HEALTH TRANSITION REVIEW

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Australie (Canberra) 57

HEALTH TRANSITION REVIEW

OCTOBRE 1997 - VOLUME 7, NUMERO 2

98.57.30 - anglais - Frans VAN POPPEL, Netherlands Interdisciplinary Demographic Institute, PO Box 11650, 2502 AR La Haye (Pays-Bas), et Cor VAN DER HEIJDEN, Vooreind 7a, 5096 BC Hulsel (Pays-Bas)

Les effets de l'adduction d'eau sur la mortalité des enfants : bilan des études historiques (The effects of water supply on infant and childhood mortality: A review of historical evidence) (p. 113-148)

L'approvisionnement en eau potable est reconnu comme un facteur important dans de nombreux travaux portant sur la baisse de la mortalité en Europe à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Dans les pays en développement aussi, on estime que l'amélioration de l'approvisionnement en eau devrait avoir un impact important sur la mortalité. Quand ils étudient l'effet de l'adduction d'eau sur la santé publique, les chercheurs rencontrent de nombreux problèmes méthodologiques. Il en va ainsi dans les travaux historiques sur ce sujet, dont les auteurs dressent ici un bilan, en ayant à l'esprit les difficultés méthodologiques qui affectent les études contemporaines. Ils exploitent des données très fines, provenant de la ville hollandaise de Tilburg, qui leur permettent de surmonter la plupart de ces difficultés. En conclusion, ils évoquent quelques facteurs qui pourraient expliquer pourquoi on ne parvient pas à mettre en évidence un effet de l'adduction d'eau courante sur le niveau de la mortalité juvénile. (PAYS-BAS, VILLE, HISTOIRE, MORTALITE JUVENILE, BAISSE DE LA MORTALITE, ALIMENTATION EN EAU)

98.57.32 - anglais - Kathleen STUEBING, Theological College of Central Africa, PO Box 250100, Ndola (Zambie)

Scolarisation des mères et assimilation des informations relatives à la santé des enfants en milieu urbain zambien : l'aptitude à la lecture est-elle un chaînon manquant dans la relation entre scolarisation de la mère et santé de l'enfant ? (Maternal schooling and comprehension of child health information in urban Zambia: Is literacy a missing link in the maternal schooling-child health relationship?) (p. 151-171)

L'auteur analyse la relation qui existe entre l'aptitude à la lecture et la compréhension des informations d'ordre sanitaire chez les femmes scolarisées ayant de jeunes enfants, dans une zone urbaine très dense en Zambie. Le niveau des femmes en matière de maîtrise du langage parlé officiel et des textes imprimés a été évalué, et cette mesure a été mise en relation avec leur aptitude à comprendre des messages sanitaires radiodiffusés et imprimés. Il en résulte que la bonne maîtrise d'une langue ne suffit pas à la parfaite compréhension des messages sanitaires radiodiffusés, à cause du style spécifique des communications administratives. La capacité d'une femme à employer le langage officiel est associée à son aptitude à bien comprendre ces messages. La maîtrise du langage administratif, comme celle des textes imprimés, croît avec le nombre d'années de scolarisation, même dans les écoles sous-équipées de Zambie. Pourtant, les femmes considérées ont en moyenne un niveau d'aptitudes linguistiques bien inférieur à celui qui correspond au nombre d'années d'études qu'elles ont à leur actif. L'auteur envisage les implications de ces observations pour les professionnels de la santé et de l'enseignement. (ZAMBIE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, EDUCATION SANITAIRE, ALPHABETISATION)

98.57.33 - anglais - Indrani PIERIS et Bruce CALDWELL, ICDDR,B, Dhaka (Bangladesh)

Sexe et santé au Sri Lanka (Gender and health in Sri Lanka) (p. 173-186)

Le Sri Lanka a aujourd'hui, de loin, l'espérance de vie la plus élevée de toute l'Asie du Sud. Cette réussite est particulièrement spectaculaire en ce qui concerne la santé des femmes et des jeunes filles, dont les niveaux de mortalité sont nettement inférieurs à ceux des hommes ; cet écart, courant dans les pays développés, est inhabituel en Asie du Sud. Il a été avancé que la basse mortalité des Sri Lankaises pourrait refléter leur haut degré d'implication dans les prises de décision en matière de santé et d'alimentation, ce qui aurait été bénéfique pour elles et pour leurs enfants, surtout les filles. Pourtant, les données des recensements montrent que, jusqu'à ces dernières décennies, la mortalité générale sri lankaise n'était que faiblement inférieure à celle des autres pays d'Asie du Sud, et que les taux de mortalité par âge des femmes étaient supérieurs à ceux des hommes. Analysant cette évolution, les auteurs concluent que l'émancipation des femmes a contribué à la baisse de la mortalité générale à partir du moment où les services sanitaires modernes se sont développés. Cependant, l'émancipation féminine n'a pas par elle-même vaincu les discriminations sexuelles en matière de soins de santé, étant donné la dépendance économique des femmes et de leurs familles à l'égard des hommes : alors que la femme élève les enfants, le mari reste en dernier ressort le seul soutien économique de ses parents âgés. (SRI LANKA, SANTE PUBLIQUE, MORTALITE DIFFERENTIELLE, DIFFERENCE ENTRE SEXES, BAISSE DE LA MORTALITE)

98.57.34 - anglais - Peter BERMAN, Jennifer ZEITLIN, Harvard University School of Public Health, 677 Huntington Ave., Boston, MA 02115 (E.-U.), Prodipto ROY et Sarojini KHUMTAKAR, Council for Social Development, New Delhi (Inde)

Activité de la mère et dépenses de santé pour les enfants. Etude de cas à Haryana (Inde) (Does maternal employment augment spending for children's health care? A test from Haryana, India) (p. 187-204)

Etant reconnu que l'accès des femmes à l'emploi et au revenu favorise l'augmentation de la part des ressources du ménage consacrée au bien-être des enfants, on a suggéré d'investir dans le travail féminin pour optimiser les retombées sociales de l'amélioration de la situation économique. Le travail et les revenus qui lui sont associés sont censés donner un certain pouvoir à la femme, qui peut alors mettre en oeuvre ses choix personnels en matière de dépenses consacrées aux enfants et influer sur la structure des dépenses du ménage. Les auteurs présentent les résultats d'une recherche à petite échelle portant sur l'emploi des mères et la santé des enfants dans le nord de l'Inde, visant à démontrer que les effets supposés se manifestent bien et qu'ils pourraient être liés aux caractéristiques du travail féminin. Emploi et revenu sont multidimensionnels et extrêmement variables selon la saison et la profession. Contrairement aux attentes, l'analyse économétrique a montré une association négative entre les dépenses de santé consacrées aux enfants quand ils sont malades et l'emploi et le revenu de la mère. Les éventuels effets de l'emploi et du revenu sur la femme, au niveau individuel, ne sont pas suffisants pour modifier la structure générale des dépenses. Les auteurs concluent que les caractéristiques du travail et l'environnement social et culturel sont des facteurs intermédiaires de ces effets, et ils pensent à une convergence des facteurs de comportement "individuels" et "collectifs" au niveau du ménage. (INDE, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, BUDGET FAMILIAL, TRAVAIL FEMININ)

98.57.35 - anglais - Friday E. OKONOFUA, Women's Health and Action Research Centre, PO Box 10234, Ugbowo, Benin City (Nigeria), Diana HARRIS, Harvard School of Public Health, Boston, MA (E.-U.), Adetanwa ODEBIYI, Obafemi Awolowo University, Ile-Ife (Nigeria), Thomas KANE, Johns Hopkins University School of Public Health, Baltimore, MD (E.-U.), et Rachel C. SNOW, Harvard School of Public Health, Boston, MA (E.-U.)

Signification sociale de l'infécondité au sud-ouest du Nigeria (The social meaning of infertility in Southwest Nigeria) (p. 205-220)

On connaît très peu de chose sur la signification sociale de l'infécondité dans la plupart des pays en développement, y compris le Nigeria, où l'infécondité est fréquente. Les auteurs ont réalisé plusieurs études qualitatives pour examiner les problèmes socio-culturels associés à l'infécondité dans la région d'Ile-Ife, au sud-est du Nigeria. Ils ont organisé vingt-cinq discussions thématiques de groupe avec des personnes qualifiées dans les diverses zones urbaines et rurales de la région, pour évaluer leurs attitudes à l'égard de l'infécondité. Ils ont constaté que les gens accordent une signification importante à la procréation, mais ont une connaissance inexacte des causes de l'infécondité et de ses remèdes. Les croyances traditionnelles relatives aux causes de l'infécondité donnent lieu à tout un éventail de pratiques traditionnelles et religieuses pour la traiter ; bien des couples concernés y ont recours, combinant le plus souvent plusieurs méthodes. Les techniques orthodoxes ont moins de succès du fait de la mauvaise perception des causes du problème et du manque de confiance des gens dans les centres de traitement. Les femmes sont les plus exposées aux conséquences sociales de l'infécondité ; elles subissent des violences physiques et mentales, elles sont négligées, abandonnées, privées de ressources, mises à l'écart. Ces constatations ont de grandes implications pour la santé reproductive et les droits des femmes dans la région. Les auteurs recommandent un large programme d'éducation en matière de santé reproductive, l'installation de services qualifiés, l'intégration de la prévention et du traitement de l'infécondité dans les soins de santé primaire et dans le système de soins traditionnels, et des programmes favorisant l'émancipation des femmes. (NIGERIA, INFECONDITE, CULTURE, ATTITUDE, SANTE PUBLIQUE, CONDITION FEMININE)

98.57.36 - anglais - Bamikale J. FEYISETAN, Sola ASA et Joshua A. EBIGBOLA, Department of Demography and Social Statistics, Obafemi Awolowo University, Ile-Ife (Nigeria)

Comment les mères traitent les maladies de leurs enfants au Yorubaland : influence des croyances culturelles (Mothers' management of childhood diseases in Yorubaland: The influence of cultural beliefs) (p. 221-234)

Les auteurs cherchent à examiner dans quelle mesure une certaine croyance en matière de maladie ("abiku"), traditionnelle dans les Etats nigérians d'Ondo et d'Ekiti, influence la réaction des mères à l'égard de leurs enfants malades. La majorité des femmes yoruba ignorent les causes d'une maladie infantile déterminée, comme la rougeole, ce qui ne les empêche pas d'opter souvent pour un traitement médical moderne. Mais plus de la moitié des mères croient à l'"abiku", et estiment qu'un enfant "abiku" ne peut être soigné que par un guérisseur traditionnel, quelle que soit la maladie dont il souffre. La probabilité qu'un enfant malade reçoive des soins adéquats varie donc selon qu'il est considéré comme "abiku" ou non. On a là une nouvelle preuve de l'intérêt de prendre en considération les croyances et pratiques traditionnelles des gens lors de la mise en oeuvre d'une politique de santé. (NIGERIA, SANTE DE LA MERE ET DE L'ENFANT, CULTURE)

98.57.37 - anglais - Bruce FETTER, Department of History, University of Wisconsin, Milwaukee (E.-U.)

La transition épidémiologique : y en a-t-il une, plusieurs ou pas du tout ? (The epidemiologic transition: One, many or none?) (p. 235-236)

98.57.38 - anglais - Philip R. P. COELHO

Epidémiologie et transition démographique dans le Nouveau Monde (Epidemiology and the demographic transition in the New World) (p. 237-240)

98.57.39 - anglais - John ROGERS et Marie C. NELSON

Nouvelle approche de la transition épidémiologique, ou que voit-on sous le vernis ? (The epidemiologic transition revisited: Or what happens if we look beneath the surface?) (p. 241-255)


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