JOURNAL OF MARRIAGE AND THE FAMILY

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Etats-Unis (Minneapolis) 93

JOURNAL OF MARRIAGE AND THE FAMILY

FEVRIER 1996 - VOLUME 58, NUMERO 1

97.93.1 - anglais - Renate M. HOUTS, Department of Psychology, Kent State University, P. O. Box 5190, Kent, OH 44242-0001 (E.-U.), Elliot ROBINS, The McGregor School of Antioch University, 800 Livermore St., Yellow Springs, OH 45387-1609 (E.-U.), et Ted L. HUSTON, Department of Human Ecology, University of Texas at Austin, Austin, TX 78712-1097 (E.-U.)

Les affinit?s entre fianc?s et le d?veloppement de leur relation avant le mariage (Compatibility and the development of premarital relationships) (p. 7-20)

Cet article contribue aux recherches sur les affinit?s entre fianc?s en essayant d'identifier des liens empiriques entre l'homogamie sociale et la convergence des pr?f?rences en mati?re de loisirs et de r?partition sexuelle des r?les, d'une part, et la relation pr?conjugale, d'autre part. On a interrog? 168 couples de la classe ouvri?re et de la classe moyenne qui se sont mari?s pour la premi?re fois en Pennsylvanie au d?but des ann?es 1980. Plus les pr?f?rences d'une personne en mati?re de loisirs et de r?les sexuels sont proches de celles de l'autre sexe, plus cette personne a d'affinit?s avec son conjoint. Il s'agit bien l? d'un crit?re de choix du conjoint qui, d'ailleurs, est ind?pendant des crit?res sociaux de choix du conjoint (?ge, niveau d'instruction, religion), mais est associ? ? la mani?re dont les partenaires ?valuent leur relation (amour, ambivalence, conflit, progr?s qualitatif). Les auteurs situent leurs r?sultats dans le contexte des travaux ant?rieurs sur le choix du conjoint et soulignent l'importance de la recherche de liens empiriques entre diverses combinaisons de caract?res sociaux et psychologiques des partenaires et leur exp?rience pr?conjugale. (ETATS-UNIS, CHOIX DU CONJOINT, PSYCHOLOGIE SOCIALE)

97.93.2 - anglais - Renata FORSTE, Department of Sociology, Brigham Young University, 852 Spencer W. Kimball Tower, Provo, UT 84602 (E.-U.) (rtforste@acdl.byu.edu), et Koray TANFER, Battelle Memorial Institute, Center for Public Health Research and Evaluation, P. O. Box 5395, 4000 N. E. 41st St., Seattle, WA 98105-5428 (E.-U.) (tanfer@battelle.org)

Le caract?re exclusif des relations sexuelles chez les femmes qui ont des relations ?pisodiques, chez les cohabitantes et chez les femmes mari?es (Sexual exclusivity among dating, cohabiting, and married women) (p. 33-47)

En utilisant l'exclusivit? sexuelle comme indicateur, les auteurs examinent l'engagement des femmes vis-?-vis de leurs partenaires dans le cadre de relations ?pisodiques, de la cohabitation et du mariage. A partir des donn?es de l'Enqu?te nationale sur les femmes (1991), ils montrent que, compar?e au mariage, la cohabitation est plus proche de la " fr?quentation " en termes d'engagement sexuel, et s?lectionne des individus moins dispos?s ? la fid?lit?. De plus, en limitant l'analyse aux femmes actuellement mari?es, les auteurs observent que les caract?ristiques mises en avant dans le choix du partenaire par celles qui ont cohabit? avant le mariage diff?rent des crit?res retenus par celles qui n'ont pas cohabit? avant le mariage, et que ces caract?ristiques ont une influence sur le degr? d'exclusivit? sexuelle chez celles qui ont v?cu en cohabitation. (ETATS-UNIS, FEMME, PERMISSIVITE SEXUELLE, MARIAGE, COHABITATION PRENUPTIALE)

97.93.3 - anglais - R. S. OROPESA, Department of Sociology and Population Research Institute, The Pennsylvania State University, 601 Oswald Tower, University Park, PA 16802-6211 (E.-U.)

Opinions et principes relatifs au mariage et ? la cohabitation : comparaison entre les Blancs non-latinos, les Am?ricains d'origine mexicaine et les Portoricains (Normative beliefs about marriage and cohabitation: A comparison of non-Latino Whites, Mexican Americans, and Puerto Ricans) (p. 49-62)

Aux Etats-Unis, les recherches actuelles sur la formation du couple s'int?ressent beaucoup aux contraintes que les difficult?s ?conomiques font peser sur les d?cisions en mati?re de choix du conjoint dans les divers groupes raciaux. La formation du couple parmi certains sous-groupes latinos, particuli?rement les Am?ricains d'origine mexicaine, est relativement peu ?tudi?e. Ils constituent pourtant un groupe int?ressant dans la mesure o? ils affichent un comportement matrimonial identique ? celui des Blancs non-latinos et o? ils se trouvent dans des conditions d'existence pr?caires. L'attention est focalis?e sur les normes qui fondent le mariage. A partir de l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages de 1987-1988, cette ?tude examine les opinions et principes relatifs au mariage et ? la cohabitation parmi les Blancs non-latinos, les Am?ricains d'origine mexicaine et les Portoricains immigr?s. On constate que les Am?ricains d'origine mexicaine sont plus partisans du mariage que les Blancs non-latinos ; ils consid?rent le mariage plus positivement que le c?libat, et leur approbation de la cohabitation augmente sensiblement s'il y a projet de mariage. Ceci est particuli?rement net chez ceux qui sont n?s ? l'?tranger. De telles diff?rences ne sont pas enti?rement explicables par des facteurs socio-?conomiques ou certaines attitudes ? l'?gard des relations sexuelles hors mariage ou des conceptions ill?gitimes. Les Portoricains sont ceux qui d?sapprouvent le moins la cohabitation sans projet de mariage, surtout ? cause de leurs attitudes ? l'?gard des relations sexuelles hors mariage et de la f?condit? ill?gitime. (ETATS-UNIS, GROUPE ETHNIQUE, ANALYSE COMPARATIVE, MARIAGE, COHABITATION, NORME SOCIALE)

97.93.4 - anglais - Wendy D. MANNING, Department of Sociology, Bowling Green State University, Bowling Green, OH 43403 (E.-U.), et Nancy S. LANDALE, Department of Sociology and Population Research Institute, The Pennsylvania State University, 601 Oswald Tower, University Park, PA 16802 (E.-U.)

Diff?rences raciales et ethniques en mati?re d'impact de la cohabitation sur la f?condit? pr?-nuptiale (Racial and ethnic differences in the role of cohabitation in premarital childbearing) (p. 63-77)

La recherche pr?sent?e dans cet article traite de l'impact de la cohabitation sur la f?condit? pr?nuptiale chez les Am?ricaines. A partir des donn?es de l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages et de l'Enqu?te new-yorkaise sur la f?condit?, l'emploi et la migration, les auteurs examinent l'influence de la cohabitation sur la probabilit? de conception pr?nuptiale et sur la d?cision de se marier entre la conception et la naissance. Les analyses r?v?lent de grandes diff?rences ethniques et raciales ? cet ?gard. La cohabitation accro?t le taux de conception pr?nuptiale pour toutes les femmes, mais cet effet est bien plus important chez les Portoricaines que chez les Blanches non-hispaniques et les Afro-am?ricaines. La cohabitation pr?cipite le mariage des femmes blanches qui sont enceintes, n'a aucun impact chez les Noires et a au contraire un effet nettement n?gatif chez les Portoricaines. Les auteurs interpr?tent ces r?sultats en termes de mod?les familiaux traditionnels et de sch?mas culturels propres ? chaque groupe. (ETATS-UNIS, GROUPE ETHNIQUE, ANALYSE COMPARATIVE, COHABITATION, CONCEPTION PRENUPTIALE)

97.93.5 - anglais - Joe F. PITTMAN et David BLANCHARD, Department of Family and Child Development, 203 Spidle Hall, Auburn University, Auburn, AL 36849 (E.-U.)

Les effets de la trajectoire professionnelle et du moment du mariage sur le partage des t?ches domestiques (The effects of work history and timing of marriage on the division of household labour: A life-course perspective) (p. 78-90)

Les 1 467 couples mari?s pour la premi?re fois interrog?s dans le cadre de l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages ont ?t? ?tudi?s afin d'?valuer comment deux ?l?ments du cycle de vie, la trajectoire professionnelle et le moment du mariage, permettent d'estimer le temps que chaque ?poux consacre aux travaux domestiques. Les auteurs examinent, par r?gression hi?rarchique, l'association entre le temps de travail domestique de chaque conjoint et les ?l?ments du cycle de vie, les facteurs de contexte, les attitudes en mati?re de r?les sexuels et les revenus du travail. Des liens directs sont ?tablis entre l'histoire professionnelle de chaque conjoint et la participation du mari aux t?ches domestiques, et des relations indirectes seulement entre le moment du mariage ou les carri?res des conjoints et la contribution de l'?pouse aux travaux domestiques. Le moment du mariage est li? ? la composition de la famille, qui, en retour, affecte le travail domestique de la femme. De plus, la trajectoire professionnelle de la femme permet de pr?voir le type d'emploi qu'elle occupe et qui influe sur le temps qu'elle consacre aux t?ches m?nag?res. (ETATS-UNIS, TRAVAIL DOMESTIQUE, DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL, VIE PROFESSIONNELLE, MARIAGE)

97.93.6 - anglais - Jeroen SMITS, Wout ULTEE, Department of Sociology, et Jan LAMMERS, Department of Research Methodology, University of Nijmegen, P. O. Box 9104, 6500 HE Nim?gue (Pays-Bas)

Les diff?rences de statut professionnel entre les conjoints et leur impact sur l'activit? ?conomique de l'?pouse et sa r?ussite professionnelle : r?sultats pour 12 pays europ?ens (Effects of occupational status differences between spouses on the wife's labor force participation and occupational achievement: Findings from 12 European countries) (p. 101-115)

L'impact des diff?rences de statut professionnel entre conjoints sur l'activit? ?conomique de l'?pouse et sa r?ussite professionnelle est examin? pour l'ensemble des pays de l'Union europ?enne. Les r?sultats indiquent une tendance ? la proximit? des statuts professionnels des ?poux. L'activit? ?conomique de l'?pouse est la plus importante quand son statut professionnel potentiel est ?quivalent ? celui de son mari. De plus, la profession du mari a ? la fois un effet de plafond et de stimulant pour la r?ussite professionnelle de son ?pouse. L'intensit? de ces impacts diff?re selon le pays. Concernant l'activit? professionnelle de l'?pouse, ces diff?rences sont li?es ? la religion dominante du pays. (EUROPE OCCIDENTALE, PARTICIPATION DANS LA POPULATION ACTIVE, COUPLE, DIFFERENCE ENTRE SEXES)

97.93.7 - anglais - Martine CORIJN, Center for Population and Family Studies, Markiesstraat 1, 1000 Bruxelles (Belgique), Aart C. LIEFBROER et Jenny DE JONG GIERVELD, Netherlands Interdisciplinary Demographic Institute, P. O. Box 11650, 2502 AR La Haye (Pays-Bas)

On doit ?tre deux pour danser le tango, n'est-ce pas ? L'influence des caract?ristiques du couple sur le moment de la naissance du premier enfant (It takes two to tango, doesn't it? The influence of couple characteristics on the timing of the birth of the first child) (p. 117-126)

En g?n?ral, les recherches empiriques sur les d?terminants du comportement de f?condit? mettent l'accent uniquement sur les caract?ristiques des femmes. Les auteurs de cette ?tude envisagent le calendrier de la premi?re naissance en fonction des caract?ristiques des deux conjoints. La sp?cificit? contextuelle des d?terminants de la f?condit? est ?valu?e en comparant les couples avec et sans exp?rience de cohabitation pr?nuptiale. La sp?cificit? socio-culturelle est ?tudi?e sur des donn?es n?erlandaises et flamandes. Les r?sultats de l'application de mod?les probabilistes sur un ?chantillon repr?sentatif de 1 438 jeunes couples indiquent que, en g?n?ral, la d?cision de concevoir le premier enfant suit en Flandre la r?gle du " domaine d'int?r?ts ", et aux Pays-Bas la r?gle de l'?galit?. Les diff?rences contextuelles montrent qu'on a besoin de nouvelles th?ories sp?cifiques sur les facteurs qui influent sur le processus de formation des familles. (PAYS-BAS, BELGIQUE, PREMIERE NAISSANCE, PRISE DE DECISION, HOMOGAMIE)

97.93.8 - anglais - Colleen L. JOHNSON et Lillian TROLL, Medical Anthropology Program, University of California-San Francisco, 1350 Seventh Ave. #317, San Francisco, CA 94143-0850 (E.-U.)

La structure familiale et le calendrier de ses transformations entre 70 et 103 ans (Family structure and the timing of transitions from 70 to 103 years of age) (p. 178-187)

A partir d'une analyse transversale de 250 Blancs ?g?s de 70 ? 103 ans, on se demande dans quelle mesure la structure familiale devient verticale lorsque l'?ge augmente. Les r?sultats indiquent premi?rement que, au moins jusqu'? 90 ans, la proportion des personnes qui ont une structure familiale verticale comprenant quatre g?n?rations ne d?passe jamais la proportion de celles qui n'ont pas de descendants. Deuxi?mement, le veuvage et le d?placement surviennent chez les personnes de 70 ? 80 ans, quelques ann?es avant l'apparition des handicaps. Enfin, globalement, la taille de la famille n'augmente pas avec l'?ge parce qu'une forte proportion des personnes les plus ?g?es n'ont pas d'enfants. En fait, on observe un mod?le bimodal : deux tiers des personnes ?g?es ayant une famille ? trois g?n?rations ou plus, un tiers n'ayant pas de descendants et ayant une famille de taille limit?e. (ETATS-UNIS, PERSONNE AGEE, COMPOSITION DE LA FAMILLE, CYCLE DE VIE, FECONDITE)

97.93.9 - anglais - Timothy J. BIBLARZ, Vern L. BENGTSON et Alexander BUCUR, Department of Sociology, University of Southern California, University Park, Los Angeles, CA 90089-2539 (E.-U.)

La mobilit? sociale ? travers trois g?n?rations (Social mobility across three generations) (p. 188-200)

Les auteurs examinent les diff?rents sch?mas de mobilit? sociale v?cus par trois g?n?rations de la m?me lign?e familiale (grands-parents, parents et enfants). A partir des donn?es de l'Etude longitudinale sur les g?n?rations, ils ont d?montr? que chaque g?n?ration a mieux r?ussi professionnellement que la g?n?ration pr?c?dente. Cependant, le taux de mobilit? ascendante a baiss? d'une g?n?ration ? l'autre. L'association entre les cat?gories socio-?conomiques respectives des parents et des enfants s'est affaiblie (ind?pendamment des changements structurels dans la r?partition des professions), indiquant une diminution de la transmission du statut social des parents aux enfants. Finalement, en ce qui concerne la mobilit? sociale f?minine, le degr? de s?gr?gation professionnelle auquel ont ?t? confront?es les g?n?rations successives de femmes est rest? constant. (ETATS-UNIS, MOBILITE SOCIALE INTERGENERATIONNELLE, DISCRIMINATION ENTRE SEXES)

97.93.10 - anglais - Daniel R. MEYER et Judi BARTFELD, Institute for Research on Poverty, University of Wisconsin-Madison, 1180 Observatory Drive, 3412 Social Science Building, Madison, WI 53706 (E.-U.)

L'ex?cution des obligations alimentaires envers les enfants dans les cas de divorce (Compliance with child support orders in divorce cases) (p. 201-212)

Les auteurs ?tudient l'ex?cution des obligations alimentaires envers les enfants par les p?res divorc?s du Wisconsin entre 1981 et 1989. Les capacit?s financi?res du p?re sont fortement li?es ? l'ex?cution de l'obligation alimentaire, celle-ci augmentant avec le revenu du p?re. Le montant de la pension ne joue un r?le que s'il repr?sente plus de 35 % du revenu du p?re. Les syst?mes les plus rigoureux d'application des d?cisions judiciaires se r?v?lent les plus efficaces. L'?tude des p?res qui ne s'acquittent pas de leurs obligations montre que, s'ils ne sont pas les plus fortun?s, ils ne sont g?n?ralement pas assez pauvres pour ?tre incapables de verser au moins une partie de la pension alimentaire ? leurs enfants. (ETATS-UNIS, DIVORCE, PENSION ALIMENTAIRE, PERE)

97.93.11 - anglais - F. L. JONES, Sociology Program, Research School of Social Sciences, Australian National University, Canberra 0200 (Australie)

Le divorce chez les couples ethniquement mixtes : convergences et divergences (Convergence and divergence in ethnic divorce patterns : A research note) (p. 213-218)

Les ?tudes sur le divorce des couples ethniquement h?t?rog?nes sont rares. Cependant, une ?tude longitudinale r?cente sur les couples mari?s ? Hawa? a montr? que le taux de divorce est plus ?lev? parmi les couples ethniquement mixtes que chez les couples ethniquement homog?nes. D'un autre c?t?, la m?me ?tude n'a constat? aucune diff?rence sensible selon les groupes ethniques quant au rapport entre mariage mixte et risque de divorce. Jones (1994) utilise les donn?es australiennes des ann?es 1970 pour d?montrer que ces risques sont conformes ? un mod?le de convergence des comportements, dans lequel les taux de divorce des couples mixtes sont largement fonction des pr?f?rences d?clar?es des groupes ethniques concern?s pour le divorce et de la convergence entre elles. Cette note montre qu'un mod?le ?quivalent est applicable aux donn?es hawa?ennes. Un mod?le de convergence pourrait servir de point de d?part pour comprendre des comportements similaires dans d'autres contextes socio-culturels. (AUSTRALIE, ETATS-UNIS, DIVORCE, MARIAGE MIXTE, GROUPE ETHNIQUE, MODELE)

97.93.12 - anglais - Vaughn R. A. CALL, Center for Studies of the Family, Brigham Young University, 840 SWKT, Provo, UT 84602 (E.-U.), et Jay. D. TEACHMAN, Department of Human Development, Washington State University, 311 Hulbert Hall, Pullman, WA 99164 (E.-U.)

Les calendriers respectifs du mariage et du service militaire et leurs impacts sur la stabilit? du mariage (Life-course timing and sequencing of marriage and military service and their effects on marital stability) (p. 219-226)

Les auteurs examinent l'hypoth?se selon laquelle se marier avant le service militaire a un effet plus n?gatif sur la stabilit? du mariage que se marier pendant ou apr?s le service militaire. En exploitant les donn?es biographiques d'un panel qui a ?t? suivi pendant 13 ans, compos? de 2 857 hommes blancs ayant fr?quent? l'?cole secondaire dans l'Etat de Washington en 1966, les auteurs montrent que les v?t?rans-combattants du Vietnam (610) et les v?t?rans de l'?poque de la guerre du Vietnam (581) se sont mari?s dans la m?me proportion que les non-v?t?rans (1 666). Les mariages c?l?br?s avant ou pendant le service militaire au Vietnam n'ont pas eu d'impact n?gatif important sur la stabilit? conjugale ? long terme. Mais se marier pour la premi?re fois apr?s le service militaire a augment? la stabilit? du mariage. (ETATS-UNIS, SERVICE MILITAIRE, MARIAGE, DIVORCE, STABILITE FAMILIALE)

97.93.13 - anglais - Laura DUBERSTEIN LINDBERG, The Urban Institute, 2100 M Street, N.W., Washington, DC 20037 (E.-U.)

Emploi f?minin et d?cision d'allaiter (Women's decisions about breastfeeding and maternal employment) (p. 239-251)

Cette ?tude ?largit le concept d'incompatibilit? des r?les afin d'?tudier l'incompatibilit? potentielle entre l'allaitement et le travail de la m?re. L'auteur pose l'hypoth?se que les femmes doivent faire face ? des conflits de structures et d'attitudes entre ces deux comportements. Pour tester cette hypoth?se, elle exploite des donn?es provenant du IVe cycle de l'Enqu?te nationale sur la croissance de la famille afin d'examiner la relation entre l'emploi des femmes apr?s l'accouchement et l'allaitement maternel aux Etats-Unis de 1980 ? 1986. Les analyses montrent que les femmes qui travaillent ? temps partiel sont beaucoup plus nombreuses ? allaiter leur enfant que les femmes qui travaillent ? temps plein, et qu'elles le font g?n?ralement durant une p?riode plus longue. Ceci sugg?re que le conflit entre l'allaitement et l'emploi varie suivant l'intensit? du travail. Ensuite, un mod?le probabiliste en temps discret montre que les femmes ont tendance ? cesser d'allaiter au cours du mois o? elles (re)prennent leur emploi, indiquant ainsi que ces comportements sont concurrents. L'auteur ?voque les implications de ces r?sultats en termes de politique. (ETATS-UNIS, ALLAITEMENT NATUREL, TRAVAIL FEMININ)

MAI 1996 - VOLUME 58, NUMERO 2

97.93.14 - anglais - Scott J. SOUTH, Department of Sociology, State University of New York at Albany, Albany, NY 12222 (E.-U.). E-mail : s.south@albany.edu

March? matrimonial et f?condit? des c?libataires : un paradoxe de la structure de la population (Mate availability and the transition to unwed motherhood: A paradox of population structure) (p. 265-279)

Le couplage des donn?es de l'Enqu?te nationale longitudinale sur la jeunesse avec celles du recensement de 1980 relatives ? l'enseignement secondaire permet d'examiner l'influence du march? matrimonial sur le calendrier du premier mariage des jeunes filles et sur leur f?condit? pr?nuptiale. En utilisant des mod?les d'analyse biographique qui traitent le premier mariage ant?rieur ? la premi?re naissance et la premi?re naissance ant?rieure au premier mariage comme des risques concurrents, l'auteur met en ?vidence des effets mod?r?s mais significatifs du march? matrimonial sur le calendrier de ces deux ?v?nements. Ces effets agissent dans un sens ou dans l'autre sur la probabilit? de devenir m?re c?libataire. Pour les jeunes femmes blanches, l'abondance des hommes libres sur le march? matrimonial local accro?t leurs chances de quitter l'?tat de c?libataire sans enfant en pr?cipitant et le mariage et la procr?ation pr?nuptiale. Pour les Noires, c'est la proportion d'hommes qui ont un emploi parmi les hommes libres qui favorise le mariage pr?coce, tandis que la proportion de gar?ons dans l'?cole secondaire fr?quent?e par la jeune fille accro?t le risque de naissance pr?nuptiale. (ETATS-UNIS, POPULATION MARIABLE, RAPPORT DE MASCULINITE, PREMIER MARIAGE, NAISSANCE PRENUPTIALE, RACE)

97.93.15 - anglais - Zheng WU, Department of Sociology, The University of Victoria, P.O. Box 3050, MS 7572, Victoria, BC, V8W 3P5 (Canada). E-mail : zwu@uvvm.uvic.ca

Union consensuelle et procr?ation (Childbearing in cohabitational relationships) (p. 281-292)

Selon diverses recherches, la pr?sence d'enfants a un effet positif sur la stabilit? des couples tant mari?s que non mari?s. Il est donc important d'?tudier les d?terminants de la d?cision de procr?er chez ces deux cat?gories de couples. Si les tendances et les d?terminants de la f?condit? l?gitime ont ?t? bien analys?s au Canada et dans d'autres pays post-industriels, on conna?t moins bien les comportements reproductifs des couples non mari?s. En exploitant les donn?es de l'Enqu?te de 1990 sur les amis et la famille et en recourant ? un mod?le de r?duction des marges d'incertitude, l'auteur essaie de d?crire la vie f?conde des femmes en union consensuelle. On constate que la probabilit? pour une femme en union consensuelle de mettre un enfant au monde sans changement de sa situation matrimoniale est associ?e ? son ?ge au d?but de la cohabitation, ? son niveau d'instruction, ? sa nationalit? d'origine, au nombre de ses fr?res et soeurs, au degr? d'h?t?rogamie des unions consensuelles, ? l'ann?e de d?but de la cohabitation et ? la r?gion de r?sidence. (CANADA, UNION CONSENSUELLE, FECONDITE ILLEGITIME, FACTEUR DE LA FECONDITE)

97.93.16 - anglais - William S. AQUILINO, Department of Child and Family Studies, University of Wisconsin, 1430 Linden Drive, Madison, WI 53706 (E.-U.). E-mail : aquilino@ssc.wisc.edu

Les trajectoires biographiques des enfants naturels : environnement familial dans l'enfance et entr?e dans la vie adulte (The life course of children born to unmarried mothers: Childhood living arrangements and young adult outcomes) (p. 293-310)

L'auteur explore la succession des cadres de vie familiale des enfants naturels et son impact sur leur entr?e dans la vie adulte. Les donn?es biographiques r?trospectives recueillies par l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages permettent de reconstituer la suite des transitions familiales v?cues par chaque personne interrog?e entre la naissance et l'?ge de 15 ans. L'analyse montre la grande diversit? des situations familiales que connaissent les enfants naturels. Un sur cinq seulement a pass? toute son enfance dans une famille mono-parentale, et pr?s d'un sur deux a grandi chez ses grands-parents ou chez d'autres personnes de sa famille. L'auteur met en ?vidence l'impact de la succession des situations familiales des enfants naturels sur leurs chances d'achever leurs ?tudes secondaires et d'acc?der ? l'enseignement sup?rieur, sur l'?ge auquel ils quittent le foyer parental et sur leur ?ge d'entr?e dans la vie active. (ETATS-UNIS, ENFANT ILLEGITIME, COMPOSITION DE LA FAMILLE, CYCLE DE VIE, JEUNESSE)

97.93.17 - anglais - Jodi R. SANDFORT et Martha S. HILL, Institute for Social Research, University of Michigan, Ann Arbor, MI 48106-1248 (E.-U.). E-mail : jsand@umich.edu ; hillm@isr.umich.edu

Les divers types d'aide aux jeunes m?res c?libataires et leur autonomie ?conomique (Assisting young, unmarried mothers to become self-sufficient: The effects of different types of early economic support) (p. 311-326)

Les auteurs analysent un ?chantillon de jeunes m?res c?libataires extrait de l'Enqu?te suivie sur la dynamique des revenus (PSID) et cherchent ? d?terminer dans quelle mesure les divers types d'aide ?conomique qui leur sont offerts peu apr?s la naissance de leur enfant les acheminent vers l'autonomie ?conomique. L'?tude porte aussi bien sur les aides classiques, comme les allocations familiales, l'AFDC et les bons d'alimentation, que sur le partage du logement et l'aide de la famille. Le mod?le tient compte des divers comportements des jeunes m?res apr?s la naissance de leur enfant. Les r?sultats montrent que certains types d'aide ont une r?elle efficacit? et que les choix de vie que font les jeunes m?res ont une grande importance pour leur autonomie ?conomique. (ETATS-UNIS, MERE CELIBATAIRE, ALLOCATIONS FAMILIALES, ALLOCATIONS DE MATERNITE, CONDITIONS DE VIE)

97.93.18 - anglais - Kerry RICHTER, Population Research Institute, The Pennsylvania State University, 601 Oswald Tower, University Park, PA 16802 (E.-U.). E-mail : richter@pop.psu.edu

La s?paration comme strat?gie de prise en charge des enfants : ses implications sur le travail des femmes et la famille en milieu urbain tha?landais (Living separately as a child-care strategy: Implications for women's work and family in urban Thailand) (p. 327-339)

Cet article est consacr? aux dispositions prises, ? Bangkok, par les m?res qui vivent s?par?es de leurs enfants de moins de 5 ans pour la prise en charge de ceux-ci. L'auteur cherche ? d?terminer dans quelle mesure l'?volution des r?les f?minins et des structures familiales peut conduire ? recourir de plus en plus ? des modes de prise en charge des enfants hors du foyer maternel. La s?paration m?re-enfant est-elle une caract?ristique du syst?me familial tha?landais, ou s'agit-il surtout d'un choix que font les femmes qui travaillent pour le bien-?tre de leurs enfants ? On analyse des donn?es biographiques pour identifier les facteurs qui conduisent ? faire vivre un enfant loin de sa m?re. L'auteur observe que la s?paration est ?troitement associ?e au statut d'activit? de la m?re et commente ce r?sultat dans la perspective de l'impact de l'?volution socio-?conomique sur la famille dans une soci?t? en voie d'industrialisation rapide. (THAILANDE, ELEVAGE DE L'ENFANT, TRAVAIL FEMININ, PLACEMENT FAMILIAL DES ENFANTS)

97.93.19 - anglais - ?rjan HEMSTR?M, Swedish Institute for Social Research, Stockholm University, S-10691 Stockholm (Su?de). E-mail : orjan@sofi.su.se

La rupture du mariage a-t-elle un lien avec la mortalit? diff?rentielle selon le sexe ? (Is marriage dissolution linked to differences in mortality risks for men and women?) (p. 366-378)

Cette ?tude, bas?e sur l'analyse de 44 000 d?c?s en Su?de, examine l'impact de la rupture du mariage sur les risques de mortalit? subs?quents au moyen de mod?les de r?gression propres ? chaque sexe. On observe une surmortalit? parmi les personnes remari?es, surtout chez les femmes, qui permet de conclure ? une relation causale ? long terme entre rupture du mariage et mortalit?. L'analyse montre aussi que la diff?rence de mortalit? entre hommes et femmes s'av?re ?tre moins grande qu'on ne s'y attendait quand on tient compte du statut d'activit? et du nombre d'enfants, et que les femmes inactives et les ouvriers non qualifi?s sont dans une situation particuli?rement vuln?rable apr?s le divorce. Certains aspects de la proc?dure de divorce et des effets de s?lection, de protection et de stress peuvent ?tre ? l'origine de ce ph?nom?ne. (SUEDE, DIVORCE, MORTALITE DIFFERENTIELLE, DIFFERENCE ENTRE SEXES)

97.93.20 - anglais - Karen D. PYKE et Vern L. BENGTSON, Gerontology Research Institute, Division of Social and Behavioral Sciences, University of Southern California, 3715 McClintock Avenue, Suite 208, Los Angeles, CA 90089-0191 (E.-U.)

La prise en charge familiale des personnes ?g?es : syst?me individualiste, syst?me collectiviste (Caring more or less: Individualistic and collectivist systems of family eldercare) (p. 379-392)

Alors que les recherches pr?c?dentes ont soulign? les caract?ristiques communes aux membres de la famille sur qui p?se la charge des personnes ?g?es, cette ?tude distingue un syst?me individualiste et un syst?me collectiviste de prise en charge des a?n?s, et examine leurs diverses dimensions. Les auteurs analysent des entretiens qualitatifs avec 67 personnes membres de 20 familles ? trois g?n?rations, et les situent sur un axe individualisme-collectivisme. Trois groupes de crit?res tr?s concordants ont servi ? cette classification : l'?thique familiale, le degr? d'interaction et d'interd?pendance, les mani?res de prendre soin des gens et la signification qu'on y attache. On constate que les familles individualistes minimisent leur implication dans la prise en charge des personnes ?g?es et comptent le plus possible sur les structures institutionnelles, tandis que les familles collectivistes mettent ? profit la prise en charge des personnes ?g?es pour tisser les liens familiaux, allant parfois jusqu'? couver exag?r?ment les vieux. Les auteurs ?voquent les d?terminants de ces strat?gies et s'interrogent sur l'accueil qui sera r?serv? ? la politique de transfert de la charge des personnes ?g?es des services sociaux vers les familles. (ETATS-UNIS, PERSONNE AGEE, SECURITE SOCIALE, COMPOSITION DE LA FAMILLE, SYSTEME DE VALEURS)

97.93.21 - anglais - Duane F. ALWIN, Institute for Social Research, University of Michigan, Ann Arbor, MI 48106-1248 (E.-U.). E-mail : dfa@umich.edu

Les attitudes des Am?ricains ? l'?gard de la cohabitation entre les jeunes adultes et leurs parents : de 1973 ? 1991 (Coresidence beliefs in American Society - 1973 to 1991) (p. 393-403)

L'auteur examine l'?volution, de 1973 ? 1991, des attitudes des Am?ricains ? l'?gard de la cohabitation entre les jeunes adultes et leurs parents. En d?pit d'une nette tendance historique de l'ensemble de la population ? pr?f?rer l'ind?pendance des jeunes adultes, les donn?es des Enqu?tes sociologiques g?n?rales r?v?lent l'existence d'un courant non n?gligeable qui consid?re que la cohabitation est acceptable. Ces tendances varient fortement d'une g?n?ration ? l'autre. Selon une analyse multivari?e portant sur des indicateurs du v?cu socio-d?mographique, ceux-ci, en particulier l'interaction familiale plus intense des g?n?rations les plus r?centes, expliquent environ 20 % de l'effet de l'ann?e de naissance. L'auteur conclut en ?voquant la signification de ces tendances. (ETATS-UNIS, PARENT, ENFANT, COHABITATION, ATTITUDE, EFFET DE GENERATION)

97.93.22 - anglais - Barbara S. OKUN, Department of Demography, Hebrew University of Jerusalem, Mt. Scopus Campus, 91905 J?rusalem (Isra?l). E-mail : bsokun@vms.huji.ac.il

Pr?f?rence pour les gar?ons, planning familial et f?condit? : une sous-population isra?lienne en transition (Sex preferences, family planning, and fertility: An Israeli subpopulation in transition) (p. 469-475)

Les immigrants juifs venus des pays musulmans d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour s'?tablir en Isra?l ont ?t? transplant?s dans une soci?t? moderne, radicalement diff?rente de leur soci?t? d'origine. Leur f?condit? ?lev?e s'est trouv?e brutalement en contradiction avec leur nouvelle situation socio-?conomique et avec le niveau de la mortalit?. Dans leurs pays d'origine, une forte f?condit? ?tait en harmonie avec les divers objectifs socio-?conomiques, culturels et religieux, y compris la survie des enfants de sexe masculin. En Isra?l, ce d?sir d'avoir des fils et donc d'avoir beaucoup d'enfants est entr? imm?diatement en conflit avec les conditions ?conomiques qui exigeaient une forte r?duction de la taille des familles. Des recherches ant?rieures ont montr? que ce conflit a entra?n? une baisse rapide de la f?condit? des immigr?es asiatiques et africaines. L'auteur montre ici que le conflit a conduit en m?me temps ? l'abandon rapide de la pr?f?rence pour les gar?ons. La convergence de la f?condit? des immigr?es asiatiques et africaines vers la basse f?condit? des autres femmes juives d'Isra?l, facteur important pour leur int?gration, a ?t? accompagn?e par une convergence des comportements relatifs aux pr?f?rences en mati?re de sexe des enfants, indicateur suppl?mentaire d'assimilation dans la soci?t? isra?lienne. (ISRAEL, IMMIGRANT, ASSIMILATION DES MIGRANTS, PREFERENCE POUR UN SEXE A LA NAISSANCE, BAISSE DE LA FECONDITE)

97.93.23 - anglais - Anju MALHOTRA, Center on Population, Gender, and Social Inequality, University of Maryland, 3114 Art-Sociology Building, College Park, MD 20742-1315 (E.-U.), et Amy Ong TSUI, Carolina Population Center, University of North Carolina, CB #8120 University Square, Chapel Hill, NC 27516-3997 (E.-U.). E-mail : anju@bssl.umd.edu

Le calendrier du mariage au Sri Lanka : le r?le des normes et des valeurs modernes (Marriage timing in Sri Lanka: The role of modern norms and ideas) (p. 476-490)

Cette ?tude pr?sente de nouvelles donn?es empiriques ? l'appui de la critique de la th?orie de la modernisation, qui continue ? sous-tendre la plupart des recherches sur les soci?t?s non occidentales, malgr? les remises en question nettes et r?p?t?es de sa l?gitimit? et de sa capacit? ? pr?dire l'?volution des structures familiales. Les auteurs utilisent des donn?es longitudinales, des renseignements provenant de groupes de discussions th?matiques et des mod?les d'analyse biographique pour examiner le calendrier du mariage dans une g?n?ration de jeunes femmes sri-lankaises. Ils estiment que, malgr? la diffusion des valeurs modernes, l'organisation de la famille, ses int?r?ts et ses r?gles culturelles ont une forte influence sur le choix du moment o? une jeune femme doit se marier. Les r?sultats confirment l'id?e que le processus du changement social ne consiste pas en un glissement lin?aire d'un bloc monolithique de valeurs traditionnelles vers un ensemble de valeurs modernes, mais qu'il y a plut?t coexistence et interactions complexes entre ces deux groupes de valeurs. Les auteurs concluent que les facteurs familiaux et culturels continuent ? jouer un r?le important dans la d?termination du calendrier du mariage des jeunes Sri-lankaises d'aujourd'hui. (SRI LANKA, AGE AU MARIAGE, CONDITION FEMININE, MODERNISATION, SYSTEME DE VALEURS)

AOUT 1996 - VOLUME 58, NUMERO 3

97.93.24 - anglais - Paul R. AMATO, Department of Sociology, University of Nebraska-Lincoln, Lincoln, NE 68588-0324 (E.-U.). E-mail : pamato@unlinfo.unl.edu

Les d?terminants de la transmission interg?n?rationnelle du divorce (Explaining the intergenerational transmission of divorce) (p. 628-640)

L'auteur exploite des donn?es nationales longitudinales pour d?terminer les facteurs explicatifs de la transmission interg?n?rationnelle du divorce. Le divorce des parents est associ? ? une augmentation du risque de divorcer chez leurs enfants, surtout quand ce sont les parents de l'?pouse ou ceux des deux conjoints qui ont divorc?. Une faible part de l'effet du divorce des parents op?re par le biais de l'?ge au mariage des enfants, de la cohabitation, de la situation socio-?conomique atteinte et des attitudes favorables au divorce. Par contre, la plus grande partie de cet effet est canalis?e par un indicateur des probl?mes comportementaux dans les relations interpersonnelles. Ce r?sultat incite ? penser que le divorce des parents accro?t le risque de divorcer chez les enfants en augmentant leur probabilit? d'avoir des comportements qui emp?chent le maintien de relations intimes satisfaisantes. (ETATS-UNIS, DIVORCE, PARENT, ENFANT)

97.93.25 - anglais - Lisa S. MATTHEWS, K. A. S. WICKRAMA et Rand D. CONGER, Center for Family Research in Rural Mental Health, Iowa State University, 2625 North Loop Drive, Suite 50, Ames, Iowa 50050 (E.-U.)

La pr?vision de l'instabilit? du couple ? partir du climat conjugal tel qu'il est per?u par les conjoints et par des observateurs ext?rieurs (Predicting marital instability from spouse and observer reports of marital interaction) (p. 641-655)

Sur un ?chantillon de 436 couples du Midwest rural mari?s depuis relativement longtemps, les auteurs ont examin? le rapport entre la qualit? de la relation conjugale telle qu'elle est per?ue par les ?poux eux-m?mes et par des observateurs ext?rieurs, et l'instabilit? conjugale et le divorce. Une analyse discriminante montre que le degr? d'hostilit? ou de chaleur des rapports entre les conjoints permet de pr?dire avec une pr?cision de 80 % quels couples divorceront et quels couples ne divorceront pas dans un d?lai d'un an, et de les classer avec une pr?cision de 88 % dans les deux cat?gories extr?mes (les plus stables et les plus instables). En recourant ? un mod?le math?matique, les auteurs montrent que l'appr?ciation d'un observateur ext?rieur sur le climat conjugal est li?e ? l'instabilit? du couple, non seulement directement, mais aussi indirectement par l'interm?diaire de la perception qu'a chaque conjoint du comportement de son partenaire. (ETATS-UNIS, DIVORCE, STABILITE FAMILIALE, RELATIONS ENTRE EPOUX)

97.93.26 - anglais - Albert CHEVAN, Department of Sociology, University of Massachusetts, Thompson Hall, Box 37525, Amherst, MA 01003 (E.-U.) -mail : chevan@soc.umass.edu

Pas plus cher pour deux que pour un : la cohabitation parmi les personnes ?g?es (As cheaply as one: Cohabitation in the older population) (p. 656-667)

Dans cette ?tude, on examine la fr?quence et les facteurs de la cohabitation chez les personnes ?g?es, et les tendances de ce ph?nom?ne de 1960 ? 1990. La cohabitation est mesur?e par le biais d'une strat?gie indirecte d?rivant d'une ?tude de validation des diverses approches du ph?nom?ne. Les donn?es individuelles des ?chantillons publics des recensements indiquent que 2,4 % des personnes non mari?es de 60 ans et plus vivaient en cohabitation en 1990, contre pratiquement 0 % en 1960 ; on comptait 407 000 cohabitants ?g?s en 1990, contre 9 600 en 1960. Des g?n?rations caract?ris?es par des taux beaucoup plus ?lev?s de cohabitation vont prochainement entrer dans le troisi?me ?ge. Les caract?ristiques individuelles, les motivations ?conomiques et le contexte social sont utilis?s comme variables pr?dictives de la cohabitation. (ETATS-UNIS, PERSONNE AGEE, COHABITATION, COMPOSITION DU MENAGE)

97.93.27 - anglais - Susan L. BROWN et Alan BOOTH, Department of Sociology, The Pennsylvania State University, 211 Oswald Tower, University Park, PA 16802 (E.-U.). E-mail : brown@pop.psu.edu

Union consensuelle ou mariage : comparaison de la qualit? de la relation entre les partenaires (Cohabitation versus marriage: A comparison of relationship quality) (p. 668-678)

A partir des donn?es de l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages de 1987-1988, les auteurs examinent jusqu'? quel point l'union consensuelle est assimilable au mariage. Pour affiner la compr?hension du sens sp?cifique de la cohabitation par rapport au mariage, ils analysent la qualit? de la relation entre les partenaires chez des couples mari?s et non mari?s, form?s r?cemment par des Am?ricains de 19 ? 48 ans, tant noirs que blancs. En standardisant la dur?e de la relation et les caract?ristiques d?mographiques des personnes interrog?es, on observe que les concubins font g?n?ralement ?tat d'une qualit? de relation moindre que leurs homologues mari?s. Mais la diff?rence est en grande partie expliqu?e par les projets matrimoniaux des concubins. La majorit? des cohabitants interrog?s ont d?clar? avoir l'intention d'?pouser leur partenaire, et ces couples-l? ne sont pas sensiblement diff?rents des couples mari?s. En fait, les contacts sont plus fr?quents entre concubins qu'entre ?poux. La qualit? de la relation entre ?poux et entre concubins d?cid?s ? se marier est affect?e de la m?me mani?re par des facteurs potentiels de stress tels que les enfants du couple, les enfants d'unions ant?rieures, et les exp?riences conjugales pass?es. (ETATS-UNIS, MARIAGE, UNION CONSENSUELLE, RELATIONS ENTRE EPOUX, QUALITE DE LA VIE, ANALYSE COMPARATIVE)

97.93.28 - anglais - Carol L. ROAN, Population Studies Center, University of Michigan, 1225 South University Avenue, Ann Arbor, MI 48104 (E.-U.). E-mail : croan@umich.edu

Cohabitation et contacts interg?n?rationnels : ?tude longitudinale du comportement des enfants adultes quand leur m?re devient veuve (Intergenerational coresidence and contact: A longitudinal analysis of adult children's response to their mother's widowhood) (p. 708-717)

Dans cet article, il s'agit de voir comment la mort du p?re affecte la relation entre la m?re et ses enfants adultes. Les auteurs cherchent aussi ? d?terminer si l'utilisation de donn?es de panel permet d'am?liorer notre connaissance de l'?volution des rapports interg?n?rationnels au cours de l'existence. A cet effet, ils exploitent les deux premiers entretiens de l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages. Tout comme les ?tudes ant?rieures qui utilisaient des donn?es crois?es, celle-ci ne constate qu'une relation lointaine entre le veuvage de la m?re et l'augmentation de l'aide qu'elle re?oit de ses enfants. Mais dans l'analyse longitudinale, on observe que le veuvage a une influence sur les contacts entre la m?re et ses enfants adultes. Ceci montre que les analyses de donn?es crois?es peuvent aboutir ? des r?sultats erron?s. (ETATS-UNIS, MERE, ENFANT, VEUVE, COHABITATION)

97.93.29 - anglais - Russel A. WARD et Glenna SPITZE, Department of Sociology, University at Albany - State University of New York, 1400 Washington Avenue, Albany, NY 12222 (E.-U.). E-mail : raw84@cnsibm.albany.edu

Les variations de la cohabitation entre parents et enfants adultes selon le sexe de ceux-ci (Gender differences in parent-child coresidence experiences) (p. 718-725)

En s'appuyant sur les donn?es de l'Enqu?te nationale sur les familles et les m?nages, les auteurs examinent les diff?rences selon le sexe en mati?re d'?changes et de relations parents-enfants quand les enfants adultes r?sident dans le m?nage de leurs parents. Les filles assument davantage de t?ches m?nag?res et les gar?ons paient plus souvent leur h?bergement, mais ces deux obligations sont l?g?res, sans lien l'une avec l'autre, ni avec la qualit? per?ue des rapports entre parents et enfants. En mati?re de relations avec les parents, la diff?rence entre gar?ons et filles est mince, et les facteurs sont ? peu pr?s les m?mes. Globalement, il y a plus de ressemblances que de diff?rences entre les fils et les filles dans leur exp?rience de cohabitation avec leurs parents. (ETATS-UNIS, PARENT, ENFANT, COHABITATION, DIFFERENCE ENTRE SEXES)

97.93.30 - anglais - Sharon K. HOUSEKNECHT et Jaya SASTRY, Department of Sociology, The Ohio State University, 300 Bricker Hall, 190 North Ova Mall, Columbus, OH 43210 (E.-U.). E-mail : houseknecht.1@osu.edu

Etude comparative sur le "d?clin" de la famille et le bien-?tre des enfants (Family "decline" and child well-being: A comparative assessment) (p. 726-739)

David Popenoe estime qu'au "d?clin" de la famille sont associ?es des cons?quences sociales graves pour le bien-?tre des enfants, mais jusqu'? pr?sent personne n'a entrepris une ?valuation empirique syst?matique de ce lien. Le principal objectif de la pr?sente ?tude comparative est d'examiner la relation entre d?clin de la famille et bien-?tre des enfants dans quatre pays industrialis?s : la Su?de, les Etats-Unis, l'ancienne Allemagne de l'Ouest et l'Italie. Le d?clin de la famille est repr?sent? par huit variables et le bien-?tre des enfants par six indicateurs. Dans leur ensemble, les r?sultats de l'analyse indiquent que le d?clin de la famille n'est pas n?cessairement associ? aux effets syst?matiquement n?fastes pour le bien-?tre des enfants, d?crits par Popenoe. Bien que les enfants vivent mieux dans une soci?t? o? les structures familiales traditionnelles sont solides, il y a, dans les contextes non traditionnels, certaines choses que la soci?t? peut faire pour att?nuer les effets n?gatifs qui menacent les enfants. (PAYS DEVELOPPE, COMPOSITION DE LA FAMILLE, BIEN-ETRE INDIVIDUEL, ENFANT)

97.93.31 - anglais - Haishan FU, Population Studies Center, University of Pennsylvania, 3718 Locust Walk, Philadelphie, PA 19104-6298 (E.-U.), et Noreen GOLDMAN, Office of Population Research, Princeton University, 21 Prospect Avenue, Princeton, NJ 08544 (E.-U.). E-mail : haishan@ssc.sas.upenn.edu ; ngoldman@lotka.princeton.edu

Introduction du facteur sant? dans les mod?les de nuptialit? : perspectives d?mographiques et sociologiques (Incorporating health into models of marriage choice: Demographic and sociological perspectives) (p. 740-758)

Les auteurs utilisent les donn?es de l'Etude nationale longitudinale sur la jeunesse pour examiner comment les caract?ristiques et les comportements relatifs ? la sant? influent sur les taux de primo-nuptialit? des jeunes adultes am?ricains. Les r?sultats r?v?lent toute l'importance d'une prise en compte des facteurs de sant? dans les mod?les de nuptialit? en d?montrant que les personnes qui ont des comportements nuisibles pour leur sant? (alcoolisme, consommation de drogues dures) et des caract?ristiques physiques g?n?ralement associ?es ? un mauvais ?tat de sant?, tant pass? que futur (ob?sit?, retard staturo-pond?ral), ont des taux de nuptialit? plus faibles que leurs homologues en bonne sant?. (ETATS-UNIS, SANTE, TAUX DE NUPTIALITE, CELIBAT)

97.93.32 - anglais - Daniel GOODKIND, Population Studies Center, University of Michigan, 1225 South University Avenue, Ann Arbor, MI 48104 (E.-U.). E-mail : goodkind@psc.lsa.umich.edu

Les naissances et le calendrier lunaire chinois ? Singapour : un nouvel int?r?t pour la qualit? des enfants dans un contexte de modernit? multiculturelle (Chinese lunar birth timing in Singapore: New concerns for child quality amidst multicultural modernity) (p. 784-795)

Conform?ment aux croyances traditionnelles, beaucoup de soci?t?s chinoises ? travers le monde (sauf la Chine elle-m?me) ont commenc?, dans les ann?es 1970 et 1980, ? conna?tre des fluctuations de natalit? co?ncidant avec certaines ann?es zodiacales lunaires : un baby-boom pendant l'ann?e du Dragon (favorable), un reflux pendant l'ann?e du Tigre (n?faste pour les filles). L'auteur examine ces ph?nom?nes dans le contexte multi-ethnique de Singapour. Plus la dimension de la famille se r?duisait, plus les naissances suivaient le calendrier lunaire, ph?nom?ne en contradiction avec la th?orie de la modernisation, mais coh?rent avec le souci croissant de la qualit? des enfants. Ces comportements suivent des dynamiques li?es ? la vie sociale, ? l'int?gration et au sexe, qui sont illustr?es par une analyse des fluctuations de la natalit? dans le calendrier lunaire en fonction de la saison et du rang de naissance, et par une ?tude des structures de la f?condit? des Chinois et Chinoises mari?s ? un non-chinois. L'auteur pr?cise comment les variations de la natalit? dans le calendrier lunaire ont ?chang? des influences r?ciproques avec les politiques officielles instaur?es ? Singapour par la communaut? chinoise de moins en moins majoritaire. Aucun des facteurs sociaux d'int?gration ?voqu?s ici n'est susceptible de faire reculer ? l'avenir la programmation des naissances en fonction du calendrier lunaire, bien que l'intervention du gouvernement puisse y mettre un certain frein. (SINGAPOUR, CHINE, GROUPE ETHNIQUE, ANNEE DE NAISSANCE, CULTURE POPULAIRE, MODERNISATION)

NOVEMBRE 1996 - VOLUME 58, NUMERO 4

97.93.33 - anglais - Wendy D. MANNING, Department of Sociology, Bowling Green State University, Bowling Green, Ohio 43403 (E.-U.), et Daniel T. LICHTER, Population Research Institute, Pennsylvania State University, 601 Oswald Tower, University Park, PA 16802 (E.-U.). E-mail : wmannin@opie.bgsu.edu

Cohabitation parentale et bien-?tre ?conomique des enfants (Parental cohabitation and children's economic well-being) (p. 998-1010)

L'augmentation de la proportion d'enfants qui vivent dans une famille monoparentale est bien connue. Mais on ignore encore si, dans ces familles monoparentales, le parent sans conjoint vit seul ou avec un partenaire lui-m?me non mari?. Et surtout, on ne sait pas dans quelle mesure l'apport financier du partenaire ?ventuel contribue au bien-?tre ?conomique des enfants. En exploitant les donn?es de l'?chantillon public du recensement de 1990, accessibles depuis peu, les auteurs donnent des estimations, ? l'?chelle nationale, du pourcentage et des caract?ristiques socio-?conomiques des enfants am?ricains qui vivent avec un de leurs parents et le partenaire non mari? de celui-ci. Ils constatent que 2,2 millions d'enfants (3,5 %) vivent dans cette situation, et qu'il y a des diff?rences notables entre les races sur ce point. A peu pr?s 1 enfant sur 7 d'une famille monoparentale vit avec le partenaire non mari? de son parent. Bien que ces enfants aient deux personnes pour s'occuper d'eux et assurer ?conomiquement leur existence, on observe que les ressources de la famille sont inf?rieures ? celles des familles comparables fond?es sur un couple mari?. Dans une famille monoparentale, l'apport ?conomique d'un partenaire cohabitant r?duit de 29 % la proportion des enfants en situation de pauvret?, mais on reste tr?s en-de?? de la situation des enfants qui vivent avec leurs deux parents mari?s. (ETATS-UNIS, FAMILLE A PARENT UNIQUE, ENFANT, PAUVRETE, COHABITATION)

97.93.34 - anglais - Antonio McDANIEL et S. Philip MORGAN, Population Studies Center, University of Pennsylvania, 3718 Locust Walk, Philadelphie, PA 19104 (E.-U.). E-mail : antonio@pop.upenn.edu

Normes et pratiques de cohabitation des enfants avec leur m?re dans le pass? : diff?rences entre races (Racial differences in mother-child coresidence in the past) (p. 1011-1017)

Les auteurs estiment que les diff?rences raciales observ?es dans les structures familiales contemporaines aux Etats-Unis refl?tent une nette continuit? culturelle et historique avec les structures familiales africaines et ouest-europ?ennes. Ils font porter le d?bat sur la cohabitation entre la m?re et ses jeunes enfants. A partir des donn?es des ?chantillons publics du recensement de 1910, ils montrent que les m?res afro-am?ricaines ?taient proportionnellement beaucoup plus nombreuses que les m?res am?ricaines d'origine europ?enne ? avoir un ou plusieurs jeunes enfants qui ne vivaient pas avec elles. Selon eux, envoyer un enfant vivre ailleurs est une violation des normes occidentales. Ces normes sont plus souvent viol?es en p?riode de crise, mais les diff?rences entre races subsistent. En particulier, dans les m?nages o? les deux conjoints ?taient pr?sents, le cas d'un enfant vivant ailleurs ?tait consid?rablement plus fr?quent chez les Afro-Am?ricains que chez les Am?ricains d'origine europ?enne. La norme de cohabitation m?re-enfant ?tait donc nettement moins stricte chez les Afro-Am?ricains. (ETATS-UNIS, HISTOIRE, GROUPE ETHNIQUE, COMPOSITION DE LA FAMILLE, MERE, ENFANT, COHABITATION, NORME SOCIALE)

97.93.35 - anglais - Liset VAN DIJK, Department of Sociology, Utrecht University, Heidelberglaan 1, 3584 CS Utrecht (Pays-Bas), et Jacques J. SIEGERS, Economic Institute/CIAV, Utrecht University, Kromme Nieuwegracht 22, 3515 HH Utrecht (Pays-Bas). E-mail : l.vandijk@fsw.ruu.nl

La r?partition de la charge des enfants entre la m?re, le p?re et d'autres personnes dans les familles nucl?aires n?erlandaises (The division of child care among mothers, fathers, and nonparental care providers in Dutch two-parent families) (p. 1018-1028)

Les auteurs examinent la r?partition de la prise en charge des enfants entre la m?re, le p?re et des personnes ext?rieures ? la famille pendant les heures de la journ?e o? au moins un des parents est au travail. Des donn?es recueillies aux Pays-Bas, sur 405 m?nages n?erlandais ayant au moins un jeune enfant non scolaris?, montrent que cette r?partition d?pend du niveau de salaire potentiel de la m?re, du nombre d'enfants pr?sents dans le m?nage, et des normes en vigueur dans le milieu auquel est rattach? le m?nage. L'existence de possibilit?s de prise en charge institutionnelle des enfants, et l'appr?ciation que portent les parents sur leur qualit?, influent sur la d?cision de faire garder l'enfant par sa m?re, mais n'ont pas d'influence sur le temps que le p?re consacre ? ses enfants. (PAYS-BAS, ELEVAGE DE L'ENFANT, CRECHE, TRAVAIL FEMININ)

97.93.36 - anglais - B. Oleko TAMBASHE, Department of International Health and Development, School of Public Health and Tropical Medicine, Tulane University, 1440 Canal Street, Suite 2200, New Orleans, LA 70112-2737 (E.-U.), et David SHAPIRO, Department of Economics, Women's Studies Program, The Pennsylvania State University, 416 Kern Graduate Building, University Park, PA 16802 (E.-U.). E-mail : otambas1@mailhost.tcs.tulane.edu ; dshapiro@psu.edu

Milieu familial d'origine et entr?e dans la vie adulte ? Kinshasa (Family background and early life course transitions in Kinshasa) (p. 1029-1037)

Sur la base d'un ?chantillon de quelque 2 400 femmes de 13 ? 49 ans qui ont ?t? interrog?es ? Kinshasa (Za?re) en 1990, les auteurs examinent l'impact de certains aspects de l'origine familiale d'une femme sur son acc?s ? une vie sexuelle active, au mariage et ? la maternit?. Ils d?crivent comment le niveau d'instruction des parents, la survie de ceux-ci, le nombre de fr?res et soeurs et le type d'endroit o? la femme a grandi sont des facteurs importants de ces ?tapes de l'entr?e dans la vie adulte. Les r?sultats de l'analyse incitent ? penser qu'une augmentation continue et durable des niveaux d'instruction devrait contribuer ? retarder ces ?tapes, et finalement ? r?duire quelque peu la f?condit?. (ZAIRE, CONDITION FEMININE, NIVEAU D'ENSEIGNEMENT, MILIEU FAMILIAL, CYCLE DE VIE, NUPTIALITE, FECONDITE)

FEVRIER 1997 - VOLUME 59, NUMERO 1

97.93.37 - anglais - Catherine A. SURRA, Department of Human Ecology, The University of Texas at Austin, Austin, TX 78712 (E.-U.), et Debra K. HUGHES, Department of Family Studies and Social Work, Miami University, Oxford, OH 45056 (E.-U.). E-mail : csurra@prc.utexas.edu ; hughesdk@msmail.muohio.edu

Le processus d'engagement dans le d?veloppement des relations pr?conjugales (Commitment processes in accounts of the development of premarital relationships) (p. 5-21)

Les auteurs ont examin? les processus subjectifs qui am?nent des concubins (n = 113) ? s'engager plus ou moins nettement au fil du temps sur la voie du mariage. Deux processus d'engagement ont ?t? distingu?s. Quand il est induit par la relation, l'engagement ?volue doucement, presque sans revirements ; pour expliquer cette ?volution, les partenaires invoquent leur dialogue, leurs activit?s communes, leur r?seau commun de relations sociales, leur regard positif sur leur couple et sur leurs amis. Quand l'engagement est induit par un ?v?nement, il conna?t davantage de soubresauts, des renversements brusques, des hauts et des bas soudains ; les partenaires associent ces changements ? des p?riodes de d?couverte de soi et de conflit, ? un regard n?gatif sur le couple, ? des relations s?par?es avec les proches et ? la m?fiance ? l'?gard de ces derniers. Sur plusieurs points, les partenaires de cette deuxi?me cat?gorie avouent davantage d'exp?riences n?gatives de la vie en couple et sont moins en harmonie. Mais les deux groupes se rejoignent sur l'amour et sur d'autres indicateurs d'engagement. Les auteurs ?voquent les implications de ces deux types d'engagement pour la prise de d?cision de se marier. (UNION CONSENSUELLE, MARIAGE, PRISE DE DECISION, RELATIONS ENTRE EPOUX)

97.93.38 - anglais - Marina A. ADLER, Department of Sociology, University of Maryland Baltimore County, Room 355, Academic IV, Baltimore, MD 21250 (E.-U.). E-mail : adler@umbc2.umbc.edu

Changement social et baisse de la nuptialit? et de la f?condit? en Allemagne de l'Est (Social change and declines in marriage and fertility in Eastern Germany) (p. 37-49)

Entre 1989 et 1994, le taux de natalit? de l'Allemagne orientale (ex-RDA) est tomb? de 12,0 ? ? 5,1 ?, alors que la natalit? de l'Allemagne occidentale restait stationnaire autour de 11,0 ?. En outre, la nuptialit? a diminu? de moiti? ? l'Est. Le contexte social et ?conomique du mariage et de la procr?ation y a beaucoup chang? depuis 1989 (ch?mage en hausse, politique familiale moins g?n?reuse). En consid?rant s?par?ment les hommes et les femmes, l'auteur estime que, en cette p?riode d'ins?curit? ?conomique cons?cutive ? la r?unification, les femmes d'Allemagne orientale ont tendance ? consid?rer les responsabilit?s du mariage et de la maternit? comme des engagements ? long terme risqu?s, qu'elles h?sitent ? prendre. Des donn?es provenant de sources diverses montrent que, depuis 1989, l'?volution de la nature du march? de l'emploi et la r?duction des aides gouvernementales en mati?re de cong? parental, de garde des enfants et d'avortement ont contribu? ? la baisse des taux de nuptialit? et de natalit? dans les nouveaux L?nder allemands. (ALLEMAGNE, CHANGEMENT SOCIAL, BAISSE DE LA FECONDITE, NUPTIALITE, FACTEUR DE LA FECONDITE)

97.93.39 - anglais - Sean-Shong HWANG, Department of Sociology, University of Alabama at Birmingham, 237 Ullman Building, 1212 University Boulevard, Birmingham, AL 35294 (E.-U.), et Rogelio SAENZ, Department of Rural Sociology, Texas A&M University, Special Service Building, College Station, TX 77843 (E.-U.). E-mail : shwang@sbs.sbs.uab.edu

La f?condit? des immigr?s chinois aux Etats-Unis : test d'une hypoth?se de "lib?ration de la f?condit?" (Fertility of Chinese immigrants in the U.S.: Testing a fertility emancipation hypothesis) (p. 50-61)

Cette recherche teste l'hypoth?se selon laquelle la f?condit? des Chinoises, maintenue ? un bas niveau par la politique de l'enfant unique mise en oeuvre en Chine en 1979, a tendance ? rebondir ? un niveau plus ?lev? chez les femmes qui ?migrent. Les auteurs utilisent les donn?es des ?chantillons publics ? 5 % du recensement am?ricain de 1990. L'analyse de r?gression donne des r?sultats favorables ? l'hypoth?se test?e. Toutes choses ?gales par ailleurs, les Chinoises de la R?publique populaire de Chine ont en moyenne nettement moins d'enfants que les Chinoises des autres pays. Mais cette diff?rence s'inverse quand on consid?re les seuls enfants n?s aux Etats-Unis : les Chinoises venues de la RPC peuvent surpasser leurs consoeurs venues d'autres pays en mati?re de f?condit? post-migratoire, du fait qu'elles adoptent un rythme acc?l?r? de procr?ation. Ce constat corrobore les th?ories du comportement qui pr?tendent que les individus rationnels adaptent leur niveau de f?condit? quand des circonstances ext?rieures affectent l'?volution de la f?condit?. (CHINE, ETATS-UNIS, FEMME, IMMIGRANT, TENDANCE DE LA FECONDITE)

97.93.40 - anglais - Lynn K. WHITE et Stacy J. ROGERS, Department of Sociology, University of Nebraska, 711 Oldfather Hall, Lincoln, NE 68588-0324 (E.-U.). E-mail : lwhite@unlinfo.unl.edu ; srogers@unlinfo.unl.edu

Un r?el soutien mais des rapports difficiles : les relations entre parents et enfants adultes cohabitants (Strong support but uneasy relationships: Coresidence and adult children's relationships with their parents) (p. 62-76)

En exploitant les donn?es relatives ? un ?chantillon de 435 jeunes adultes interrog?s en 1992 et ? leurs parents interrog?s en 1988, les auteurs examinent les effets de la cohabitation sur les multiples dimensions de la solidarit? entre parents et enfants. Les r?sultats montrent que les jeunes adultes qui cohabitent avec leurs parents donnent, re?oivent et per?oivent davantage de soutien de la part de ceux-ci que les jeunes qui vivent s?par?ment. Mais il avouent aussi des rapports affectifs un peu moins forts. Les effets de la cohabitation sont plus positifs quand les enfants sont plus adultes et responsables (quand ils sont plus ?g?s, travaillent ou sont ?tudiants). La cohabitation et la proximit? sont ?troitement li?es ? la solidarit? entre parents et enfants, mais l'?valuation par les parents de la qualit? des relations familiales ant?rieures n'a curieusement que peu d'influence sur la probabilit? de cohabitation ou sur l'?valuation de la relation actuelle par les enfants. (COHABITATION, PARENT, ENFANT, COMPOSITION DU MENAGE, RELATIONS INTERPERSONNELLES)

97.93.41 - anglais - Frank L. MOTT, Center for Human Resource Research, Department of Sociology, The Ohio State University, 921 Chatham Lane, Suite 200, Columbus, OH 43221 (E.-U.), Lori KOWALESKI-JONES, Institute for Policy Research, 2040 Sheridan Road, Evanston, IL 60208 (E.-U.), et Elizabeth G. MENAGHAN, The Ohio State University, Columbus (E.-U.). E-mail : mott@pewter.chrr.ohio-state.edu

Absence du p?re et comportement de l'enfant : le sexe de l'enfant a-t-il de l'importance ? (Paternal absence and child behavior: Does a child's gender make a difference?) (p. 103-118)

Les auteurs ont utilis? les donn?es des passages de 1979 ? 1990 de l'Enqu?te nationale longitudinale sur la jeunesse et leurs compl?ments sur l'?valuation de l'enfance pour examiner les implications ? court et ? long terme de l'absence du p?re sur le comportement de l'enfant. L'?chantillon comprenait 482 enfants blancs ?g?s de 9 ? 11 ans en 1990. On s'est particuli?rement int?ress? aux variations du ph?nom?ne en fonction du sexe de l'enfant. En g?n?ral, les effets de l'absence du p?re sont l?g?rement moins importants pour les filles que pour les gar?ons, mais cette diff?rence n'est presque jamais statistiquement significative. Contrairement aux attentes, l'?cart concerne autant les comportements ext?rioris?s que les comportements int?rioris?s. De plus, gar?ons et filles semblent r?agir identiquement et n?gativement ? la pr?sence d'un nouvel homme dans leur foyer. (ETATS-UNIS, PERE, ENFANT, ABSENCE, DIFFERENCE ENTRE SEXES, PSYCHOLOGIE)

97.93.42 - anglais - Mark W. ROOSA, Family Resources and Human Development, Box 872502, Arizona State University, Tempe, AZ 85287-2502 (E.-U.), Jenn-Yun TEIN, Program for Prevention Research, Arizona State University, Tempe, AZ 85287-1108 (E.-U.), Cindy REINHOLTZ et Patricia Jo ANGELINI, Arizona Family Planning Council, 2920 North 24th Avenue, Suite 26, Phoenix, AZ 85015 (E.-U.). E-mail : atmwr@asuvm.inre.asu.edu

Abus sexuels pendant l'enfance et risque de grossesse chez les adolescentes (The relationship of childhood sexual abuse to teenage pregnancy) (p. 119-130)

Dans cet article, on cherche ? savoir si le fait d'avoir subi des abus sexuels pendant l'enfance augmente le risque de grossesse pendant l'adolescence. L'histoire de vie sexuelle de 2 003 jeunes femmes montre que les abus sexuels pris isol?ment ne sont pas li?s au risque de grossesse dans l'adolescence, mais la pr?cocit? sexuelle, isol?ment et en combinaison avec des abus sexuels, est associ?e ? un risque accru de grossesse pr?coce. Une r?gression logistique indique que la classe sociale, l'appartenance ethnique, l'?ge aux premiers rapports sexuels, la non-utilisation d'un moyen de contraception lors des premi?res exp?riences sexuelles et les s?vices sexuels impos?s par un petit ami sont de bons pr?dicteurs du risque de grossesse dans l'adolescence. Les facteurs les plus nettement associ?s ? la grossesse pr?coce sont la non-utilisation d'un moyen de contraception lors des premiers rapports sexuels et la pr?cocit? de ceux-ci. (ETATS-UNIS, GROSSESSE D'ADOLESCENTE, CONDITION FEMININE, RELATIONS SEXUELLES, VIOLENCE)

97.93.43 - anglais - Mike MURPHY, Population Studies, The London School of Economics and Political Science, Houghton Street, Londres WC2A 2AE (R.-U.), Karen GLASER et Emily GRUNDY, Age Concern Institute of Gerontology, King's College, Londres (R.-U.). E-mail : m.murphy@lse.ac.uk

Etat matrimonial et longue maladie en Grande-Bretagne (Marital status and long-term illness in Great Britain) (p. 156-164)

Cette recherche porte sur la relation entre la sant? et l'?tat matrimonial, particuli?rement chez les personnes ?g?es. Les auteurs exploitent les informations sur les maladies de longue dur?e extraites des ?chantillons de donn?es anonymes du recensement britannique. Jusque vers 70 ans, les taux de longue maladie sont g?n?ralement les plus bas chez les personnes mari?es ; viennent ensuite les remari?s, puis les veufs et les divorc?s, et ce sont les c?libataires qui sont les plus concern?s par les maladies de longue dur?e. Au del? de 75 ans, pour les deux sexes, les c?libataires vivant dans des m?nages ordinaires sont les moins touch?s, mais ils perdent leur avantage si on prend en consid?ration la population des m?nages institutionnels. Cela tient au fait que, chez les vieillards, des proportions de plus en plus ?lev?es de personnes atteintes de maladies de longue dur?e vivent dans des ?tablissements institutionnels sp?cialis?s, et que c'est encore plus vrai pour les c?libataires que pour les autres. L'?tat de sant? des personnes en union consensuelle est g?n?ralement plus proche de celui des personnes mari?es que des autres groupes, quel que soit le sexe. (ROYAUME-UNI, PERSONNE AGEE, ETAT MATRIMONIAL, MALADIE)

97.93.44 - anglais - Jennifer E. GLICK, Frank D. BEAN et Jennifer V. W. VAN HOOK, Population Research Center, The University of Texas at Austin, 1800 Main Building, Austin, TX 78712 (E.-U.). E-mail : jennifer@prc.utexas.edu

L'immigration et l'?volution des m?nages ? structure de famille ?tendue aux Etats-Unis, entre 1970 et 1990 (Immigration and changing patterns of extended family household structure in the United States: 1970-1990) (p. 177-191)

Aux Etats-Unis, la longue tendance ? la baisse du pourcentage des m?nages ? structure de famille ?tendue a marqu? un temps d'arr?t au cours des ann?es 1980, en m?me temps qu'on voyait se creuser l'?cart entre les proportions d'immigr?s et d'autochtones qui adoptaient une telle structure de m?nage. A partir des donn?es des recensements de 1970, 1980 et 1990, les auteurs cherchent ? d?terminer dans quelle mesure l'?volution du volume et de la composition de l'immigration a contribu? ? la hausse de la proportion des Am?ricains qui vivent dans un m?nage ? structure de famille ?tendue, et ? l'?largissement de la diff?rence entre immigr?s et autochtones ? cet ?gard. Les r?sultats de l'analyse d?montrent que l'immigration n'explique qu'une petite partie de l'accroissement des m?nages ?tendus dans la population totale, mais que l'?cart croissant entre immigr?s et autochtones r?sulte de l'augmentation de cette forme de m?nage chez les immigr?s. Les principaux responsables en sont les Mexicains, les Guat?malt?ques et les Salvadoriens, surtout parce que, parmi eux, la pauvret? s'est aggrav?e et la proportion des jeunes adultes c?libataires vivant avec des personnes apparent?es a augment?. (ETATS-UNIS, IMMIGRANT, COMPOSITION DU MENAGE, FAMILLE ETENDUE, ANALYSE COMPARATIVE)

97.93.45 - anglais - Cynthia M. CREADY, Mark A. FOSSETT, Department of Sociology, Texas A&M University, College Station, TX 77843 (E.-U.), et K. Jill KIECOLT, Department of Sociology, Virginia Polytechnic Institute and State University, Blacksburg, VA 24061 (E.-U.). E-mail : ccready@rsocsun.tamu.edu

March? matrimonial et structure familiale chez les Afro-Am?ricains du sud des Etats-Unis en dehors des grandes villes, de 1960 ? 1990 (Mate availability and African American family structure in the U.S. nonmetropolitan South, 1960-1990) (p. 192-203)

Les auteurs examinent les d?terminants structurels du mariage et de la formation de la famille chez les Afro-Am?ricains dans un ?chantillon de comt?s du sud des Etats-Unis sur une p?riode de trente ans. Comme on s'y attendait, un rapport de masculinit? ?lev? est associ? avec une plus grande fr?quence du mariage pour les femmes, une plus grande proportion de familles centr?es sur un couple mari?, un plus fort pourcentage d'enfants vivant avec leurs deux parents mari?s et un taux de l?gitimit? des naissances plus ?lev?. Ces variables sont influenc?es positivement par la situation et les perspectives ?conomiques des hommes, mais n?gativement par celles des femmes, par l'importance des aides publiques et par la taille de la commune. Enfin, l'?tat du march? matrimonial a des effets diff?rents sur la nuptialit? des hommes et sur celle des femmes. L'?tude montre que les structures familiales des Afro-Am?ricains ont ?volu? r?cemment, tant dans les grandes m?tropoles qu'en dehors d'elles, et que les m?mes facteurs agissent de la m?me mani?re dans ces deux contextes. (ETATS-UNIS, NOIR, POPULATION MARIABLE, TAUX DE NUPTIALITE, RAPPORT DE MASCULINITE, DIFFERENCE ENTRE SEXES, COMPOSITION DE LA FAMILLE)


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