'une vaste enquête menée en 1990 sur l'ensemble de l'ancienne Union soviétique. Ces enquêtes montrent que les méthodes contraceptives les plus utilisées étaient la méthode du calendrier, le condom, la douche vaginale et le retrait; de 1 à 3% seulement des femmes interrogées employaient un contraceptif oral, et environ 10% utilisaient un DIU. Le faible taux d'utilisation des méthodes modernes sûres peut expliquer la fréquence élevée de l'avortement provoqué en Russie. La pénurie chronique de contraceptifs fiables est l'un des principaux facteurs de la faible utilisation du planning familial. Le manque d'information et les préjugés négatifs sur la contraception moderne jouent aussi un rôle important. Pour finir, les auteurs examinent quelques possibilités d'amélioration du planning familial en Russie. (RUSSIE, CONNAISSANCE DES CONTRACEPTIFS, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, EXTENSION DE LA CONTRACEPTION)

93.18.33 - anglais - Regina Maria BARBOSA, Maternal and Child Health Division, Institute of Health, Sao Paulo (Brésil), et Margareth ARILHA, Studies and Communication on Sexuality and Human Reproduction, Rua Dos Tupinambas, 239, Sao Paulo (Brésil)

L'expérience du Cytotec au Brésil (The Brazilian Experience with Cytotec) (p. 236-240)

L'usage du Cytotec (nom commercial du misoprostol, qui est un équivalent synthétique de la prostaglandine E1, a été autorisé au Brésil, en 1986, pour le traitement des ulcères de l'estomac et du duodénum. Il peut aussi être utilisé, et il l'a été, pour provoquer l'avortement, ce qui a déclenché une polémique dans un pays où l'avortement est illégal. On a entrepris en 1992 une étude sur ce médicament, comprenant des analyses de sa courbe des ventes, des informations publiées à son sujet par les médias, et du point de vue des femmes et des gynécologues sur son utilisation - cette dernière analyse a été faite avec des techniques qualitatives. L'étude du volumes des ventes du Cytotec a révélé une croissance rapide depuis son introduction jusqu'à la première moitié de 1991, moment où son usage a été limité par le Ministère de la santé. Pour les femmes, les principaux avantages du Cytotec sont qu'il est relativement bon marché et qu'on peut l'employer facilement et discrètement. Pour les gynécologues, l'introduction du Cytotec dans l'arsenal thérapeutique de l'obstétrique a été bienvenue; ils confirment que ce médicament contribue à réduire les complications de l'avortement clandestin, comme l'ont montré d'autres études. (BRESIL, MEDICAMENT, AGENT ABORTIF, AVORTEMENT ILLICITE)

93.18.34 - anglais - Terence H. Hull, Demography Programme, The Australian National University, Canberra (Australie), Sarsanto W. SARWONO et Ninuk WIDYANTORO

L'avortement provoqué en Indonésie (Induced Abortion in Indonesia) (p. 241-251)

L'avortement provoqué est l'un des problèmes médico-sociaux les plus difficiles qu'ait à affronter le gouvernement indonésien. Quoique connue dans la société traditionnelle, cette pratique a été condamnée par tous les groupes religieux du pays et interdite par les autorités coloniales néerlandaises. L'avortement était techniquement illégal selon le code pénal, mais, au début des années 1970, une interprétation judiciaire permit aux professionnels de la médecine de le pratiquer pourvu que ce fût avec prudence et discrétion. Le nombre des avortements médicaux augmenta considérablement, et il a été prouvé que la mortalité et la morbidité dues aux pratiques clandestines dangereuses ont simultanément diminué. Des groupes issus du milieu médical et des municipalités firent campagne pour qu'une loi plus libérale sur l'avortement protège les praticiens agissant dans la légalité et éradique les pratiques traditionnelles clandestines. Leurs efforts semblèrent couronnés de succès par un projet de loi sur la santé, mais, quand cette loi fut adoptée à la fin de 1992, les cartes furent de nouveau brouillées par des contradictions et des incohérences. (INDONESIE, AVORTEMENT PROVOQUE, AVORTEMENT ILLICITE, POLITIQUE DE L'AVORTEMENT)

93.18.35 - anglais - Pamela LYNAM, Leslie McNeil RABINOVITZ et Mofoluke SHOBOWALE

Le recours à l'auto-évaluation pour améliorer la qualité des services des cliniques de planning familial (Using Self-assessment to Improve the Quality of Family Planning Clinic Services) (p. 252-260)

Une étude de contrôle a été menée pour estimer l'effet d'une technique d'auto-évaluation dite COPE (client-oriented, provider-efficient) sur la qualité des prestations des cliniques de planning familial en Afrique. En 1991, l'Association pour la contraception chirurgicale volontaire revisita 11 cliniques où elle avait introduit la technique COPE entre 5 et 15 mois plus tôt. Les changements qui en étaient résultés furent évalués (1) en déterminant combien de problèmes identifiés par la direction des cliniques lors de l'introduction de la technique COPE avaient été résolus; (2) en comparant les résultats d'une deuxième analyse des flux de clientèle à ceux de l'analyse initiale; (3) en interrogeant les fournisseurs de services pour recueillir leur opinion sur les effets de la technique COPE. Parmi les problèmes diagnostiqués par les autorités des cliniques, près des trois quarts de ceux qui pouvaient être résolus de façon interne l'ont été. L'étude a montré des améliorations de la qualité des soins fournis ainsi qu'une plus grande implication de la direction dans la résolution des problèmes des cliniques. (AFRIQUE, CENTRE DE PLANNING FAMILIAL, EVALUATION, METHODOLOGIE)

SEPTEMBRE/OCTOBRE 1993 - VOLUME 24, NUMERO 5

93.18.36 - anglais - Ruth DIXON-MUELLER, International Women's Health Coalition, 24 East 21st Street, New York, NY 10010 (E.U.)

Le thème de la sexualité dans le domaine de la santé reproductive (The Sexuality Connection in Reproductive Health) (p. 269-282)

La sexualité et les rapports de pouvoir fondés sur le sexe sont intéressants pour les chercheurs scientifiques, les décideurs politiques et les fournisseurs de services actifs dans le domaine de la santé reproductive, parce qu'ils sous-tendent virtuellement tous les comportements et toutes les situations visés par leurs programmes. Pourtant, un tour d'horizon des manières dont ils sont habituellement traités dans la littérature sur la démographie et le planning familial révèle que, quand il arrive que des chercheurs se penchent sur ces sujets, ils adoptent généralement des définitions restrictives du comportement sexuel et s'intéressent presque exclusivement aux risques de grossesse et de maladie. Cet article propose aux chercheurs et aux agents du planning familial un cadre analytique pour les guider. L'auteur met quatre dimensions de la sexualité en relation avec leurs effets sur la santé reproductive, et conclut que les politiques et programmes de planning familial devraient viser un plus large éventail de concepts et de comportements sexuels, prendre en considération le plaisir aussi bien que le risque, et s'attaquer aux idéologies sexistes qui menacent les droits et la santé des femmes en matière de sexualité et de reproduction. (SEXUALITE, RECHERCHE, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT)

93.18.37 - anglais - Regina GÖRGEN, Birga MAIER et Hans Jochen DIESFELD, Institute of Tropical Hygiene and Public Health, University of Heidelberg, D-6900 Heidelburg (Allemagne)

Problèmes liés aux grossesses des jeunes filles d'âge scolaire au Burkina Faso (Problems Related to Schoolgirl Pregnancies in Burkina Faso) (p. 283-294)

Une étude qualitative de la grossesse chez les étudiantes d'une petite ville du Burkina Faso a permis de décrire la situation des étudiantes enceintes, leur accouchement, leur environnement social et la situation de leurs enfants. L'analyse des résultats met en lumière quatre facteurs principaux qui influent sur les grossesses d'étudiantes: le manque de connaissances sur la contraception, des sentiments ambigus envers la grossesse et la contraception, des messages contradictoires sur le rôle reproducteur des jeunes femmes et le sentiment d'infériorité des filles dans leurs rapports avec des partenaires plus âgés et expérimentés. L'étude montre aussi que les programmes de planning familial existants ne parviennent pas à faire face aux besoins de la population sexuellement active d'âge scolaire. Les auteurs font des recommandations relatives à l'éducation sexuelle et à la fourniture de services de planning familial. (BURKINA FASO, GROSSESSE D'ADOLESCENTE, AGE SCOLAIRE, COMPORTEMENT SEXUEL)

93.18.38 - anglais - Judith A. MCDIVITT, School of Public Health and Tropical Medicine, Tulane University, New Orleans, LA 70112-2699 (E.U.), Susan ZIMICKI, Robert HORNIK, Center for International Health and Development Communication, Annenberg School for Communication, University of Pennsylvania, Philadelphia (E.U.), et Ayman ABULABAN, Noor al Hussein Foundation, Amman (Jordanie)

L'impact de la campagne d'information de masse en matière de santé sur le démarrage de l'allaitement en temps utile en Jordanie (The Impact of the Healthcom Mass Media Campaign on Timely Initiation of Breastfeeding in Jordan) (p. 295-309)

Le commencement de l'allaitement quelques heures après la naissance accroît les chances pour l'enfant de bénéficier d'un allaitement maternel exclusif et de longue durée. Mais les croyances courantes parmi les mères et les infirmières, ainsi que les pratiques de routine des hôpitaux, peuvent empêcher que l'allaitement ne démarre au meilleur moment. Les auteurs examinent l'impact d'une campagne d'information de masse relative à l'allaitement en même temps qu'à d'autres activités liées à la naissance d'un enfant, en Jordanie. La campagne a amélioré les connaissances de toutes les mères et a accru la proportion de celles qui commencent à allaiter au bon moment chez les femmes qui ont accouché à domicile ou dans un hôpital public (mais pas dans les hôpitaux privés). Les résultats montrent qu'une campagne d'information peut modifier les comportements à l'égard du démarrage de l'allaitement, mais qu'informer les mères devrait n'être qu'un volet d'un programme intégré afin que les politiques et les pratiques des hôpitaux et des sages-femmes favorisent le choix du meilleur moment pour commencer l'allaitement. (JORDANIE, ALLAITEMENT NATUREL, COMMUNICATION DE MASSE)

93.18.39 - anglais - Jagdish C. BHATIA, Health Services Management, Research and Publications, Indian Institute of Management, Bannerghatta Road, Bangalore 560 076 (Inde)

Niveaux et causes de la mortalité maternelle en Inde du Sud (Levels and Causes of Maternal Mortality in Southern India) (p. 310-318)

La plupart des études sur la mortalité maternelle se basent sur des données fournies par les hôpitaux. Mais, dans les pays en développement, où beaucoup de ces décès surviennent à domicile, les statistiques hospitalières ne reflètent pas la véritable ampleur de la mortalité maternelle. En outre, les facteurs socio-économiques et démographiques et les comportements en matière de santé qui ont une influence sur la mortalité maternelle sont rarement connus. Une étude faite en 1986 en Inde du Sud fait la démonstration d'une nouvelle approche de l'analyse de la mortalité maternelle, qui combine la collecte d'informations dans les registres des hôpitaux et des dispensaires, des enquêtes sur le terrain et des études de cas-témoins. Il y a eu 7,98 décès maternels pour 1000 naissances vivantes. Environ la moitié de ces décès sont survenus à domicile ou sur le chemin de l'hôpital. La mortalité maternelle représente 36% de la mortalité féminine aux âges de reproduction. Beaucoup de ces décès auraient pu être évités, et il y a de grandes différences, en ce qui concerne les facteurs démographiques, sociaux et comportementaux, entre les cas de décès maternels et les cas-témoins. (INDE, MORTALITE MATERNELLE, METHODOLOGIE, FACTEUR DE MORTALITE)

93.18.40 - anglais - Antonio BUGALHO, Cassimo BIQUE, Luisa ALMEIDA, Department of Obstetrics and Gynecology, Maputo Central Hospital, Mapputo (Mozambique), et Anibal FAUNDES, The Population Council (Brésil)

L'efficacité du misoprostol intravaginal (Cytotec) pour provoquer l'avortement au delà de onze semaines de gestation (The Effectiveness of Intravaginal Misoprostol (Cytotec) in Inducing Abortion after Eleven Weeks of Pregnancy) (p. 319-323)

A l'hôpital central de Maputo, au Mozambique, le misoprostol intravaginal a été administré à 169 femmes dont la demande d'interruption de grossesse avait été acceptée, et qui étaient entre 12 et 23 semaines de gestation. La dose initiale était de 800 microgrammes, répétée 24 heures plus tard si l'avortement n'avait pas eu lieu ou n'était pas déclenché. On a considéré que le traitement avait échoué si l'avortement n'était pas bien avancé 48 heures après administration de la dose initiale, et on a procédé à un curetage dans tous ces cas sauf un. En cours d'expérience, le dosage fut réduit à 600, 400 puis 200 microgrammes. 154 femmes (91,1%) ont obtenu l'avortement souhaité, il y a eu 10 échecs (5,9%), et 5 femmes (3%) sont sorties d'observation. Le temps moyen d'attente entre l'administration de la dose initiale et l'avortement a été de 14,3 heures. On n'a pas trouvé de relation de la réussite de l'avortement et de la durée d'attente avec l'âge, la parité, l'éventualité d'un avortement antérieur et la durée de gestation. Toutes les femmes avaient subi une aspiration préventive de la cavité utérine. (MOZAMBIQUE, AVORTEMENT PROVOQUE, AGENT ABORTIF, EVALUATION)

NOVEMBRE/DECEMBRE 1993 - VOLUME 24, NUMERO 6

93.18.41 - anglais - James F. PHILLIPS, Research Division, The Population Council, One Dag Hammarskjold Plaza, New York, NY 10017 (E.U.), Mian Bazle HOSSAIN, Maternal and Child Health-Family Planning Extension Project, The International Centre for Diarrhoeal Disease Research, Dhaka (Bangladesh), Ruth SIMMONS, Department of Population Planning and International Health, University of Michigan, Ann Arbor, Michigan (E.U.), et Michael A. KOENIG, Program Officer, The Ford Foundation, New Delhi (Inde)

Les contacts entre clientes et personnel du planning familial et l'utilisation de la contraception au Bangladesh rural (Worker-client Exchanges and Contraceptive Use in Rural Bangladesh) (p. 329-342)

Dans cet article, des données longitudinales recueillies en milieu rural bangladeshi sont utilisées pour évaluer l'impact des visites à domicile par les agents du planning familial sur l'utilisation de la contraception. On a interrogé un échantillon de femmes lors d'une enquête démographique, et on les a réinterrogées six fois à 90 jours d'intervalle. A l'aide de méthodes de régression, on a estimé l'effet de ces entrevues sur la probabilité qu'une femme utilise la contraception, tout en contrôlant les effets potentiellement perturbateurs de la demande sous-jacente de contraception. Les contacts pris par les agents du planning familial des deux sexes ont un effet, mais l'impact est plus prononcé si l'agent est une femme. Les effets évalués sont en accord avec l'hypothèse selon laquelle le principal effet de ce genre d'action est la cristallisation de la demande latente de contraception. Les résultats montrent également que la visite d'un agent féminin du planning familial engendre une nouvelle demande en favorisant un changement de mentalité. (BANGLADESH, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, PERSONNEL DE PLANNING FAMILIAL, VISITE A DOMICILE)

93.18.42 - anglais - Elisha P. RENNE, Department of Demography, The Australian National University, GPO Box 4, Canberra, ACT 2601 (Australie)

Idéologie sexiste et stratégies de fécondité dans un village Yoruba Ekiti (Gender Ideology and Fertility Strategies in an Ekiti Yoruba Village) (p. 343-353)

L'auteur examine l'influence de l'idéologie sexiste sur le nombre d'enfants désiré, la préférence pour les fils, les discussions et prises de décision en matière de dimension de la famille et l'utilisation de la contraception dans un village rural Yoruba Ekiti du sud-ouest du Nigeria. Des données d'entrevues et d'enquêtes montrent que les attitudes sur ces sujets varient plus avec l'âge qu'avec le sexe, et donc que femmes et hommes souscrivent à l'idéologie dominante qui attribue à l'homme toute autorité en matière de taille et de composition de la famille. Mais les femmes et les hommes ne sont pas d'accord quant à la personne qui décide du nombre d'enfants, en grande partie parce que l'idéal de l'entretien financier des enfants par leur père est parfois trahi par la pratique. L'auteur conclut en examinant les stratégies que les maris et les femmes utilisent pour atteindre leurs objectifs de fécondité et les leçons à en tirer pour les programmes de planning familial au Nigeria. (NIGERIA, SEXISME, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, NOMBRE D'ENFANTS DESIRE)

93.18.43 - anglais - Carla MAKHLOUF OBERMEYER, Department of Population and International Health, Harvard School of Public Health, 655 Huntington Avenue, Boston, MA 02115 (E.U.)

Culture, soins de santé maternelle et statut de la femme: comparaison entre le Maroc et la Tunisie (Culture, Maternal Health Care, and Women's Status: A Comparison of Morocco and Tunisia) (p. 354-365)

Ce rapport évalue le rôle des facteurs démographiques, socio-économiques et culturels dans l'explication des différences de recours aux soins de santé maternelle en Afrique du Nord. L'analyse des Enquêtes Démographiques et de Santé du Maroc et de la Tunisie montre que l'utilisation des services de soins prénatals et les proportions respectives de naissances à domicile et à l'hôpital varient énormément, tant d'un pays à l'autre qu'au sein de chaque pays. Les résultats soulèvent la question de savoir si les taux d'utilisation les plus bas sont un reflet du statut inférieur des femmes. La question est traitée tout d'abord à travers une analyse statistique des différences de caractéristiques démographiques, socio-économiques et d'éducation des individus au sein de chaque pays, et ensuite au moyen d'une comparaison du contexte social, des sytèmes de soins de santé et des politiques démographiques des deux pays. L'auteur interprète les résultats à la lumière d'une recherche de terrain sur le contexte culturel de la santé maternelle. (MAROC, TUNISIE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, SOINS PRENATALS, CONDITION FEMININE)

93.18.44 - anglais - Amna M. SWAR-ELDAHAB, Geography Department, University of Liverpool, P.O. Box 147, Liverpool L69 3BX (R.U.)

Les obstacles à l'efficacité du planning familial en milieu urbain soudanais (Constraints on Effective Family Planning in Urban Sudan) (p. 366-374)

Sur la base de données recueillies auprès de 305 femmes mariées âgées de 15 à 49 ans lors d'une enquête réalisée à Khartoum, l'auteur examine les contraintes qui limitent l'utilisation de la contraception au Soudan sous l'angle de la non-utilisation actuelle, de la non-utilisation totale et de la cessation d'utilisation. C'est le manque de connaissances des méthodes contraceptives qui explique le faible niveau de prévalence de la contraception (15% globalement) constaté dans cette étude. Les non-utilisateurs, qui sont une écrasante majorité, voient dans la contraception un risque pour leur santé et leur fécondité, ou la jugent inacceptable, ou ne savent pas quelle méthode choisir. Un programme complet et rigoureux d'information sur le planning familial s'impose pour faire face aux contraintes qui entravent le recours à la contraception en milieu urbain soudanais. (SOUDAN, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, OBSTACLE, DIFFUSION DE L'INFORMATION, POPULATION URBAINE)

93.18.45 - anglais - Federico R. LEON, c/o The Population Council, Paseo Padre Constancio Bollar 225, El Olivar, Lima 27 (Pérou), et Agustin CUESTA, Department of Evaluation and Research, Asociacion pro-Bienestar de la Familia Ecuatoriana (Equateur)

La nécessité d'une méthodologie quasi-expérimentale pour évaluer les effets de prix (The Need for Quasi-experimental Methodology to Evaluate Pricing Effects) (p. 375-381)

Les dirigeants des programmes de planning familial peuvent facilement être induits en erreur par des conclusions relatives aux effets des hausses de prix sur la demande de services quand elles se fondent sur des résultats tirés de pseudo-expériences telles que l'étude par comparaison 'avant-après' sur un groupe unique, généralement considérée comme assez pratique. Ce rapport présente des données sur les budgets et les activités de cliniques de l'Asociacion Pro-Bienestar de la Familia Ecuatoriana (APROFE) en Equateur, qui, analysées selon le schéma de la méthode de comparaison avant-après sur groupe unique, mèneraient à conclure que la demande de services liés au DIU est inélastique. Mais une énorme élasticité de la demande est détectée quand ces mêmes données sont analysées suivant des modèles quasi-expérimentaux plus rigoureux. Le modèle de comparaison avant-après sur groupe unique est trop imparfait pour être applicable à des études sur les effets de prix. Autant que possible, en recherche opérationnelle, il faut recourir à des modèles plus robustes, surtout s'il s'agit d'étudier des effets de prix. (EQUATEUR, EVALUATION DE PROGRAMME, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, METHODOLOGIE)


Retour à la page d'accueil