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HEALTH TRANSITION REVIEW

1994 - VOLUME 4, NUMERO 2

95.57.1 - anglais - Uche C. ISIUGO-ABANIHE, Department of Sociology, University of Ibadan, Ibadan (Nigeria)

Relations extra-conjugales et perception du VIH/sida au Nigeria (Extramarital Relations and Perceptions of HIV/AIDS in Nigeria) (p. 111-125)

L'auteur exploite les données d'une enquête menée en 1991 dans cinq villes nigérianes pour étudier la façon dont les personnes mariées des deux sexes perçoivent le sida, en relation avec les comportements sexuels extra-conjugaux et divers facteurs socio-économiques. La grande majorité des personnes interrogées ont des connaissances correctes sur le sida. En particulier, la plupart associent la transmission du VIH avec le multi-partenariat sexuel, bien qu'un tiers seulement pensent que la peur du sida a réduit la promiscuité sexuelle dans leurs communautés. Environ 54 % des hommes et 39 % des femmes ont eu des relations extra-conjugales ; 18 % des hommes et 11 % des femmes ont eu des rapports extra-conjugaux moins de huit jours avant l'enquête. La fréquence des relations extra-conjugales varie énormément selon le niveau d'instruction des gens, le type d'union conjugale, la religion et le degré d'intimité entre époux. Résultat particulièrement important, le fait de savoir que le multi-partenariat sexuel est un facteur de risque de transmission du VIH est en relation négative avec l'infidélité conjugale. L'étude souligne la liaison entre connaissances et comportements, et plaide pour une campagne soignée d'éducation de la population en matière de sida, en vue de modifier les comportements sexuels pré-conjugaux et extra-conjugaux et de réduire ainsi le risque de diffusion du VIH par les relations hétérosexuelles (le mode de transmission majoritaire au Nigeria). (NIGERIA, SIDA, COMPORTEMENT SEXUEL)

95.57.2 - anglais - Martin BROCKERHOFF, Research Division, The Population Council, One Dag Hammarskjold Plaza, New York, NY 1001 7 (E.U.)

L'impact de l'exode rural sur la survie des enfants (The Impact of Rural-Urban Migration on Child Survival) (p. 127-149)

Les grandes différences de mortalité des enfants observées, dans beaucoup de pays en développement, entre les milieux urbain et rural font penser que les familles rurales pourraient améliorer les chances de survie de leurs enfants en allant s'installer dans les villes. A partir des données des Enquêtes Démographiques et de Santé de 17 pays, l'auteur évalue l'impact de l'exode rural des mères sur les chances de survie de leurs enfants de moins de deux ans à la fin des années 1970 et pendant la décennie 1980. Il constate que les enfants des femmes migrantes avaient, avant la migration, des risques de mortalité semblables ou légèrement supérieurs à ceux des enfants de femmes non migrantes. Pendant les deux années qui encadrent la migration maternelle, le risque de décès de l'enfant, soit qu'il accompagne sa mère, soit qu'il reste sans elle au village, augmente fortement et dépasse de beaucoup celui des enfants de femmes non migrantes, rurales comme urbaines. Mais les enfants nés après l'immigration de leur mère en ville bénéficient progressivement de meilleures chances de survie que ceux des femmes restées en milieu rural et que ceux des femmes migrantes nés en milieu rural avant la migration maternelle. L'auteur conclut que la situation de nombreux enfants défavorisés du milieu urbain aurait probablement été bien pire si leurs mères n'avaient jamais quitté leur village, et que l'exode rural des femmes a sans doute sauvé des millions de vies d'enfants pendant les années 1980. (PAYS EN DEVELOPPEMENT, SURVIE DE L'ENFANT, MIGRATION RURALE-URBAINE)

95.57.3 - anglais - Bhanu B. NIRAULA, Population Studies Center, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA (E.U..)

L'utilisation des services de santé dans les villages de la région des collines du centre du Népal (Use of Health Services in Hill Villages in Central Nepal) (p. 151-166)

Cet article traite du degré d'utilisation des infrastructures sanitaires dans les villages de la région des collines du Népal central. L'effet des facteurs socio-économiques sur l'utilisation du système sanitaire moderne est testé au moyen du modèle HBM (modèle de comportements relatifs à la santé). L'auteur observe que les trois variables caractéristiques du modèle, la prédisposition, l'habilitation et le besoin, sont fortement liées au degré d'utilisation du système sanitaire moderne. Le nombre d'enfants en vie, le niveau d'instruction, la proximité d'une route et d'un dispensaire, le prix de la terre, l'information sur le rôle des agents de santé et la perte d'un enfant sont quelques-uns des facteurs qui ont une relation étroite et positive avec le recours aux services de santé modernes. Cette relation est négative pour l'âge et la taille du ménage. Contrairement à ce qu'on attendait, la caste n'a aucun effet. En s'appuyant sur des données qualitatives, l'auteur estime que le système de santé est exagérément bureaucratique et patriarcal, privilégiant ainsi les familles les plus favorisées sur le plan socio-économique. (NEPAL, POPULATION RURALE, EQUIPEMENT SANITAIRE, SERVICE DE SANTE)

95.57.4 - anglais - Ray Langsten, Social Research Center, American University in Cairo, Cairo (Egypte), et Kenneth Hill, Department of Population Dynamics, Johns Hopkins University, Baltimore, MA (E.U..)

Impact de la formation des médecins sur le traitement des infections respiratoires \: une expérience en milieu rural égyptien (The Effect of Physician Training on Treatment of Respiratory Infections: Evidence from Rural Egypt) (p. 167-182)

Une enquête à trois passages sur la mortalité des enfants, leur morbidité et les soins médicaux qui leur sont dispensés, réalisée en Basse-Egypte rurale en 1990-1991, a révélé que le traitement des infections respiratoires est assez rudimentaire. Seulement 56 % des enfants souffrant d'infection respiratoire ont reçu un traitement approprié. Des antibiotiques ont été prescrits pour plus de la moitié des cas de toux légère et de rhume, mais n'ont pas été prescrits pour le quart au moins des cas plus graves. Un programme de formation pour les médecins du service public a été réalisé vers le milieu de la période d'enquête et a permis une légère amélioration des traitements dans les dispensaires publics. Mais la formation a elle seule ne peut probablement pas entraîner des progrès importants. Il faut y ajouter une meilleure supervision et des campagnes d'information ciblées directement sur les mères. (EGYPTE, MORTALITE INFANTILE, MORBIDITE, MALADIE RESPIRATOIRE, SOINS MEDICAUX, MEDECIN)


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