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1994 - VOLUME 25, NUMERO 2

95.14.1 - anglais - Fakhrul I. CHOWDHURY et Frank TROVATO, Department of Sociology, University of Alberta, Edmonton, Alberta T6G 2H4 (Canada)

Le rôle et le statut des femmes et le calendrier du mariage dans cinq pays asiatiques (The role and status of women and the timing of marriage in five Asian countries) (p. 143-158)

Cette étude examine, dans cinq pays asiatiques non industrialisés (Bangladesh, Népal, Pakistan, Sri Lanka et Malaisie), la relation entre le rôle et le statut des femmes dans la société, d'une part, et le calendrier du mariage, d'autre part. Définis en termes de caractéristiques acquises comme le niveau d'instruction et l'emploi avant le mariage, le rôle et le statut des femmes sont les principaux facteurs explicatifs de la variabilité du calendrier du mariage. Même quand les variables socio-économiques et ethno-religieuses sont contrôlées, les effets nets des niveaux d'instruction et d'activité des femmes sur leur âge au mariage restent positifs et importants. On observe également que les différences d'âge au mariage féminin d'un pays à l'autre sont déterminées par le stade de transition socio-économique où est parvenu chaque pays. (ASIE, CONDITION FEMININE, AGE AU MARIAGE)

95.14.2 - anglais - Bert N. ADAMS, Department of Sociology, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin 53706 (E.U.) et Edward MBURUGU, Department of Sociology, University of Nairobi, P.O. Box 30197, Nairobi (Kenya)

La dot et la polygamie chez les Kikuyu d'aujourd'hui (Kikuyu bridewealth and polygyny today) (p. 159-166)

Une enquête a été réalisée auprès de 300 personnes de 30 à 40 ans, habitant pour une moitié Nairobi et pour l'autre la zone rurale de Kiambu. La famille de presque tous les hommes interrogés avait payé une dot lors de leur mariage, et cette dot comportait habituellement une part en argent et une part en têtes de bétail. Le montant de la dot faisait l'objet de nombreuses plaintes. Environ un sixième des hommes interrogés étaient polygames ou envisageaient de le devenir, alors que 28 % de leurs pères étaient polygames. Cette baisse de la polygamie s'explique par des motifs d'opportunité, par une évolution des attitudes, par son coût et par la facilité des relations extra-conjugales. (KENYA, POLYGAMIE, DOT, GROUPE ETHNIQUE)

95.14.3 - anglais - Tony HADDAD et Lawrence LAM, Department of Sociology, York University, 2060 Vari Hall, Downsview, Ontario M3J 1P3(Canada)

L'impact de la migration sur la répartition des tâches ménagères entre les conjoints : une étude sur des couples d'immigrés italiens (The impact of migration on the sexual division of family work: a case study of Italian immigrant couples) (p. 167-182)

Au moyen d'entretiens en profondeur auprès de 20 couples d'immigrés italiens à Toronto, les auteurs examinent l'impact de la migration d'un milieu socio-économique vers un autre sur la dynamique familiale. Soulignant particulièrement les effets de l'emploi salarié de l'épouse sur la division sexuelle des tâches ménagères et sur son pouvoir dans les prises de décision, ils remettent en question la thèse selon laquelle la migration introduit une dynamique égalitaire au sein des familles immigrées. Ils identifient trois modèles distincts de relations mari-femme dans ces familles : 1) une spécialisation sexuelle des tâches ménagères et des relations de pouvoir inégales ; 2) une spécialisation sexuelle du travail et un partage du pouvoir plus équilibré ; 3) un partage des tâches sans spécialisation sexuelle et un partage du pouvoir. Sur la base de leurs résultats, les auteurs estiment que les changements amenés par la migration reflètent l'adaptation aux exigences nouvelles d'un environnement social et économique nouveau. (CANADA, ITALIE, IMMIGRANT, COUPLE, DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL)

95.14.4 - anglais - Arne MASTEKAASA, Department of Sociology, University of Oslo, P.O. Box 1096, Blindern, N-0317, Oslo (Norvège)

Situation matrimoniale et bien-être psychologique : comparaison internationale (Marital status, distress and well-being: an international comparison) (p. 183-206)

De nombreuses études ont constaté une relation entre le statut matrimonial, d'une part, et divers indicateurs de bien-être et de santé mentale, de l'autre. On a généralement observé que les personnes mariées jouissent de la meilleure situation, les personnes divorcées et veuves sont habituellement les moins à l'aise, et les célibataires sont dans une position intermédiaire. Cet article examine la constance et l'universalité de cette relation : y a-t-il des différences entre pays ? la relation est-elle plus nette chez les hommes que chez les femmes, comme plusieurs auteurs l'ont avancé ? et cette relation est-elle établie quel que soit l'indicateur de bien-être psychologique utilisé ? L'auteur exploite des données d'enquêtes comparables provenant de 19 pays, dont quelques pays non-occidentaux. Il observe au moins quelques différences de bien-être psychologique entre les personnes actuellement mariées et les autres catégories dans pratiquement tous les pays. En moyenne, la relation entre statut matrimonial et bien-être est la même pour les deux sexes. Mais on trouve des différences plus spectaculaires selon l'indicateur de bien-être utilisé. La relation avec le statut matrimonial est très faible pour l'affect positif, très forte pour le sentiment de bonheur, et intermédiaire pour l'affect négatif et le sentiment de satisfaction générale. (ETAT MATRIMONIAL, BIEN-ETRE INDIVIDUEL, PSYCHOLOGIE SOCIALE)

95.14.5 - anglais - Paul R. AMATO, Department of Sociology, University of Nebraska-Lincoln, Lincoln, Nebraska 68588-0324 (E.-U.)

L'effet du divorce sur les hommes et sur les femmes en Inde et aux Etats-Unis (The impact of divorce on men and women in India and the United States) (p. 207-222)

Que ce soit en Inde ou aux Etats-Unis, les personnes divorcées rencontrent les même problèmes en termes de ressources économiques, d'aide sociale et de bien-être psychologique. En outre, les prédicteurs des adaptations au divorce sont les mêmes dans les deux sociétés. Mais en Inde, les femmes ont plus de difficultés que les hommes, et les Indiennes traversent de plus rudes épreuves que les Américaines. Trois facteurs propres à la société indienne expliquent ces différences : la dépendance économique des femmes à l'égard de leurs maris, les traits culturels relatifs à la femme et au mariage, et la structure patriarcale de la famille élargie. (INDE, ETATS-UNIS, PERSONNE DIVORCEE, ANALYSE COMPARATIVE, CONDITION FEMNINE)

95.14.6 - anglais - Pat M. KEITH, Department of Sociology, Iowa State University, Ames, Iowa 50011-1070 (E.-U.) et Seon H. HONG, Institute for Gerontology, Seoul (Corée)

Les symptômes dépressifs chez les femmes mariées coréennes de différents âges (Depressive symptoms of younger and older Korean married women) (p. 223-232)

Les auteurs étudient les variables associées aux symptômes dépressifs chez 464 femmes mariées coréennes. Ils mettent l'importance relative des désaccords entre époux, des problèmes financiers, des sentiments de manque dans certains secteurs de la vie, des travaux ménagers et de la présence des beaux-parents dans le ménage, en rapport avec les symptômes dépressifs chez les femmes jeunes et chez les femmes âgées. A l'exception de l'évaluation comparative de la santé, les facteurs associés au bien-être varient selon l'âge de la femme. (COREE, CONDITION FEMININE, BIEN-ETRE INDIVIDUEL, PSYCHOLOGIE SOCIALE)

95.14.7 - anglais - Kathleen S. BAHR, Department of Family Sciences, Brigham Young University, 1000 SWKT, Provo, Utah 84602 (E.-U.)

La force des grands-mères apaches : observations sur leurs responsabilités familiales, culturelles et économiques (The strengths of Apache grandmothers: observations on commitment, culture and caretaking) (p. 233-248)

Les normes attachées au statut de grand-parent chez les Indiens d'Amérique sont très différentes de celles de la société américaine dans son ensemble. En opposition avec les concepts anglo-saxons de "retraite" et de "nid vide", le troisième âge chez les Indiens est souvent un temps de responsabilités familiales intenses et de lourds défis économiques, et chez les grands-parents le nid est souvent plein à craquer. Une étude exploratoire qualitative, menée principalement à partir d'entretiens en profondeur, sur des grands-mères apaches de White Mountain et sur leurs enfants adultes (N = 18) montre que c'est sur les grands-mères que repose généralement la responsabilité fondamentale de la prise en charge des petits-enfants, rôle qui exige qu'elles trouvent des ressources économiques, qu'elles travaillent dur et qu'elles s'investissent. La description des fonctions de grand-mère chez les Apaches est suivie par une comparaison entre elles et les autres Américaines sur divers sujets. Dans un modèle de famille forte contre l'adversité, les grands-mères enracinent l'héritage culturel et le bien-être matériel du peuple apache. (ETATS-UNIS, POPULATION INDIGENE, ASCENDANT, CONDITION FEMININE, CHARGES DE FAMILLE)

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