INTERNATIONAL JOURNAL OF POPULATION GEOGRAPHY

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Royaume-Uni (Liverpool) 94

INTERNATIONAL JOURNAL OF POPULATION GEOGRAPHY

SEPTEMBRE 1996 - VOLUME 2, NUMERO 3

97.94.1 - anglais - Sen-dou CHANG, Department of Geography, University of Hawaii at Manoa, Honolulu, Hawaï 96822 (E.-U.)

La population flottante en Chine : un processus informel d'urbanisation (The floating population: An informal process of urbanisation in China) (p. 197-214)

La faiblesse du taux d'urbanisation en Chine est le fruit du contrôle étroit exercé par le gouvernement sur les déplacements de la population dans le cadre d'un système rigide d'enregistrement des ménages ruraux et urbains. Depuis la réforme de la politique de mobilité, au milieu des années 1980, des excédents de main-d'oeuvre se sont déplacés vers les zones côtières sans perdre leur statut de population rurale. Cette population flottante a été évaluée à quelque 80 millions de personnes pour les années récentes. L'article est basé en partie sur le recensement de 1990 et en partie sur des documents locaux et des travaux publiés en Chine. L'auteur exploite une volumineuse documentation pour dégager les caractéristiques des migrations internes dans un pays à planification centralisée qui s'achemine vers l'économie de marché. Pour comparer l'exode rural chinois avec celui d'autres pays en développement, on analyse les migrations interprovinciales de la période 1985-1990. L'analyse classique des effets de la migration sur la zone d'origine et la zone de destination permet d'évaluer l'impact de l'exode rural sur le développement économique à long terme de la Chine. Améliorer leur situation économique semble être le seul motif de mobilité des populations rurales chinoises. L'auteur présente en conclusion quelques suggestions sur la manière de tirer profit d'un excédent de main-d'oeuvre rurale qui pourrait être employé efficacement comme ressources humaines utiles dans le cadre de la stratégie chinoise de développement à long terme. (CHINE, MIGRATION RURALE-URBAINE, POPULATION FLOTTANTE, MOBILITE DE LA MAIN-D'OEUVRE, URBANISATION)

97.94.2 - anglais - Colin G. POOLEY et Jean TURNBULL, Department of Geography, Lancaster University, Lancaster LA1 4YB (R.-U.)

Les tendances des migrations dans les régions rurales britanniques du dix-huitième au vingtième siècle (Migration trends in British rural areas from the 18th to the 20th centuries) (p. 215-237)

Les auteurs analysent des biographies migratoires pour examiner dans quelle mesure l'histoire des migrations du dix-huitième au vingtième siècle présente des caractères spécifiques dans trois régions rurales britanniques. A partir des flux migratoires d'entrée et de sortie, on évalue le degré d'intégration de chacune de ces trois régions dans le système migratoire global de la Grande-Bretagne, et on mesure le poids relatif de l'exode rural. Les données ont été empruntées à de nombreux historiens généalogistes qui ont reconstitué les biographies migratoires de leurs ancêtres. Cette documentation donne un portrait plus complet des processus migratoires en perspective longitudinale que les recensements ou d'autres sources similaires. L'analyse révèle la forte fréquence des migrations de courte distance à l'intérieur de chaque région et la prédominance de Londres comme destination des migrations de longue distance. Malgré leurs localisations et leurs histoires différentes, les trois régions rurales étudiées (le nord-est de l'Ecosse, l'East Anglia et le sud-ouest de l'Angleterre) ont des régimes migratoires remarquablement identiques. Les auteurs estiment en outre que le rôle des villes dans la dynamique migratoire a été surestimé jusqu'à présent, la majorité des déplacements s'effectuant entre des petites localités, et des flux non négligeables allant des grandes villes vers des villes plus petites et des villages. Les motifs des migrations sont également les mêmes dans les trois régions, ce qui permet de penser que les diverses régions de la Grande-Bretagne ont réagi de la même manière à l'évolution sociale et économique du dix-huitième au vingtième siècle. Cette analyse remet en cause certaines notions couramment admises sur la migration dans le passé, et elle contribue au débat sur le degré d'intégration des régions britanniques au système économique et social national à partir du dix-huitième siècle. (ROYAUME-UNI, DEMOGRAPHIE REGIONALE, HISTOIRE, MIGRATION INTERNE, ANALYSE LONGITUDINALE)

97.94.3 - anglais - C. J. PATTIE, Department of Geography, University of Sheffield (R.-U.), D. F. L. DORLING, R. J. JOHNSTON et D. J. ROSSITER, Department of Geography, University of Bristol, Bristol BS8 1SS (R.-U.)

Listes électorales, mobilité de la population et droit de vote : la géographie du vote par correspondance, du vote par procuration et de la non-inscription en Grande-Bretagne (Electoral registration, population mobility and the democratic franchise: The geography of postal voters, overseas voters and missing voters in Great Britain) (p. 239-259)

L'une des préoccupations centrales de la géographie des populations concerne l'effectif, la répartition spatiale et la mobilité des groupes humains. La plupart des analyses de données de recensements portent sur divers types de "résidents" d'une zone donnée, beaucoup d'études sont centrées sur les "ménages", et de nombreuses recherches sont spécifiquement consacrées à des sous-populations comme les enfants, les personnes âgées, les réfugiés et les minorités ethniques. Mais on s'est encore très peu intéressé au volume, à la répartition spatiale et à la mobilité d'une catégorie (très importante et très nombreuse) de la population : le corps électoral. En Grande-Bretagne, la géographie des électeurs inscrits reflète largement celle de la population adulte, mais avec trois exceptions : les votants par correspondance, qui ne résident pas à l'endroit où ils votent ; les électeurs résidant à l'étranger, qui peuvent voter par procuration ; et les nombreuses personnes qui pourraient se faire inscrire sur les listes électorales et ne le font pas. Les auteurs dévoilent la géographie de ces trois catégories d'électeurs et en évaluent les effets sur le fonctionnement du droit de vote démocratique. (ROYAUME-UNI, GEOGRAPHIE HUMAINE, DROITS DU CITOYEN, POLITIQUE, DEMOCRATIE)

97.94.4 - anglais - Peter J. SMAILES, Department of Geography, University of Adelaide, Adelaide S.A. 5005 (Australie)

Les réactions démographiques à la restructuration du milieu rural et à la désurbanisation en Australie du Sud, 1981-1991 (Demographic response to rural restructuring and counterurbanisation in South Australia, 1981-1991) (p. 261-287)

Contrastant avec la situation de la majorité des pays européens, et même des Etats-Unis, la très forte concentration de la population du continent australien dans seulement cinq vastes métropoles, associées à un nombre limité de villes moyennes, a donné à la géographie de la population rurale certains traits particuliers. L'un d'eux est la division du territoire en trois grandes zones démographiques et socio-économiques : l'arrière-pays peu peuplé, la zone des cultures et de l'élevage liés à la pluviosité, et la zone des hautes densités rurales favorisées par la relative proximité des grandes métropoles ou par les agréments de l'environnement naturel. En prenant l'exemple de l'Australie du Sud, l'auteur cherche à reconstituer deux processus, la désurbanisation et la restructuration rurale, dont les effets se rejoignent pour différencier les caractéristiques géo-démographiques des deux dernières zones, séparées par une zone de transition le long de la frange extérieure de l'espace urbain d'Adélaïde. La restructuration rurale, accélérée par une longue crise agricole depuis 1982, a affecté l'ensemble de l'Etat, mais, dans la zone dense, ses effets ont été partiellement compensés par la désurbanisation, pour aboutir à une réalité rurale "diluée". L'évolution démographique des localités rurales entre 1981 et 1991 est plus une fonction de la densité que de l'effectif de la population au début de la période. Elle s'est effectuée en suivant un schéma simple : la diminution de la population de certaines localités rurales a coïncidé avec sa concentration dans des petites villes, tandis que la croissance démographique était associée à une déconcentration de la population. (AUSTRALIE, POPULATION RURALE, GEOGRAPHIE HUMAINE, CONCENTRATION DE LA POPULATION, STRUCTURE AGRAIRE)


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