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CAHIERS DES SCIENCES HUMAINES

1994 - VOLUME 30, NUMERO 1-2
MARCHE ET DEVELOPPEMENT

95.70.1 - français - Claude ROBINAU, ORSOM, 213 rue La Fayette, 75480 Paris Cedex 10(France)

Anthropologie économique et marché (p. 23-33)

95.70.2 - français - Serge LATOUCHE, Université Paris-XI (Paris-Sud), Faculté Jean-Monnet, 54 bd Desgranges, 92331 Sceaux Cedex (France)

Marché et marchés (p. 35-52)

95.70.3 - français - Hervé DEFALVARD, Centre d'Anthropologie économique et sociale, Université Paris-X Nanterre, 200 av de la République, 92001 Nanterre Cedex (France)

Marché et développement économique (p. 53-74)

95.70.4 - français - Alain VALETTE, ORSTOM, Bât. CNRS-SUD, Domaine universitaire, 33405 Talence Cedex (France)

Marché et ajustement structurel. Le mariage tumultueux d'un couple célèbre (p. 77-89)

95.70.5 - français - Michel HUSSON, IRES, Immeuble Maille-Nord 4, 16 bd du Mont-d'Est, 93160 noisy-le-Grand (France)

Les fausses évidences du marché. Le cas de l'Accord de libre-échange nord-américain (p. 91-109)

95.70.6 - français - François ROUBAUD, ORSTOM, Gis-Dial, 14 bd Saint-Martin, 75010 Paris (France)

Où est le marché ? Réflexions à partir d'un exercice de modélisation comparée Afrique-Amérique latine (p. 111-133)

95.70.7 - français - Norbert HOLCBLAT, ORSTOM, 213 rue La Fayette, 75010 Paris (France)

Pays de l'Est : vers le marché réellement existant (p. 135-153)

95.70.8 - français - Jean-Marc GASTELLU, LEA, ORSTOM, B.P. 5045, 34032 Montpellier Cedex 1 (France), et Epifanio BACA TUPAYACHI, CERA, Bartolomé de Las Casas, Apartado 477, Cusco (Pérou)

Le marché dans les économies paysannes (p. 157-178)

95.70.9 - français - Yves GUILLERMOU, Université Toulouse-III Paul-Sabatier, Faculté de Médecine de Toulouse-Purpan, 37 allée Jules-Guesde, 31062 Toulouse Cedex (France)

Marché, Etat et logiques paysannes en Algérie (p. 179-196)

95.70.10 - français - Emmanuel FAUROUX, CNRE, ORSTOM, B.P. 404, Tuléar (Madagascar)

Les échanges marchands dans les sociétés pastorales de l'ensemble méridional de Madagascar (p. 197-210)

95.70.11 - français - Pascal LABAZEE, ORSTOM, B.P. 11476, Niamey (Niger)

Producteurs, consommateurs et marchands du Nord ivoirien (p. 211-227)

95.70.12 - français - Agnès LAMBERT, IRAM, 49 rue de la Glacière, 75013 Paris (France), et Johny EGG, INRA-EST, 3191 route de Mende, B.P. 5056, 34033 Montpellier (France)

Commerce, réseaux et marché. L'approvisionnement en riz dans les pays de l'espace sénégambien (p. 229-254)

95.70.13 - français - Robert VUARIN, Université de Provence Aix-Marseille-1, 29 av Robert-Schumann, 13621 Aix-en-Provence (France)

L'argent et l'entregent (p. 255-273)

95.70.14 - français - Benoît LOOTVOET, ORSTOM, 72 route d'Aulnay, 93143 Bondy Cedex (France)

Des palabres autour de quelques sardines : en faire un marché ?. L'approvisionnement des fumeuses de bonga à Dixinn (Conakry) (p. 275-287)

1994 - VOLUME 30, NUMERO 3
INCERTITUDES IDENTITAIRES

95.70.15 - français - Anath ARIEL DE VIDAS, EHESS, 54 bd Raspail, 75006 Paris (France)

Identité de l'Autre, identité par l'Autre : la gestion du patrimoine culturel indien dans le nord-est du Mexique (p. 373-389)

95.70.16 - français - Aline HEMOND

" Indiens " ou " Civilisés " ? L'affaire du barrage San Juan Tetelcingo (Mexique) (p. 391-410)

95.70.17 - anglais - Toon VAN MEIJL, Centre for Pacific Studies, University of Nijmegen, P.O. Box 9108, 6500 HK Nijmegen (Pays-Bas)

" Déplacer le but " : la politique du traité de Waitangi, Nouvelle-Zélande ("Shifting the goal posts". The politics of the Treaty of Waitangi in New Zealand) (p. 411-434)

95.70.18 - français - Pierre LE ROUX, IRSEA-CNRS, Université de Provence, 389 av du club hippique, 13084 Aix-en-Provence (France)

Le paradoxe identitaire des Jawi de Thaïlande ou l'ethnonume d'une transition (p. 435-453)

95.70.19 - anglais - David SKERRITT, Instituto de Investigaciones Historico-Sociales, Universidad Veracruzana, Apartado Postal 369, Xalapa, 91000 Veracruz (Mexique)

Une identité ethnique négociée : San Rafael, une communauté française dans le golfe du Mexique (1833-1930) (A negotiated ethnic identity: San Rafael, a French community on the Mexican Gulf Coast (1833-1930)) (p. 455-474)

95.70.20 - français - André FRANQUEVILLE, ORSTOM, 213 rue La Fayette, 75010 Paris (France)

Les 500 ans et l'identité indienne en Bolivie (p. 475-495)

95.70.21 - français - Luc CAMBREZY, ORSTOM, 213 rue La Fayette, 75010 Paris (France)

Maliche. La mémoire trahie d'une princesse indienne (p. 497-511)

95.70.22 - français - Michel AGIER, ORSTOM, 2 rue de la Charité, 13002 Marseille (France)

Le destin de Lia. Histoire individuelle et identité collective dans le candomblé de Bahia (p. 513-530)

95.70.23 - français - Marie-José JOLIVET, ORSTOM, EHESS, 54 bd Raspail, 75006 Paris (France)

Créolisation et intégration dans le carnaval de Guyane (p. 531-549)

95.70.24 - français - Bertrand F. GERARD, ORSTOM, 213 rue La Fayette, 75010 Paris (France)

La frontière n'a pas de limites (p. 551-568)

1994 - VOLUME 30, NUMERO 4

95.70.25 - français - Pascale METZGER, ORSTOM, Apartado 17-11-06596, Quito (Equateur)

Contribution à une problématique de l'environnement urbain (p. 595-619)

95.70.26 - français - Anne-Lise PIETRI-LEVY, CNRS, Laboratoire Espace et Culture, 191 rue Saint-Jacques, 75005 paris (France)

Systèmes urbains et relations internationales. Le littoral uruguayen du Rio de la Plata (p. 621-643)

95.70.27 - français - Christophe GRENIER et Claude de MIRAS, ORSTOM, Apartado 17-11-06596, Quito (Equateur)

Les Galapagos : du mythe d'un espace vierge au partage disputé de la rente (p. 645-666)

95.70.28 - français - Adolfo ALVAREZ, Agro-économiste Inifap-Sarh, Apartado 6-882, 00600 Mexico, D.F. (Mexique)

Marché du lait et autosuffisance nationale. Le rôle de la filière tropicale au Mexique (p. 667-686)

95.70.29 - français - Charles-Edouard de SUREMAIN, Département Santé, ORSTOM Montpellier, 911 av Agropolis, 34032 Montpellier Cedex 1 (France)

Les Indiens ne sont plus ceux qu'ils étaient. Le nouvel espace identitaire d'un groupe d'ouvriers dans une grande plantation de café guatémaltèque (p. 687-706)

95.70.30 - français - Laurence HUSSON, IRSEA-CNRS, 389 av du Club Hippique, 13084 Aix-en-Provence Cedex 2 (France)

Portraits et parcours de migrants. Biographies de Madurais à Surabaya (Indonésie) (p. 707-730)

95.70.31 - français - Emmanuel OKAMBIA, Université de Tours, 3 rue des Tanneurs, 37000 Tours (France)

Le processus d'acculturation en Afrique: les vertus de la palabre locale au service de l'entreprise (p. 731-748)

95.70.32 - français - Georges Kossi KENKOU, Université de Bénin, Bénin City (Nigeria)

Solidarité sociale traditionnelle et promotion des structures coopératives en milieu rural africain. Le cas de groupements villageois au Togo et au Burkina Faso (p. 749-764)

95.70.33 - français - Dora RODRIGUEZ HEES, IBGE, rua Paulo Fernandes, 24, Rio de Janeiro, RJ (Brésil), Hervé THERY, et Philippe WANIEZ, CNRS/GIP Reclus, maison de la géographie, 17 rue Abbé-de-l'Epée, 34000 Montpellier (France)

La carte de la pauvreté au Brésil (p. 765-783)

1995 - VOLUME 31, NUMERO 2
IDENTITES ET APPARTENANCES DANS LES SOCIETES SAHELIENNES

95.70.34 - anglais - Carola LENTZ, Institut für Ethnologie, Freie Universität Berlin, Drosselweg 1-3, 14195 Berlin (Allemagne)

"Tribalisme" et ethnicité en Afrique. Quarante ans de recherches anglophones ('Tribalism' and ethnicity in Africa. A review of our decades of anglophone research) (p. 303-328)

Partant de l'opposition entre les théories " essentialistes " et " constructionnistes " de l'ethnicité, l'auteur fait l'historique des principales recherches anglophones sur l'ethnicité et le tribalisme en Afrique subsaharienne. Dans les années cinquante et soixante, les anthropologues britanniques analysent le tribalisme dans le contexte des migrations salariales et de l'urbanisation. Dans les années soixante et soixante-dix - en particulier chez les politologues - apparaissent des débats sur les usages politiques de l'ethnie dans le cadre de l'intégration à l'Etat-nation. Depuis la fin des années soixante-dix, des historiens de l'Afrique mettent en avant les thèmes de I'" invention de la tradition " et de la " création tribale " à l'époque coloniale. Après avoir analysé la genèse de ces différentes théories, l'auteur revient sur l'analyse de l'organisation sociale en Afrique précoloniale et du développement de communautés et discours ethniques pendant et après la colonisation. (AFRIQUE AU SUD DU SAHARA, TRIBU, ETHNICITE, MIGRATION DE TRAVAIL, URBANISATION, NATIONALISME, MODERNISATION)

95.70.35 - français - Jacky BOUJU, Université de Provence Aix-Marseille-1, UMR Shadyc, Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité, 13002 Marseille (France)

Qu'est-ce que l'" ethnie " dogon ? (p. 329-363)

L'analyse à partir d'éléments de l'ethnographie dogon montre bien que " l'ethnie " est une conception politique de l'identité collective. Celle-ci renvoie à l'idée d'une totalité qui emboîte hiérarchiquement l'ensemble des groupes organiques constitutifs qu'elle range selon le principe d'antériorité dans l'ordre d'émergence. Après avoir montré que la perpétuation de ces groupes élémentaires dépendait étroitement des règles de transmission effectivement mises en oeuvre, on constate que celles-ci définissent un domaine dont la limite trace toujours la frontière d'une sphère particulière d'identité sociale. C'est ainsi qu'on a pu opposer le principe de la transmission à celui de la réciprocité qui apparaît symboliquement comme son inversion. Ce phénomène d'inversion de la règle sociale se manifeste aussi dans diverses situations d'interaction entre " étrangers " et singulièrement dans celle du mariage. L'enquête de terrain montre dans ce cas que la règle d'exogamie, constitutive des groupes locaux de descendance, s'inverse en une prescription d'endogamie. On observe ainsi que l'identité ethnique est généralement conçue, vécue et effectivement pratiquée comme une sphère de partage endogame, et que c'est " l'étanchéité " des frontières matrimoniales qui entretient l'idéologie de l'ethnie conçue comme une extension maximale de la famille. (MALI, GROUPE ETHNIQUE, MARIAGE, TRADITION)

95.70.36 - français - Bruno MARTINELLI, Université de Provence Aix-Marseille-1, Centre des lettres et sciences humaines, 29 av. Robert-Schumann, 13621 Aix-en-Provence (France)

Trames d'appartenances et chaînes d'identité. Entre Dogons et Moose dans le Yatenga et la plaine du Séno (Burkina Faso et Mali) (p. 365-405)

Dans la partie occidentale de la Boucle du Niger, les sociétés dogons (Mali) et (Burkina Faso) ont connu de profondes transformations au cours de l'histoire des deux derniers siècles. Les identités collectives ont été l'un des enjeux majeurs (les processus de recomposition sociale au début de la période coloniale. Elles se sont appuyées sur des structures d'appartenance lignagère, locale et régionale dont le décriptage permet de comprendre les tendances contrastives actuelles des sociétés de cette région. nous analysons donc dans une perspective comparative l'incidence des structures lignagères et des processus historiques sur l'évolution des identités sociales. Ces identités apparaissent, au bout du compte, comme des réalités complexes que l'on ne saurait catégoriser d'un point de vue unilatéral. Cette pluratlité dynamique et hiérarchisée des niveaux d'identité et d'appartenance fait l'originalité des sociétés dogons et moose. (BURKINA FASO, MALI, GROUPE ETHNIQUE, ORGANISATION SOCIALE, HISTOIRE)

95.70.37 - français - Claude FAY, Centre d'études africaines, EHESS, 54 bd Raspail, 75006 Paris (France)

"Car nous ne faisons qu'un". Identités, équivalences, homologies au Maasina (Mali) (p. 427-456)

Au Maasina, chaque ethnie peut être définie comme " race " ou " espèce " endogame. Mais on peut aussi relativiser toutes les appartenances en les décrivant comme le résultat de spécialisations (a)symétriques. Des rencontres entre occupants successifs des territoires auraient établi et consacré les attributs " ethniques " et/ou " politiques " qui définissent et articulent les groupes locaux. Ces récits définissent virtuellement un continuum orienté de relations intergroupes, de l'élimination au pacte de sang hoolaare, en passant par la sujétion simple, ou par la séparation des territoires, ou par le mariage, avec diverses combinaisons possibles. Les pactes de sang concernent essentiellement des groupes " ethniques " différents au Maasina. Ils définissent la différence (et instaurent la complémentarité) comme une homologie fondée sur la consubstantialité, et généralement accompagnée d'une interdiction de mariage. Symétriquement, les lignages définis " de même ethnie ", et se partageant les mêmes territoires, occupent pour leur part une position d'équivalence ayant pour horizon limite soit le mariage, soit le conflit. La position de ces différentes relations et la définition des groupes qui en résulte représentent donc différentes façons de refuser une stricte identité des groupes (les mêmes avec les mêmes droits sur les mêmes territoires). (MALI, GROUPE ETHNIQUE, ORGANISATION SOCIALE, CONTACT CULTUREL)

95.70.38 - français -Pascale MAÏZI, CNEARC, 1101 av. Agropolis, 34033 Montpellier (France)

Identités plurielles des femmes moose du Yatenga (Burkina Faso) (p. 485-499)

Au-delà d'une réflexion sur la complémentarité des rôles masculins et féminins, nous nous sommes intéressée ici a l'évolution des identités professionnelles des femmes en milieu rural, au Burkina Faso. Cette évolution s'appuierait en partie sur une transformation des institutions burkinabè et, en particulier, sur le développement des associations féminines. Aujourd'hui, on peut dire en effet qu'à travers ces dernières s'annoncent (les " changements profonds des systèmes de droits et de devoirs au sein des relations de genre " (BISILLAT, 1989 : 516), auxquels aspirent les femmes, dans un environnement social dont, par ailleurs, elles ne veulent pas forcément détruire les règles et les structures essentielles. (BURKINA FASO, CONDITION FEMININE, TRAVAIL FEMININ, ORGANISATION SOCIALE)

1995 - VOLUME 31, NUMERO 3
LES STRATEGIES EDUCATIVES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

95.70.39 - français - Nathalie BONINI, UR 54 - ORSTOM, Département Sud., 6 rue Rochebrune, 93100 Montreuil (France)

Parcours scolaires tanzaniens : l'exemple des pasteurs maasai (p. 577-594)

Les pasteurs maasai du nord de la Tanzanie représentent l'une des sociétés les moins scolarisées du pays, pour laquelle le passage à l'école secondaire est quasi inexistant. Ceci, tant à cause de la pauvreté de l'offre scolaire que de facteurs liés à leur mode de vie pastoral semi-nomade. Toutefois, ce que l'on peut considérer comme un échec scolaire (caractérisé par le retour dans la communauté d'origine dès le primaire et une absence de promotion sociale) n'est pas ressenti comme tel par la plupart des Maasai. Plus que les diplômes, le grand bénéfice de la scolarisation se trouve dans la capacité à lire, écrire et surtout parler le swahili (langue nationale de Tanzanie). En effet, la connaissance de cette langue permet aux Maasai de mieux participer aux activités sociales et économiques du pays. L'exode rural en fin de scolarité demeure très rare et l'enfant sortant du premier cycle retrouve sa place au sein de sa communauté d'origine. En fait, si elle a bouleversé en partie le système d'éducation traditionnelle et certaines pratiques quotidiennes, l'éducation scolaire a, actuellement, que peu d'impact sur la société maasai. (TANZANIE, GROUPE ETHNIQUE, EDUCATION, ECOLE PRIMAIRE, ENFANT, SOCIALISATION, ECHEC SCOLAIRE)

95.70.40 - français - Etienne GERARD, UR 54, Département Sud. Antenne ORSTOM, 01 B.P. 171, Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)

Jeux et enjeux scolaires au Mali. Le poids des stratégies éducatives des populations dans le fonctionnement et l'évolution de l'école publique (p. 595-615)

En matière de scolarisation, les populations maliennes effectuent des choix particuliers, qui ont valeur de stratégies. Celles-ci répondent à la fois : à une appréciation des structurcs scolaires existantes et de la qualité de leur éducation ; à la prise en compte d'opportunités, de contingences et de contraintes ou de simples données sociales (dont la composition des familles et des lignages) ; enfin à une " rationalisation " des rapports entre des ordres culturels et un ordre naturel auxquels les groupes sociaux ou simplement l'individu sont soumis, ou dans lesquels ils se trouvent engagés en vertu de leurs contacts avec différents milieux (ruraux et urbains) et domaines (sacré et profane). Ces rapports eux-mêmes s'articulent selon un axe principal : l'éducation - et plus précisément la socialisation et la connaissance. A travers les stratégies éducatives, ils sont par ailleurs orientés et maîtrisés en priorité par les populations - ici les Malinkés - et non par les instances publiques d'éducation. Les populations façonnent ainsi l'école et en induisent l'évolution, davantage qu'elles ne sont soumises à un " ordre scolaire " défini par l'Etat. (MALI, TAUX DE SCOLARISATION, SOCIALISATION)

95.70.41 - français - Olivier MEUNIER, VSN ORSTOM, 63 rue hoche, 93700 Drancy (France)

Enseignements de base, politiques d'éducation et stratégies éducatives en milieu haoussa. Le cas de la ville de Maradi (Niger) (p. 617-634)

Cet article expose la situation de l'enseignement de base dans une grande ville du Niger (Maradi) en diachronie puis en synchronie. Après avoir dégagé les problèmes qui résultent de la paupérisation de deux modes de scolarisation (écoles primaires et coraniques), nous mettons en évidence la dynamique de leur reformulation par le biais des politiques d'éducation de l'Etat nigérien et des instances internationales (Banque mondiale et Fonds monétaire international), mais également par celui des stratégies éducatives des parents d'élèves. Nous montrons de quelle manière des reprises d'initiative peuvent être engendrées par la société civile dans le champ scolaire lorsque l'Etat n'a pas les moyens de répondre à la demande éducative, mais aussi quelles sont les stratégies développées par certains acteurs de la société civile (associations des parents d'élèves, fondateurs d'écoles privées) pour réajuster leur propre demande dans le cadre législatif de cet État. (NIGER, TAUX DE SCOLARISATION, POLITIQUE DE L'EDUCATION, ECOLE PRIMAIRE)

95.70.42 - français - Laurence PROTEAU, 63 rue de Malakoff, 93320 Châtillon (France)

Le champ scolaire abidjanais : stratégies éducatives des familles et itinéraires probables (p. 635-653)

La reconstitution d'itinéraires scolaires d'élèves abidjanais permet de dégager les stratégies, les " bricolages " ou les " arrangements " accessibles en fonction de la position sociale de la famille, utilisés pour garantir coûte que coûte le maintien des enfants dans le système éducatif et l'acquisition de titres scolaires. Si la récession économique menace les stratégies éducatives des classes populaires et moyennes, elle n'entraîne pas un désengagement des familles ou un refus de l'école mais plutôt une diversification des " recours " : détours par le privé, redoublement stratégique, recrutement parallèle, mobilisation du réseau familial et relationnel, migration scolaire, cours du soir et surtout sélection des enfants à scolariser. L'accès à ces stratégies est déterminé par la position sociale de la famille. (COTE D'IVOIRE, TAUX DE SCOLARISATION, RECESSION ECONOMIQUE)

95.70.43 - français - Richard MARCOUX, Département de démographie, Université de Montréal, C.P. 6128, Suc. "A", Montréal, QC H3C 3J7 (Canada)

Fréquentation scolaire et structure démographique des ménages urbain au Mali (p. 655-674)

Le Mali présente l'un des plus bas taux de scolarisation au monde. On a longtemps cru que ce phénomène s'expliquent principalement par une offre scolaire insuffisante. Toutefois, l'analyse des activités en milieu urbain révèle une forte participation des enfants aux activités de subsistance à l'intérieur des ménages auxquels ils appartiennent. Dans un contexte de paupérisation des ménages urbains au Mali, un enfant ne pourra être libéré de certains travaux pour fréquenter l'école que dans la mesure où le ménage auquel il appartient est à même d'assurer sa subsistance sans l'apport de cet enfant. La problématique développée ici, qui repose sur la division familiale et sexuelle du travail dans les sociétés maliennes, nous a incité à examiner plus spécifiquement la composition démographique des ménages pour comprendre l'activité des enfants. Cette approche s'est révélée fort concluante. Elle démontre notamment la complexité des liens existant entre la fréquentation scolaire et les structures familiales. Une analyse multivariée permet de constater que la scolarisation des enfants est assurée par des facteurs qui favorisent le maintien d'une structure des ménages dans laquelle les jeunes, et plus particulièrement les filles, sont largement représentés. Plus globalement, tant que le travail des enfants sera une nécessité pour un nombre important de ménages, il sera difficile d'assurer une éducation primaire à une proportion élevée d'enfants au Mali. (MALI, TAUX DE SCOLARISATION, TRAVAIL DES ENFANTS, MILIEU URBAIN, COMPOSITION DE LA FAMILLE)

95.70.44 - français - Yacouba YARO, UR 54 - ORSTOM 02, B.P. 5472, Ouagadougou (Burkina Faso)

Les stratégies scolaires des ménages au Burkina Faso (p. 675-696)

Conçu à partir d'une enquête socio-démographique qui s'est déroulée de février 1992 à avril 1993, cet article sur les stratégies scolaires des ménages au Burkina tente de montrer les différentes attitudes et pratiques que les populations adoptent face à la scolarisation de leurs enfants. A travers une analyse portant sur trois unités administratives du pays, (Séno, Tapoa et Kadiogo), on perçoit des situations scolaires très différentes entre villes et campagnes, entre populations aux diverses croyances et aux diverses activités socio-économiques. Cette analyse des variations scolaires n'explique pas uniquement le rapport qui existe entre l'offre et la demande scolaires, mais elle met aussi en lumière les déterminants culturels, économiques, religieux, qui influencent la demande et l'évolution scolaire. Ainsi on note que le Séno, fortement islamisé, et la Tapoa, très animiste, connaissent une scolarité très précaire, tandis que Ouagadougou, pôle administratif et économique du Burkina, présente une situation d'expansion scolaire, même si la scolarisation est très inégale et varie selon le statut social des chefs de ménage. En somme, la scolarisation est différemment vécue selon que les ménages résident dans une zone rurale ou urbaine, islamisée ou animiste, ou que le chef de ménage relève d'un secteur d'activité économique qui requiert - ou non - le travail des enfants. Cette étude permet de comprendre que l'offre à elle seule n'explique pas, d'une part, les stratégies scolaires des ménages et, d'autre part, le niveau de scolarisation atteint par un pays ou une région. (BURKINA FASO, EDUCATION, TAUX DE SCOLARISATION, ISLAM, ANIMISME)

95.70.45 - français -Marc PILON, CEPED/ORSTOM, 15 rue de l'Ecole de Médecine, 75006 Paris (France)

Les déterminants de la scolarisation des enfants de 6 à 14 ans au Togo en 1981 : apports et limites des données censitaires (p. 697-718)

Le premier stade des stratégies éducatives des familles est celui de la mise à l'école, lequel, en Afrique, ne concerne pas encore tous les enfants (considérant la tranche d'âge des 6-14 ans). L'insuffisance de l'offre scolaire et des ressources économiques, et le sexe des enfants n'expliquent pas toutes les différences observées. A partir d'un échantillon du recensement du Togo de 1981, I'article vise un double objectif : d'une part, contribuer à une meilleure connaissance des déterminants familiaux de Ia scolarisation ; d'autre part, montrer en ce domaine les potentialités d'analyse des données censitaires et d'enquêtes. Les quelques résultats présentés mettent en lumière la relation entre scolarisation et circulation des enfants entre les familles, et un comportement des femmes chefs de ménage plus favorable (que celui des hommes) à la scolarisation. A l'issue d'une approche riche d'enseignements mais encore largement exploratoire sont proposées diverses voies d'analyse dans la perspective d'une démarche pluridisciplinaire à mettre en place. (TOGO, TAUX DE SCOLARISATION, METHODOLOGIE, RECENSEMENT)

95.70.46 - français - Elisabeth DELIRY-ANTHEAUME, UR 5B, 8 allée des Vignes-Vierges, 78120 Rembouillet (France)

L'élaboration de nouvelles politiques éducatives au Togo. Réalité ou virtualité ? (p. 719-737)

Au Togo, la compression des coûts exigée par les PAS remet en cause le système éducatif. Pourtant, à la faveur de la période de transition démocratique, de nouvelles politiques d'éducation et d'insertion ont été élaborées. Des PAS à la DSA, de la Conférence nationale aux états généraux de l'éducation, l'accent est mis sur la volonté de garantir l'accès pour tous à l'éducation de base et sur une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi. Mais en raison d'un contexte politique et économique défavorable, on ne peut que conclure à un décalage entre les ambitions affichées et la faiblesse des moyens. (TOGO, EDUCATION, EMPLOI, JEUNESSE, RECESSION ECONOMIQUE, DEMOCRATIE)


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