JOURNAL OF POPULATION ECONOMICS

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Allemagne (Heidelberg) 89

JOURNAL OF POPULATION ECONOMICS

1996 - VOLUME 9, NUMERO 1

97.89.1 - anglais - John BROOME, Department of Philosophy, University of Bristol, 9 Woodland Road, Bristol, BS8 1TB (R.-U.) (E-mail : John. Broome@bristol.ac.uk)

Valeur de la vie et valeur de la population (The value of life and the value of population) (p. 3-18)

L'auteur commence par faire une distinction entre approche structurée et approche non structurée de la valeur de la vie. La première base l'estimation sur les préférences exprimées par les gens, tandis que la seconde impose un cadre théorique relatif à la structure de la valeur. L'auteur recommande l'approche structurée. Ceci l'amène à se demander quelle valeur a l'addition d'un individu à la population. Il examine le sentiment général qui ne voit pas de valeur en soi à l'augmentation de la population, et il explique les difficultés auxquelles se heurte une telle position intuitive. (VIE, POPULATION, EVALUATION, PHILOSOPHIE)

97.89.2 - anglais - Barry R. CHISWICK, University of Illinois at Chicago, Department of Economics (M/C 144), 601 S. Morgan Street, Room 2103, Chicago, IL 60607-7121 (E.-U.), et Paul W. MILLER, University of Western Australia, Department of Economics, Nedlands, Western Australia (Australie)

Réseaux ethniques et aptitudes linguistiques chez les immigrés (Ethnic networks and language proficiency among immigrants) (p. 19-35)

Les travaux récents consacrés au problème de l'adaptation linguistique des immigrés pratiquant une langue minoritaire dans divers pays d'accueil ont montré que l'acquisition de la langue locale est freinée par le fait de vivre dans un endroit où beaucoup de gens parlent la même langue minoritaire. Les auteurs de cet article exploitent un ensemble exceptionnel de données australiennes (1988), comportant diverses variables relatives aux réseaux ethniques, pour analyser le rôle de la concentration spatiale de l'usage d'une langue. Les facteurs ethniques, en particulier l'existence d'une presse ethnique, le fait d'avoir des parents en Australie et la langue maternelle du conjoint, ont un effet statistiquement très significatif. Leur introduction dans le modèle élimine l'effet de la concentration spatiale de la langue minoritaire. Dans le cas de l'Australie, le modèle d'analyse des déterminants de l'aptitude à lire et à écrire l'anglais est très semblable au modèle d'analyse de l'aptitude à parler anglais, y compris l'effet des caractéristiques des réseaux ethniques. (AUSTRALIE, ASSIMLILATION DES MIGRANTS, LANGUE MATERNELLE, LANGUE USUELLE, MINORITE LINGUISTIQUE, ORGANISATION SOCIALE)

97.89.3 - anglais - Christian DUSTMANN, Department of Economics, University College London, Gower Street, Londres WC1E 6BT (R.-U.)

L'assimilation sociale des immigrants (The social assimilation of immigrants) (p. 37-54)

Si on dispose de nombreuses études empiriques sur l'assimilation économique des migrants dans le marché du travail des pays d'accueil, on en a très peu sur l'assimilation et l'intégration sociales des travailleurs migrants. C'est étonnant, car non seulement l'assimilation des migrants est importante sur le plan politique, mais elle devrait avoir une forte interaction avec leur comportement économique. L'auteur expose une analyse empirique des déterminants de l'intégration des migrants en Allemagne, réalisée au moyen de modèles probit dans lesquels la variable dépendante est le sentiment d'identité nationale mesuré sur une échelle de niveaux. Les résultats montrent que les caractéristiques individuelles, la nationalité et le contexte familial influencent l'intégration du migrant, tandis que les caractéristiques du marché du travail sont quasiment sans effet. (ALLEMAGNE, ASSIMILATION DES MIGRANTS, INTEGRATION, TRAVAILLEUR MIGRANT)

97.89.4 - anglais - Alan BARRETT, The Economic and Social Research Institute, 4 Burlington Road, Dublin 4 (Irlande)

De mal en pis ? Comparaison des aspects qualitatifs du marché du travail des immigrés aux Etats-Unis entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980 (Did the decline continue? Comparing the labor-market quality of United States immigrants from the late 1970's and late 1980's) (p. 55-63)

L'auteur cherche à déterminer si la dégradation qualitative du marché du travail des immigrés observée aux Etats-Unis à la fin des années 1960 et pendant la décennie suivante s'est poursuivie au cours des années 1980. Deux études antérieures (Borjas, 1995 ; Funkhouser et Trejo, 1995) ont abouti à des conclusions contradictoires. On utilise ici des données nouvelles, plus adaptées à ce genre d'étude que celles utilisées antérieurement. Vu l'élargissement de l'éventail des revenus observé aux Etats-Unis dans les années 1980, le bénéfice de l'immigration aura augmenté davantage pour les immigrés les plus qualifiés que pour les moins qualifiés, ceteris paribus. Pour cette raison, il est possible que le mouvement de baisse de qualification des immigrants se soit interrompu pendant les années 1980 du fait que les immigrants, en fonction de leurs niveaux de qualification respectifs, s'adaptent aux nouvelles conditions qu'ils s'attendent à rencontrer aux Etats-Unis. Selon les résultats empiriques, le recul de la qualification des immigrés s'est effectivement arrêté, ce qui rejoint les résultats de Funkhouser et Trejo. (ETATS-UNIS, TRAVAILLEUR IMMIGRE, MARCHE DU TRAVAIL, QUALIFICATION PROFESSIONNELLE)

97.89.5 - anglais - Gabriella A. BUCCI, Department of Economics, DePaul University, 1 E. Jackson Blvd, Chicago, IL 60604 (E.-U.), et Rafael TENORIO, Department of Finance and Business Economics, University of Notre Dame, Notre Dame, IN 46556 (E.-U.)

Le financement de la mise en oeuvre des politiques de lutte contre l'immigration illégale (On financing the internal enforcement of illegal immigration policies) (p. 65-81)

Les auteurs introduisent une contrainte de budget national dans un modèle d'analyse de l'immigration illégale, et montrent que l'effet d'un renforcement de l'application des lois relatives à l'immigration sur le revenu national disponible du pays d'accueil dépend de la combinaison amendes (imposées aux employeurs en infraction)/impôts sur le revenu utilisée pour financer l'effort supplémentaire. Les auteurs traitent ces questions sous diverses hypothèses relatives à (a) l'aptitude des employeurs du pays d'accueil à distinguer les travailleurs illégaux des autres, et (b) aux caractéristiques du marché de l'emploi. Des observations empiriques faites aux Etats-Unis indiquent que le système de sanctions contre les employeurs peut avoir eu un effet négatif sur le revenu national disponible. (ETATS-UNIS, TRAVAILLEUR IMMIGRE, IMMIGRATION ILLEGALE, POLITIQUE GOUVERNEMENTALE, FINANCEMENT, REVENU NATIONAL)

97.89.6 - anglais - Elise S. BREZIS, Department of Economics, Bar-Ilan University, 52900 Ramat Gan (Israël), et Paul R. KRUGMAN, Department of Economics, Stanford University, Stanford, CA 94305 (E.-U.)

Immigration, investissements et salaires réels (Immigration, investment, and real wages) (p. 83-93)

Quand un pays accueille en grand nombre de personnes dont la migration est fortement motivée par des raisons politiques - comme c'est le cas d'Israël depuis quelques années - il en résulte tout d'abord une baisse des salaires réels. Mais à plus long terme, la réponse endogène de l'investissement, associée à la hausse des rendements, peut inverser cet effet. Les grandes vagues d'immigration provoquent souvent de graves difficultés économiques à court terme, conduisant à une certaine combinaison de tendances à la hausse du chômage et à la baisse des salaires réels. Néanmoins, à long terme, on peut estimer que l'immigration apporte des bénéfices considérables et peut même pousser les salaires réels à la hausse. Toute la difficulté est dans la transition. L'objectif de cet article est de présenter une modélisation simple des effets négatifs et positifs d'une forte immigration. Les auteurs soulignent que le résultat final d'une vague d'immigration n'est pas prédéterminé : il est possible que l'absorption des immigrés dépende étroitement à la fois de la politique et des attentes. (DEMOGRAPHIE ECONOMIQUE, TRAVAILLEUR IMMIGRE, SALAIRE, INVESTISSEMENT, IMPLICATION ECONOMIQUE)

97.89.7 - anglais - Philippe MICHEL, GRECAM-LEQUAM, Château La Farge, Route des Milles, F-13390 Les Milles (France), Anne PERROT, CEME, Université de Paris I-Sorbonne, 12 place du Panthéon, F-75243 Paris Cedex 05 (France), et Jacques-François THISSE, CERAS-ENPC, 28, rue des Saints-Pères, F-75543 Paris Cedex 07 (France)

Un équilibre inter-régional avec main-d'oeuvre hétérogène (Interregional equilibrium with heterogeneous labor) (p. 95-113)

Les auteurs analysent l'effet des migrations de main-d'oeuvre sur l'équilibre inter-régional quand la main-d'oeuvre est hétérogène en termes de productivité et de mobilité régionale. Les travailleurs qualifiés répondent au déséquilibre du marché en se déplaçant vers la région la plus attractive. Les travailleurs non qualifiés restent d'abord immobiles, puis, dans le long terme, suivent les travailleurs qualifiés. Les deux régions ont une fonction de production néoclassique influencée par une externalité qui dépend du nombre de travailleurs qualifiés. Les travailleurs migrent en fonction de l'utilité différentielle quand les facteurs attractifs régionaux varient avec la population ou avec l'écart des salaires. La structure d'équilibre dépend de la mobilité de la main-d'oeuvre non qualifiée et des incitations à la migration. Habituellement, on obtient un équilibre inter-régional suboptimal. (DEMOGRAPHIE ECONOMIQUE, MODELE THEORIQUE, MOBILITE DE LA MAIN-D'OEUVRE, REGION, QUALIFICATION PROFESSIONNELLE)


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