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HEALTH TRANSITION REVIEW

1993 - VOLUME 3, NUMERO 1

93.57.06 - anglais - Herbert L. SMITH, Population Studies Center and Department of Sociology, University of Pennsylvania, 3718 Locust Walk, Philadelphia, PA 19104-6298 (E.U.)

Sur l'utilit? limit?e des donn?es d'enqu?tes de type CAP pour l'?pid?miologie pratique du SIDA ? avec r?f?rence ? l'?pid?mie de SIDA au Chili (On the Limited Utility of KAP-Style Survey Data in the Practical Epidemiology of AIDS, with Reference to the AIDS Epidemic in Chile) (p. 1-16)

Les enqu?tes d?mographiques relatives aux "comportements ? risque" suppos?s li?s ? l'?pid?mie de SIDA sont nombreuses. Pourtant, une recherche floue sur des comportements diffus dans des populations indiff?renci?es n'est gu?re utile dans le cas de populations o? la s?ropositivit? est faible, et particuli?rement quand il s'agit de mettre au point un type d'intervention qui puisse effectivement stopper la contagion. Ceci est d? ? un manque de distinction conceptuelle entre le niveau des individus et celui des populations quant ? la pertinence des donn?es comportementales li?es au SIDA. L'auteur prend comme exemple l'?pid?mie de SIDA de Santiago du Chili, et il propose une alternative bas?e sur des entretiens approfondis avec des personnes atteintes du SIDA et sur une ?tude des programmes actuels de surveillance du VIH et de tests sanguins. (CHILI, SIDA, ENQUETE CAP, EPIDEMIOLOGIE, METHODOLOGIE)

93.57.07 - anglais - Huda ZURAYK, The Population Council Regional Office, P.O. Box 115, Dokki, Giza (Egypte) et al.

Concepts et mesures de la morbidit? li?e ? la procr?ation (Concepts and Measures of Reproductive Morbidity) (p. 17-40)

Cet article pr?sente un cadre conceptuel et m?thodologique d?velopp? par une ?quipe interdisciplinaire de chercheurs pour diagnostiquer la morbidit? li?e ? la procr?ation au niveau d'une collectivit? locale. Il d?crit ?galement un syst?me de d?terminants regroupant les facteurs sanitaires et sociaux suppos?s influer sur ce type de morbidit?. Les auteurs font ?tat de la fr?quence ?lev?e des cas de morbidit? li?e ? la procr?ation, r?v?l?e par la mise en oeuvre de ce cadre d'analyse dans deux villages de la r?gion de Gizeh, en Egypte. A partir de cette exp?rience de recherche et de la pr?sentation de ses r?sultats aux milieux professionnels, ils examinent les implications politiques de l'?tude en termes de services de sant? en rapport avec la procr?ation, de programmes d'?ducation et de formation, et d'efforts de recherche pour mesurer au niveau des collectivit?s locales la mauvaise sant? en relation avec la procr?ation. (EGYPTE, MORBIDITE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, METHODE DE RECHERCHE)

93.57.08 - anglais - Elisha P. RENNE, Health Transition Centre, NCEPH, Australian National University, Canberra, ACT 0200 (Australie)

L'utilisation du condom et la presse populaire au Nigeria (Condom Use and the Popular Press in Nigeria) (p. 41-56)

Le condom est de plus en plus accept? et employ? par les hommes du sud-ouest nig?rian, et cela se refl?te dans les plaisanteries relatives au pr?servatif publi?es par les journaux humoristiques populaires. Mais ces allusions trahissent une certaine ambivalence ? l'?gard du condom, que l'on retrouve dans des donn?es d'enqu?tes et des entretiens sur son utilisation par les Yoruba Ekiti ruraux. Cette ambivalence, souvent formul?e en termes de sant?, a une incidence sur l'accueil r?serv? aux programmes d'?ducation relatifs au VIH et au SIDA commandit?s par le gouvernement. Du fait du caract?re impertinent des journaux humoristiques et de leur nature "non-officielle", qui rejoignent les attitudes populaires ? l'?gard des programmes de sant?, ils ont une cr?dibilit? qui pourrait ?tre utile pour l'?ducation des adolescents en mati?re de maladies sexuellement transmissibles et de SIDA. (NIGERIA, CONDOM, ATTITUDE, JOURNAL, OPINION PUBLIQUE)

93.57.09 - anglais - Soniia DAVID, International Centre for Research in Agroforestry, P.O. Box 30677, Nairobi (Kenya)

D?penses de sant? et budgets des m?nages en milieu rural au Liberia (Health Expenditure and Household Budgets in Rural Liberia) (p. 57-76)

Des recherches sur le terrain men?es dans un village Kpelle, dans le centre-nord du Liberia, ont montr? que les frais de soins de sant? constituent une grosse part des d?penses des m?nages. Les principales d?penses de sant? sont prises en charge par les maris, qui y emploient habituellement le revenu commun du couple en plus de leur revenu personnel. Les femmes ont tendance ? payer sur leur revenu personnel des frais de sant? mineurs pour elles-m?mes et leurs enfants. Les d?penses de sant? des femmes et leur mani?re de g?rer leur revenu semblent varier selon le type d'union qu'elles ont contract?e. Bien que les ?pouses Kpelle contribuent ? la plupart des d?cisions financi?res, elles ont tendance ? s'en remettre aux hommes pour les probl?mes associ?s au monde occidental, tels que les d?penses "occidentales" en soins de sant?, en ?ducation et en imp?ts. (LIBERIA, BUDGET FAMILIAL, SANTE)

93.57.10 - anglais - Stan BECKER, Department of Population Dynamics, The Johns Hopkins University, 615 North Wolfe Street, Baltimore, Maryland 21205 (E.U.)

D?terminants du recours aux services de sant? maternelle et infantile ? Metro Cebu, Philippines (The Determinants of Use of Maternal and Child Health Services in Metro Cebu, The Philippines) (p. 77-90)

Les d?terminants du recours au planning familial, aux soins pr?nataux, ? la vaccination des enfants et ? la r?hydratation orale ont ?t? ?tudi?s ? partir des donn?es d'une enqu?te sur 8000 femmes ? Metro Cebu (Philippines). On a employ? des m?thodes de r?gression logistique sur variables polychotomiques. Le niveau d'instruction des m?res est le facteur le plus constant et le plus important de l'utilisation de ces quatre services, tant en milieu urbain qu'en milieu rural. Par exemple, pour chaque ann?e suppl?mentaire de scolarit?, la probabilit? estim?e du recours ? la contraception augmente de 6% en milieu urbain et de 11% en milieu rural. La situation ?conomique et l'acc?s aux services sont des d?terminants de moindre port?e : le statut d'activit? des femmes, par exemple, n'est associ? qu'avec la pratique de la contraception. (PHILIPPINES, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, NIVEAU D'ENSEIGNEMENT)

1993 - VOLUME 3, NUMERO 2

93.57.11 - anglais - Francisca I. OMORODION, Department of Sociology and Anthropology, University of Benin, Benin City (Nigeria)

Le contexte socio-culturel des comportements relatifs ? la sant? dans les communaut?s Esan de l'Etat d'Edo, Nigeria (The Socio-Cultural Context of Health Behaviour Among Esan Communities, Edo State, Nigeria) (p. 125-136)

Cet article est consacr? aux croyances relatives ? la sant? et ? leur influence sur les comportements et sur les d?cisions en mati?re de traitement des maladies, chez les peuples Esan du centre-ouest du Nigeria. Les sources utilis?es sont d'abord l'exp?rience personnelle de l'auteur, ?lev?e dans la soci?t? Esan, ainsi que des travaux anthropologiques sur le terrain et des ?tudes de groupes de discussion (focus groups). L'analyse r?v?le une soci?t? en transition, o? m?decine traditionnelle et m?decine moderne sont toutes les deux utilis?es, le choix entre elles ?tant d?termin? par des syst?mes de croyance eux-m?mes en voie d'?volution, par la distance et par le co?t. Le syst?me traditionnel de croyances en mati?re de sant? reportait sur les femmes la plus grosse part de responsabilit? et de culpabilit?; c'?tait un syst?me de contr?le social de la population f?minine adulte. L'?volution des croyances ? l'?gard de la sant? r?sulte moins de l'introduction d'une nouvelle philosophie de la sant? que du recul, sous la pouss?e du christianisme, de la religion traditionnelle, dont l'ancienne philosophie de la sant? faisait partie int?grante. (NIGERIA, SYSTEME DE VALEURS, RELIGION, SANTE, MEDECINE TRADITIONNELLE)

93.57.12 - anglais - Sarah E. CASTLE, Population Studies and Training Center, Brown University, Box 1916, Providence, RI 02912 (E.U.)

Les diff?rences de statut des femmes au sein du m?nage : le fonctionnement et le point central du m?nage comme d?terminants du traitement r?serv? aux enfants malades au Mali rural (Intra-Household Differentials in Women's Status: Household Function and Focus as Determinants of Children's Illness Management and Care in Rural Mali) (p. 137-158)

En Afrique de l'Ouest, on peut mieux comprendre la mani?re de soigner les malades en examinant ce qui diff?rencie les femmes entre elles plut?t que ce qui les diff?rencie des hommes, en termes de pouvoir socio-?conomique et politique dans la sph?re domestique. On a recueilli des donn?es anthropologiques et d?mographiques, en milieu rural malien, parmi les Fulani et les Dogon, deux populations qui partagent les m?mes croyances en mati?re de sant? et vivent dans la m?me zone ?cologique. Cependant, on a d?cel? des diff?rences r?elles entre les deux groupes ethniques quant au statut des m?res, caract?ris? par l'aide et/ou l'autonomie dont elles b?n?ficient dans leur m?nage. Quand un enfant tombe malade, le statut et les obligations respectives des femmes mari?es apparent?es d?terminent une collaboration limit?e entre elles. Par contre, dans la vie quotidienne, on s'attend rarement ? ce genre d'assistance; les femmes comptent davantage sur leurs propres filles c?libataires et sur les r?seaux familiaux externes pour s'occuper des enfants ? leur place. L'auteur conclut que les diff?rences de comportement en mati?re de sant? et l'?tat de la mortalit? dans ces populations ne refl?tent pas simplement des diff?rences "ethniques" de croyances ou de culture, mais plut?t des diff?rences concr?tes quant ? la position sociale des m?res au sein de leur environnement familial et ? leurs possibilit?s de faire appel aux ressources humaines du m?nage pour s'occuper des enfants et les soigner. (MALI, FEMME RURALE, CONDITION FEMININE, SANTE, MILIEU FAMILIAL)

93.57.13 - anglais - John HOBCRAFT, Department of Population Studies, London School of Economics, Houghton Street, London WC2A 2AE (R.U.)

L'instruction des femmes et le bien-?tre et la survie des enfants : bilan des acquis (Women's Education, Child Welfare and Child Survival: A Review of the Evidence) (p. 159-176)

L'auteur passe en revue les r?sultats de travaux r?cents sur l'importance du niveau d'instruction des femmes pour la sant? des enfants, et surtout pour la survie des enfants dans le tiers monde. Il met en ?vidence de grands sch?mas r?gionaux, et examine avec une particuli?re attention les associations plus faibles que l'on observe entre ces variables en Afrique sub-saharienne. (AFRIQUE AU SUD DU SAHARA, NIVEAU D'ENSEIGNEMENT, FEMME, SANTE, MORTALITE INFANTILE)

93.57.14 - anglais - V.B. TULASIDHAR, National Institute of Public Finance and Policy, 18/2 Special Institutional Area, New Delhi 110 067 (Inde)

L'instruction des m?res, la participation f?minine ? l'activit? ?conomique et la mortalit? des enfants, d'apr?s le recensement indien (Maternal Education, Female Labour Force Participation and Child Mortality: Evidence from the Indian Census) (p. 177-190)

L'objectif de l'article est d'examiner comment la mortalit? des enfants varie selon le niveau d'instruction des m?res, et de quantifier l'effet de l'instruction des m?res et de la participation f?minine ? l'activit? ?conomique. Le gradient de la mortalit? des enfants en fonction du nombre d'ann?es de scolarit? des m?res est assez fort parmi les femmes de niveau d'instruction primaire, quel que soit le sexe de l'enfant. Aux niveaux d'instruction secondaire et sup?rieure, la r?duction progressive de la mortalit? est presque insignifiante. La mortalit? des enfants est en relation inverse avec le niveau d'instruction des m?res et la participation f?minine ? l'activit? ?conomique, mais l'analyse d?sagr?g?e a montr? que l'activit? ?conomique des femmes qui ont moins de sept ann?es de scolarit? n'a pas d'impact sur la mortalit? des enfants. L'effet de l'instruction est trois fois plus important que celui de l'activit?. La surmortalit? des petites filles, qui s?vit dans certaines r?gions de l'Inde, est ?galement en relation inverse avec la dur?e de la scolarit? des m?res et leur degr? de participation ? l'activit? ?conomique. Ce dernier facteur a un impact plus fort sur la surmortalit? des petites filles que sur la mortalit? des enfants en g?n?ral. Ces r?sultats confortent l'hypoth?se de Bardhan sur la surmortalit? des petites filles. (INDE, FEMME, NIVEAU D'ENSEIGNEMENT, PARTICIPATION DANS LA POPULATION ACTIVE, MORTALITE INFANTILE, FILLE, SURMORTALITE)

93.57.15 - anglais - Kathleen FORD, Peter FAJANS, Department of of Population Planning and International Health, School of Public Health, University of Michigan, Ann Arbor, MI 48109-2029 (E.U.), et Dewa NYOMAN WIRAWAN, Udayana University (Indon?sie)

Connaissance du SIDA, opinions ? l'?gard du condom et comportement sexuel chez les prostitu?s et les clients masculins du tourisme sexuel ? Bali, Indon?sie (AIDS Knowledge, Condom Beliefs and Sexual Behaviour among Male Sex Workers and Male Tourist Clients in Bali, Indonesia) (p. 191-204)

Les auteurs d?crivent ici la connaissance du SIDA et les comportements ? risque chez les prostitu?s qui s'offrent ? une client?le essentiellement masculine, ? Bali (Indon?sie). Ils en examinent les effets sur l'expansion de la maladie et discutent des interventions les mieux adapt?es ? ces cat?gories de personnes. Ils s'appuient sur des donn?es tir?es d'une ?tude qualitative des prostitu?s et des clients, interrog?s au moyen de nombreuses questions ouvertes. Les r?sultats de l'?tude sont analys?s dans la perspective du "mod?le de r?duction du risque de SIDA" (ARRM : AIDS Risk Reduction Model). Les donn?es montrent qu'il existe ? Bali une communaut? tr?s active de prostitu?s et de clients qui sont expos?s au risque d'infection. Le multi-partenariat sexuel, la p?n?tration anale sans protection et la fr?quence des maladies v?n?riennes font courir des risques aux deux groupes. Les prostitu?s n'ont que des connaissances restreintes sur le SIDA et les maladies v?n?riennes, alors que les clients sont g?n?ralement bien inform?s. Tous se caract?risent par une grande mobilit?. Les clients font une grande consommation d'alcool avant et pendant les contacts sexuels, ce qui peut accro?tre la propension aux comportements sexuels dangereux. Des interventions adapt?es ? ces cat?gories de personnes devraient viser ? d?velopper l'information et la formation technique des prostitu?s, assurer un meilleur traitement des maladies v?n?riennes dans les deux groupes, et mettre davantage ? leur disposition des condoms et des lubrifiants de bonne qualit?. (INDONESIE, SIDA, PROSTITUTION, TOURISME, MALADIE VENERIENNE, COMPORTEMENT SEXUEL)

1993 - VOLUME 3 (suppl?ment)
R?seaux de contacts sexuels et transmission du VIH/SIDA en Afrique de l'Ouest

93.57.16 - anglais - John C. CALDWELL, Health Transition centre, NCEPH, ANU, Canberra, ACT 0200 (Australie) et al.

Les familles africaines et le SIDA : contexte, r?actions et interventions possibles (African Families and AIDS: Context, Reactions and Potential Interventions) (p. 1-16)

Cet article passe en revue une s?rie de publications et de rapports de recherche sur la fa?on dont les familles d'Afrique sub-saharienne ont ?t? affect?es par l'?pid?mie de SIDA et y ont r?agi. Les auteurs montrent qu'il est essentiel de tenir compte de la nature de la famille africaine et de sa diversit? r?gionale pour comprendre comment l'?pid?mie s'est r?pandue et ?valuer son impact. Dans le domaine des sciences sociales, le volume de recherches de haut niveau entreprises jusqu'? pr?sent est extr?mement faible en consid?ration des besoins. (AFRIQUE, SIDA, FAMILLE, RECHERCHE)

93.57.17 - anglais - H. PICKERING et H.A. WILKINS, Medical Research Council, P.O. Box 272, Banjul (Gambie)

Les femmes c?libataires des villes africaines se prostituent-elles par n?cessit? ou par libre choix ? (Do Unmarried Women in African Towns Have to Sell Sex, or Is It a Matter of Choice?) (p. 17-28)

Toutes les femmes d'une ville de 20 000 habitants ont ?t? soumises ? une enqu?te pour ?tudier les possibilit?s de ressources ?conomiques et sociales de trois cat?gories de femmes : les prostitu?es, les veuves ou divorc?es et les femmes mari?es. Toute femme est oblig?e de pourvoir ? une grosse part de son revenu quotidien par ses propres moyens. La plupart recourent ? l'agriculture, ? la fourniture de services domestiques ou au commerce. Les prostitu?es se distinguent des deux autres groupes par leurs gains comparativement ?lev?s, leur mode de consommation, leur absence d'implication dans une famille ou une communaut? et leur comportement sexuel. (GAMBIE, CONDITION FEMININE, RESSOURCES ECONOMIQUES, PROSTITUTION)

93.57.18 - anglais - John K. ANARFI, Institute for Statistical, Social and Economic Research, University of Ghana, Lagon, Accra (Ghana), et Kofi AWUSABO-ASARE, Department of Geography, University of Cape Coast, Cape Coast (Ghana)

Recherche exp?rimentale sur les r?seaux de contacts sexuels dans quelques r?gions du Ghana (Experimental Research on Sexual Networking in Some Selected Areas of Ghana) (p. 29-44)

S'il est de plus en plus manifeste que l'Afrique de l'Ouest est ? un stade critique de son affrontement ? la pand?mie de SIDA, on manque toujours de connaissances pr?cises sur les comportements sexuels de la population. Dans cette perspective, les auteurs ont men? une enqu?te sur 360 personnes et ont observ? que les types de contacts sexuels qui ont cours dans la soci?t? ghan?enne sont propres ? favoriser l'expansion des MST et du SIDA. La polygamie, ?l?ment central de l'organisation socio-culturelle, sous-tend la propension des hommes ? multiplier leurs partenaires. Le veuvage pr?coce, l'instabilit? g?n?rale des mariages et le taux ?lev? de remariage incitent aussi ? penser que la soci?t? ghan?enne est marqu?e par un grand d?veloppement des r?seaux de contacts sexuels. Bien que la soci?t? ghan?enne soit permissive ? l'?gard de telles pratiques, et que certains se montrent m?me insouciants envers la menace du SIDA, on constate que les gens modifient leurs habitudes sexuelles ? la suite de la campagne d'information sur le SIDA : celle-ci semble avoir r?ussi ? insuffler une certaine crainte. (GHANA, SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL, POLYGAMIE)

93.57.19 - anglais - John K. ANARFI, Institute for Statistical, Social and Economic Research, University of Ghana, Lagon, Accra (Ghana)

Sexualit?, migration et SIDA au Ghana (Sexuality, Migration and AIDS in Ghana) (p. 45-68)

Les comportements sexuels ghan?ens sont caract?ristiques d'une soci?t? en transition. Bien que les normes culturelles qui limitent l'activit? sexuelle ne soient plus impos?es avec la m?me rigueur, la nature propre de l'organisation sociale met un frein ? certains exc?s. La migration soustrait les gens ? ces contraintes pour les mettre dans une situation o? la satisfaction sexuelle est valoris?e. L'auteur de cet article ?tudie les facteurs de risque associ?s ? la migration. Les r?sultats d'une vaste enqu?te sur l'ensemble du Ghana r?v?lent la multiplicit? des r?seaux de contacts sexuels. Mais il semble y avoir r?cemment une diminution du nombre de partenaires, qui peut ?tre mise en relation avec la campagne d'information sur le SIDA. Pourtant, la migration agit dans le sens de l'extension des r?seaux de contacts sexuels. M?me si beaucoup de migrants ont des partenaires r?guliers, les contacts avec des partenaires occasionnels sont tr?s fr?quents. Le caract?re circulaire de la migration et le maintien de contacts avec le foyer d'origine, par des visites fr?quentes, mettent en danger les personnes qui se trouvent au deux bouts de la cha?ne migratoire. Le risque est encore accru par la migration internationale, associ?e avec des nombres de partenaires sexuels sup?rieurs ? la moyenne. Une bonne politique de contr?le de l'expansion du SIDA au Ghana devrait donc combiner des programmes d'?ducation avec des strat?gies d'?limination des facteurs qui poussent les jeunes ? migrer. (GHANA, SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL, MIGRATION)

93.57.20 - anglais - Kofi AWUSABO-ASARE, Department of Geography, Dominic K. AGYEMAN, Department of Sociology, University of Cape Coast, Cape Coast (Ghana), et John K. ANARFI, Institute for Statistical, Social and Economic Research, University of Ghana, Lagon, Accra (Ghana)

La ma?trise des femmes sur leur propre vie sexuelle et l'expansion des MST et du VIH/SIDA au Ghana (Women's Control Over Their Sexuality and the Spread of STDs and HIV/AIDS in Ghana) (p. 69-84)

Etant donn? la diffusion actuelle du SIDA, il est n?cessaire d'?tudier dans quelle mesure la vuln?rabilit? des femmes aux MST et au SIDA est renforc?e par les valeurs de la soci?t?. Les auteurs examinent les droits des Ghan?ennes en mati?re de sexualit? et les effets qui en d?coulent pour la diffusion des MST en g?n?ral et du SIDA en particulier. Les femmes du Ghana, particuli?rement chez les Akans matrilin?aires, ont th?oriquement des droits en mati?re de sexualit? et peuvent les faire valoir contre un mari qui voudrait les enfreindre. Mais leur inf?riorit? de statut dans l'?conomie moderne signifie que les int?r?ts ?conomiques ont pris le pas sur les normes traditionnelles qui r?glaient autrefois les rapports conjugaux. Certaines femmes, devenues ?conomiquement d?pendantes, sont ainsi moins ? m?me de garder la ma?trise de leur vie sexuelle. Des programmes d'?ducation des femmes, qui leur faciliteraient l'acc?s ? l'emploi, pourraient leur ouvrir la possibilit? de contr?ler certains facteurs associ?s ? leur vie sexuelle. Entre-temps, les programmes d'information, d'?ducation et de communication centr?s sur les femmes doivent ?tre intensifi?s pour d?velopper chez celles-ci la conscience de la menace de SIDA. (GHANA, SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL, DROITS DE LA FEMME)

93.57.21 - anglais - Marie L. EGO et Margaret MORAN, Holy Family Hospital, Box 21, Berekum B/A (Ghana)

Les programmes d'assistance en mati?re de VIH/SIDA : une exp?rience en milieu rural au Ghana (HIV/AIDS Counselling Program: A Rural Ghana Experience) (p. 85-92)

Les auteurs d?crivent un programme de formation ? l'assistance en mati?re de VIH/SIDA qui fonctionne depuis deux ans et demi ? l'h?pital de la Sainte-Famille ? Berekum. Cette formation vise ? donner ? des membres du personnel param?dical des comp?tences en mati?re d'?coute active, pour qu'ils puissent g?rer les aspects spirituels et ?motionnels de la s?ropositivit? chez leurs patients. Parall?lement, l'h?pital a mis en place un service d'aide compl?t? par des visites ? domicile. Divers probl?mes se sont pos?s : le besoin de soutien psychologique pour le personnel, le manque de temps et de personnel, et le manque de ressources financi?res. Cependant, le succ?s global du programme montre que ce type de formation des assistants est un moyen efficace d'assurer la prise en charge psychologique des personnes s?ropositives ou atteintes du SIDA. (GHANA, SIDA, PERSONNEL PARAMEDICAL, FORMATION)

93.57.22 - anglais - I. O. ORUBULOYE, Faculty of the Social Sciences, Ondo State University, Ado-Ekiti (Nigeria), John C. CALDWELL et Pat CALDWELL, Health Transition Centre, NCEPH, Australian National Unversity, Canberra ACT 0200 (Australie)

Le r?le des leaders religieux dans l'?volution des comportements sexuels ? l'?re du SIDA dans le sud-ouest du Nigeria (The Role of Religious Leaders in Changing Sexual Behaviour in Southwest Nigeria in an Era of AIDS) (p. 93-104)

Depuis longtemps, les leaders religieux chr?tiens et musulmans du Nigeria pr?chent contre les relations sexuelles pr?nuptiales et extra-conjugales. L'?pid?mie de SIDA donne des arguments suppl?mentaires ? leur discours. Dans le cadre d'une ?tude sur l'enseignement des chefs religieux en rapport avec les comportements sexuels et le SIDA, les auteurs analysent ici les r?ponses donn?es ? diverses questions, en 1992, lors d'entretiens et d'enqu?tes, par 81 dirigeants d'Eglises Ind?pendantes Africaines et 40 leaders musulmans de la r?gion yoruba du sud-ouest du Nigeria. Ils ont observ? que presque tous proclament que l'?pid?mie de SIDA est un ch?timent divin pour l'immoralit? sexuelle, et que la plupart ont intensifi? leur pr?dication contre les relatioins sexuelles hors mariage, en mettant toutefois l'accent davantage sur les comportements des femmes que sur ceux des hommes. Dans l'ensemble, les chefs religieux n'ont pas pris pr?texte de l'?pid?mie pour amplifier exag?r?ment leur discours, et la majorit? d'entre eux pensent que les campagnes sanitaires du gouvernement ont plus de chances que les pr?ches religieux de modifier les comportements sexuels. (NIGERIA, SIDA, PROTESTANTISME, ISLAM)

93.57.23 - anglais - S.C. OGBUAGU et J.O. CHARLES, Department of Sociology, University of Calabar, Calabar (Nigeria)

Enqu?te sur les r?seaux de contacts sexuels ? Calabar (Survey of Sexual Networking in Calabar) (p. 105-120)

Calabar est connu pour la permissivit? sexuelle qui y r?gne. Dans ce contexte, le VIH et le SIDA pourraient se r?pandre tr?s rapidement. On a donc men? une enqu?te parmi les habitants pour d?terminer la nature et l'extension des r?seaux de contacts sexuels et pour ?tablir dans quelle mesure les gens ont conscience des risques de SIDA et de MST. Plus du quart des personnes interrog?es ont eu leur premier rapport sexuel avant l'?ge de 14 ans. Les relations sexuelles pr?conjugales sont tr?s r?pandues. Beaucoup ont plus d'un partenaire et les r?seaux de contacts sexuels sont multiples. Bien que la plupart des personnes interrog?es aient entendu parler du SIDA et du condom, bien peu emploient celui-ci pour se prot?ger du SIDA - le condom est d'ailleurs tr?s peu utilis? en g?n?ral. L'?tude montre donc que Calabar est une ville ? haut risque de transmission du VIH et des MST, et qu'une campagne de conscientisation efficace s'impose de toute urgence. (NIGERIA, SIDA, MALADIE VENERIENNE, PERMISSIVITE SEXUELLE, CONDOM)

93.57.24 - anglais - Elisha P. RENNE, Health Transition Centre, NCEPH, Australian National Unversity, Canberra ACT 0200 (Australie)

Evolution de la sexualit? des adolescents et perception de la virginit? dans un village du sud-ouest du Nigeria (Changes in Adolescent Sexuality and the Perception of Virginity in a Southwestern Nigeria Village) (p. 121-134)

Cet article ?tudie l'?volution de la perception de la virginit? et de la sexualit? f?minine pr?nuptiale depuis 60 ans dans un village yoruba de l'Ekiti rural. L'?tude est bas?e sur des entretiens avec 95 femmes de 15 ? 80 ans. Autrefois, la virginit? ?tait consid?r?e comme un ?l?ment important dans les mariages arrang?s, et on pensait qu'elle facilitait la grossesse. Mais aujourd'hui la virginit?, pour bien des jeunes femmes, est synonyme de comportement anti-social, de maladie et de st?rilit?. Cette d?rive des attitudes illustre comment la perception de la sant? et de la f?condit? se rattache au changement soci?tal, en l'occurrence la fin des mariages arrang?s et l'apparition du divorce. Les r?flexions de ces femmes incitent ? penser que, au moment o? les effets du VIH/SIDA se r?pandent, la sexualit? des jeunes filles peut une fois encore, comme elle l'a d?j? fait, conna?tre une r??valuation. (NIGERIA, SIDA, VIRGINITE, NORME SOCIALE, CONDITION FEMININE)

93.57.25 - anglais - Jo O'TOOLE ERWIN, Demography Division, RSSS, Australian National University, Canberra ACT 0200 (Australie)

Les infections des organes reproducteurs chez les femmes de l'Ado-Ekiti (Nigeria) : reconnaissance des sympt?mes, imputation des causes et choix th?rapeutiques (Reproductive Tract Infections Among Women in Ado-Ekiti, Nigeria: Symptoms Recognition, Perceived Causes and Treatment Choices) (p. 135-150)

L'apparition de l'?pid?mie de SIDA et certaines initiatives r?centes en mati?re de sant? f?minine ont mis en relief les infections du syst?me reproducteur comme cause importante et fr?quente de morbidit? chez les femmes. L'auteur examine certains aspects des comportements th?rapeutiques ? cet ?gard dans le sud-ouest du Nigeria et ?tudie leurs implications pour le d?veloppement d'une approche de la sant? reproductive adapt?e aux besoins des Nigerianes et de leurs partenaires. (NIGERIA, SIDA, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, ORGANES GENITAUX FEMININS)

93.57.26 - anglais - Beatrice Adenike OLOKO et A.O. OMOBOLOYE, Department of Sociology, University of Lagos, Lagos (Nigeria)

Les r?seaux de contacts sexuels de quelques ?tudiants adolescents Yoruba de l'Etat de Lagos (Sexual Networking Among Some Lagos State Adolescent Yoruba Students) (p. 151-158)

Les auteurs ont ?tudi? les comportements sexuels des adolescents pour obtenir des donn?es plus fiables sur les d?buts de la vie sexuelle et sur certains aspects des r?seaux de contacts sexuels pr?nuptiaux qui peuvent influencer la vie sexuelle ult?rieure. Ils ont enqu?t? aupr?s des ?tudiants yoruba de cinq ?coles secondaires. Pr?s de la moiti? des adolescents interrog?s sont sexuellement actifs, la plupart ayant plus de deux partenaires. Pourtant, ils se d?clarent g?n?ralement favorables ? la chastet? des filles jusqu'au mariage. Ils sont plus nombreux ? conna?tre le SIDA que les MST et pr?s d'un tiers ont dit conna?tre quelqu'un atteint du SIDA, mais n?anmoins leur connaissance des modes de transmission est limit?e. Malgr? tout, le fait qu'ils consid?rent la chastet? pr?nuptiale comme une valeur permet de penser que leur comportement sexuel ult?rieur est susceptible d'?tre fa?onn? par l'?ducation ? la vie familiale; c'est une piste possible pour les campagnes de contr?le du SIDA. (NIGERIA, SIDA, ADOLESCENT, COMPORTEMENT SEXUEL PRENUPTIAL)

93.57.27 - anglais - Francisca Isi OMORODION, Department of Sociology and Anthropology, University of Benin, Benin (Nigeria)

Les r?seaux de contacts sexuels des commer?antes du march? ? Benin City (Etat de Bendel, Nigeria) (Sexual Networking Among Market Women in Benin City, Bendel State, Nigeria) (p. 159-170)

Une enqu?te a ?t? faite ? Benin City sur les commer?antes du march?. Ces femmes sont vuln?rables au VIH/SIDA et aux MST du fait que leurs activit?s commerciales impliquent de longs d?placements loin de leurs familles et les exposent aux contacts sexuels avec des ?trangers. Le questionnaire portait sur le milieu socio-?conomique, sur la vie sexuelle et sur les comportements en mati?re de sant?. L'auteur observe que les contacts sexuels multiples hors mariage sont tr?s r?pandus : 26% des femmes interrog?es ont des rapports sexuels avec des ?trangers, et 70% ont des relations sexuelles extra-conjugales. Une grande proportion de ces commer?antes et de leurs proches ont contract? des MST. Il est donc clair qu'une ?ducation ? la sant? centr?e sur le SIDA et les MST s'impose avec urgence. (NIGERIA, SIDA, MALADIE VENERIENNE, FEMME, COMMERCE, MIGRATION)

93.57.28 - anglais - O.Y. OYENEYE et Sina KAWONISE, Department of Sociology, Ogun State University, Ago Iwoye (Nigeria)

Les r?seaux de contacts sexuels dans l'Ijebu-Ode (Nigeria) : ?tude exploratoire (Sexual Networking in Ijebu-Ode, Nigeria: An Exploratory Study) (p. 171-184)

Une ?tude exploratoire visant ? d?terminer le degr? d'extension des r?seaux de contacts sexuels dans l'Ijebu-Ode est d?crite dans cet article. Ses r?sultats seront compar?s avec ceux d'une enqu?te men?e dans l'Ekiti (Orubuloye, Caldwell et Caldwell, 1991) et fourniront des mat?riaux pour des ?tudes ult?rieures plus d?taill?es. Un de ses principaux objectifs ?tait d'?valuer la possibilit? d'?tudier les r?seaux de contacts sexuels dans cette r?gion. Il en ressort que la virginit? au moment du mariage perd de son importance et que la plupart des personnes interrog?es se sont engag?es dans des relations sexuelles multiples pour s'amuser. Bien que les gens soient conscients des dangers de MST, les relations extra-conjugales sont courantes, surtout parmi les hommes. La plupart des gens connaissent le VIH/SIDA et ses modes de transmission, mais croient g?n?ralement qu'on peut en gu?rir avec un traitement m?dical appropri?. L'?tude met en lumi?re le manque d'efficacit? de la campagne nationale du gouvernement contre le SIDA et souligne le besoin de nouvelles ?tudes sur les r?seaux de contacts sexuels. (NIGERIA, SIDA, MALADIE VENERIENNE, COMPORTEMENT SEXUEL)

93.57.29 - anglais - W.A. SHOKUNBI, I. SALIU et E.M. ESSIEN, Department of Haematology, University College Hospital, Ibadan (Nigeria)

La fr?quence des anticorps associ?s aux virus VIH1 et VIH2 observ?e chez des s?ropositifs ? Ibadan (Incidence of Antibodies to VIH1 and VIH2 Gene Products in Seropositive Cases Seen in Ibadan, Nigeria) (p. 185-188)

De juillet 1987 ? d?cembre 1988, on a analys? le s?rum de 6 389 personnes pour d?pister la pr?sence du VIH1, mais seuls 1 861 ?chantillons, s?lectionn?s al?atoirement, ont ?t? soumis au d?pistage du VIH2. La majorit? des sujets (89,6%) ?taient des donneurs de sang, 5,1% des voyageurs internationaux et 5,3% des multitransfus?s et d'autres personnes soup?onn?es d'?tre porteuses du virus. Chez les premiers, le taux de s?ropr?valence du HIV1 ?tait de 0,51% et celui du HIV2 ?tait de 0,33%. Ces m?mes taux ?taient respectivement de 0,93 et 0,31% chez les voyageurs, et de 0,89 et 0,59% dans le dernier groupe. L'infection combin?e par HIV1 et HIV2 a ?t? mise en ?vidence dans 16,7% des cas de s?ropositivit?, proportion comparable ? celle observ?e dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. Les auteurs plaident ?nergiquement pour que les tests de d?pistage de VIH1 et VIH2 soient syst?matiquement appliqu?s tous les deux au Nigeria. (NIGERIA, SIDA, TEST MEDICAL)


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