JOURNAL OF COMPARATIVE FAMILY STUDIES

Canada (Calgary) 14

ETE 1996 - VOLUME 27, NUMERO 2

Numéro spécial 25e anniversaire

Les familles dans un monde en mutation

Rédacteur invité : Dan A. Chekki

97.14.1 - anglais - Janet SALTZMAN CHAFETZ et Jacqueline HAGAN, Department of Sociology, University of Houston, Houston, Texas 77004 (E.-U.)

La division sexuelle du travail et l'évolution de la famille dans les sociétés industrielles : une approche théorique (The gender division of labor and family change in industrial societies: A theoretical accounting) (p. 187-220)

Les statistiques de 21 pays développés pour la période 1960-1990 décrivent des évolutions parfaitement identiques : le pourcentage de femmes qui travaillent et le pourcentage de femmes qui poursuivent des études supérieures ont augmenté ; elles ont eu de moins en moins tendance à se marier, surtout avant 25 ans, et elles ont eu de plus en plus tendance à retarder la naissance de leur premier enfant, au moins jusque vers 28-30 ans ; la fécondité a baissé et la divortialité a augmenté. Les auteurs proposent une explication centrée sur les mécanismes socio-psychologiques qui relient l'evolution globale de la main-d'oeuvre (et l'accroissement consécutif des possibilités d'emploi pour les femmes) à celle de l'institution familiale. Les charges domestiques et familiales qui pèsent pratiquement toujours autant sur les femmes qui travaillent, du fait que les attitudes des hommes et des employeurs n'ont guère changé, constituent le principal contexte dans lequel l'évolution de la famille doit être appréhendée. Une approche par les "choix rationnels" a été utilisée pour montrer que les femmes essayent de plus en plus de "se dédoubler" en poursuivant deux ensembles de valeurs que la société déclare incompatibles : la réussite professionnelle et la réussite conjugale et familiale. (PAYS DEVELOPPE, CONDITION FEMININE, TRAVAIL FEMININ, DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL, FAMILLE)

97.14.2 - anglais - Pat ARMSTRONG, School of Canadian Studies, Carleton University, 1125 Colonel By Drive, Ottawa, Ontario K1S 5B6 (Canada)

Retour à la famille : adieu l'Etat ! (Resurrecting "The Family": Interring "The State") (p. 221-248)

Selon l'auteur, les coupures opérées dans toute une gamme de services sociaux ont pour résultat de transférer vers le ménage une grande quantité de tâches qui étaient assurées autrefois aux frais de l'Etat. On justifie fréquemment ces politiques en prétendant qu'il s'agit de rendre leurs responsabilités originelles aux familles et aux collectivités. Mais les tâches en question ont rarement été effectuées à la maison, et les ménages ne sont pas équipés pour en assumer la charge. De plus, la plupart des femmes sur lesquelles on compte pour assurer ces services en sont incapables : beaucoup n'ont pas les compétences nécessaires et la plupart travaillent à l'extérieur. (POLITIQUE SOCIALE, TRAVAIL SOCIAL, CHARGES DE FAMILLE, MENAGE)

97.14.3 - anglais - Rosanna HERTZ, Department of Sociology, Wellesley College, Wellesley, MA 02181 (E.-U.), et Faith I. T. FERGUSON, Department of Sociology, Brandeis University, Waltham, MA 02254 (E.-U.)

Choix et contraintes en matière de garderie pour les enfants aux Etats-Unis : la classe sociale, la race et l'influence des conceptions de la famille (Childcare choices and constraints in the United States: Social class, race and the influence of family views) (p. 249-280)

Les frais de garderie pour les enfants, qui ne sont pas subventionnés aux États-Unis, arrivent en deuxième position dans les grandes catégories de dépenses des couples. Toutefois, le coût n'est pas le facteur le plus important dans les décisions et les mesures que prennent les couples à ce sujet. En s'appuyant sur une enquête approfondie auprès de 95 couples dont les deux partenaires travaillent, les auteurs estiment que les décisions dépendent de la race, de la classe sociale et de la conception du rôle de la mère. En plus du souci du développement physique et affectif des enfants, qu'elles partagent avec les familles blanches, les familles noires souhaitent placer leurs enfants dans un cadre multiracial. Mais c'est entre les classes sociales que l'on observe les plus grandes différences en matière de décisions parentales. Tous les couples cherchent à mettre en pratique au maximum leur conception de la vie familiale, en manoeuvrant entre horaires de travail, satisfaction professionnelle, besoins économiques et valeurs relatives à l'éducation des enfants et à la fonction maternelle. (ETATS-UNIS, ELEVAGE DE L'ENFANT, PARENT, TRAVAIL, CRECHE, PRISE DE DECISION)

97.14.4 - anglais - Margrit EICHLER, Department of Sociology, Ontario Institute for Studies in Education, 252 Bloor Street West, Toronto, Ontario M5S 1V6 (Canada)

La construction d'une famille avec assistance technologique (The construction of technologically-mediated families) (p. 281-308)

Cet article examine du point de vue de la famille les nouvelles techniques reproductives et génétiques, en prenant appui sur le rapport de la Commission royale canadienne sur les "Nouvelles techniques de reproduction". L'auteur rassemble d'abord des énoncés descriptifs, généralement considérés comme acquis, sur les relations familiales (par exemple, que les enfants sont engendrés via les capacités reproductrices d'une femme et d'un homme). Elle démontre ensuite que les nouvelles techniques de reproduction balaient le caractère universel reconnu jusqu'à présent à ces réalités, et elle conclut que ces techniques sont plus importantes que toute autre avancée sociale actuelle pour les relations familiales. (CANADA, FECONDATION IN VITRO, GENETIQUE, FAMILLE)

97.14.5 - anglais - Hsiao-Chuan HSIA et John H. SCANZONI, Department of Sociology, University of Florida, Gainesville, Florida 32611 (E.-U.)

Pour une nouvelle approche des rôles de la femme japonaise (Rethinking the roles of Japanese women) (p. 309-330)

Le but de cet article est de réexaminer l'analyse des divers rôles de la femme japonaise. Ce qu'on appelle les "traditions" japonaises ne sont véritablement des traditions que pour la classe des samouraï et ne sont devenues des traditions qu'après l'époque de la restauration Meiji. Etant donné que les Japonais attribuent beaucoup d'importance à la vie familiale, ils valorisent énormément le rôle maternel de la femme. La base socio-psychologique du système de valeurs japonais étant le rapport mère-enfant, la femme japonaise peut exercer beaucoup plus de pouvoir que nous n'avons tendance à le croire. Par ailleurs, le Japonais construit son identité en relation avec les autres, et le conflit typiquement occidental entre l'individu et le groupe lui pose moins de problèmes. On devrait donc, dans les recherches interculturelles sur les rôles des femmes, considérer celles-ci dans leur contexte culturel propre. (JAPON, SYSTEME DE VALEURS, ROLE DES FEMMES)

97.14.6 - anglais - John C. CALDWELL, The Australian National University, Health Transition Centre, GPO Box 4, Canberra Act, 2601 (Australie)

Les implications démographiques des systèmes familiaux ouest-africains (The demographic implications of West African family systems) (p. 331-352)

Les familles ouest-africaines se caractérisent par des liens affectifs et économiques étroits avec le lignage, et des liens relativement plus faibles entre les époux. Le mariage étant souvent instable, une grande proportion des enfants sont élevés par des couples qui ne comprennent qu'un seul, voire aucun, des parents naturels de l'enfant. Les époux ont habituellement des budgets séparés. En ce qui concerne la santé des enfants, il en résulte que : 1) le choix d'un traitement médical revient généralement au parent qui en supportera la charge financière ; 2) ce sont habituellement les mères qui s'occupent des affections les moins graves et des traitements les moins coûteux, les pères se chargeant des maladies sérieuses ; 3) quand des enfants qui n'ont pas tous les mêmes parents sont élevés dans le même foyer, certains peuvent être moins bien soignés que d'autres. Les familles d'origine des conjoints, principalement celle du mari, participent aux décisions relatives au contrôle de la fécondité. Dans un tel contexte, où c'est en grande partie à la mère de prendre en charge les frais d'entretien des enfants, mais où c'est le père qui prend habituellement les décisions relatives au contrôle de la fécondité et, en outre, bénéficiera le plus de l'aide de ses enfants à la fin de sa vie, des degrés très faibles de contrôle de la fécondité et des niveaux de fécondité très élevés sont quasiment inévitables. (AFRIQUE OCCIDENTALE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, VIE FAMILIALE, FACTEUR DE LA FECONDITE)

97.14.7 - anglais - Gary R. LEE, Department of Sociology, University of Florida, Gainesville, Florida 32611 (E.-U.)

Economies et familles : nouvelle contribution à l'analyse de l'hypothèse curvilinéaire (Economies and families: A further investigation of the curvilinear hypothesis) (p. 353-372)

Cette étude soumet à un nouvel examen la relation énoncée par Blumberg et Winch (1972) entre la complexité sociale et la complexité familiale. Ils ont analysé des données ethnographiques utilisant comme variable dépendante une combinaison d'indicateurs de la structure familiale et de la structure matrimoniale, bien que leur théorie ne porte que sur la structure familiale. Employant ici les mêmes données, mais en traitant séparément les structures matrimoniales et familiales, l'auteur observe que plusieurs constituants de la complexité sociale sont davantage des prédicteurs de la polygamie que des prédicteurs des variations de la structure familiale. L'article évoque les implications de cette approche pour des développements théoriques ultérieurs. (SOCIOLOGIE, DEMOGRAPHIE DE LA FAMILLE, POLYGAMIE, THEORIE)

97.14.8 - anglais - Kevin MARJORIBANKS, Department of Sociology, The Vice-Chancellor, University of Adelaide, Adelaide 5005 (Australie)

L'environnement familial des élèves et leurs résultats scolaires : revue de la littérature (Family learning environments and students' outcomes: A review) (p. 373-394)

Cette communication passe en revue les recherches qui ont été consacrées aux relations entre le cadre familial d'apprentissage et les résultats scolaires des enfants. Les travaux se divisent en trois catégories : la description socio-arithmétique de l'environnement, l'étude des caractéristiques structurelles de la famille et celle des contraintes environnementales dans la famille. Cette revue de littérature montre que les résultats scolaires des élèves doivent être envisagés dans un cadre structurel tenant compte du sexe, de l'ethnie et de la classe sociale, et qu'à l'intérieur de ces structures globales, les résultats scolaires sont influencés par les caractéristiques de la famille en termes de socialisation et de répartition des ressources. (REUSSITE SCOLAIRE, MILIEU FAMILIAL, METHODE DE RECHERCHE)

97.14.9 - anglais - Jan TROST, Department of Sociology, Uppsala University, Uppsala (Suède)

Structures et relations familiales : approche par le concept de dyade (Family structure and relationships: The dyadic approach) (p. 395-408)

On a maintes fois tenté de définir la famille, souvent avec succès en ce sens que ces définitions ont rassemblé de nombreux adeptes. Mais toutes ces définitions ont aussi été remises en cause par des contradicteurs. Avec d'autres, l'auteur pense que "la" famille n'existe pas, mais qu'il y a "des" familles. Observant que tout groupe comprend au moins deux membres, il suggère que l'analyse des groupes soit fondée sur le concept de dyade. Cette approche permet d'analyser la structure de n'importe quelle sorte de famille : par exemple, on peut étudier l'existence de liens affectifs dans la structure dyadique des familles, on peut aussi analyser la structure du pouvoir dans une famille en examinant la structure du pouvoir dans ses dyades. Cet instrument théorique et analytique peut être utile pour la recherche, mais aussi, entre autres, pour la thérapie. (SOCIOLOGIE, FAMILLE, METHODE DE RECHERCHE)

97.14.10 - anglais - Dan A. CHEKKI, Department of Sociology, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba R3B 2E9 (Canada)

Valeurs familiales et transformation de la famille (Family values and family change) (p. 409-

Les valeurs familiales sont un sujet de débat fréquent parmi les leaders religieux et politiques, les féministes et les jeunes. Sur le thème de la famille, les valeurs modernes et traditionnelles s'opposent souvent, ce qui engendre confusion et controverse. Les médias rendent compte de cet apparent manque de consensus sur un système unique de valeurs familiales. L'auteur tente de présenter les grandes lignes de la conception traditionnelle de la vie chez les Hindous, particulièrement en ce qui concerne le mariage et la vie familiale. Il examine l'évolution récente des valeurs familiales et des comportements chez les Hindous et esquisse un rapprochement avec les valeurs de la culture occidentale. L'article souligne la pertinence des valeurs familiales hindoues dans le monde contemporain. (HINDOUISME, SYSTEME DE VALEURS, FAMILLE, TRADITION, MODERNISATION)

AUTOMNE 1996 - VOLUME 27, NUMERO 3

97.14.11 - anglais - Céline LE BOURDAIS, Institut national de la recherche scientifique INRS-Urbanisation, 3465 rue Durocher, Montréal, Qué., H2X 2C6 (Canada), et Nicole MARCIL-GRATTON, Département de démographie, Université de Montréal, Case postale 6128, succ. Centre-Ville, Montréal, Qué., H3C 3J7 (Canada)

Quand le traînard passe en tête : les transformations de la famille de part et d'autre de la frontière américano-canadienne (Family transformations across the Canadian/American border: When the laggard becomes the leader) (p. 415-436)

Au cours des cinquante dernières années, les Etats-Unis et le Canada ont connu une évolution démographique similaire : la baisse de la fécondité consécutive au baby-boom de l'après-guerre, la baisse de la nuptialité amorcée dans les années 1970 et l'augmentation qui s'est ensuivie de la divortialité et des unions consensuelles ont modifié de façon significative les trajectoires conjugales et familiales des Canadiens et des Américains. Malgré cela, les deux pays se distinguent par quelques différences sur le plan démographique. Les changements ont débuté plus tard au Canada, et certains analystes, comme Ryder, en ont conclu que ce pays avait "une génération de retard" sur son voisin du sud, au moins en matière de fécondité. Or récemment, plusieurs indicateurs de la vie familiale au Canada ont connu un renversement de tendance et ont fait un bond en avant qui pourrait amener le Canada à avoir bientôt "une génération d'avance" sur les Etats-Unis. Les auteurs examinent également le rôle central des tendances québécoises dans cette particularisation des indicateurs démographiques canadiens. Sans le conservatisme des Québécois d'antan et le renversement complet de leurs comportements actuels en matière de nuptialité et de fécondité, la ressemblance entre le Canada et les Etats-Unis serait beaucoup plus frappante. (CANADA, ETATS-UNIS, ANALYSE COMPARATIVE, TENDANCE DE LA FECONDITE, NUPTIALITE)

97.14.12 - anglais - Zheng WU, Department of Sociology, University of Victoria, P.O. Box 3050, Victoria, BC V8W 3P5 (Canada), et Douglas E. BAER, Department of Sociology, The University of Western Ontario, London, Ontario N6A 5C2 (Canada)

Les attitudes envers la vie familiale et la répartition sexuelle des rôles : comparaison entre les Canadiennes anglophones et francophones (Attitudes toward family life and gender roles: A comparison of English and French Canadian women) (p. 437-452)

S'appuyant sur la théorie normative de la fécondité, cette étude traite des différences d'attitude entre Canadiennes françaises et anglaises à l'égard du mariage, de la procréation et de la répartition sexuelle des rôles. Un échantillon national représentatif des Canadiennes d'âge fécond a été tiré de la première Enquête nationale de fécondité. L'analyse, au moyen d'un modèle d'équations structurelles, montre que l'écart est important, et qu'il reste significatif quand on contrôle la religion et d'autres caractéristiques individuelles. En général, les anglophones sont à la fois plus respectueuses que les francophones des valeurs familiales traditionnelles et moins favorables à l'égalité des sexes. Quant aux francophones, elles accordent davantage d'importance à la procréation que les anglophones. Les auteurs évoquent les implications de ces résultats. (CANADA, GROUPE LINGUISTIQUE, ANALYSE COMPARATIVE, ATTITUDE, FEMME)

97.14.13 - anglais - Parvin GHORAYSHI, Department of Sociology, University of Winnipeg, Winnipeg, Manitoba R3B 2E9 (Canada)

Les femmes, le travail salarié et la famille en République Islamique d'Iran (Women, paid-work and the family in the Islamic Republic of Iran) (p. 453-466)

Ce travail est centré sur les femmes salariées du secteur organisé de l'économie en République Islamique d'Iran. L'auteur exploite des données qualitatives et quantitatives et se fonde sur le vécu des femmes pour examiner l'impact du travail salarié sur leur vie familiale. Il brosse un tableau des relations complexes entre le travail salarié et la position de la femme dans la famille. Les femmes qui travaillent sont désavantagées et confrontées à diverses difficultés, mais, au niveau du ménage, leur emploi leur permet d'améliorer leur statut. Cependant, il ne leur est guère possible de négocier des changements, car elles sont en position d'infériorité dans la division sexuelle du travail, vivent des tensions entre valeurs traditionnelles et valeurs modernes, et dépendent de leur famille et de leurs amies pour l'accomplissement de leurs multiples tâches. (IRAN, CONDITION FEMININE, TRAVAIL FEMININ, DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL)

97.14.14 - anglais - Anand SINGH, Department of Anthropology, University of Durban-Westville, Durban 4000 (Afrique du Sud)

Variations et fluidité de la composition des ménages à Phoenix, Durban (Variation and fluidity in household composition in Phoenix, Durban) (p. 467-484)

Le discours sur les structures familiales des Indiens d'Afrique du Sud recourt généralement au concept de famille étendue patrilinéaire et patriarcale. L'auteur décrit divers types de structures familiales qui ne se conforment pas à ce schéma parmi les Indiens de la classe inférieure. Diverses études de cas démontrent les difficultés de l'application d'un modèle unique, comme celui du cycle de développement, à une telle variété de situations. L'auteur suggère d'utiliser le concept de ménage, qui renvoie à deux types de regroupements de personnes. Le premier type est caractérisé par des liens généalogiques entre les individus, permettant d'osciller continuellement entre des familles de type nucléaire selon les ressources et les opportunités. Le deuxième type est un rassemblement de personnes apparentées et non apparentées, certaines étant des locataires officiels de la commune de Durban et les autres étant des sous-locataires clandestins qui se succèdent à un rythme rapide à cause de leur incapacité à remplir leurs obligations financières et à répondre aux diverses attentes de la société. L'auteur conclut que toute analyse synchronique de la structure des ménages caractérisés par une telle instabilité doit être articulée avec la dynamique du temps diachronique. (AFRIQUE DU SUD, GROUPE ETHNIQUE, COMPOSITION DU MENAGE)

97.14.15 - anglais - Janet REIS, Department of Community Health, University of Illinois at Urbana-Champaign, Champaign, Illinois 61820 (E.-U.)

Etude descriptive de la communication entre les mères afro-américaines et leurs enfants sur les médicaments et la santé (A descriptive study of African-American mother-child communication about drugs and health) (p. 485-498)

Cent mères afro-américaines et leurs enfants âgés de 8 à 12 ans ont participé volontairement à des interviews sur la santé et les relations familiales. Les mères insistent sur le bon usage des médicaments, l'alimentation et l'exercice physique en recourant principalement, dans leur façon de communiquer, à des affirmations neutres et à des questions. Pratiquement aucun accord n'a pu être observé entre les points de vue des mères et ceux des enfants sur l'emploi des médicaments, l'instruction ou le fonctionnement de la cellule familiale. Les soucis des mères à propos de la santé, leurs difficultés de communication et leur sentiment d'avoir besoin d'aide pour éduquer leurs enfants soulignent l'importance d'une assistance sous forme d'éducation dans les domaines de la santé et de la communication. L'auteur examine la possibilité de telles interventions dans le cadre des réalités de la vie familiale dans les communautés afro-américaines des quartiers urbains défavorisés. (ETATS-UNIS, NOIR, COMMUNICATION INTERPERSONNELLE, EDUCATION SANITAIRE)

97.14.16 - anglais - Helena WILLEN, Department of Psychology, Göteborg University, Göteborg (Suède), et Henry MONTGOMERY, Department of Psychology, University of Stockholm (Suède)

L'impact du désir d'enfant et de la procréation sur l'accomplissement et l'importance des valeurs existentielles (The impact of wish for children and having children on the attainment and importance of life values) (p. 499-518)

On a demandé à 190 couples mariés suédois de faire une évaluation de l'accomplissement et de l'importance relative de 90 valeurs existentielles. Le choix des valeurs a été fait en fonction de leur pertinence dans la sphère familiale. L'enquête portait également sur les caractéristiques socio-démographiques d'origine et sur le degré d'intensité du désir d'avoir un enfant dans les trois prochaines années. Une analyse en composantes principales a montré que les valeurs existentielles s'articulaient autour des thèmes Amour/Sécurité, Développement personnel, Altruisme, Niveau de vie, Maturité, Dévouement, Liberté et Individualisme. Les analyses LISREL ont validé le schéma causal suivant : la taille de la famille et la durée du mariage ont une influence négative sur le désir d'enfant, lequel à son tour exerce une influence positive sur la réalisation d'un très grand nombre de valeurs (en particulier pour les hommes), ce qui tend finalement à renforcer l'importance de ces mêmes valeurs. Ce modèle évoque un jeu de "catch 22" : le désir d'avoir un enfant contribue au bonheur conjugal, mais la réalisation de ce voeu amoindrit le sentiment d'être heureux. (SUEDE, SYSTEME DE VALEURS, NOMBRE D'ENFANTS DESIRE, DIMENSION DE LA FAMILLE, SATISFACTION)

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