STANOVNISTVO

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Yougoslavie (Belgrade) 03

STANOVNISTVO

JANVIER-JUIN 1996 - VOLUME 34, NUMERO 1-2

97.03.1 - serbo-croate - Mirjana RASEVIC

Les programmes de planning familial dans les pays musulmans : deux exemples réussis (Programi za planiranje porodice u muslimanskim zemljama: Uspesni primeri) (p. 9-22)

Parmi la dizaine de pays dont les programmes de planning familial ont eu les effets démographiques les plus remarquables, la Tunisie et l'Indonésie sont les seuls pays musulmans qui ont instauré le planning familial avec succès. La culture musulmane suscite un intérêt particulier dans cette problématique, parce qu'elle se caractérise par une attitude générale de résistance, ou tout au moins de réticence, au changement, y compris en matière de fécondité, même à un stade avancé du développement. L'auteur analyse ces deux cas afin de tirer leçon de leurs expériences pour la formulation de la politique démographique qui figure parmi les projets à moyen terme dans les provinces du Kosovo et de Metohija. (TUNISIE, INDONESIE, YOUGOSLAVIE, PROGRAMME DE PLANNING FAMILIAL, ISLAM)

97.03.2 - serbo-croate - Mirjana BOBIC

La famille et le ménage d'après le recensement de la région de Brankovica en 1455 (Proucavanje porodice i domacinstva na osnovu popisa Oblasti Brankovica iz 1455) (p. 23-47)

Trois recensements fiscaux ("defter") des populations serbes effectués peu après la conquête turque ont été conservés. Celui de la région de Brankovica, qui date de 1455, couvre la plus grande partie du Kosovo actuel et quelques zones de la Metohija. Le defter est un registre fiscal où toutes les ressources des ménages et des collectivités sont décrites dans le cadre des domaines féodaux. L'auteur essaie d'analyser le contenu exact du terme "maison" qui, fréquemment utilisé dans le registre, correspond à l'idée de groupe domestique ou de famille. Comme il s'agit d'un recensement des chefs de ménage contribuables, il faut recourir à un modèle démographique pour évaluer la taille du ménage et de la famille. On sait que la famille serbe du Moyen Âge était réduite (5 personnes en moyenne) mais était incluse dans un "groupe familial" qui pouvait être très étendu. L'auteur précise, en analysant la manière dont se présente le registre, les différences qui existent entre le concept démographique de ménage/famille et le concept fiscal de maison/feu. (YOUGOSLAVIE, DEMOGRAPHIE HISTORIQUE, RECENSEMENT DE LA POPULATION, MENAGE, FAMILLE, FEU)

97.03.3 - serbo-croate - Vladimir STANKOVIC

L'auto-reproduction sociale de la population active agricole de Serbie centrale et de Voïvodine d'après le recensement de 1991 (Socioprofesionalno samoobnavljanje aktivnog poljoprivrednog stanovnistva centralne Srbije i Vojvodine prema podacima popisa stanovnistva 1991) (p. 51-71)

Parmi les grandes transformations structurelles qui ont affecté la Yougoslavie entre 1960 et 1991, on observe une forte diminution de l'auto-reproduction sociale inter-générationnelle de la population active agricole, en étroite liaison avec le processus accéléré d'industrialisation et d'urbanisation. En 1960, près des deux tiers des agriculteurs yougoslaves avaient pris la relève de leurs ancêtres. En 1991, 50 % seulement des agriculteurs de Serbie centrale, et un tiers en Voïvodine, étaient dans la même catégorie socio-professionnelle que leurs parents. C'est la partie la plus âgée et la moins instruite de la population agricole qui assure généralement la reproduction sociale de ce groupe. Le recensement de 1991 montre l'intensité de la mobilité sociale des personnes d'origine agricole, principalement vers le secteur minier et industriel (24,9 % en Serbie centrale et 29,5 % en Voïvodine) et vers le groupe des professions libérales et artistiques (6,2 % et 7,8 %). Il en résulte, d'une part, une féminisation et un vieillissement très importants de la population agricole en général, et plus particulièrement de la main-d'oeuvre agricole, et d'autre part, un engorgement des secteurs non agricoles. (YOUGOSLAVIE, POPULATION AGRICOLE, MOBILITE SOCIALE INTERGENERATIONNELLE)

97.03.4 - serbo-croate - Jelena PREDOJEVIC

La fécondité à Belgrade (Fertilitet stanovnistva grada Beograda) (p. 73-88)

L'auteur analyse divers aspects de la fécondité à Belgrade à partir des données des recensements et de l'état civil depuis la Seconde Guerre mondiale. Le nombre des naissances vivantes a régulièrement augmenté jusqu'en 1988, avant de régresser fortement. C'est en 1992 que l'accroissement naturel de Belgrade a été négatif pour la première fois. Mais la population de la ville a continué de croître grâce à une immigration nette importante. Depuis une quinzaine d'années, les taux de natalité se sont peu à peu alignés sur une valeur basse dans toutes les communes de la région métropolitaine. La structure par âge de la population féminine de 15-49 ans est assez favorable, mais les taux de fécondité par âge sont plus bas à Belgrade que partout ailleurs en Yougoslavie. En 1991, dans aucune commune de la région métropolitaine l'indice synthétique de fécondité n'a dépassé 2 enfants par femme. Les naissances de rang 3 ou plus sont devenues très rares, les intervalles génésiques se sont allongés. Depuis un demi-siècle, la fécondité à Belgrade connaît une évolution semblable à celle des principales grandes villes d'Europe occidentale. (YOUGOSLAVIE, CAPITALE, BAISSE DE LA FECONDITE)


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