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1992 - NUMERO 33

93.74.01 - anglais - John HOBCRAFT, Department of Population Studies, London School of Economics and Political Science, University of London, London (R.U.)

Structures de la fécondité et survie des enfants: une analyse comparative (Fertility Patterns and Child Survival: A Comparative Analysis) (p. 1-31)

Cet article décrit l'impact des structures de la fécondité sur la survie des enfants dans dix-huit pays où a été réalisée une enquête sur la démographie et la santé (DHS). Ces résultats sont confrontés à ceux produits antérieurement par l'enquête mondiale de fécondité (WFS). L'étude confirme dans l'ensemble que les nouveau-nés dont la mère est très jeune, particulièrement si elle a moins de 18 ans, subissent une surmortalité considérable jusqu'à l'âge de 5 ans, et que les intervalles courts entre naissances ont également un effet négatif sur la survie des enfants avec des conséquences plus grandes pour la population. Bien que la qualité des données pose des problèmes, l'auteur montre qu'elle n'altère pas significativement ces résultats. L'auteur poursuit l'analyse en distinguant dix modes de constitution de la famille, ce qui lui permet de montrer que, dans beaucoup de pays, l'impact global de la faible maîtrise du calendrier des naissances sur la survie des enfants est important, mais que la situation s'améliore dans certains cas (comme la Colombie et le Maroc) suite, probablement, à une progression du recours au planning familial; inversement, au Sénégal, la baisse de la mortalité infantile est contrecarrée par une diminution de la maîtrise du calendrier des naissances. Les implications politiques de ces résultats sont brièvement évaluées. (ESPACEMENT DES NAISSANCES, MORTALITE INFANTILE, SURMORTALITE)

93.74.02 - anglais - Wolfgang LUTZ et Sergei SCHERBOV, IIASA, 2361 Laxenburg (Autriche)

La sensibilité de l'espérance de vie agrégée à diverses procédures de calcul de moyennes (Sensitivity of Aggregate Period Life Expectancy to Different Averaging Procedures) (p. 32-46)

Quand on calcule l'espérance de vie de grandes unités géographiques (grandes régions, monde) à partir des espérances de vie observées dans des unités plus petites (pays), on peut soit additionner dans chaque groupe d'âge les populations exposées au risque et les décès et recalculer l'espérance de vie sur cette base, soit simplement calculer une moyenne pondérée des espérances de vie, avec généralement les naissances comme coefficients de pondération. La Division de la population des Nations Unies a récemment abandonné la deuxième méthode pour adopter la première, ce qui a augmenté de 2,5 ans l'espérance de vie de la population du monde. Pour des agrégats moins hétérogènes, la différence est moins importante. L'article met l'accent sur le fait que l'espérance de vie agrégée calculée après addition des populations peut éventuellement être en dehors de l'éventail des espérances de vie des populations composantes. Avec divers ensembles de tables-types de mortalité, les auteurs se livrent à d'importants calculs de simulations pour évaluer l'intérêt empirique de cet apparent paradoxe. Ils montrent aussi comment ce phénomène dépend des écarts entre espérances de vie composantes et des structures par âge des populations concernées. (ESPERANCE DE VIE, METHODOLOGIE)

93.74.03 - anglais - Ian TIMAEUS, Centre for Population Studies, London School of Hygiene and Tropical Medicine, London (R.U.)

Estimation de la mortalité adulte à partir des proportions d'orphelins de père: réévaluation et nouvelle approche (Estimation of Adult Mortality from Paternal Orphanhood: A Reassessment and a New Approach) (p. 47-63)

L'auteur propose une nouvelle méthode pour l'estimation de la mortalité masculine à partir des proportions d'orphelins de père, qui donne en général de meilleurs résultats que la méthode existante. Il présente également une méthode d'estimation de la mortalité par les proportions d'orphelins de mère, basée sur des hypothèses cohérentes. Il expose la théorie sous-jacente en insistant sur les aspects qui n'ont pas encore été pleinement développés dans la littérature et qui influent sur les caractéristiques et la robustesse des modèles employés pour l'estimation. Il signale en passant une erreur dans le tableau des coefficients de pondération utilisés jusqu'à présent pour estimer la mortalité à partir des proportions d'orphelins de père. L'auteur présente enfin des travaux fondés sur des données simulées, qui viennent à l'appui des arguments théoriques selon lesquels la méthode des orphelins de père est plus robuste qu'on ne l'a souvent présumé, et qui confirment que la nouvelle approche fournit généralement de meilleures estimations que celle des coefficients de pondération. (MESURE DE LA MORTALITE, MORTALITE ADULTE, ORPHELIN, METHODOLOGIE)

93.74.04 - anglais - Alberto PALLONI, Centre for Demography and Ecology, University of Wisconsin, Madison, Wisconsin (E.U.), et Yean Ju LEE, Population Research Centre, University of Chicago, Chicago, Illinois (E.U.)

Quelques aspects du contexte social du VIH et de ses effets sur les femmes, les enfants et les familles (Some Aspects of the Social Context of HIV and Its Effects on Women, Children and Families) (p. 64-87)

Les auteurs étudient les effets de l'épidémie de VIH/sida sur les femmes et les enfants en Afrique. Ils mettent en lumière quelques-unes des relations qui existent entre les situations et les rôles des femmes (et des enfants) dans la société et l'impact du VIH/sida, et ils soutiennent que les conditions sociales qui prévalent en Afrique (et aussi ailleurs, dans certaines régions de l'Amérique centrale et du Sud) peuvent non seulement accroître le risque de contracter l'infection, mais aussi amplifier ses effets délétères sur la santé et le bien-être économique et social des femmes et des enfants. Des exemples numériques de ces effets sont présentés, mais leur solidité dépend entièrement d'hypothèses dont la validité doit encore être vérifiée. (AFRIQUE, SIDA, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, CONDITION SOCIALE)

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