ETUDES SUR LA POPULATION AFRICAINE

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S?n?gal (Dakar) 92

ETUDES SUR LA POPULATION AFRICAINE

OCTOBRE 1996 - NUMERO 11

98.92.8 - anglais - Antonio McDANIEL et Eliya ZULU, Population Studies Center, University of Pennsylvania, Philadelphie (E.-U.)

M?res, p?res et enfants : sch?mas r?gionaux de cor?sidence ou de s?paration entre parents et enfants en Afrique subsaharienne (Mothers fathers, and children: Regional patterns in child-parent residence in sub-Saharan Africa) (p. 1-28)

Dans les familles africaines, les liens les plus ?troits ne sont pas les liens conjugaux, mais les liens du sang, et les " enfants confi?s " sont un ?l?ment important du syst?me de la famille ?tendue sp?cifique ? l'Afrique. L'article souligne la complexit? de cette " famille africaine " et la forte variabilit? de sa structure et de sa composition d'un pays ? l'autre et d'une soci?t? ? l'autre. Les auteurs mettent l'accent sur le ph?nom?ne des enfants confi?s et sur la s?paration de r?sidence entre les enfants et leur m?re comme traits caract?ristiques, qui se recoupent partiellement, du syst?me africain de la famille ?tendue. Ils mettent en valeur le r?le de la m?re dans l'?levage des enfants : les enfants qui ne vivent pas avec leurs deux parents vivent beaucoup plus souvent avec leur m?re qu'avec leur p?re ou avec quelqu'un d'autre. Cette ?tude montre ?galement l'importance du r?seau familial ?largi pour l'?levage des enfants : les enfants qui n'habitent pas chez leurs parents sont plus souvent accueillis par un membre de leur famille que par une personne ?trang?re ? la famille. (AFRIQUE AU SUD DU SAHARA, PLACEMENT FAMILIAL DES ENFANTS, FAMILLE ETENDUE, COHABITATION) 3

98.92.9 - anglais - Assata ZERAI, Sociology Department, Syracuse University (E.-U.)

Mesures de sant? pr?ventive et survie des petits enfants au Zimbabwe (Preventive health strategies and infant survival in Zimbabwe) (p. 29-62)

En exploitant les donn?es de l'Enqu?te d?mographique et de sant? du Zimbabwe, l'auteur examine, dans un cadre analytique ? plusieurs niveaux couvrant la p?riode 1983-1988, les variables socio-?conomiques et d?mographiques qui peuvent influer sur les chances de survie des petits enfants. Les actions locales en faveur de la sant? infantile influencent fortement la survie des b?b?s. Le r?sultat le plus original est que le niveau d'instruction moyen des femmes d'?ge f?cond de la localit? a un effet plus important que le niveau d'instruction individuel de la m?re. Ceci confirme l'hypoth?se (Caldwell, 1989) que l'?ducation de masse a un impact consid?rable sur la survie des enfants. Cette ?tude appuie ?galement les th?ories (Palloni, 1989) qui postulent qu'un d?veloppement social g?n?ralis? est n?cessaire pour soutenir la baisse r?cente des taux de mortalit? dans les pays en d?veloppement. (ZIMBABWE, MORTALITE INFANTILE, FACTEUR DE MORTALITE, NIVEAU D'ENSEIGNEMENT, COLLECTIVITE) 6, 12

98.92.10 - fran?ais - Mahalmoudou HAMADOUN, Institut Sup?rieur de Formation et de Recherche Appliqu?e, Bamako (Mali)

La mobilit? spatiale dans le cercle de Goundam (Mali) : une strat?gie de survie (p. 63-74)

Depuis bient?t un quart de si?cle, les communaut?s s?dentaires et nomades du cercle de Goundam, dans le nord du Mali, sont en crise. Les s?cheresses multiples et multiformes qui s?vissent dans la zone ont entra?n? la d?t?rioration des ressources naturelles existantes, l'amenuisement des efforts de d?veloppement, et ont contraint certains au d?part. Apparaissent ainsi de nouvelles strat?gies de survie, notamment la redistribution des hommes sur l'espace et la concentration des syst?mes de production dans la partie sud du cercle, autour des lacs, mares et fleuves. Certes, cette grande mobilit? des hommes n'est pas un ph?nom?ne ?trange dans la zone, car elle constitue un mode de vie pour les nomades, mais le ph?nom?ne est si important aujourd'hui chez les s?dentaires qu'il est souvent difficile d'identifier les " vrais nomades " dans cette zone. La mobilit? touche tous les acteurs ?conomiques sans aucune diff?renciation. Par ailleurs, elle a aussi d?clench? une nouvelle dynamique de l'habitat et des villages (?clatement de villages et conqu?te de nouveaux espaces), ce qui n'est pas sans cons?quences sur l'?volution d'ensemble de la zone. (MALI, REGION, SECHERESSE, MOBILITE RESIDENTIELLE, NOMADISME, REDISTRIBUTION DE LA POPULATION) 15

98.92.11 - anglais - Eugene K. CAMPBELL, Department of Demography, University of Botswana (Botswana), et Puni G. TLHAODI, Ministry of Finance and Development Planning, Gaborone (Botswana)

Etude de la concordance des r?ponses des conjoints dans une enqu?te d?mographique r?alis?e dans l'Ouest de la Sierra Leone (Exploring inter-spouse response consistency in a demographic survey of the Western area of Sierra Leone) (p. 75-90)

Plusieurs travaux ont attir? l'attention sur le probl?me de la concordance des r?ponses des ?poux quand on interroge chacun sur les attitudes et les comportements de son conjoint. M?me chez des couples au niveau d'instruction ?lev?, dans les soci?t?s en d?veloppement, on observe de grandes incoh?rences. Cela suppose un minimum de dialogue entre les ?poux sur des sujets apparemment sensibles. Quand les conjoints ne se parlent gu?re de leur f?condit? et de leur sexualit?, il y a de fortes chances que leurs attitudes et leurs comportements seront diff?rents. Les strat?gies nationales visant ? la diffusion du planning familial, ? l'?mancipation des femmes et au bien-?tre des enfants peuvent ?tre mises en ?chec l? o? les maris perp?tuent une culture de sup?riorit? ? l'?gard de leurs femmes. Les r?sultats de l'?tude sont encourageants. Mais le dialogue conjugal n'est pas une pratique universelle, et si le degr? de concordance des r?ponses des ?poux est ?lev?, la proportion des incoh?rences n'est pas n?gligeable. Si on veut traiter s?rieusement les effets n?gatifs des incoh?rences entre les r?ponses des ?poux, il faut promouvoir un climat de dialogue ouvert entre eux. (SIERRA LEONE, METHODOLOGIE, RASSEMBLEMENT DES DONNEES, QUALITE DES DONNEES, RELATIONS ENTRE EPOUX) 1, 13

98.92.12 - anglais - M. B. MAKIWANE, University of Transkei (Transkei)

Pourquoi la f?condit? baisse-t-elle en Afrique du Sud ? Le cas de Mtombo, Eastern Cape (Why is fertility declining in South Africa? A case study of Mtombo, Eastern Cape) (p. 91-100)

Le principal objectif de cet article est de pr?senter une explication de la baisse de f?condit? observ?e en Afrique du Sud, ? partir du cas d'un village de l'Eastern Cape. L'auteur soutient que les cadres th?oriques existants, qui attribuent la forte f?condit? des Noirs d'Afrique au faible d?veloppement socio-?conomique ou ? l'existence d'une agriculture de subsistance n?cessitant des technologies ? forte concentration de main-d'oeuvre, ne peuvent pas expliquer la baisse relativement r?cente de la f?condit? chez les Noirs du milieu rural sud-africain. Les explications classiques sont jug?es inappropri?es parce qu'elles ne s'accordent pas ? l'environnement socio-?conomique et technologique du " syst?me de main-d'?uvre migrante " qui pr?vaut dans le pays, et qui conduit ? la p?nurie de jeunes hommes mariables, ? des taux de nuptialit? faibles, ? des taux de divortialit? ?lev?s et ? une forte fr?quence des naissances ill?gitimes. L'auteur a soumis 225 femmes d'un village ? un bref questionnaire, mais surtout il a recherch? les explications des tendances de la f?condit? des Noirs ? travers des entretiens th?matiques en groupe. (AFRIQUE DU SUD, NOIR, BAISSE DE LA FECONDITE, FACTEUR DE LA FECONDITE, MOBILITE DE LA MAIN-D'?UVRE, THEORIE)


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