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JINKO MONDAI KENKYU

JANVIER 1993 - NUMERO 205

93.32.05 - anglais - Shigesato TAKAHASHI

L'espérance de vie et les causes de décès au Japon dans le futur (Future Life Expectancy and Causes of Death in Japan) (p. 1-15)

En 1990, 12,5% de la population japonaise avait 65 ans et plus. L'Institut d'étude des problèmes démographiques prévoit que cette proportion va s'élever à 17% en 2000 et à 25,8% en 2025. Ce vieillissement de la population va entraîner un accroissement du nombre de décès: de 820 000 en 1990, on prévoit qu'ils vont atteindre 1 026 000 en 2000 et 1 694 000 en 2025. Dans cet article, l'auteur évalue les niveaux futurs de l'espérance de vie par un modèle de projection des tables de mortalité avec modification de la structure de la mortalité par cause, âge et sexe: l'espérance de vie des hommes va passer de 75,5 ans en 1990 à 79,5 ans en 2025, et celle des femmes passera de 81 ans à 86,5 ans. Une grande partie de ces gains d'espérance de vie peut être attribuée au recul de la mortalité par maladies cérébrovasculaires et cardiaques. Entre 1990 et 1995, la chute des taux de mortalité par maladies cérébrovasculaires explique 38,3% du gain d'espérance de vie chez les hommes, et 34,6% chez les femmes, tandis que le recul de la mortalité par maladies cardiaques est responsable de 17,4% du gain d'espérance de vie des hommes, et de 22,6% de celui des femmes. Entre 2020 et 2025, 20,7% de la mortalité des hommes et 22,0% de celle des femmes serait due aux maladies cérébrovasculaires, et respectivement 30,4% et 32,6% aux maladies cardiaques. En outre, l'auteur examine l'effet de plusieurs scénarios d'évolution de divers aspects de la mortalité entre 1990 et 2025 sur la proportion des personnes âgées, le nombre de décès, l'espérance de vie et la structure des décès par cause. C'est bien le recul de la mortalité qui sera le déterminant principal de l'accroissement de la proportion de personnes âgées dans la population. (JAPON, ESPERANCE DE VIE A LA NAISSANCE, CAUSE DE DECES, PREVISION, MALADIE CEREBRO-VASCULAIRE, MALADIE CARDIO-VASCULAIRE)

AVRIL 1993 - NUMERO 206

93.32.06 - japonais - Shigemi KONO, Reitaku University, 2-1-1, Hikarigaoka, Kashiwa-shi, Chiba-ken 277 (Japon)

La population et les femmes: une étude des taux de féminité et des différences de participation à la vie démographique et sociale selon le sexe (p. 1-16)

L'auteur examine la proportion relative des hommes et des femmes dans divers phénomènes démographiques et sociaux, tels que la naissance selon le rang, la population non-mariée dans divers groupes d'âge, etc. Quelques résultats témoignent de pratiques discriminatoires persistantes contre les femmes en ce qui concerne l'accès à certains secteurs de la vie économique et sociale et les bénéfices de la vie sociale tels que le confort et la santé. Dans bien des cas, en outre, les coutumes culturelles viennent aggraver les effets des déséquilibres numériques existant entre hommes et femmes, en particulier dans le domaine du mariage et du remariage. C'est vers la fin de la vie que les femmes semblent cumuler tous les désavantages de leur forte supériorité numérique: veuvage, solitude, manque de soins, perte de sécurité économique, pauvreté. Le vieillissement de la population va encore intensifier ce problème au siècle prochain. (CONDITION FEMININE, RAPPORT DE MASCULINITE, DISCRIMINATION ENTRE SEXES)

93.32.07 - japonais - Ryuichi KANEKO

Un modèle de projection des taux de fécondité par âge (p. 17-38)

Un système nouveau de projection de la fécondité a été employé pour calculer les projections démographiques officielles du Japon et de ses préfectures en septembre et novembre 1992. Le calcul s'appuie sur un modèle de fécondité par âge et parité et transforme les paramètres de comportement des générations en taux futurs de fécondité par âge. Dans une première étape, l'auteur a testé divers modèles de nuptialité en ce qui concerne leur aptitude à prédire correctement les caractéristiques de fécondité des générations. C'est le modèle de distribution log-gamma à 4 paramètres qui s'est montré le meilleur à ce point de vue, et qui a donc été utilisé pour projeter les taux de fécondité par âge et parité jusqu'en 2025. Ces taux de fécondité sont projetés au sein des générations et ensuite transformés en taux du moment. La correspondance entre taux réels et taux projetés calculés par le modèle, dans les années où elle est possible, est bonne. L'auteur évoque brièvement certains aspects techniques de l'utilisation du modèle. (JAPON, MODELE, PROJECTION, TAUX DE FECONDITE, TAUX PAR AGE, PROBABILITE D'AGRANDISSEMENT)

JUILLET 1993 - NUMERO 207

93.32.08 - japonais - Toru SUZUKI

"L'énigme des soeurs" dans une population stable avec structure par âge et rang de naissance (p. 1-13)

N. Goldman (1978) a montré que, dans une population croissante, la probabilité pour ego d'avoir une soeur plus jeune est supérieure à celle d'avoir une soeur plus âgée; la relation s'inverse dans une population décroissante. Elle en a déduit une méthode d'estimation du taux de croissance de la population à partir du rapport entre le nombre de soeurs plus jeunes et le nombre de soeurs plus âgées. Mais K. Wachter (1980) a fait remarquer que la probabilité d'avoir une soeur plus jeune est nécessairement égale à celle d'avoir une soeur plus âgée, et il présente alors comme "l'énigme des soeurs" le fait que ce rapport varie avec le taux de croissance au lieu de rester égal à 1. L'auteur introduit dans le raisonnement la structure par âge et rang de naissance de la population stable. Ceci lui permet d'apporter quelques raffinements à la formulation mathématique du problème et d'éclairer chacune des deux faces de l'énigme. La relation entre la proportion des soeurs plus jeunes aux soeurs plus âgées et le taux de croissance de la population dépend de la structure de la fécondité par rang. (MODELE, POPULATION STABLE, ACCROISSEMENT DE LA POPULATION, SOEUR)

93.32.09 - japonais - Hiroshi KOJIMA

Divers concepts d'intégration des immigrants (p. 14-32)

Les différentes définitions officielles de l'intégration des immigrants qui ont cours dans les pays développés sont comparées dans cet article. Ce sont d'abord les définitions du concept d'immigrant qui varient d'un pays à l'autre, selon que les critères retenus sont d'ordre psychologique et socio-économique (France, Belgique, Pays-Bas) ou d'ordre statistique et légal (Suède, Nations Unies). Les estimations quantitatives sont habituellement fournies par les statistiques démographiques qui distinguent le lieu de naissance, la langue et la nationalité (de naissance et acquise). Quant au concept d'intégration, il fait généralement appel à un ou plusieurs des éléments suivants: devenir un membre à part entière de la société d'accueil, préserver les différences culturelles, accepter les influences réciproques. Mais les définitions varient selon le pays, selon l'institution dans un même pays, voire d'un document à l'autre dans un même organisme. La différence entre les approches individuelle et agrégée du phénomène explique en partie cette variabilité. Mais le terme "intégration" reste ambigu. L'auteur tire de cette étude comparative deux leçons pour la politique japonaise à l'égard des immigrants: la nécessité de recueillir et analyser des données statistiques où sont distingués la nationalité et le lieu de naissance, et la nécessité de développer la recherche dans les organismes gouvernementaux concernés par la préparation de la future politique d'intégration. (JAPON, INTEGRATION, IMMIGRANT)

93.32.10 - japonais - Tamotsu OHBA

Estimation des caractéristiques d'un modèle de simulation concernant les migrations et la dispersion spatiale des populations préhistoriques (p. 33-52)

L'auteur poursuit ici la présentation de son modèle de migration et de répartition spatiale des populations préhistoriques. Il s'agit de la simulation sur ordinateur d'un espace expérimental hexagonal de 1 261 cellules hexagonales. Une "population initiale" de cent individus est installée au centre de l'espace et, en combinant six paramètres, le modèle calcule le temps nécessaire à la population pour atteindre les cellules périphériques et la population totale de période en période. Les paramètres et leurs conditions d'application portent sur les probabilités individuelles de migrer d'une cellule à l'autre en fonction de la situation démographique de chaque cellule. Plusieurs scénarios sont testés, aboutissant à des types de dispersion plus ou moins large et rapide de la population. L'auteur examine enfin la possibilité d'utiliser ce modèle pour analyser les migrations des populations modernes. (MODELE MATHEMATIQUE, SIMULATION, MIGRATION, DISPERSION DE LA POPULATION, DEMOGRAPHIE PALEODEMOGRAPHIE)

1993 - NUMERO 208

93.32.11 - japonais - Makoto ATOH, Shigesato TAKAHASHI, Eiko NAKANO, Yoshikazu WATANABE, Hiroshi KOJIMA et Ryuichi KANEKO

Tendances de la nuptialité et de la fécondité au Japon: principaux résultats de la dixième enquête nationale sur la fécondité (p. 1-28)

La dixième enquête nationale sur la fécondité japonaise a été réalisée par l'Institut d'étude des problèmes de population (Ministère de la santé et de la sécurité sociale) le 16 juillet 1993. Les unités d'observation étaient les femmes de moins de 50 ans actuellement mariées, et la méthode était celle de l'échantillonnage par grappes à un degré. Sur les 800 000 districts de recensement, 490 ont été systématiquement retenus, et l'échantillon ainsi constitué comprenait 10 878 femmes mariées, dont 9 908 (91,1%) ont répondu de façon satisfaisante. Les auteurs détaillent les principaux résultats de cette enquête, qui sont les suivants: élévation de l'âge moyen au mariage, généralisation du "mariage d'amour" et recul du mariage arrangé, allongement corrélatif du temps de fréquentation avant le mariage, fécondité des mariages légèrement supérieure à deux enfants. Plus de 80% des femmes mariées ont eu deux ou trois enfants au cours des cinq premières années du mariage. Les familles sans enfant ou à enfant unique restent très rares. L'enquête permet aussi une analyse de la fécondité différentielle selon l'âge au mariage, la catégorie socio-économique et le milieu de résidence. 60% des jeunes couples souhaitent avoir deux enfants, 30% en souhaitent trois. Beaucoup considèrent la famille de trois enfants comme l'idéal, mais ont l'intention d'en avoir seulement deux. Enfin, la préférence pour le sexe des enfants a considérablement changé depuis une dizaine d'années: parmi les femmes qui veulent un seul enfant, 76% souhaitent que ce soit une fille. (JAPON, ENQUETE SUR LA FECONDITE, AGE AU MARIAGE, TAUX DE FECONDITE LEGITIME, NOMBRE D'ENFANTS DESIRE)

93.32.12 - japonais - Hiroshi KOJIMA

Analyse des attitudes et comportements relatifs à la fécondité au Japon, dans une perspective de politique familiale (p. 29-50)

Cette étude vise à évaluer les effets et les objectifs potentiels d'éventuelles politiques familiales natalistes au Japon. L'auteur applique des modèles de risques proportionnels et de logits binomiaux aux données de la huitième enquête nationale sur la fécondité (portant sur 8 000 femmes) réalisée en 1982 par l'Institut d'étude des problèmes de population. La variable dépendante est la probabilité d'une troisième naissance (et l'intervalle correspondant), parce que c'est souvent l'objectif visé par les politiques familiales natalistes et que la plupart des couples japonais ont déjà de toute façon au moins deux enfants. L'accent est mis également sur l'écart entre nombre d'enfants idéal et nombre d'enfants envisagé, car les couples chez lesquels le premier est supérieur au second sont supposés avoir besoin de mesures politiques qui les aident à atteindre leur but, et parce que le gouvernement peut justifier une intervention axée sur ces couples-là. Le revenu du couple, l'emploi de l'épouse et le logement ont été retenus comme variables indépendantes liées à la politique, après contrôle de la promotion de mariage, de l'âge de l'épouse au premier mariage, du mode de choix du conjoint, de la résidence du jeune ménage, du niveau d'instruction de l'épouse, de la profession du mari, du milieu de résidence et de la région. Les résultats de l'analyse amènent à penser qu'une aide financière accrue pour les couples appartenant à la tranche de revenu moyenne-supérieure pourrait avoir des effets natalistes, qu'il en irait de même de mesures qui aideraient les femmes qui travaillent (et leurs conjoints) à harmoniser vie professionnelle et vie familiale, et de mesures améliorant l'offre de logement par le secteur public et/ou instaurant une allocation de logement ou un abattement fiscal sur les loyers (si une réduction d'impôts sur l'héritage et la donation n'est pas praticable pour d'autres raisons). (JAPON, PROBABILITE D'AGRANDISSEMENT, POLITIQUE NATALISTE, POLITIQUE DES REVENUS, POLITIQUE DU LOGEMENT, TRAVAIL FEMININ)

93.32.13 - japonais - Yoko IMAIZUMI

Taux de mortalité périnatale des naissances simples et multiples au Japon, et effets de l'âge de la mère, du poids à la naissance et d'autres facteurs sur ces taux (p. 51-65)

A partir des données japonaises d'état civil de la période 1950-1991, l'auteur analyse l'évolution des taux de mortalité périnatale par sexe et pour les naissances simples et les naissances multiples. Les effets de l'âge de la mère, du rang de naissance, de la durée de gestation et du poids à la naissance sur les taux de mortalité périnatale sont également examinés. Les résultats obtenus amènent à conclure que le taux de mortalité périnatale a sensiblement baissé d'année en année. Il est supérieur chez les garçons, mais l'écart entre garçons et filles a diminué au cours du temps. Par rapport aux naissances simples, le taux de mortalité périnatale est 6-7 fois supérieur pour les jumeaux, 12-13 fois pour les triplés, 15-22 fois pour les quadruplés, et 50-87 fois pour les quintuplés (période 1980-1991). Chez les jumeaux et les triplés (mais pas les quadruplés), le taux de mortalité périnatale croît avec l'ordre de naissance des enfants. A partir de la deuxième naissance, le taux augmente avec le rang de naissance (période 1968-1991). Quant au poids à la naissance, le taux est minimum quand l'enfant pèse entre 3,0 et 3,4 kg pour une naissance simple, entre 2,5 et 2,9 kg pour une naissance multiple (période 1979-1991). En dessous de 2,5 kg, les enfants issus de naissances multiples sont les moins vulnérables, et c'est l'inverse au-dessus de 2,5 kg. Si l'on excepte les durées de grossesse les plus courtes, le poids à la naissance a plus d'impact que la durée de la grossesse sur le taux de mortalité périnatale. (JAPON, MORTALITE PERINATALE, ACCOUCHEMENT MULTIPLE, AGE DE LA MERE, POIDS A LA NAISSANCE, RANG DE NAISSANCE, DUREE DE GROSSESSE)


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