RAPPORT TRIMESTRIEL DE STATISTIQUES SANITAIRES MONDIALES

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RAPPORT TRIMESTRIEL DE STATISTIQUES SANITAIRES MONDIALES

1992 - VOLUME 45, NUMERO 4
LE DIABETE: EPIDEMIOLOGIE ET SANTE PUBLIQUE

93.77.01 - anglais - M.J. WYSOCKI, M. CHANSKA, National Institute of Hygiene, Warsaw (Pologne), M. BAK et A.S. CZYZYK, Department of Gastroenterology and Metabolic Disorders, Medical Academy, Warsaw (Pologne)

Incidence du diabète sucré insulinodépendant chez les enfants et les jeunes adultes à Varsovie (Pologne), 1983-1988 (Incidence of Insulin-dependent Diabetes Mellitus in Children and Young Adults in Warsaw, Poland, 1983-1988) (p. 315-320)

93.77.02 - anglais - WHO Ad Hoc Diabetes Reporting Group (Suisse)

Diabète et abaissement de la tolérance au glucose chez les femmes âgées de 20 à 39 ans (Diabetes and Impaired Glucose Tolerance in Women Aged 20-39 Years) (p. 321-327)

93.77.03 - anglais - Zeljko METELKO, Gojka ROGLIC, et Zdenko SKRABALO, Institute for Diabetes, Endocrinology and Metabolic Diseases, "Vuk Vrhovac", Zagreb (Croatie)

Le diabète en temps de conflit armé: l'expérience croate (Diabetes in Time of Armed Conflict: The Croatian Experience) (p. 328-333)

93.77.04 - anglais - Morsi ARAB, Department of Medecine, University of Alexandria, Alexandria (Egypte)

Le diabète sucré en Egypte (Diabetes Mellitus in Egypt) (p. 334-337)

93.77.05 - anglais - Margaret PHILLIPS, London School of Hygiene and Tropical Medicine, London (R.U.), et Jorge SALMERON, Instituto Mexicano del Seguro Social, Mexico (Mexique)

Inquiétante progression du diabète au Mexique (Diabetes in Mexico - A Serious and Growing Problem) (p. 338-346)

Selon une enquête nationale récente et compte tenu d'une sous-estimation d'au moins 50%, il se peut qu'il y ait, au Mexique, 1,7 millions de diabétiques avec une prévalence d'environ 6% dans la tranche d'âge comprise entre 30 et 64 ans. L'âge moyen au décès des Mexicains atteints de diabète est de 57 ans, contre 69 ans pour l'ensemble de la population. Le diabète est la cinquième cause principale de décès dans la population mexicaine et la troisième cause de décès après 45 ans, âge à partir duquel il est responsable de plus de 10% de la totalité des décès. Il semble prouvé que la mortalité liée au diabète augmente dans des proportions importantes avec le temps. (MEXIQUE, CAUSE DE DECES, DIABETE)

93.77.06 - anglais - Braxton D. MITCHELL et Michael P. STERN, Department of Medicine, University of Texas Health Science Center at San Antonio, San Antonio, Texas (E.U.)

Evolution récente de l'épidémiologie du diabète dans la région des Amériques (Recent Developments in the Epidemiology of Diabetes in the Americas) (p. 347-349)

93.77.07 - anglais - John H. FULLER, Department of Epidemiology and Public Health, University College London, London (R.U.)

Epidémiologie du diabète en Europe: faits nouveaux (Recent Developments in Diabetes Epidemiology in Europe) (p. 350-354)

93.77.08 - anglais - Ala'din A.S. ALWAN, Noncommunicable Diseases, WHO Regional Office for the Eastern Mediterranean, Alexandria (Egypte), et Hilary KING, Diabetes and Other Noncommunicable Diseases Unit, WHO, Geneva (Suisse)

Le diabète dans la Région de la Méditerranée orientale (Diabetes in the Eastern Mediterranean Region) (p. 355-359)

93.77.09 - anglais - Gary K. DOWSE et Paul ZIMMET, International Diabetes Institute, Melbourne (Australie)

Modèle de protocole pour l'étude sur le terrain du diabète et des autres maladies non transmissibles (A Model Protocol for a Diabetes and Other Noncommunicable Disease Field Survey) (p. 360-372)

1993 - VOLUME 46, NUMERO 1
VIOLENCE ET SANTE

93.77.10 - français - Robert BOURBEAU, Université de Montréal, C.P. 6128, Suc. "A", Montréal, QC H3C 3J7 (Canada)

Analyse comparative de la mortalité violente dans les pays développés et dans quelques pays en développement durant la période 1985-1989 (p. 4-33)

Une analyse comparée de la mortalité générale et, en particulier, de la mortalité violente a été menée pour un ensemble de pays développés et en développement qui fournissent des données sur les causes de décès à la banque de données de l'Organisation mondiale de la Santé. Pour cet ensemble de pays, l'analyse permet d'abord de montrer que les décès violents se classent au troisième rang des grandes causes de décès, après les maladies de l'appareil circulatoire et les tumeurs malignes, dans la plupart des pays développés et dans certains pays en développement à données fiables. L'analyse comparative permet aussi de mettre à jour l'existence de disparités importantes dans le niveau et dans la structure de la mortalité, à la fois entre les pays développés et entre les pays en développement. Ainsi, le niveau de la mortalité générale varie du simple au double chez les deux sexes, autant dans les pays développés que dans les pays en développement. Pour la mortalité violente, les écarts sont plus importants; la mortalité la plus basse est trois à quatre fois plus faible que la mortalité la plus forte, sauf pour les femmes dans les pays en développement, où les écarts vont du simple au double. La méthode fait ressortir les pays où, en comparaison avec les autres pays, la situation en matière de mortalité violente est plutôt favorable et ceux où au contraire la situation est nettement défavorable. Bien qu'il soit difficile d'établir une typologie claire permettant de regrouper les pays selon leur profil de décès par cause, nous constatons qu'un certain nombre de pays présentent un profil de mortalité selon la cause assez caractéristique; ce sont surtout les pays développés (pays de l'Europe de l'Ouest et pays des autres régions) et certains pays en développement (Hong Kong et Israël) à basse mortalité générale. Ainsi, pour ces pays, le niveau de développement atteint fait en sorte que certaines causes de décès violents prédominent: ce sont les accidents de véhicules à moteur, les chutes et les suicides. Par ailleurs, dans les autres pays développés (pays de l'Europe de l'Est) et dans les pays en développement (sauf Hong Kong et Israël), on retrouve un profil de mortalité selon la cause plus "traditionnel"; il caractérise des pays moins développés où l'on observe en général moins de décès par suicide et par accident de véhicule à moteur et où les composantes non intentionnelles prennent plus de place que les composantes intentionnelles. L'analyse fait aussi ressortir la situation fort particulière des pays d'Amérique latine quant à la mortalité violente et surtout l'importance de la mortalité par homicide dans plusieurs de ces pays. Il s'agit sans nul doute d'une région à haut risque pour laquelle d'autres études doivent être entreprises et où des moyens de prévention doivent être mis en oeuvre pour enrayer une hausse de la violence et de ses conséquences néfastes pour ces sociétés. Enfin, l'analyse de la surmortalité masculine par violence montre non seulement l'ampleur de la différence entre les sexes, mais elle met aussi en exergue certains pays où la surmortalité masculine par violence est plus forte: la Finlande, la France, le Mexique, Porto Rico et le Chili. (MORTALITE, MORT VIOLENTE, ANALYSE COMPARATIVE)

93.77.11 - anglais - Olivier JEANNERET, Faculté de Médecine, Université de Genève, Genève (Suisse), et E.A. SAND, Faculté de Médecine, Université Libre de Bruxelles, Bruxelles (Belgique)

Violence intentionnelle chez les adolescents et les jeunes adultes: perspective épidémiologique (Intentional Violence among Adolescents and Young Adults: An Epidemiological Perspective) (p. 34-51)

La violence intentionnelle se compose principalement des manifestations de violence interpersonnelle non accidentelle et des comportements suicidaires, et accessoirement d'autres violences et/ou de violence dont l'intention reste indéterminée. Dans presque tous les pays pris en compte dans ce travail, la violence intentionnelle prend des dimensions préoccupantes à l'adolescence (10-19 ans) et s'accentue chez les jeunes adultes (15-24 ans). Ses dimensions sont relativement bien connues grâce aux taux nationaux de mortalité. Les proportions respectives des homicides et des suicides varient beaucoup d'un pays à l'autre, mais restent assez constantes dans le temps, que l'évolution diachronique du taux de mortalité intentionnelle augmente reste stable ou diminue dans le pays considéré, et cela pour les deux sexes et pour les deux tranches d'âge considérées (15-19 ans et 20-24 ans). Néanmoins, en raison de l'incidence beaucoup plus élevée des comportements, relevant toujours de la violence intentionnelle, qui n'aboutissent pas au décès, c'est aux études épidémiologiques de ces comportements qu'il importe à l'avenir de donner plus de moyens, en termes notamment de méthodes quantitatives et qualitatives, si possible associées dans des projets interdisciplinaires. Seule une meilleure connaissance, en effet, des facteurs de risque et si possible l'identification de facteurs prédicteurs (au sens probabiliste du terme) devraient permettre de concevoir, de mettre en oeuvre et d'évaluer des mesures préventives mieux ciblées que jusqu'ici, que ces facteurs soient de nature socio-culturelle, socio-économique, ou psycho-sociale. C'est ainsi que se justifie, du point de vue éthique, notamment, la poursuite d'études épidémiologiques de nature analytique, voire d'intervention, allant au-delà des études descriptives auxquelles se sont livrés une majeure partie des chercheurs jusqu'ici. (VIOLENCE, MORT VIOLENTE, COMPORTEMENT SOCIAL, EPIDEMIOLOGIE)

93.77.12 - anglais - R.F.W. DIEKSTRA, Department of Psychology, University of Leiden (Pays-Bas), et W. GULBINAT, Division of Mental Health, WHO, Geneva (Suisse)

Epidémiologie des comportements suicidaires: analyse sur trois continents (The Epidemiology of Suicidal Behaviour: A Review of Three Continents) (p. 52-68)

Les comportements suicidaires comprennent les idées de suicide, les tentatives de suicide et le suicide proprement dit. L'évaluation et l'enregistrement des idées de suicide et des tentatives de suicide est une tâche particulièrement difficile, et une étude coordonnée par l'OMS dans 15 centres européens devrait en principe livrer les premières données internationalement comparables sur les tentatives de suicide. D'un autre côté, 50% environ des 186 Etats Membres de l'OMS font figurer le suicide dans leurs statistiques de mortalité. Bien que les définitions des actes suicidaires ne soient pas uniformes et que les méthodes d'enregistrement varient selon les pays, on peut dégager certains schémas de comportement suicidaire. Les tentative de suicide sont 10 à 20 fois plus fréquentes que les suicides proprement dits; le rapport de masculinité pour le suicide et la tentative de suicide est inversé: trois fois plus de femmes que d'hommes font une tentative de suicide tandis que, dans la plupart des pays, environ trois fois plus d'hommes que de femmes se suicident. Du point de vue de la santé publique, le suicide chez les jeunes et les adultes est particulièrement important: le suicide parmi les adolescents et les jeunes adultes se situe au cinquième rang des causes de décès dans de nombreux pays, et il y a eu manifestement une augmentation considérable du nombre des suicides, notamment parmi les hommes jeunes, dans la plupart des Etats Membres de l'OMS qui communiquent à l'Organisation des données statistiques de mortalité. Le suicide chez les personnes âgées, en particulier les hommes, est de deux à trois fois plus fréquent que dans les groupes moins âgés. Si l'accroissement de la mortalité avec l'âge n'a rien de surprenant, la mort par suicide est considérée dans la plupart des cultures et par la plupart des gens comme particulièrement regrettable et inutile. Dans l'ensemble, l'analyse épidémiologique des comportements suicidaires ne permet pas de dégager de facteurs de risque clairs qui puissent faire l'objet de programmes de prévention. Elle fait toutefois ressortir des schémas spécifiques suicidaires "inhabituels" dans certains pays qui, il faut l'espérer, entreprendront des recherches spécifiques sur les causes de ces comportements. Un élément particulièrement prometteur - semble-t-il - est la recherche sur les moyens employés pour se suicider et sur l'impact du caractère plus ou moins public des actes suicidaires; on a en effet constaté à maintes reprises que le fait de limiter l'accès au principal moyen de suicide dans un pays contribuait à faire reculer la fréquence des suicides, alors que le fait de parler largement des actes suicidaires produisait l'effet inverse. (SUICIDE, EPIDEMIOLOGIE, ANALYSE COMPARATIVE)

93.77.13 - anglais - Mark A. BELSEY, Maternal and Child Health and Family Health, WHO, Geneva (Suisse)

La violence contre les enfants: mesurer un problème mondial (Child Abuse: Measuring a Global Problem) (p. 69-77)

Les mauvais traitements infligés aux enfants comprennent quatre catégories distinctes: les violences physiques, le manque de soins, les violences psychologiques et les abus sexuels. Nous proposons une nouvelle approche pour déterminer la mortalité par violence présumée. Si l'on applique cette approche aux régions ou groupes de pays pour lesquels on possède des données suffisantes, le taux de mortalité par violence chez les enfants de moins de 5 ans se situe entre 13 et 20 pour 100.000 naissances vivantes. Ces estimations sont supérieures à celles qui ont été faites à partir soit des registres communautaires, soit des rapports de médecins légistes, et des recherches plus poussées devront être entreprises pour expliquer ces différences. La mortalité directement ou indirectement liée aux traumatismes peut être classée comme intentionnelle, accidentelle ou résultant d'un manque de soins à des degrés divers. La mort par violence physique provient d'un acte ou d'une série d'actes intentionnels, tandis que la mort par manque de soins peut être la résultante aussi bien d'un comportement intentionnel que de l'ignorance ou de l'irresponsabilité. Les données sur la mortalité ne fournissent pratiquement aucune indication de l'importance des abus sexuels qui, contrairement aux sévices physiques, sont définis sur la base de faits relatés par la jeune victime ou par un adulte et qui ne sont pas confirmés de façon générale par l'examen physique. Les estimations de la prévalence ou de l'incidence des abus sexuels sont dérivées d'enquêtes sur les populations adultes, des registres sur les enfants maltraités ou de l'examen et d'un traitement des personnes en cause après la divulgation d'abus sexuels. Des données sur le niveau de la mortalité présumée par violence dans 64 pays et territoires pour lesquels on dispose de chiffres récents sont présentées dans cet article. L'évolution sur une certaine période est également indiquée pour plusieurs pays ainsi que le risque cumulatif de mortalité par violence à l'âge de 5 ans. Enfin, les problèmes de méthodologie que pose l'évaluation de l'ampleur de ce phénomène sont analysés. (ENFANCE MALTRAITEE, MORTALITE INFANTILE, MORT VIOLENTE)

93.77.14 - anglais - Lori HEISE, Centre for Women's Global Leadership, The State University of New Jersey, New Brunswick, NJ (E.U.)

La violence contre les femmes: un problème de santé caché (Violence Against Women: The Hidden Health Burden) (p. 78-85)

La violence contre les femmes est un problème majeur de santé dans le monde entier, mais elle est souvent inaperçue et inobservée, en partie parce qu'elle constitue un tabou. Récemment, un certain nombre d'études ont porté sur l'ampleur et les schémas de la violence dans différentes cultures ainsi sur ces conséquences pour la santé. Ces études indiquent que la violence contre les femmes est très répandue et constitue une importante cause de morbidité et de mortalité. Ce n'est que récemment que les traumatismes dus à la violence ont été reconnus comme un important problème de santé publique. De nouvelles recherches sont donc nécessaires pour améliorer notre compréhension de cette violence et mettre au point de meilleures interventions. (VIOLENCE, CONDITION FEMININE, MORTALITE FEMININE)


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