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POPULATION STUDIES

MARS 1993 - VOLUME 47, NUMERO 1

93.58.10 - anglais - Michael ANDERSON, Department of Economic and Social History, William Robertson Building, George Square, Edinburgh EH8 9JY (Ecosse), et Donald J. MORSE, University of Edinburgh Data Library, University Library, George Square, Edinburg EH8 9LJ (Ecosse)

Forte f?condit?, forte ?migration, faible nuptialit? : les processus d'ajustement dans l'exp?rience d?mographique de l'Ecosse entre 1861 et 1914. Premi?re partie (High Fertility, High Emigration, Low Nuptiality: Adjustment Processes in Scotland's Demographic Experience, 1861-1914. Part I) (p. 5-25)

Cet article, qui est publi? en deux parties, explore les interrelations entre la nuptialit?, la f?condit? l?gitime et la migration en Ecosse ? la fin du XIXe si?cle et au d?but du XXe. Cette premi?re partie est consacr?e ? la persistence des diff?rences entre les exp?riences d?mographiques de l'Ecosse et de l'Angleterre. Bien que la f?condit? g?n?rale f?t ? peu pr?s identique, la nuptialit? ?tait presque partout en Ecosse bien plus basse qu'en Angleterre, et la f?condit? l?gitime y ?tait sensiblement plus ?lev?e. La croissance d?mographique de l'Ecosse ?tait plus lente, principalement ? cause de l'importance des pertes de population dues ? l'?migration. Les contrastes entre les r?gions ?cossaises ?taient tr?s marqu?s. Ils sont mis en ?vidence, au niveau paroissial, par des cartes de l'?volution d?mographique pour la p?riode 1861-1911, des pertes de population par migration pour la p?riode 1861-1871, et des param?tres Im et Ig pour des p?riodes centr?es sur les ann?es 1881, 1901 et 1911. Dans la seconde partie (publi?e dans le num?ro suivant), les auteurs proposent des explications de ces diff?rences r?gionales et des grands contrastes qui distinguent les exp?riences d?mographiques de l'Ecosse et de l'Angleterre pendant cette p?riode. (ECOSSE, ANGLETERRE, DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, DEMOGRAPHIE REGIONALE)

93.58.11 - anglais - Nicky HART, Department of Sociology, University of California, Hilgard Avenue, Los Angeles, CA 90024 (E.U.)

Famine, alimentation maternelle et mortalit? infantile : r?examen du Grand Hiver de Famine aux Pays-Bas (Famine, Maternal Nutrition and Infant Mortality: A Re-Examination of the Dutch Hunger Winter) (p. 27-46)

Pendant le Grand Hiver de Famine aux Pays-Bas (1945) - unique cas connu de famine g?n?rale dans une population industrialis?e - le nombre de naissances perdues (mortalit? foetale et infantile) chez la plupart des femmes touch?es par la famine est rest? relativement faible. C'est qu'une mortalit? foetale extr?mement basse a coexist? avec une mortalit? infantile aggrav?e. L'auteur attribue cette faible mortalit? foetale aux niveaux ?lev?s d'"?tat de sant? int?gr?" atteints par les m?res. La forte mortalit? infantile des zones touch?es t?moigne de la gravit? de la p?nurie de nourriture et de combustible. Mais il y a eu un autre facteur qui a emp?ch? le taux de mortinatalit? d'augmenter. L'auteur pense qu'il s'agit d'un facteur socio-?conomique : le statut nutritionnel "int?gr?" sp?cifique de la population de la r?gion, qui r?sulte des conditions particuli?rement favorables de croissance et de d?veloppement dont ont b?n?fici? les g?n?rations successives de m?res. Cette explication souligne l'importance de la "vitalit? maternelle" (ph?nom?ne synth?tique, historiquement variable et culturellement d?termin?), caract?ristique n?glig?e en d?mographie historique. (PAYS-BAS, DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, PENURIE ALIMENTAIRE, MORTALITE FOETALE, MORTALITE INFANTILE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT)

93.58.12 - anglais - Timothy B. GAGE, Department of Anthropology and Department of Epidemiology, University at Albany, State University of New York, Albany, NY 12222 (E.U.)

La chute de la mortalit? en Angleterre et au Pays de Galles entre 1861 et 1964 : d?composition par causes de d?c?s et par composants de la mortalit? (The Decline of Mortality in England and Wales 1861 to 1964: Decomposition by Cause of Death and Component of Mortality) (p. 47-66)

La chute de la mortalit? en Angleterre et au Pays de Galles entre 1861 et 1964 est analys?e au moyen de mod?les de risques concurrents. Ces m?thodes apportent une meilleure pr?cision dans la prise en compte des biais potentiels dus aux erreurs de diagnostic et facilitent l'analyse des glissements de la structure par ?ge de la mortalit? au cours du temps. Les r?sultats donnent de nombreux aper?us nouveaux sur la baisse historique de la mortalit?. Premi?rement, le mauvais classement de certaines causes de d?c?s comme "affections mal d?finies" ne se limite pas, comme on le croyait habituellement, aux maladies li?es au vieillissement. Ce n'est sans doute que r?cemment que les maladies d?g?n?ratives sont apparues comme les affections les plus souvent mal class?es. Deuxi?mement, la distribution par ?ge des d?c?s inhabituelle que l'on consid?rait comme caract?ristique de l'?pid?mie de grippe de 1918-1919 est apparue plus de dix ans avant la pand?mie, et a persist? plus de dix ans apr?s; il faut donc lui trouver une autre explication. Troisi?mement, l'analyse de la chute des d?c?s dus ? la tuberculose montre que le mod?le longitudinal de transformation de la structure par ?ge de cette cause de d?c?s est incompatible avec la dynamique de la maladie avant 1921. Quatri?mement, on observe une corr?lation temporelle entre les structures par ?ge des d?c?s dus ? la grippe, aux pneumonies et bronchites, ? la tuberculose et ? une ou plusieurs maladies d?g?n?ratives. L'?volution de la mortalit? due ? la grippe a ainsi pu avoir une influence d?terminante sur le calendrier et le rythme de la baisse de la mortalit? due ? plusieurs autres causes, ainsi que sur le sch?ma par ?ge de la baisse s?culaire de la mortalit?. Finalement, si le groupe des maladies d?g?n?ratives a connu des redistributions internes, il n'a pas gonfl? du fait de la modernisation des modes de vie. (ANGLETERRE, PAYS DE GALLES, DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, BAISSE DE LA MORTALITE, CAUSE DE DECES)

93.58.13 - anglais - Daniel C. CLAY et Jane E. VANDER HAAR, Department of Sociology, Michigan State University, East Lansing, Michigan 48824 (E.U.)

Structures de solidarit? interg?n?rationnelle et f?condit? dans le tiers monde (Patterns of Intergenerational Support and Childbearing in the Third World) (p. 67-83)

Les th?mes saillants de la recherche sur la f?condit? ? l'hypoth?se de la s?curit? des g?n?rations ?g?es, celle de la mobilit? sociale et la th?orie des flux de richesses ? sont fond?s sur l'id?e que, dans le tiers monde, les parents conservent souvent un niveau ?lev? de f?condit? afin d'am?liorer leur propre bien-?tre social et ?conomique. En exploitant des donn?es recueillies au Rwanda aupr?s de 1019 m?nages de paysans, les auteurs soumettent ? un test empirique cette "hypoth?se anthropologique" dans son application aux contributions que les enfants apportent au foyer de leurs parents une fois qu'ils l'ont quitt?. L'analyse confirme que les enfants repr?sentent effectivement une valeur ?conomique consid?rable pour leurs parents, mais montre aussi que cette aide interg?n?rationnelle est conditionn?e par d'autres facteurs, tels que le nombre d'enfants encore pr?sents dans le m?nage parental, la distance entre les m?nages, et des caract?ristiques individuelles des parents et de leurs enfants. (RWANDA, FACTEUR DE LA FECONDITE, REVENU DES MENAGES, VALEUR DE L'ENFANT)

93.58.14 - anglais - Alaka MALWADE BASU, Institute of Economic Growth, University Enclave, Delhi 110 007 (Inde)

Les facteurs culturels de l'intervalle protog?n?sique en Inde : de grandes diff?rences qui ne font gu?re de diff?rence (Cultural Influences on the Timing of First Births in India: Large Differences that Add up to Little Difference) (p. 85-95)

L'auteur commente des r?sultats inattendus fournis par des donn?es originales et des analyses secondaires, selon lesquels, bien que l'?ge au mariage effectif soit sensiblement plus bas en Inde du Nord qu'au sud du pays, l'?ge des m?res ? la premi?re naissance est quasiment identique partout. L'intervalle protog?n?sique est donc plus long au nord. Les explications socio-?conomiques et biologiques classiques de cette diff?rence s'av?rent incompl?tes et insatisfaisantes. Cet intervalle protog?n?sique plus long de l'Inde du Nord s'explique plut?t par les structures de mariage et de parent? de cette r?gion, qui entra?nent (i) une moindre fr?quence des rapports sexuels et (ii) de longues p?riodes d'abstinence quand l'?pouse est en visite chez ses parents. Ces deux facteurs agissent principalement pendant les premi?res ann?es du mariage et aboutissent donc ? une convergence des ?ges ? la premi?re naissance dans les deux r?gions. Ce raisonnement met alors en cause le bien-fond? des politiques qui, associant mariage pr?coce et d?marrage pr?coce de la procr?ation, veulent ma?triser celui-ci en modifiant celui-l?. (INDE, AGE AU MARIAGE, INTERVALLE PROTOGENESIQUE, CULTURE)

93.58.15 - anglais - Andrew D. FOSTER, Economics Department, University of Pennsylvania, Philadephia, Pennsylvania (E.U.)

La division des m?nages au Bangladesh rural (Household Partition in Rural Bangladesh) (p. 97-114)

Bien que la division des m?nages soit g?n?ralement consid?r?e comme un ?v?nement aux effets consid?rables sur les comportements en Asie du Sud rurale, on conna?t peu de chose sur ses d?terminants et sur le comportement ?conomique et social des m?nages divis?s. L'auteur utilise des donn?es longitudinales recueillies au Bangladesh rural pour explorer ce ph?nom?ne. Dans une premi?re partie, il d?crit la structure des m?nages dans cette population, montrant que la division des m?nages en est un facteur important, surtout pour les jeunes couples qui sont aux premi?res ?tapes de la constitution de leur famille. Ensuite, il met au point une proc?dure d'analyse de la division des m?nages qui exploite des donn?es sur le lien avec le chef de m?nage. Une analyse multivari?e permet alors de tester plusieurs hypoth?ses, classiques ou nouvelles, relatives ? la liaison entre les caract?ristiques ?conomiques et d?mographiques des m?nages et le risque de division. Dans la troisi?me partie, les donn?es sur la r?ussite scolaire des enfants permettent de mesurer indirectement jusqu'? quel point un m?nage r?cemment divis? continue ? fonctionner comme une seule unit? sociale et ?conomique. (BANGLADESH, COMPOSITION DU MENAGE, SEPARATION, MILIEU RURAL)

93.58.16 - anglais - Cynthia B. LLOYD et Anastasia GAGE-BRANDON, The Population Council, One Dag Hammarskjold Plaza, New York, NY 10017 (E.U.)

La contribution des femmes aux ressources des m?nages : bien-?tre de la famille et in?galit? entre les sexes au Ghana (Women's Role in Maintaining Households: Family Welfare and Sexual Inequality in Ghana) (p. 115-131)

Depuis 30 ans, au Ghana, la proportion des m?nages dirig?s par une femme a augment?, et un pourcentage croissant de ceux-ci sont dirig?s par une veuve ou une divorc?e. Les auteurs ?valuent les implications de cette ?volution pour le bien-?tre familial et, plus largement, le r?le actuel des femmes dans les conditions de vie ?conomiques des m?nages avec enfants. Ils exploitent ? cet effet les donn?es de l'Enqu?te sur les niveaux de vie au Ghana. Le niveau de consommation des membres du m?nage est maximum quand la femme a une responsabilit? capitale dans les rentr?es d'argent du m?nage, en collaboration ou non avec le mari. Dans tous les types de m?nages, les femmes ont en moyenne une journ?e de travail plus longue que celle des hommes, et c'est quand hommes et femmes cohabitent que les ?carts sont les plus grands. Il est important pour les conditions de vie d'un m?nage dirig? par une femme (approximativement 30% des m?nages au Ghana en 1987-1988) de b?n?ficier des apports d'un homme ?conomiquement actif. La majorit? des m?nages ghan?ens ?tant entretenus par les revenus de plusieurs de leurs membres, la fonction de chef de m?nage pr?sente souvent une image trompeuse de la r?partition globale des responsabilit?s ?conomiques au sein du m?nage. (GHANA, CHEF DE MENAGE, REVENU DES MENAGES, ROLE DES FEMMES)

93.58.17 - anglais - James GRIBBLE, Committee on Population, National Research Council, 2101 Constitution Avenue NW, Washington, DC 20418 (E.U.)

Intervalles g?n?siques, dur?e de gestation et faible poids ? la naissance: les relations sont-elles perturb?es? (Birth Intervals, Gestational Age, and Low Birth Weight: Are the Relations Confounded?) (p. 133-146)

Que le faible poids ? la naissance (2500 grammes ou moins) soit d? ? un retard de croissance intra-ut?rine ou ? un accouchement pr?matur?, il reste l'un des plus s?rs pr?dicteurs de la mortalit? n?onatale et infantile. En exploitant les donn?es d'une ?tude sur 2234 femmes r?cemment accouch?es dans deux h?pitaux relevant de l'Institut mexicain de s?curit? sociale, l'auteur examine la relation entre intervalle g?n?sique et poids de naissance. Il contr?le plusieurs facteurs potentiellement perturbateurs, tels que l'?ge de la m?re et certaines de ses caract?ristiques physiques, le r?sultat de la grossesse pr?c?dente et la dur?e de gestation. Selon cette analyse, bien que la dur?e de gestation soit un pr?dicteur important, elle n'a que tr?s peu d'influence sur la relation entre intervalle g?n?sique et faible poids ? la naissance. Un intervalle g?n?sique inf?rieur ? un an est associ? ? une augmentation de 90% du risque de faible poids ? la naissance, et un intervalle de 13 ? 21 mois est associ? ? un accroissement de 65% du risque. (MEXIQUE, POIDS A LA NAISSANCE, DUREE DE GROSSESSE, INTERVALLE GENESIQUE)

93.58.18 - anglais - Luis ROSERO-BIXBY, Instituto de Investigaciones en Salud (INISA), Universidad de Costa Rica, San Jos? (Costa Rica), et John B. CASTERLINE, Department of Sociology, Brown University, Providence, RI 02912 (E.U.)

Mod?lisation des effets de diffusion dans la transition de la f?condit? (Modelling Diffusion Effects in Fertility Transition) (p. 147-167)

Dans cet article, les auteurs utilisent un mod?le math?matique simple, dynamique et d?terministe, pour ?tudier les implications, pour la transition de la f?condit?, de la diffusion des pratiques de r?gulation des naissances ? travers l'interaction sociale. Les simulations montrent que la diffusion par interaction peut contribuer, ?ventuellement beaucoup, ? la baisse de la f?condit?. Cette contribution tend ? ?tre plus importante quand les conditions de l'offre et de la demande sont soumises ? des restrictions et, bien s?r, dans des populations caract?ris?es par des niveaux ?lev?s d'interaction sociale en rapport avec la reproduction. En outre, si l'interaction sociale est assez forte, les diff?rences de f?condit? s'?vanouissent et l'?volution de la f?condit? ressemble ? un processus d'imitation. Les simulations du mod?le indiquent clairement qu'une baisse des co?ts des moyens de r?gulation des naissances peut en stimuler la demande. Les auteurs montrent aussi l'effet des distances g?ographiques et sociales sur les diff?rences de f?condit?, le rythme de la transition de la f?condit? et le calendrier du d?marrage de la transition. L'efficacit? de la diffusion par interaction sociale est largement conditionn?e par deux ensembles de facteurs, qui jouent donc un r?le d?terminant dans le d?roulement de la transition de la f?condit? : le d?veloppement de r?seaux de communications et de transports, et les modes d'interaction traditionnellement tol?r?s par la structure sociale. (BAISSE DE LA FECONDITE, DIFFUSION DES INNOVATIONS, FECONDITE DIFFERENTIELLE, DIFFERENCIATION SOCIALE)

JUILLET 1993 - VOLUME 47, NUMERO 2

93.58.19 - anglais - Robert WOODS, Graduate Programme in Population Studies, University of Liverpool, Liverpool (R.U.)

Sur la relation entre mortalit? infantile et mortalit? adulte dans l'histoire (On the Historical Relationship between Infant and Adult Mortality) (p. 195-219)

L'auteur examine dans cet article l'?volution de la relation entre les mortalit?s infantile, juv?nile et adulte dans un contexte d'esp?rance de vie ? la naissance tr?s basse. Il explore la possibilit? de pr?dire l'esp?rance de vie ? la naissance ? partir du taux de mortalit? infantile et r?ciproquement, en consid?rant les circonstances dans lesquelles les mortalit?s infantile, juv?nile et adulte peuvent varier ind?pendamment les unes des autres. Il ?tudie ?galement les implications de l'emploi des tables-types de Princeton dans des cas o? il faut partir de la mortalit? adulte pour estimer la mortalit? infantile (Asie orientale) et dans des cas o? il faut partir de la mortalit? infantile pour ?valuer la mortalit? adulte (populations europ?ennes). L'article traite encore de la nature des structures des d?c?s par cause et par ?ge et des effets qu'elles peuvent avoir sur le rapport entre mortalit? infantile et mortalit? juv?nile au cours du processus historique de la transition ?pid?miologique. La conclusion esquisse certaines implications de ce travail pour la recherche sur les niveaux de mortalit? dans les populations du tiers monde contemporain, et en particulier pour le d?bat sur l'influence respective de l'action m?dicale et du d?veloppement socio-?conomique. (DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, MORTALITE INFANTILE, MORTALITE JUVENILE, MORTALITE ADULTE, METHODOLOGIE)

93.58.20 - anglais - Michael MURPHY, Division of Population Studies, London School of Economics, Houghton Street, London WC2A 2AE (R.U.)

La pilule contraceptive et l'emploi f?minin comme facteurs de l'?volution de la f?condit? en Grande-Bretagne de 1963 ? 1980 : une mise en cause des id?es re?ues (The Contraceptive Pill and Female Employment as Factors in Fertility Change in Britain 1963-80: A Challenge to the Conventional View) (p. 221-243)

Au moyen d'une approche par les d?terminants directs, l'auteur analyse la f?condit? britannique entre 1960 et 1980 environ, pour conclure que le principal facteur d'?volution de la f?condit? entre le milieu des ann?es 1960 et le milieu des ann?es 1970 a ?t? la diffusion de la pilule contraceptive. Il montre que l'utilisation de la pilule ?tait en grande partie d?termin?e par des objectifs de contraception, plut?t que par d'autres facteurs socio-?conomiques plus ?loign?s. En particulier, les variations du recours ? la pilule dues ? la "peur de la pilule" s'av?rent nettement et directement li?es aux fortes variations conjoncturelles de f?condit? qui ont suivi, en 1971 et vers 1978. Une s?rie de donn?es refl?tant les variations annuelles de l'utilisation de la pilule est introduite dans le mod?le ?conom?trique classique dit "new home economics", et l'ajustement aux tendances observ?es de la f?condit? s'av?re meilleur qu'avec des s?ries de donn?es ?conomiques. L'auteur conclut que des consid?rations d?mographiques, comme l'utilisation de la contraception, sont n?cessaires ? une compr?hension correcte des tendances de la f?condit? d'apr?s-guerre, et que les approches qui n'en tiennent pas compte risquent d'induire en erreur. (ROYAUME-UNI, BAISSE DE LA FECONDITE, CONTRACEPTIF ORAL, FACTEUR DE LA FECONDITE)

93.58.21 - anglais - Jim OEPPEN, ESRC Cambridge Group for the History of Population and Social Structure (R.U.)

La r?tro-projection et la projection inverse, ?l?ments d'une cat?gorie plus large de mod?les de projection sous contrainte (Back Projection and Inverse Projection: Members of a Wider Class of Constrained Projection Models) (p. 245-267)

Sous la contrainte de l'effectif estim? de la population totale et des effectifs observ?s de naissances et de d?c?s, les estimations de structures par ?ges par projection inverse ont ?t? largement utilis?es en d?mographie historique. La r?tro-projection, qui, moyennant la contrainte suppl?mentaire d'une hypoth?se de migration nette, essayait d'estimer ?galement l'effectif de la population, a ?t? employ?e pour calculer des "recensements" en Angleterre de 1541 ? 1871. Une formulation ?largie, appel?e Projection Inverse G?n?ralis?e, est propos?e dans cet article. Elle se substitue ? la r?tro-projection et sa relation avec la projection inverse est rendue plus claire. Sous les m?mes hypoth?ses qu'avec la r?tro-projection, mais avec la nouvelle technique, les estimations pour l'Angleterre sont pratiquement inchang?es. Cette nouvelle m?thode permet de faire des projections de population avec une grande vari?t? de contraintes hypoth?tiques et empiriques, ? partir de donn?es contemporaines aussi bien qu'historiques. (ANGLETERRE, DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, METHODOLOGIE, PROJECTION RETROSPECTIVE)

93.58.22 - anglais - Gillian R. BENTLEY, Department of Anthropology, Northwestern University, Evanston, Illinois 60208 (E.U.), Tony GOLDBERG et Grazyna JASIENSKA, Department of Anthropology, Harvard University, Peabody Museum, Cambridge, MA 02138 (E.U.)

La f?condit? des soci?t?s traditionnelles agricoles et non-agricoles (The Fertility of Agricultural and Non-Agricultural Traditional Societies) (p. 269-281)

La comparaison de donn?es provenant d'un ?chantillon de soci?t?s traditionnelles ? f?condit? naturelle montre que la f?condit? cumul?e des populations qui pratiquent une agriculture intensive est en moyenne sensiblement sup?rieure ? celle des cultivateurs de fourrages et des horticulteurs. Ce r?sultat conforte la th?se, que les d?mographes et les ?conomistes soutiennent depuis longtemps, d'une association entre l'intensification de la technologie de production des subsistances et la hausse de la f?condit?. Cette f?condit? accrue r?sulte probablement de changements dans l'?tat nutritionnel, les structures matrimoniales et les pratiques d'allaitement, qui accompagnent fr?quemment le progr?s des techniques de production alimentaire. Mais une explication plus compl?te de ces diff?rences de f?condit? n?cessite qu'on recueille davantage de donn?es d?mographiques de tr?s bonne qualit?, au niveau individuel, sur de nombreuses soci?t?s traditionnelles diverses. (SOCIETE TRADITIONNELLE, POPULATION AGRICOLE, FECONDITE DIFFERENTIELLE, FECONDITE NATURELLE, CHANGEMENT TECHNOLOGIQUE)

93.58.23 - anglais - Vijayendra RAO, Population Research Center, University of Chicago, 1155 E. 60th Street, Chicago, IL 60637 (E.U.)

L'"inflation" de la dot en Inde rurale : approche statistique (Dowry 'Inflation' in Rural India: A Statistical Investigation) (p. 283-293)

Dans la plus grande partie de l'Asie du Sud, la dot a r?guli?rement augment? depuis 40 ans, provoquant une paup?risation quasi g?n?rale des familles qui ont des filles ? marier. L'auteur essaie d'?lucider les raisons de cette "inflation" de la dot en analysant des donn?es sur les transactions matrimoniales et d'autres informations, au niveau des individus et au niveau des m?nages, recueillies dans six villages du centre-sud de l'Inde, ainsi que les donn?es du recensement indien. Il conclut qu'une "pression matrimoniale", due ? la croissance d?mographique qui a provoqu? un surnombre de jeunes filles sur le march? matrimonial, a jou? un r?le important dans l'augmentation de la dot. D'autres facteurs poussent la dot ? la hausse, tels les diff?rents statuts de propri?t? des m?nages des parents, et le fait de r?sider dans les r?gions les plus septentrionales de l'Inde. (INDE, MILIEU RURAL, DOT)

93.58.24 - anglais - Dov FRIEDLANDER et Carole FELDMANN Department of Demography, The Hebrew University, Jerusalem (Isra?l)

Le glissement r?cent vers la f?condit? d?ficitaire : la population d'Isra?l a-t-elle rejoint le mouvement? (The Modern Shift to Below-Replacement Fertility: Has Israel's Population Joined the Process?) (p. 295-306)

Dans beaucoup de pays industrialis?s modernes, au cours des trente derni?res ann?es, la f?condit? a diminu? jusqu'? un niveau o? le remplacement des g?n?rations n'est plus assur? (f?condit? d?ficitaire). On a expliqu? ce mouvement par diverses caract?ristiques socio-?conomiques modernes telles que l'?volution du statut des femmes, l'accroissement de leurs activit?s extra-familiales, les structures de consommation modernes et l'?l?vation du co?t d'un ?levage "de qualit?" pour les enfants. La population juive d'Isra?l pr?sente les caract?ristiques d'une soci?t? de ce genre. Pourtant, sa f?condit? (somme des naissances r?duites) ?tait, dans les ann?es 1980, d'au moins un enfant sup?rieure ? celle de la plupart des pays europ?ens. Les auteurs montrent que l'h?t?rog?n?it? sociale rend cette comparaison exag?r?ment simpliste. En fait, c'est la forte f?condit? de la population orthodoxe des deux principaux groupes ethniques qui, combin?e avec la baisse de la f?condit? des non-orthodoxes vers le niveau de remplacement des g?n?rations, donne ? l'ensemble de la population une f?condit? moyenne ?lev?e. Alors que, pendant les ann?es 1950 et 1960, c'?taient principalement des facteurs d'appartenance ethnique et de statut socio-?conomique qui expliquaient les variations de la f?condit?, c'est la religiosit? qui a jou? ce r?le au cours des ann?es 1970 et 1980. (ISRAEL, FECONDITE DEFICITAIRE, PAYS DEVELOPPE, JUIF, DIFFERENCIATION SOCIALE, RELIGIOSITE)

93.58.25 - anglais - Bali RAM et Abdur RAHIM, Demography Division, Statistics Canada, Ottawa, Ontario K1A 0T6 (Canada)

Les effets ? long terme de l'entr?e pr?coce des femmes dans le march? du travail sur l'espacement des naissances : l'exp?rience canadienne (Enduring Effects of Women's Early Employment Experiences on Child-Spacing: The Canadian Evidence) (p. 307-317)

A partir des donn?es de l'Enqu?te sur l'histoire familiale men?e par Statistique Canada en 1984, cet article examine les effets de l'exercice pr?coce d'une activit? professionnelle sur l'espacement des naissances chez les Canadiennes. Les analyses, par des mod?les de table d'?ventualit? et de risques proportionnels, montrent qu'une activit? professionnelle pr?coce, durable et ininterrompue est associ?e avec des intervalles g?n?siques longs, et que cette influence tend ? perdurer tout le long de la vie f?conde des femmes. Les auteurs montrent aussi que cet effet est plus important sur le troisi?me intervalle que sur le deuxi?me, et qu'il est plus sensible chez les femmes de niveau d'instruction sup?rieur. (CANADA, AGE D'ENTREE DANS LA VIE ACTIVE, TRAVAIL FEMININ, INTERVALLE GENESIQUE)

93.58.26 - anglais - Michael ANDERSON, Department of Economic and Social History, William Robertson Building, George Square, Edinburgh EH8 9JY (R.U.), et Donald J. MORSE, University of Edinburgh Data Library, University Library, George Square, Edinburgh EH8 9LJ (R.U.)

Forte f?condit?, forte ?migration, faible nuptialit? : les processus d'ajustement dans l'exp?rience d?mographique de l'Ecosse entre 1861 et 1914. Deuxi?me partie (High Fertility, High Emigration, Low Nuptiality: Adjustment Processes in Scotland's Demographic Experience, 1861-1914. Part II) (p. 319-343)

La premi?re partie de cette ?tude (voir le num?ro pr?c?dent) a mis en ?vidence d'importantes diff?rences d'exp?riences d?mographiques entre les r?gions ?cossaises et entre celles-ci et la plupart des r?gions anglaises ? la fin du dix-neuvi?me si?cle et au d?but du vingti?me. Pour interpr?ter ces divers contrastes, les auteurs analysent ici quatre situations r?gionales ?cossaises pr?sentant des combinaisons diff?rentes de nuptialit?, de f?condit? l?gitime et d'?migration. Dans chacun de ces quatre cas, l'accent est mis sur la mani?re dont on peut consid?rer que le r?gime d?mographique existant, si on l'analyse comme un tout int?gr?, implique des ajustements extr?mement judicieux au contexte ?cologique, ?conomique et institutionnel de la r?gion. Dans une telle approche, le caract?re d'"innovation" de la baisse de la f?condit? est minimis?, et en revanche, particuli?rement dans certaines r?gions, la persistance d'une f?condit? l?gitime tr?s ?lev?e est interpr?t?e comme une r?ponse parfaitement rationnelle aux conditions sociales et ?conomiques propres de l'endroit, lesquelles ont ?galement favoris? une nuptialit? tr?s basse et une ?migration mod?r?e ou forte. On explique le fait que la nuptialit? soit beaucoup plus basse en Ecosse qu'en Angleterre, pour une part, en invoquant les contraintes qui pesaient sur l'acc?s au logement et l'extr?me minceur des secours offerts par l'assistance publique (Poor Law), et, pour une autre part, en soulignant la limitation des possibilit?s d'activit? ?conomique dans un contexte de croissance ?conomique plus lente. (ECOSSE, ANGLETERRE, DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, DEMOGRAPHIE REGIONALE, THEORIE DE LA POPULATION)

93.58.27 - anglais - John CLELAND, Department of Medical Demography, London School of Hygiene and Tropical Medecine, London (R.U.)

Egalit?, s?curit? et f?condit? : une r?action ? l'article de Thomas (Equity, Security and Fertility: A Reaction to Thomas) (p. 345-352)

L'auteur examine une th?se r?cente selon laquelle une baisse durable de la f?condit? est impossible dans des situations d'in?galit?, d'ins?curit? et d'injustice. Naturellement, de tels contextes sont d?testables. Mais, au vu des donn?es empiriques, aucun d'eux ne constitue un obstacle absolu ? l'adoption g?n?ralis?e du contr?le des naissances et de la baisse de f?condit? qui s'ensuit. Ceci est magistralement illustr? par l'exp?rience r?cente du Bangladesh. L'une des plus grandes erreurs de beaucoup de th?ories de la f?condit? est de faire l'hypoth?se qu'il y a, dans les pays sous-d?velopp?s, une n?cessit? sociale ou ?conomique pour les couples d'avoir beaucoup d'enfants. Au contraire, la norme historique de toutes les soci?t?s a ?t? une moyenne d'environ deux enfants survivants seulement par femme, ce qui implique une strat?gie visant une f?condit? nette basse et non ?lev?e. (THEORIE DE LA POPULATION, BAISSE DE LA FECONDITE, FACTEUR DE LA FECONDITE)

93.58.28 - anglais - Neil THOMAS, Sir David Owen Population Centre, University of Wales, Cardiff CF1 3EU (R.U.)

S?curit? ?conomique, culture et f?condit? : r?ponse ? Cleland (Economic Security, Culture and Fertility: A Reply to Cleland) (p. 353-359)

L'auteur s'inscrit en faux contre la position de John Cleland, qui nie l'importance de la relation entre s?curit? ?conomique et f?condit?, en lui reprochant de ne pas tenir suffisamment compte des composantes de la th?orie de Mead Cain. N'accorder qu'une attention superficielle ? la signification globale du concept d'assurance et n?gliger quasi compl?tement le risque ambiant conduit ? une interpr?tation fallacieuse des donn?es ?conomiques et d?mographiques. C'est ainsi que les ?volutions historiques de la f?condit? et de la s?curit? ? Ta?wan et en Cor?e du Sud viennent contredire le point de vue de Cleland. De m?me, la baisse r?cente de la f?condit? au Bangladesh s'inscrit facilement dans le cadre de la th?orie qui lie la f?condit? ? la s?curit? ?conomique. L'auteur critique, sur le plan statistique comme sur le plan th?orique, l'utilisation que fait Cleland des donn?es sur la f?condit? diff?rentielle par profession au Bangladesh. Il trouve absolument inappropri? de consid?rer l'introduction et la diffusion du planning familial comme une explication de la baisse de la f?condit?. Au contraire, comme c'est le cas dans les th?ories de Caldwell et de Cain, les processus ?conomiques doivent ?tre appr?hend?s dans leurs contextes culturels, qui refl?tent la complexit? du monde r?el. (THEORIE DE LA POPULATION, BAISSE DE LA FECONDITE, FACTEUR DE LA FECONDITE)

NOVEMBRE 1993 - VOLUME 47, NUMERO 3

93.58.29 - anglais - Sumit GUHA, 38 Oxford Apts., 11, Patparganj, Delhi 110 092 (Inde)

Alimentation, hygi?ne publique et priv?e et risque de d?c?s : l'arm?e britannique aux Indes, 1870-1920 (Nutrition, Sanitation, Hygiene, and the Likelihood of Death: The British Army in India c. 1870-1920) (p. 385-402)

Cet article ?tudie les aspects sanitaires de la vie des soldats britanniques et de leurs familles aux Indes entre 1870 et 1920, dans la perspective des grandes controverses sur les d?buts de la transition sanitaire. L'auteur observe que, si les taux de mortalit? ont commenc? ? diminuer par suite de l'assainissement de l'environnement au cours des trois derni?res d?cennies du dix-neuvi?me si?cle, l'?ducation ? la sant? et l'hygi?ne personnelle les ont influenc?s beaucoup plus spectaculairement pendant les dix premi?res ann?es du vingti?me si?cle. Il conclut en montrant que, malgr? toute l'attention et tous les soins accord?s ? la sant? des soldats britanniques et indiens, leurs taux de mortalit? vers 1910 ?taient nettement sup?rieurs ? ceux des Indiens moyens de m?me sexe et de m?me ?ge des ann?es 1970 et 1980. (INDE, ROYAUME-UNI, HISTOIRE, PERSONNEL MILITAIRE, EPIDEMIOLOGIE, MORTALITE, HYGIENE)

93.58.30 - anglais - Michael BRACHER, Gigi SANTOW, S. Philip MORGAN et James TRUSSELL, Health Transition Centre, The Australian National Univeristy, GPO Box 4, Canberra, ACT 2601 (Australie)

La dissolution du mariage en Australie: mod?les et explications (Marriage Dissolution in Australia: Models and Explanations) (p. 403-426)

L'int?r?t croissant suscit? par la hausse des taux de rupture du mariage a entra?n? une vive curiosit? pour les pr?dicteurs structurels et temporels de la rupture. Bien des facteurs peuvent y jouer un r?le : les caract?ristiques individuelles des ?poux, les circonstances qui entourent le mariage (comme les dur?es des ?pisodes de cohabitation ant?rieurs) et des ?l?ments de statut du couple tels que les enfants et l'activit? ?conomique de la femme. L'association entre ces facteurs et la dissolution du mariage est examin?e ? partir de donn?es biographiques recueillies aupr?s d'un ?chantillon al?atoire national repr?sentatif de la population f?minine australienne. Le risque de rupture a consid?rablement augment? tout au long de la vie des femmes interrog?es. Ce sont l'ann?e de naissance et l'?ge au mariage qui contribuent le moins ? la description des corr?lats temporels de la rupture. Les caract?ristiques acquises avant le mariage ont un pouvoir explicatif compl?mentaire. Mais les meilleurs pr?dicteurs de la rupture sont li?s aux caract?ristiques du d?roulement de l'union : les sch?mas d'activit? ?conomique, le mode de possession du logement et la r?gion de r?sidence. (AUSTRALIE, DISSOLUTION DU MARIAGE, ANALYSE DES BIOGRAPHIES)

93.58.31 - anglais - Paul L. MENCHIK

Le statut ?conomique en tant que d?terminant de la mortalit? masculine aux ?ges ?lev?s chez les Noirs et les Blancs : la pauvret? tue-t-elle ? (Economic Status as a Determinant of Mortality Among Black and White Older Men: Does Poverty Kill?) (p. 427-436)

Les r?sultats pr?sent?s dans cet article montrent que les diff?rences de mortalit? selon le statut ?conomique sont tr?s marqu?es dans les Etats-Unis d'aujourd'hui, les taux de mortalit? masculins ?tant toujours plus faibles chez les plus riches. Et plus les ?pisodes de pauvret? ont ?t? nombreux dans la vie des individus, plus leur taux de mortalit? est ?lev?. Ces donn?es sugg?rent que les diff?rences de mortalit? selon le statut ?conomique se laissent confondre avec les diff?rences bien connues de mortalit? selon le groupe ethnique, et l'auteur montre que les diff?rences ethniques de mortalit? sont en grande partie une cons?quence de la pauvret? et non un effet du g?notype. Par suite, il serait tout aussi valable, sinon plus, de publier des tables de mortalit? par cat?gorie de revenu que par race. Une cons?quence politique de cette ?tude est que les effets de redistribution des syst?mes de transferts bas?s sur la long?vit?, comme la s?curit? sociale (les pensions d'Etat), peuvent ?tre moins "progressistes" qu'on l'a cru, puisque les futurs attributaires les plus pauvres ont moins de chances de vivre assez longtemps pour en retirer quelque b?n?fice, ou au moins en profiteront moins longtemps que les plus riches. De plus, l'auteur n'a constat? aucun effet direct de l'?ducation sur la probabilit? de survie. L'effet positif de l'?ducation sur la long?vit? doit donc s'exercer ? travers son effet sur le revenu, celui-ci ?tant le seul ? influer directement sur les risques de d?c?s. (ETATS-UNIS, FACTEUR DE MORTALITE, MORTALITE DIFFERENTIELLE, DIFFERENTIEL SOCIO-ECONOMIQUE)

93.58.32 - anglais - J. BONGAARTS

Une nouvelle proc?dure d'application du mod?le de l'offre et de la demande pour l'analyse des d?terminants de la f?condit? (The Supply-Demand Framework for the Determinants of Fertility: An Alternative Implementation) (p. 437-456)

Le mod?le de l'offre et de la demande pour l'analyse des d?terminants de la f?condit?, d?velopp? par Easterlin, est largement accept? parce qu'il a permis une classification des facteurs qui sous-tendent le processus de la reproduction. Mais ce mod?le n'est pas parvenu ? quantifier les d?terminants de la f?condit? d'une mani?re commode et accept?e par tous. La variante du mod?le d'Easterlin pr?sent?e ici vise ? lever les obstacles qui g?nent sa mise en application empirique. Outre la quantification des facteurs d'offre et de demande, une nouvelle variable est introduite, le degr? de mise en oeuvre des priorit?s, pour mesurer l'effet des co?ts et b?n?fices de la r?gulation de la f?condit?. En appliquant cette nouvelle m?thode ? des donn?es d'enqu?tes de 18 pays en d?veloppement, on constate que les baisses r?centes de la f?condit? sont dues en grande partie ? une r?duction de la demande d'enfant et ? une am?lioration de la mise en oeuvre des priorit?s. La modification de l'offre d'enfant semble n'avoir jou? qu'un r?le mineur. (PAYS EN DEVELOPPEMENT, FACTEUR DE LA FECONDITE, MODELE, OFFRE ET DEMANDE)

93.58.33 - anglais - Mark R. MONTGOMERY et John B. CASTERLINE

La diffusion de la limitation des naissances ? Taiwan : r?sultats provenant de la fusion de mod?les transversaux chronologiques (The Diffusion of Fertility Control in Taiwan: Evidence from Pooled Cross-Section Time-Series Models) (p. 457-480)

Les auteurs examinent si la baisse rapide de la f?condit? ? Taiwan entre 1960 et 1980 a ?t? influenc?e par des effets de diffusion interpersonnelle. Des donn?es annuelles sont disponibles pour 361 aires g?ographiques; elles permettent l'estimation de mod?les dynamiques de f?condit? l?gitime ? effets fixes. Ces mod?les statistiques ont pour but de tester une des principales pr?dictions de l'hypoth?se de diffusion, ? savoir le comportement autor?gressif en mati?re de f?condit?. Les auteurs testent donc la pr?sence d'effets autor?gressifs temporels ? l'int?rieur des aires et l'existence d'effets spatiaux tels que la limitation des naissances dans une aire g?ographique influence la f?condit? dans les aires voisines. Les donn?es taiwanaises permettent de conclure tr?s nettement ? la pr?sence d'un effet de diffusion intra-aires. La diffusion inter-aires semble beaucoup plus faible; il y a notamment tr?s peu d'effets de diffusion de la ville vers la campagne. Les r?sultats impliquent que l'effet de diffusion interpersonnelle a amplifi? l'incidence du programme taiwanais de planification familiale sur la f?condit?. (TAIWAN, TRANSITION DEMOGRAPHIQUE, PLANIFICATION DE LA FAMILLE, DIFFUSION DES INNOVATIONS, MODELE DYNAMIQUE)

93.58.34 - anglais - W. G. AXINN

Les effets de la scolarisation des enfants sur le contr?le de la f?condit? (The Effects of Children's Schooling on Fertility Limitation) (p. 481-494)

Bien des th?ories de la f?condit? d?clarent que l'?ducation de masse r?duit la f?condit?, mais cet effet peut ?tre obtenu par diff?rentes voies. L'auteur ?tudie cette question en analysant des donn?es microd?mographiques provenant d'une communaut? rurale du N?pal o? la diffusion de l'?ducation de masse et celle du contr?le de la f?condit? n'en sont qu'? leurs d?buts. Il met en parall?le l'influence de l'?ducation des parents et celle de l'?ducation des enfants sur les choix et comportements des parents en mati?re de f?condit?. Les r?sultats montrent que la scolarisation des enfants exerce une forte influence sur les choix et les comportements du couple. L'instruction des parents a des effets moindres et variables d'un mod?le ? l'autre. Cette ?tude confirme donc les th?ories qui relient l'?ducation de masse au d?marrage du contr?le de la f?condit? par l'interm?diaire de la scolarisation des enfants. (NEPAL, PLANIFICATION DE LA FAMILLE, FACTEUR DE LA FECONDITE, EDUCATION DE MASSE)

93.58.35 - anglais - Guang GUO et Laurence M. GRUMMER-STRAWN

La mortalit? infantile des jumeaux dans les pays en d?veloppement (Child Mortality Among Twins in Less Developed Countries) (p. 495-510)

Bien que les jumeaux ne constituent qu'environ 2,4% de l'ensemble des naissances dans les pays en d?veloppement, ils repr?sentent quelque 12% des d?c?s n?onatals et 9% des d?c?s infantiles. La mortalit? des jumeaux des pays en d?veloppement n'a quasiment jamais ?t? analys?e syst?matiquement. Les auteurs ?tudient la survie des jumeaux compar?e ? celle des naissances non g?mellaires ? partir de 2 692 observations de jumeaux provenant des Enqu?tes d?mographiques et de sant? de 26 pays. Affaiblis par diverses complications de la grossesse et d'autres probl?mes biologiques, les jumeaux semblent plus vuln?rables que les autres aux influences n?gatives des facteurs d?mographiques et socio-?conomiques au niveau du m?nage. La g?mellit? tend ? amplifier, ou tout au moins ? conserver, les diff?rentiels de toute nature que l'on observe dans les naissances non g?mellaires. (PAYS EN DEVELOPPEMENT, JUMEAU, MORTALITE INFANTILE, MORTALITE DIFFERENTIELLE)

93.58.36 - anglais - Arild SAETHER

Otto Diderich L?tken-40 ans avant Malthus ? (Otto Diderich L?tken-40 Years Before Malthus?) (p. 511-518)

En 1758, un article ?non?ant l'id?e que les ressources limitent la croissance de la population a ?t? publi? ? Copenhague. Le pr?sent article d?crit bri?vement la vie et l'oeuvre de son auteur, Otto Diderich L?tken. Ses vues radicales sur la question de la population sont expos?es et compar?es aux th?ories de Thomas Robert Malthus. Apr?s un court r?sum? de ses id?es sur d'autres probl?mes ?conomiques et un survol de la litt?rature relative ? son oeuvre, on examine la question des influences qu'il a subies et de celles qu'il a exerc?es sur d'autres. (THEORIE MALTHUSIENNE, HISTOIRE)

93.58.37 - anglais - Philip KREAGER

Les histoires de la d?mographie : tour d'horizon (Histories of Demography: A Review Article) (p. 519-539)

Ces derni?res ann?es, les historiens et philosophes des sciences ont accord? un int?r?t croissant aux premiers d?veloppements de l'analyse de la population, et particuli?rement ? sa place dans l'?mergence des concepts modernes de la th?orie des probabilit?s aux dix-septi?me et dix-huiti?me si?cles. Dans cet article, l'auteur soumet ? un examen critique trois ouvrages fondamentaux choisis parmi cette litt?rature savante. Leur int?r?t ne r?side pas seulement dans ce qu'ils ont ? dire sur l'histoire de la d?mographie, mais dans le fait qu'ils sont des exemples des diff?rentes mani?res dont l'histoire de la d?mographie peut ?tre ?crite. Trois questions essentielles sont examin?es : quel fut le r?le des math?matiques de population ? l'origine du calcul des probabilit?s ? quels ?taient leurs rapports avec l'univers math?matique de l'?poque ? et que peut nous apprendre l'histoire de l'arithm?tique d?mographique sur la mani?re dont sont apparues les m?thodes analytiques en math?matique sociale ? (HISTOIRE, ANALYSE DEMOGRAPHIQUE)


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