INTERNATIONAL MIGRATION REVIEW

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Etats-Unis (Staten Island) 11

INTERNATIONAL MIGRATION REVIEW

PRINTEMPS 1998 ? VOLUME 32, NUMERO 1

99.11.1 ? anglais ? Susan BLANK, University of California, Irvine (E.-U.), et Ramon S. TORRECILHA, Social Science Research Council (E.-U.)

Analyse de la composition des m?nages d'immigr?s latinos : une approche bas?e sur le cycle de vie (Understanding the living arrangements of Latino immigrants: A life course approach) (p. 3-19)

A l'aide des donn?es de l'Enqu?te longitudinale sur la dynamique des revenus des Latinos de 1990, cette ?tude examine trois hypoth?ses permettant d'expliquer la cohabitation en familles ?tendues chez les immigr?s mexicains, portoricains et cubains. Les r?sultats indiquent qu'il n'y a pas de corr?lation significative entre la cohabitation en familles ?tendues et des indicateurs culturels - tels que la facilit? ? s'exprimer en anglais - ou des indicateurs ?conomiques - tels que l'emploi ou le revenu. Les donn?es soutiennent plut?t une explication bas?e sur le cycle de vie. La cohabitation en famille ?tendue est, pour les immigr?s latinos, une strat?gie permettant d'assurer la prise en charge des jeunes enfants et des adultes ?g?s. L'?tude de l'?ge, des diff?rent stades du cycle de vie et des opportunit?s migratoires permet de d?crire comment la composition des m?nages ?tendus varie chez les immigr?s mexicains, portoricains et cubains. Ces r?sultats confirment ceux des ?tudes ethnographiques (bas?es sur des ?chantillons non-al?atoires) sur la composition des m?nages d'immigr?s latinos. (ETATS-UNIS, amerique centrale, IMMIGRANT, COMPOSITION DU MENAGE, FAMILLE ETENDUE, CYCLE DE VIE)

99.11.2 ? anglais ? Mary G. POWERS et William SELTZER, Fordham University (E.-U.)

Statut professionnel et mobilit? des immigr?s clandestins selon le sexe (Occupational status and mobility among undocumented immigrants by gender) (p. 21-55)

L'article examine deux questions concernant l'int?gration et la mobilit? des immigr?s clandestins aux Etats-Unis : 1) l'am?lioration de leur revenu et de leur statut professionnel au cours du temps, et 2) les variations du statut professionnel et de la mobilit? selon le sexe et la r?gion. Les donn?es de l'Enqu?te sur la population r?gularis?e de 1989 indiquent que les sans-papiers des deux sexes am?liorent g?n?ralement leur revenu et leur statut professionnel entre leur premier emploi aux Etats-Unis et leur dernier emploi avant la demande de r?gularisation en vertu de la Loi sur la r?forme et le contr?le de l'immigration de 1986. Le revenu, le statut professionnel et la mobilit? professionnelle des hommes sont cependant plus ?lev?s que ceux des femmes. (ETATS-UNIS, IMMIGRANT CLANDESTIN, INTEGRATION, MOBILITE PROFESSIONNELLE, STATUT SOCIO-ECONOMIQUE)

99.11.3 ? anglais ? Robert F. SCHOENI, RAND (E.-U.)

L'emploi des femmes immigr?es aux Etats-Unis de 1970 ? 1990 (Labor market outcomes of immigrant women in the United States: 1970 to 1990) (p. 57-77)

Parmi les travailleurs immigr?s aux Etats-Unis, 42 % sont des femmes. Pourtant, presque toutes les ?tudes sur la r?ussite ?conomique des immigr?s portent sur les hommes. A partir des recensements de 1970, 1980 et 1990, l'auteur compare l'emploi des Am?ricaines de naissance et des immigr?es, puis entre les immigr?es selon leur pays d'origine. Le taux d'activit? des immigr?es est plus faible que celui des autochtones, et l'?cart s'est creus? depuis 1970 pour atteindre 7 points de pourcentage en 1990. Cependant, la proportion de travailleuses ind?pendantes et le nombre de semaines et d'heures de travail des salari?es ?taient sensiblement identiques pour les immigr?es et pour les autochtones ? chaque recensement. L'?cart des taux de ch?mage et des salaires hebdomadaires s'est creus? entre 1970 et 1990 en faveur des autochtones (?cart de 14 % entre les salaires m?dians en 1990). Cependant, les salaires et le ch?mage des immigr?es originaires du Royaume-Uni et du Canada, d'Europe, du Japon, de Cor?e, de Chine, des Philippines et du Moyen-Orient sont rest?s identiques ou ont d?pass? ceux des autochtones. Les immigr?es originaires du Mexique et d'Am?rique Centrale, qui repr?sentent un quart de toutes les immigr?es, ont connu un taux de ch?mage relativement ?lev? et de faibles revenus, et ces ?carts se sont creus?s, atteignant 35 % pour les salaires en 1990. Ces positions diff?rentes sur le march? du travail peuvent ?tre en partie expliqu?es par les ?carts de niveau d'instruction. (ETATS-UNIS, IMMIGRANT, FEMME, MARCHE DU TRAVAIL, NIVEAU DE SALAIRE, HEURES DE TRAVAIL, CHOMAGE)

99.11.4 ? anglais ? Alberto D?VILA, Jos? A. PAG?N, The University of Texas-Pan American (E.-U.), et Montserrat Viladrich GRAU, Universidad P?blica de Navarra (Espagne)

L'impact de la Loi de r?forme et de contr?le de l'immigration sur l'emploi et le revenu des travailleurs mexicains et hispaniques aux Etats-Unis (The impact of IRCA on the job opportunities and earnings of Mexican-American and Hispanic-American workers) (p. 79-95)

L'article examine les ?carts de revenu entre les travailleurs mexicains, hispaniques, et blancs non-hispaniques, de sexe masculin, d?coulant de l'?volution survenue au cours des ann?es 1980 en mati?re de structure salariale et de l?gislation sur l'immigration. L'?tude montre que les travailleurs mexicains et hispaniques ont ?t? d?savantag?s par ces deux ?volutions. A l'aide des donn?es des ?chantillons publics de donn?es individuelles ? 1 % de 1980 et 1990, l'article montre que ces travailleurs en situation pr?caire compensent leur handicap face ? la valorisation salariale des qualifications en rattrapant les Blancs non-hispaniques en termes de revenus du travail non qualifi?. A l'aide des donn?es de l'EEOC et de l'Enqu?te nationale longitudinale sur la jeunesse pour la p?riode 1983-1992, les auteurs montrent que les travailleurs en situation pr?caire augmentent leur charge de travail pour att?nuer les effets des pertes d'emploi dues ? la loi sur l'immigration. (ETATS-UNIS, TRAVAILLEUR IMMIGRE, NIVEAU DE SALAIRE, ECART, LEGISLATION SUR L'IMMIGRATION)

99.11.5 ? anglais ? Cecilia MENJ?VAR, Arizona State University (E.-U.), Julie DAVANZO, RAND Corporation (E.-U.), Lisa GREENWELL, California State University, Fullerton (E.-U.), et R. Burciaga VALDEZ, UCLA School of Public Health (E.-U.)

Les rapatriements de fonds des immigr?s salvadoriens et philippins de Los Angeles (Remittance behavior among Salvadoran and Filipino immigrants in Los Angeles) (p. 97-126)

L'article analyse les facteurs qui influent sur les rapatriements de fonds (la d?cision d'envoi et le montant envoy?) des immigr?s philippins et salvadoriens, deux groupes ayant des taux ?lev? d'immigration aux Etats-Unis et pratiquant beaucoup le rapatriement de fonds. Les donn?es d'une enqu?te polyvalente men?e ? Los Angeles en 1991 montrent que les facteurs qui influent sur les rapatriements de fonds sont les caract?ristiques individuelles, le revenu, le motif de la migration, l'investissement personnel aux Etats-Unis et les obligations familiales dans les pays d'accueil et d'origine. On observe des diff?rences selon le pays d'origine concernant le montant envoy?, mais aucune concernant la proportion de migrants qui rapatrient des fonds. Certaines variables affectent les deux groupes diff?remment. Les rapatriements de fonds des Philippins sont davantage affect?s par l'?ge, le revenu familial, le fait d'avoir pris des cours d'anglais et de vivre seul, que ceux des Salvadoriens. Le montant des fonds envoy?s par les Salvadoriens varie peu en fonction des caract?ristiques individuelles. Pour les deux groupes, les facteurs les plus d?terminants sont le revenu familial et le lieu de r?sidence de la famille proche. (ETATS-UNIS, PHILIPPINES, EL SALVADOR, IMMIGRANT, ENVOI DE FONDS, ANALYSE COMPARATIVE)

99.11.6 ? anglais ? Mark ELLIS, University of California, Los Angeles (E.-U.), et Richard WRIGHT, Dartmouth College (E.-U.)

Quand les immigr?s ne sont pas des migrants : comment d?nombrer, ? l'aide du recensement, les arriv?es aux Etats-Unis de personnes n?es ? l'?tranger (When immigrants are not migrants: Counting arrivals of the foreign born using the U.S. census) (p. 127-144)

L'article compare les caract?ristiques des immigr?s r?cents aux Etats-Unis en utilisant deux indicateurs du recensement : la question sur la migration et la question sur l'intention de rester. Parmi les immigrants qui ont d?clar? au recensement de 1990 avoir immigr? d?finitivement entre 1985 et 1990, un peu moins de 30 % ?taient r?sidents aux Etats-Unis au 1er avril 1985. Une analyse similaire du recensement de 1980 montre que, parmi les immigrants qui ont d?clar? avoir immigr? d?finitivement entre 1975 et 1980, 22 % r?sidaient aux Etats-Unis au 1er avril 1975. Ainsi, parmi les immigr?s r?cents, d?finis comme ceux qui ont d?clar? avoir immigr? d?finitivement au cours des cinq ann?es pr?c?dant le recensement, un grand nombre r?sidaient d?j? aux Etats-Unis cinq ans avant le recensement. De plus, la proportion de ces immigr?s a augment? d'une p?riode ? l'autre. Les auteurs montrent que le profil des immigr?s r?cents d?pend de leur statut migratoire. Dans les cohortes 1975-1980 et 1985-1990, ceux qui r?sidaient aux Etats-Unis cinq ans avant le recensement ont en moyenne un niveau d'instruction et des revenus plus bas que ceux qui r?sidaient ? l'?tranger. Par voie de cons?quence, les estimations du niveau de qualification et du salaire horaire des immigr?s r?cents varient selon la fa?on dont l'immigration est mesur?e. Les chercheurs qui utilisent les donn?es des ?chantillons publics des recensements devraient garder ? l'esprit que la question sur l'ann?e d'arriv?e fait appel ? une d?finition plus large de l'immigration que la question sur la migration. Les auteurs recommandent aux chercheurs d'examiner la notion d'arriv?e avec plus d'attention pour pouvoir distinguer les nouveaux arrivants des r?sidents n?s ? l'?tranger. (ETATS-UNIS, MESURE DE LA MIGRATION, MIGRATION INTERCENSITAIRE, HISTOIRE MIGRATOIRE, MIGRATION DE RETOUR, MIGRATION DEFINITIVE)

99.11.7 ? anglais ? Karen A. WOODROW-LAFIELD, Mississippi State University (E.-U.)

Les sans-papiers aux Etats-Unis en 1990 : quantification et incertitudes (Undocumented residents in the United States in 1990: Issues of uncertainty in quantification) (p. 145-173)

Les recensements et les enqu?tes nationales permettent d'?valuer l'immigration vers les Etats-Unis, dont l'ampleur actuelle rappelle celle des premi?res d?cennies du vingti?me si?cle. Des ?tudes d?mographiques permettent de d?terminer le statut l?gal de la population n?e ? l'?tranger estim?e par les recensements et les enqu?tes nationales. On constate depuis 1970 une croissance de l'immigration nette l?gale et de l'immigration nette totale, mais les mesures de l'immigration nette ill?gale sont incertaines. L'auteur propose une fourchette d'estimation de l'immigration l?gale entre 1980 et 1989 et de la population n?e ? l'?tranger en 1990. A partir des estimations de l'immigration nette ill?gale, elle pense que de 2 ? 4 millions de sans-papiers peuvent avoir ?t? d?nombr?s par le recensement de 1990. Le nombre total des sans-papiers pourrait atteindre 6 millions. Une ?tude plus approfondie serait n?cessaire, mais peut-?tre pas suffisante, pour obtenir des estimations plus pr?cises. (ETATS-UNIS, IMMIGRATION ILLEGALE, IMMIGRANT CLANDESTIN, ESTIMATION INTER-CENSITAIRE)

99.11.8 ? anglais ? James E. COUGHLAN, James Cook University of North Queensland, Townsville (Australie)

La mobilit? professionnelle de la communaut? vietnamienne en Australie : tendance et d?terminants (Occupational mobility of Australia's Vietnamese community: Its direction and human capital determinants) (p. 175-201)

L'auteur examine la mobilit? professionnelle de la communaut? vietnamienne d'Australie gr?ce ? une analyse transversale en cohortes fictives des donn?es du dernier recensement australien et des donn?es recueillies en 1990-1991 aupr?s d'un ?chantillon non-al?atoire de 450 m?nages vietnamiens ? Melbourne. L'analyse montre que la mobilit? ascendante nette des personnes n?es au Vi?t-nam est faible, bien qu'il y ait des exceptions individuelles. L'analyse de r?gression des donn?es de l'enqu?te montre que la mobilit? professionnelle au sein de la communaut? vietnamienne de Melbourne ne peut pas ?tre expliqu?e par une variable unique, et que la mobilit? professionnelle des Vietnamiens en Australie n'est pas li?e aux caract?ristiques de statut socio-?conomique ou de classe que poss?daient ces personnes au Vi?t-nam. (AUSTRALIE, VIET NAM, IMMIGRANT, MOBILITE PROFESSIONNELLE)

99.11.9 ? anglais ? Ted PERLMUTTER, New York University (E.-U.)

La politique de la proximit? : la r?ponse italienne ? la crise albanaise (The politics of proximity: The Italian response to the Albanian crisis) (p. 203-222)

L'auteur examine la contradiction apparente entre la r?ticence de l'Italie ? accueillir les r?fugi?s albanais et son enthousiasme ? mener les missions militaro-humanitaires des Nations Unies. Pour expliquer ces r?actions, l'auteur invoque l'opinion populaire des Italiens sur les Albanais et la volont? politique de faire bonne impression sur le reste de l'Europe. La prise en main des missions par l'Italie est une premi?re dans l'histoire : jamais une puissance moyenne n'avait fourni une assistance ? un pays voisin avec lequel elle avait des liens g?ographiques et historiques aussi forts. En conclusion, l'auteur examine les implications de la r?ponse italienne et pr?voit une augmentation de la fr?quence de ce type d'interventions entre pays voisins. (ITALIE, ALBANIE, AIDE A L'ETRANGER, RELATIONS INTERNATIONALES, REFUGIE, CONFLIT)


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