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INTERNATIONAL FAMILY PLANNING PERSPECTIVES

1993 - VOLUME 19, NUMERO 2

93.76.09 - anglais - I.O. ORUBULOYE, Faculty of the Social Sciences, Ondo State University, Ado-Ekiti (Nigeria), Pat CALDWELL et John C. CALDWELL, Health Transition Centre, Australian National University, Canberra (Australie)

Le rôle des professions à haut risque dans la diffusion du SIDA: les chauffeurs routiers et les marchandes ambulantes au Nigeria (The Role of High-risk Occupations in the Spread of AIDS: Truck Drivers And Itinerant Market Women in Nigeria) (p. 43-48, 71)

Une étude portant sur 258 conducteurs de camion et 467 marchandes ambulantes d'Ibadan, au Nigeria, révèle que les exigences professionnelles ont favorisé la création d'un réseau de partenaires sexuels multiples pouvant propager le SIDA vers le Nigeria et à l'intérieur de ce pays. Bien que 78% des conducteurs de camions soient mariés au moment de l'étude, seulement 5% d'entre eux signalent n'avoir aucun partenaire sexuel régulier en dehors de leur épouse. Les conducteurs déclarent avoir, en moyenne, six partenaires sexuels réguliers, soit environ une femme à chacune de leurs haltes nocturnes. Ils signalent avoir eu, en moyenne, 12 partenaires en dehors de leur épouse au cours de l'année précédant l'entrevue de 1991, et le nombre de partenaires durant leur vie est de 25. Quarante-quatre pour cent des conducteurs ont été traités pour une maladie transmissible sexuellement (MST). Presque tous ont entendu parler du SIDA, mais seulement 15% utilisent régulièrement des préservatifs. Les marchandes ambulantes qui vendent un vaste éventail de produits aux haltes pour camions sont âgées, en moyenne, de 20 ans, et leur âge médian au début de l'activité sexuelle serait de 14 ans. La plupart d'entre elles sont célibataires, 95% ont fait l'expérience de rapports sexuels, et la moitié d'entre elles admettent qu'elles complètent les revenus tirés de la vente de marchandises en se prêtant à des rapport sexuels rémunérés. Plus de 20% signalent avoir été atteintes d'une MST. (NIGERIA, SIDA, PROFESSION)

93.76.10 - anglais - David HUBACHER et Linda POTTER, Family Health International, Research Triangle Park, NC (E.U.)

Le respect des prescriptions d'emploi des contraceptifs oraux dans quatre pays (Adherence to Oral Contraceptive Regimens in Four Countries) (p. 49-53)

Les résultats tirés d'enquêtes démographiques et de santé effectuées au Botswana, en Egypte, en Indonésie et au Zimbabwe entre 1987 et 1989 révèlent que bon nombre de femmes ne prennent pas les contraceptifs oraux d'une manière leur assurant une protection complète. Suivant le pays et le type particulier d'erreur de prise de la pilule, la prévalence d'usage erroné varie entre 5% et 89%. Les rapports existant entre les erreurs de prise de la pilule et les variables sociales et démographiques diffèrent, toutefois, d'un pays à l'autre; l'usage erroné est le plus répandu en Egypte, par exemple, et les erreurs dans ce pays se retrouvent principalement parmi les femmes analphabètes et celles possédant un niveau d'instruction très limité, tandis qu'au Botswana, les femmes sachant lire et écrire et les femmes plus instruites sont plus susceptibles de commettre des erreurs en prenant la pilule, tout comme le sont les jeunes femmes et celles qui ont peu d'enfants. Au Zimbabwe et en Indonésie, ces erreurs ne sont concentrées dans aucun groupe social ou démographique particulier. (CONTRACEPTIF ORAL, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION)

93.76.11 - anglais - Lorenzo MORENO, Mathematica Policy Research, Princeton, NJ (E.U.)

Différences de taux d'échec de la contraception selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction dans les pays en développement (Differences by Residence and Education in Contraceptive Failure Rates in Developing Countries) (p. 54-60, 71)

Une étude basée sur des données d'Enquêtes démographiques et de santé portant sur quinze pays d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique du Nord révèle que la méthode contraceptive adoptée, la durée d'utilisation et l'âge de la femme constituent d'importants déterminants de la probabilité d'échec au cours de la première année d'utilisation. En outre, les femmes qui désirent remettre à plus tard la grossesse suivante semblent présenter des taux d'échec plus élevés que celles qui désirent limiter la taille de leur famille. L'étude a relevé peu de données tendant à démontrer que les femmes de zones rurales utilisent les contraceptifs moins efficacement que ne le font les femmes des zones urbaines ou que l'efficacité des utilisatrices augmente suivant le niveau d'instruction. (PAYS EN DEVELOPPEMENT, ECHEC DE LA CONTRACEPTION)

1993 - VOLUME 19, NUMERO 3

93.76.12 - anglais - Jane T. BERTRAND, Nancy D. BAUGHMAN, Tulane University School of Public Health and Tropical Medicine, New Orleans (E.U.), Mark E. McBRIDE, Department of Economics, Miami University, Oxford, Ohio (E.U.), Nlandu MANGANI, Integrated Family Health Services Project, Bamako (Mali), et Mombela KINUANI, Project des Services des Naissances Désirables, Kinshasa (Zaïre)

La distribution de contraceptifs au niveau local au Zaïre (Community-based Distribution of Contraceptives in Zaire) (p. 84-91)

Le volet recherche opérationnelle d'un projet de distribution communautaire au Zaïre a relevé, au cours des années 1980, de fortes variations du nombre moyen de mois-couple de protection contraceptive par mois fourni par chaque distributeur dans les huit sites du projet, allant de 204 à Miabi à 1 310 à Matadi. Dans chaque site, la performance moyenne des distributeurs est demeurée constante pendant la durée du projet; les augmentations de ventes de contraceptifs furent obtenues en ajoutant des distributeurs au système. Les seuls déterminants importants de la performance des distributeurs étaient l'âge et le site du projet (reflet de la demande locale en contraception et de l'efficacité administrative). Les coûts par mois-couple de protection diminuèrent avec le temps, par suite d'un meilleur rendement plutôt que d'une baisse des coûts du projet. Les coûts par année-couple de protection étaient élevés à en juger d'après des normes internationales, à savoir $29 dans les sites qui étaient en service depuis huit ans, et beaucoup plus dans les sites plus récemment établis. La proportion de femmes mariées utilisant des contraceptifs modernes à augmenté à chaque site durant le projet; dans la ville de Matadi, cette proportion est passée de 4% en 1981 à 23% en 1989. Le projet fut incorporé dans le Programme national de planning familial, mais les activités ont cessé dans la plupart des sites au début des années 1990 en raison des troubles politiques et d'une interruption des subventions. (ZAIRE, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, DISTRIBUTION DE CONTRACEPTIFS)

93.76.13 - anglais - Karungari KIRAGU et Laurie S. ZABIN, The Johns Hopkins School of Hygiene and Public Health, Baltimore (E.U.)

Facteurs associés à l'activité sexuelle des adolescents d'âge scolaire au Kenya (The Correlates of Premarital Sexual Activity among School-age Adolescents in Kenya) (p. 92-97, 109)

Quelque 3 000 adolescents inscrits dans 46 écoles mixtes primaires, secondaires et professionnelles au Kenya ont été interrogés en 1989, pour étudier les facteurs associés au comportement sexuel avant le mariage. Selon le type d'école, de 48 à 77% des garçons et de 17 à 67% des filles ont déclaré avoir eu des rapports sexuels près de la moitié des garçons sexuellement expérimentés ont eu plusieurs partenaires. Une analyse de régression multiple sur le sous-échantillon des élèves de l'enseignement secondaire montre que les garçons qui ont des camarades sexuellement expérimentés ont près de sept fois plus de chances d'avoir eu des relations sexuelles que ceux dont les amis ne sont pas expérimentés (trois fois seulement dans le cas des filles). Les filles consommatrices de drogues sont plus de quatre fois plus souvent expérimentées que les non-consommatrices (presque deux fois dans le cas des garçons). Vivre en milieu rural, être pubère, avoir une faible religiosité, juger admissibles les relations sexuelles prémaritales, avoir un environnement familial instable et (pour les garçons) fréquenter un pensionnat sont d'autres facteurs associés à l'expérience sexuelle. L'information sur la santé génésique et le statut socio-économique n'ont pas d'association significative avec le comportement sexuel. (KENYA, ADOLESCENT, COMPORTEMENT SEXUEL)

93.76.14 - anglais - Jane E. MILLER, Institute for Health, Health Care Policy, and Aging Research, Rutgers University, New Brunswick, NJ (E.U.)

Caractéristiques de la première naissance selon l'âge de la mère aux Philippines (Birth Outcomes by Mother's Age at First Birth in the Philippines) (p. 98-102)

Les données sur 2.062 nouveau-nés tirées de l'Enquête longitudinale de santé et de nutrition 1983-1984 à Cebu (aux Philippines) révèlent que les premiers-nés présentent des désavantages significatifs sur le plan du poids à la naissance, de la durée de gestation, de la taille, du poids pour l'âge gestationnel et du poids pour la taille, par rapport à des bébés d'un rang de naissance plus élevé. On note également des désavantages considérables pour les bébés nés de mères de moins de 18 ans. En moyenne, les mères qui ont leur premier enfant avant 22 ans sont plus petites que les mères qui ont leur premier enfant à un âge plus avancé, pèsent moins, sont moins instruites, ont moins de ressources financières et sont moins susceptibles d'avoir reçu des soins prénatals modernes. Même en contrôlant ces facteurs, les premiers-nés de mères âgées de moins de 18 ans ont un poids plus faible à la naissance, une durée de gestation plus courte, une taille moindre et un poids plus faible pour la taille, que les premiers-nés de mères âgées de 22 ans ou plus; mais les désavantages, sur le plan santé, pour les bébés nés de femmes âgées de 18 à 21 ans ne sont plus statistiquement significatifs lorsque les effets des caractéristiques maternelles sont contrôlés. (PHILIPPINES, PREMIERE NAISSANCE, AGE DE LA MERE)

93.76.15 - anglais - Ricardo VERNON, Population Council (Mexique), José Rubén LOPEZ-CANALES, José ARNULFO CARCAMO, Obstetrics and Gynecology Department, Hospital Materno-Infantil, Tegucigalpa (Honduras), et Judith GALINDO

L'impact d'un programme de santé génésique périnatale au Honduras (The Impact of a Perinatal Reproductive Health Program in Honduras) (p. 103-109)

Dans le but d'améliorer la prestation de services périnatals à son hôpital à Tegucigalpa, le système de Sécurité sociale du Honduras a mis sur pied un programme de santé génésique comprenant cinq éléments majeurs: un programme d'éducation prénatale, un service de conseils en matière de santé génésique, un élargissement des choix de contraception proposée après l'accouchement, une clinique postpartum où les femmes se présenteront 40 jours après l'accouchement, et un meilleur système de collecte des données périnatales. Le programme d'éducation prénatale, auquel ont participé environ la moitié des plus de 6 000 femmes qui ont accouché à l'hôpital durant une période de 15 mois, a accru sensiblement les connaissances des femmes sur des sujets tels que les facteurs de risque génésique, les signes avertisseurs durant la grossesse, l'allaitement et les soins aux bébés. Les taux d'acceptation de la planification familiale postpartum ont augmenté sensiblement et rapidement, passant de 9% des femmes qui ont accouché en décembre 1990 à 47% de celles qui ont accouché en février 1992. Au cours d'une période de 10 mois, le nombre de femmes sollicitant des conseils de planification familiale et de santé génésique est passé de 33 par mois à 296 par mois. La proportion de femmes qui sont revenues pour un bilan de santé 40 jours après l'accouchement est passée d'environ 15% à près de 40%. (HONDURAS, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL)

1993 - VOLUME 19, NUMERO 4

93.76.16 - anglais - S. Irudaya RAJAN, U.S. MISHRA, Global Training Program, Population and Development, Centre for Development Studies, Kerala (Inde), et Mala RAMANATHAN

La famille de deux enfants est-elle un objectif réaliste en Inde (The Two-Child Family in India: Is It Realistic ?) (p. 125-128)

On a recours au concept de "naissances supplémentaires" - naissances de troisième rang ou de rang plus élevé qui surviennent chez les femmes avant qu'elles ne soient protégées par la stérilisation - pour analyser l'écart entre les niveaux de fécondité qui prévalent en Inde et la norme d'une famille à deux enfants. Les données portant sur la période allant de 1981 à 1987 révèlent que l'âge moyen à la stérilisation en Inde est d'environ 30 ans, et que les femmes sont âgées, en moyenne, de 23-24 ans lorsqu'elles donnent naissance à leur deuxième enfant. Les 6-7 années d'exposition au risque d'une famille plus nombreuse ont pour conséquence 1,5 naissance supplémentaires par femme. Seuls quatre Etats - Kerala, Tamil Nadu, Gujarat et Bengale occidental - ont déjà atteint ou sont sur le point d'atteindre la norme de deux enfants par famille, que ce soit en espaçant davantage les naissances ou en pratiquant la stérilisation à un âge plus jeune. Les 13 autres Etats ont encore un long chemin à parcourir afin de réduire la période d'exposition non protégée au risque de naissances supplémentaires qui s'écoule entre la naissance du deuxième enfant et la stérilisation. (INDE, DIMENSION DE LA FAMILLE, STERILISATION CONTRACEPTIVE)

93.76.17 - anglais - Dov CHERNICHOVSKY, Health Economics and Administration Unit, Center for Health Sciences, et Jon ANSON, Department of Social Work, Ben Gurion University of Negev, Beer Sheva (Israël)

Rendement financier et rapport coût-efficacité réel de la fourniture de contraceptifs (Cost Recovery and the True Cost-effectiveness of Contraceptive Provision) (p. 129-133)

Les évalutions traditonnelles des effets et du rapport coût-efficacité de différentes méthodes contraceptives, qui font appel à la mesure des années-couples de protection par dollar dépensé, ne mesurent pas avec exactitude le niveau de protection qu'offre chaque méthode. Les auteurs proposent une autre mesure, à savoir, les "années-couples" corrigées de protection, prenant en compte le risque relatif de grossesse parmi les utilisatrices de chaque méthode. Les calculs montrent la façon dont la récupération des coûts et le réinvestissement des recettes tirées des programmes de planification familiale favorisent la subvention réciproque des méthodes. En règle générale, les méthodes contraceptives les plus subventionnées sont soutenues par les méthodes les moins subventionnées. Une étude des données tirées du programme colombien de planfication familiale "Profamilia" révèle qu'en raison des différences de risque relatif de grossesse des femmes selon leur âge, la stérilisation, méthode contraceptive la plus efficace, n'est pas nécessairement celle qui présente le plus haut rapport coût-efficacité sur le plan du nombre d'années-couples de protection assurées par coût unitaire. (COLOMBIE, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, FINANCEMENT, EVALUATION DE PROGRAMME)

93.76.18 - anglais - Susheela SINGH et Deirdre WULF, The Alan Guttmacher Institute, 111 Fifth Av., New York, NY 10003 (E.U.)

Sur la probabilité qu'une femme hospitalisée pour complications d'avortement ait subi un avortement provoqué: le cas de quatre pays latino-américains (The Likelihood of Induced Abortion among Women Hospitalized for Abortion Complications in Four Latin American Countries) (p. 134-141)

L'application de la méthode de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) de classification des avortements aux données portant sur 8 589 femmes hospitalisées en raison de complications d'avortement en Bolivie, en Colombie, au Pérou et au Venezuela, révèle que 67% de ces femmes ont peut-être subi ces complications à la suite d'un avortement provoqué, bien que 9% seulement l'aient déclaré explicitement. Selon les critères de l'OMS, 13% des femmes de ces quatre pays ont certainement eu un avortement provoqué, 6% en ont probablement eu un, et 49% en ont peut-être eu un. Les femmes célibataires sont significativement plus susceptibles que les femmes mariées d'être classées comme ayant certainement eu un avortement provoqué (24%, contre 10%). Par rapport aux femmes qui étaient susceptibles d'avoir eu un avortement spontané, celles qui étaient susceptibles d'avoir eu un avortement provoqué avaient généralement eu un nombre plus élevé d'enfant (16%, contre 2%, avaient eu au moins cinq naissances vivantes) et étaient plus âgées (39%, contre 22%, avaient 30 ans ou plus). Parmi les femmes susceptibles d'avoir été hospitalisées en raison de complications attribuables à un avortement provoqué, 40% pratiquaient une méthode contraceptive au moment de la conception et 31% ont déclaré avoir eu au moins un avortement dans le passé. Environ 33% des femmes susceptibles d'avoir eu un avortement provoqué présentaient une septicémie, 31% en étaient à au moins 13 semaines de grossesse et environ la moitié furent hospitalisées pendant au moins deux jours. (AMERIQUE LATINE, AVORTEMENT PROVOQUE)


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