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Etats-Unis d'Amérique (New York) 76

INTERNATIONAL FAMILY PLANNING PERSPECTIVES

1994 - VOLUME 20, NUMERO 1

94.76.01 - anglais - Susheela SINGH et Deirdre WULF

Evaluations de l'avortement provoqué dans six pays latino-américains (Etimated Levels of Induced Abortion in Six Latin American Countries)

Dans les pays où l'avortement est illégal, les taux approximatifs d'avortement provoqué se situent dans une fourchette qu'on peut déterminer à partir des nombres de femmes hospitalisées pour complications d'avortement, après correction du sous-enregistrement et des erreurs de déclaration et élimination des avortements spontanés. Au Brésil, au Chili, en Colombie, en République dominicaine, au Mexique et au Pérou, on estime à 550 000 le nombre de femmes hospitalisées chaque année pour complications d'avortement provoqué, et, en comptant celles qui ne sont pas hospitalisées, on évalue à environ 2,8 millions le nombre annuel d'avortements. En supposant que la situation de ces six pays soit représentative de l'ensemble de la sous-région, ce sont quelque 800 000 femmes qui chaque année seraient hospitalisées pour complications d'avortement provoqué en Amérique latine, et on peut estimer à 4 000 000 le nombre des avortements qui y sont pratiqués. Le taux d'avortement (nombre d'avortements pour 1000 femmes de 15 à 49 ans) se situe très vraisemblablement entre 23 % au Mexique et 52 % au Pérou, et le nombre total d'avortements va de 82 000 en République dominicaine à 1,4 million au Brésil. On estime que la proportion des grossesses qui se soldent par un avortement provoqué varie de 17 % (Mexique) à 35 % (Chili). (AMERIQUE LATINE, AVORTEMENT PROVOQUE, ESTIMATION)

94.76.02 - anglais - Namkee AHN et Abusaleh SHARIFF

Etude comparative des déterminants socio-économiques et démographiques de la fécondité au Togo et en Ouganda (A Comparative Study of Socioeconomic and Demographic Determinants of Fertility in Togo and Uganda)

L'étude comparative de la fécondité au Togo et en Ouganda, à partir des données des récentes Enquêtes Démographiques et de Santé, montre que, dans les deux pays, les femmes de moins de 25 ans et celles qui ont été scolarisées au delà du niveau primaire mettent au monde leur premier enfant plus tard que les femmes plus âgées et les femmes moins instruites. Ces différences sont moins prononcées en Ouganda qu'au Togo, où elles semblent indiquer le début du contrôle volontaire de la fécondité. Le niveau d'instruction des Togolaises a un effet négatif important et croissant sur le calendrier des naissances ultérieures dès la quatrième année de scolarisation, avec une accélération nette à partir de la septième année, alors qu'en Ouganda, le niveau d'instruction des femmes n'a pas d'influence sur leur fécondité. Le décès de l'enfant précédent accroît sensiblement la probabilité d'un intervalle génésique court ; cet impact est beaucoup plus important au Togo qu'en Ouganda. En outre, au Togo, le niveau local de la mortalité infantile est positivement associé à la probabilité d'une nouvelle naissance, mais c'est la relation inverse que l'on observe en Ouganda. (TOGO, OUGANDA, FACTEUR DE LA FECONDITE, ANALYSE COMPARATIVE)

1994 - VOLUME 20, NUMERO 2

94.76.03 - anglais - Sarah SALWAY

Comment les attitudes à l'égard du planning familial et les discussions entre conjoints influencent l'utilisation de la contraception au Ghana (How Attitudes Toward Family Planning and Dicussions Between Wives and Husbands Affect Contraceptive Use in Ghana)

Une exploitation des données de l'Enquête Démographique et de Santé réalisée en 1988 au Ghana montre que 77 % des conjoints cohabitants ont la même attitude à l'égard du planning familial, et que 73 % des couples qui sont du même avis approuvent l'utilisation de la contraception. Pourtant, 61 % seulement des épouses ont rapporté sans erreur l'opinion de leur mari. Si 76 % des couples sont d'accord au sujet de l'agrandissement éventuel de leur famille, 44 % seulement ont déclaré le même nombre idéal d'enfants. Parmi les personnes qui disent connaître une méthode de contraception, 35 % des épouses et 39 % des maris déclarent avoir discuté de planning familial avec leur conjoint au cours de l'année écoulée. Une analyse de régression montre que le fait d'habiter en ville, l'attitude de l'épouse à l'égard du planning familial et la discussion entre époux sur ce sujet ont des effets indépendants et importants sur l'usage de la contraception. (GHANA, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, ATTITUDE, RELATIONS ENTRE EPOUX)

94.76.04 - anglais - Barbara S. MENSCH et al.

Le planning familial à Nairobi : analyse de situation des cliniques de la Commission municipale (Family Planning in Nairobi: A Situation Analysis of the City Commission Clinics)

Pour rassembler des informations sur les points forts et les faiblesses du programme de planning familial, une étude diagnostique dite "analyse de situation" a été menée dans les 46 cliniques de la Commission municipale de Nairobi qui dispensent des services de planning familial. La tenue des dossiers et l'approvisionnement en contraceptifs sont satisfaisants. Mais des problèmes importants ont été décelés dans les secteurs de la formation, de la supervision et de l'équipement, ainsi que dans certains aspects de la fourniture de soins. Seulement 49 % des clients bénéficient de mesures d'aseptie. Les clients reçoivent des informations insuffisantes sur la méthode qu'ils adoptent, surtout en ce qui concerne les effets secondaires. Les relations entre agents et clients sont correctes, mais les temps d'attente sont longs, les heures d'ouverture réduites sans nécessité et des clients sont renvoyés sans avoir reçu aucun service. Une première analyse de ces données indique une relation positive et importante entre la qualité des services et la fréquentation des cliniques. (KENYA, CENTRE DE PLANNING FAMILIAL, EVALUATION)

94.76.05 - anglais - Marcus STEINER, Carla PIEDRAHITA, Carol HOANIS, Lucinda GLOVER, et Alan SPRUYT

Les taux de rupture et de glissement du condom chez les participants d'une étude menée dans huit pays (Condom Breakage and Slippage Rates Among Study Participants in Eight Countries)

Une recherche sur le condom menée en République dominicaine, au Ghana, au Kenya, au Mali, au Mexique, au Népal, au Sri Lanka et aux Etats-Unis montre que les taux de rupture du condom en latex lubrifié employé pendant le coït vaginal varient de 0,6 % au Sri Lanka à 13,3 % au Ghana. La plupart des centres de recherche ont signalé des taux de rupture inférieurs à 5 %. Le condom glisse et s'échappe complètement dans 9,3 % des cas au Kenya, mais généralement dans moins de 4 % des cas ailleurs. Rupture et glissement combinés, les taux de défaillance du condom vont de 3,8 % à 13,3 %. Bien que des taux de défaillance aussi élevés puissent inquiéter, on observe que, pour la majorité des utilisateurs, le condom constitue une méthode efficace de prévention de la grossesse et des maladies sexuellement transmissibles s'il est utilisé correctement. Les taux élevés de rupture et de glissement peuvent être dus à un mauvais emploi ou à des caractéristiques propres à certains sujets de l'étude. (CONDOM, EFFICACITE D'USAGE)

94.76.06 - anglais - Karen HARDEE, Barkat-e-Khuda, Ghulam MUSTAFA KAMAL, A.P.M. Shafiur RAHMAN et James MCMAHAN

Les utilisatrices de l'implant contraceptif au Bangladesh et leur accès aux services de retrait de l'implant (Contraceptive Implant Users and Their Access to Removal Services in Bangladesh)

Au Bangladesh, une étude menée en 1990 sur 1151 femmes participant à un test clinique de l'implant contraceptif hormonal Norplant a montré que 71 % des utilisatrices vivaient en milieu rural et qu'elles se situaient entre les femmes stérilisées et les utilisatrices du DIU quant au nombre moyen d'enfants et à la proportion d'analphabètes. Après trois ans, le taux de continuation (d'une table d'entrée-sortie) était de 61 %. Au moment de l'enquête, 33 % des utilisatrices avaient demandé le retrait de l'implant, le plus souvent en invoquant des troubles menstruels (66 %). Parmi les demandeuses de retrait de l'implant, 76 % se l'étaient fait enlever dans le dispensaire qui le leur avait placé, 9 % ailleurs, et 15 % l'avaient encore. Près de la moitié des femmes (48 %) qui s'étaient fait enlever l'implant avaient obtenu satisfaction à leur première demande, 22 % à leur deuxième demande et 15 % à leur troisième demande ; les 15 % restantes avaient dû faire plus de trois réclamations ou s'adresser ailleurs. 61 % des femmes qui avaient réclamé plus d'une fois qu'on leur enlève l'implant disent qu'on leur avait demandé de le conserver le temps que le médecin essaie de traiter les effets secondaires ; à d'autres on a dit que le médecin était trop occupé pour procéder à l'enlèvement ou que l'implant ne pouvait pas être retiré avant cinq ans. La plupart des femmes qui s'étaient adressées ailleurs s'étaient fait enlever l'implant par un médecin privé ou un guérisseur traditionnel qui ne connaissait pas cette technique ; dans quelques cas, c'est la femme qui avait ôté l'implant elle-même. (BANGLADESH, NORPLANT, ABANDON DE LA CONTRACEPTION)


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