STUDI EMIGRAZIONE

Retour à la page d'accueil


Italie (Rome) 50

STUDI EMIGRAZIONE

JUIN 1996 - VOLUME 33, NUMERO 122

97.50.1 - italien - Paolo BONETTI, Facoltà di giurisprudenza dell'Università degli Studi di Milano, Milan (Italie)

Notes sur l'évolution du statut juridique des ressortissants de pays n'appartenant pas à l'Union Européenne résidant en Italie en 1995-1996 (Brevi note sull'evoluzione della condizione giuridica dei cittadini extracomunitari in Italia nel 1995/96) (p. 178-198)

Les décrets de 1995-1996 relatifs au statut juridique des citoyens non-ressortissants de l'UE en Italie présentent un caractère confus et, dans certains cas, anticonstitutionnel. Le décret n° 489 de novembre1995, pub1ié en raison d'une prétendue urgence, n'a réussi ni à réguler les flux migratoires du travail saisonnier ni à renforcer les mesures restrictives relatives à l'immigration clandestine. On espère qu'il pourra régulariser la situation des 250 000 clandestins. Cette dernière disposition risque d'encourager l'immigration clandestine, à l'opposé de ce que le gouvernement souhaitait faire.

Les dispositions gouvernementales continues et improvisées, qui selon la Cour constitutionnelle sont contraires à la Constitution au moins dans cinq cas (notamment en ce qui concerne le titre d'entrée et de séjour pour raisons religieuses), requièrent de façon urgente une loi organique sur le statut juridique des immigrés en Italie. C'est l'objectif que le précédent gouvernement Ciampi a poursuivi en vain au début de 1994. (ITALIE, ETRANGER, LEGISLATION SUR L'IMMIGRATION, IMMIGRANT CLANDESTIN)

97.50.2 - italien - Giovanna CAMPANI, Università di Firenze, Florence (Italie), Francesco CARCHEDI, Parsec-Ricerca e Interventi sociali (Italie), et Giovanni MOTTURA, Università di Modena, Modène (Italie)

Flexibilité et régularisation. Le travail saisonnier des immigrés en Italie (Flessibilità e regolarizzazione. Aspetti e problemi del lavoro stagionale degli immigrati in Italia) (p. 199-222)

Les auteurs examinent un certain nombre de théories présentées par les meilleurs spécialistes des questions de migration de main-d'oeuvre en Italie, en mettant l'accent sur différents aspects des migrations saisonnières, notamment la mobilité et la flexibilité, plus particulièrement dans le secteur agricole du sud du pays.

L'agriculture constitue en fait la principale source d'emploi pour diverses communautés ethniques, avec souvent des problèmes de précarité et d'irrégularité. Ceci engendre de sérieuses difficultés concernant à la fois les implications socio-économiques d'un travail précaire et difficile et la condition sociale des immigrés.

L'étude conclut qu'une réglementation immédiate et précise du travail saisonnier est nécessaire et urgente, en prenant même sérieusement en compte des propositions faites par le Conseil national pour l'économie et l'emploi en 1994 ainsi que les dispositions du décret Dini, publié en novembre 1995 et actuellement toujours en vigueur. (ITALIE, TRAVAILLEUR IMMIGRE, EMPLOI SAISONNIER, AGRICULTURE, LEGISLATION)

97.50.3 - italien - Giacomo DI GENNARO, Domenico PIZZUTI et Massimo CONTE, Istituto di Studi e Ricerche Sociali (ISERS), Facoltà Teologica dell'Italia Merididionale, Naples (Italie)

L'immigration en Campanie de ressortissants de pays n'appartenant pas à l'Union Européenne : résultats d'une recherche empirique sur trois provinces (L'immigrazione extracomunitaria in Campania : risultati di una ricerca empirica in tre province) (p. 223-271)

L'étude est basée sur les résultats d'une recherche empirique consacrée aux immigrants non ressortissants de l'UE vivant en Campanie. Les auteurs montrent que plusieurs particularités de cette population reflètent la structure des contextes locaux. Ils dévoilent également les nombreuses facettes de ce phénomène social et montrent dans quelle mesure les facteurs externes, qui ont influencé les attitudes individuelles et les motivations personnelles, ont affecté le processus migratoire.

Les aspects essentiels analysés ici se rapportent aux motivations des immigrés, à la région et au pays d'origine, aux conditions de travail dans le pays d'origine et dans le pays d'accueil, aux caractéristiques de l'emploi en Campanie. La dernière partie traite de l'intégration sociale et des relations des migrants avec les institutions locales. Le caractère spécifique de l'immigration en Campanie est pour de nombreuses raisons lié à l'économie clandestine étendue qui affecte profondément les attitudes personnelles et les stratégies des migrants. (ITALIE, PROVINCE, IMMIGRATION, ASSIMILATION DES MIGRANTS, FACTEUR DE MIGRATION)

97.50.4 - italien - Corrado BONIFAZI et Frank HEINS, Istituto di Ricerche sulla Popolazione del CNR (Italie)

Les migrations de retour dans le système migratoire italien : une nouvelle approche (Le migrazioni di ritorno nel sistema migratorio italiano : un riesame) (p. 273-303)

Les statistiques italiennes sur les migrations internationales ne sont pas entièrement fiables pour donner une estimation correcte des flux de retour. Depuis les années 1950, les régions les plus concernées par l'émigration et donc par les retours sont le nord-est et le sud de l'Italie. Les effets positifs de l'émigration sont généralement attribués aux transferts de fonds, à l'épargne et aux retraites.

Au niveau régional, les effets de la migration de retour sont étroitement liés à la structure socio-économique. Seules les régions autonomes et fortement développées peuvent absorber les investissements productifs et les changements apportés par la migration de retour. Plusieurs régions du sud - en particulier celles qui ont une plus grande expérience de la migration - ont connu au cours des dernières décennies un très faible développement socio-économique.

Les études analysées ici révèlent que le sud de l'Italie n'a jusqu'à présent guère tiré profit des migrations de retour, qu'il s'agisse de celles venant du nord ou du centre de l'Italie, des pays européens ou d'outre-mer. Les transferts de fonds étaient principalement utilisés pour améliorer le bien-être de la famille et les conditions de logement. Ils n'étaient que très rarement investis dans les entreprises industrielles, grandes ou petites, ou dans l'agriculture. Les retraités, principalement du nord ou du centre de l'Italie, ont contribué au développement des régions du sud, au moins tant qu'ils n'ont pas demandé des prestations sociales engendrant des coûts sociaux élevés. Alors que les migrations de retour n'offrent souvent que peu de bénéfices pour les régions concernées, elles sont au contraire des facteurs très puissants d'amélioration du sort de la famille et de mobilité sociale des migrants. (ITALIE, MIGRATION DE RETOUR, IMPLICATION ECONOMIQUE)


Retour à la page d'accueil