JOURNAL OF COMPARATIVE FAMILY STUDIES

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Canada (Calgary) 14

JOURNAL OF COMPARATIVE FAMILY STUDIES

ETE 1997 ? VOLUME 28, NUMERO 2

99.14.1 ? anglais ? William C. YOUNG, Department of Sociology and Anthropology, Georgia Southern University, Statesboro, Georgia 30460-8051 (E.-U.), et Seteney SHAMI, Department of Anthropology, Institute of Archaeology and Anthropology, Yarmouk University, Irbib (Jordanie)

Approches anthropologiques de la famille arabe : introduction (Anthropological approaches to the Arab family: An introduction) (p. 1-13)

Cet article porte sur un certain nombre de r?sultats m?thodologiques et conceptuels concernant l'?tude de la famille arabe. L'accent est mis sur les approches anthropologiques, non pas dans le but de confirmer les fronti?res entre disciplines, mais afin de souligner l'utilit? d'une vision globale de cette unit? sociale que l'on appelle " famille ". On s'attache entre autres ? d?terminer dans quelle mesure la famille pr?sente une sp?cificit? propre ? la zone arabe. S'il est certainement important d'identifier les caract?ristiques des familles dans cette r?gion, il est tout aussi important de d?mystifier le terme de " famille arabe " et de remettre en question l'hypoth?se d'une entit? stable, intemporelle et immuable.

L'article d?bute par une br?ve pr?sentation de distinctions conceptuelles fond?es sur une approche transculturelle de la notion de famille. Ensuite, les auteurs examinent divers essais de d?finition de la famille arabe. Pour finir, ils passent en revue les param?tres de variation des formes et fonctions familiales dans le contexte de l'?volution sociale, politique et ?conomique. (PAYS ARABE, FAMILLE, ANTHROPOLOGIE)

99.14.2 ? anglais ? Thomas B. STEVENSON, Anthropology, Regional Campuses, Ohio University, Athens, Ohio 45701-2979 (E.-U.)

Migration, famille et m?nage dans le Haut-Y?men : impact des changements socio-?conomiques et politiques et des id?aux culturels sur l'organisation domestique (Migration, family, and household in highland Yemen: The impact of socio-economic and political change and cultural ideals on domestic organization) (p. 14-53)

Comme partout ailleurs au Moyen-Orient, la famille y?m?nite est pr?sent?e comme patrilin?aire, virilocale et ?tendue. Cette interpr?tation est souvent fausse, mais sur les plateaux centraux de l'ancienne r?publique arabe du Y?men, ce type de famille repr?sente ? la fois l'id?al culturel et la norme sociale. Se basant sur les donn?es de dix communaut?s rurales, l'auteur examine la convergence de la forme de la famille et de la composition du m?nage. Apr?s avoir pr?sent? les fondements de la pr?f?rence culturelle pour la famille ?tendue, il a pris en consid?ration l'influence des facteurs ?cologique, ?conomique et s?curitaire sur la composition du m?nage. Enfin, reconnaissant que la dynamique interne est probablement essentielle pour l'unit? ou la d?sunion du m?nage, il examine cinq activit?s identifi?es par Wilk et Netting : la co-r?sidence, la production, la transmission du patrimoine, la reproduction et la distribution des ressources. (YEMEN, COMPOSITION DE LA FAMILLE, COMPOSITION DU MENAGE, COLLECTIVITE RURALE, MIGRATION, NORME SOCIALE)

99.14.3 ? anglais ? Paula HOLMES-EBER, Department of Anthropology, University of Wisconsin-Milwaukee, Milwaukee, Wisconsin 53201-0413 (E.-U.)

Migration, urbanisation et r?seaux de parent? des femmes ? Tunis (Migration, urbanization, and women's kin networks in Tunis) (p. 54-73)

La plus grande part de la recherche contemporaine sur les femmes et la famille en Tunisie reste domin?e par l'id?e que les changements socio-?conomiques et politiques, qui vont dans le sens d'un rapprochement avec le monde occidental, sont in?vitablement li?s ? une ?volution de la famille vers le mod?le nucl?aire euro-am?ricain. L'auteur se base sur des donn?es ethnographiques r?colt?es durant une enqu?te de terrain d'un an (1986-1987) et une ?tude de contr?le (?t? 1993), portant sur les femmes musulmanes de Tunis, migrantes et non-migrantes, et sur leurs familles. Il appara?t que, plut?t que d'adopter les id?aux occidentaux d'isolement du noyau conjugal et de retrait par rapport ? la famille ?tendue, les femmes de Tunis continuent ? vivre dans un monde domin? par les visites et ?changes quotidiens avec les parents, proches ou ?loign?s. (TUNISIE, FEMME, FAMILLE ETENDUE, ETHNOGRAPHIE, MIGRATION)

99.14.4 ? anglais ? Homa HOODFAR, Department of Sociology and Anthropology, Concordia University, 1455 de Maisonneuve Boulevard, W. Montr?al, Qu?bec H3G 1M6 (Canada)

Impact de la migration des hommes sur l'?conomie du m?nage : le combat des femmes ?gyptiennes pour le mod?le islamique d'organisation domestique (The impact of male migration on domestic budgeting: Egyptian women striving for an Islamic budgeting pattern) (p. 74-98)

Si on a d?j? bien ?tudi? l'impact ?conomique de la migration ? grande ?chelle des hommes ?gyptiens vers les pays arabes producteurs de p?trole, par contre peu de sp?cialistes ont pr?t? attention ? ce ph?nom?ne social et, en particulier, ? la cr?ation d'un nombre significatif de m?nages ? la t?te desquels se trouve de facto une femme. Cet article se concentre sur l'influence de cette migration des hommes sur l'?conomie domestique et sur la position des ?pouses au sein des m?nages pauvres du Caire. Les donn?es proviennent d'un ?chantillon de 42 m?nages, incluant des femmes salari?es et non-salari?es. L'?tude indique que les femmes peu instruites et sans profession ont souvent r?ussi ? n?gocier un arrangement financier favorable avec leur ?poux pendant et apr?s la migration, et ainsi ? ?lever leur statut et leur pouvoir de d?cision au sein du m?nage. ? l'inverse, et contrairement ? ce que le sens commun laissait supposer, les femmes instruites et celles qui gagnent leur vie risquent davantage de voir r?duits leurs droits sur le revenu de leur mari et leur participation aux prises de d?cision importantes, avec pour r?sultat un statut moins favorable au sein du m?nage. Afin de prot?ger leurs int?r?ts, beaucoup de ces femmes en appellent ? la division islamique traditionnelle des responsabilit?s domestiques, qui rend les hommes financi?rement responsables de l'entretien de la famille. (EGYPTE, CONDITION FEMININE, MENAGE, ISLAM, MIGRATION, ECONOMIE DOMESTIQUE)

99.14.5 ? anglais ? Qais N. AL-NOURI, Department of Anthropology, Institute of Archaeology and Anthropology, Yarmouk University, Irbid (Jordanie)

L'impact de l'embargo ?conomique sur les familles irakiennes : la restructuration des tribus, des classes socio-?conomiques et des m?nages (The impact of the economic embargo on Iraqi families: Re-structuring of tribes, socio-economic classes and households) (p. 99-112)

L'embargo ?conomique impos? ? l'Irak depuis le 2 ao?t 1990 a boulevers? la vie des familles irakiennes. Celles-ci se retrouvent accabl?es de difficult?s ?conomiques, en particulier la menace permanente de famine. Pour s'adapter et survivre, la population en est r?duite ? recourir ? toute une s?rie de stratag?mes, que l'auteur analyse ici.

Cet article d?crit ?galement le d?clin des sentiments collectifs qu'a caus? l'embargo. Les conditions de vie sont si difficiles qu'elles ont sap? le capital affectif de la population et, par l?, affaibli les liens sociaux. Plus aucune ressource ?conomique n'est consacr?e ? l'entretien de ceux-ci, la totalit? des revenus ?tant affect?e ? l'achat de biens de premi?re n?cessit? et ? l'?pargne. Cette baisse de sociabilit? depuis le d?but de l'embargo est affect?e par le moral de chacun et l'influence en retour. Tant?t la population r?pond ? l'embargo comme si c'?tait un d?fi, tandis qu'? d'autres moments elle oscille entre espoir et d?sespoir.

Enfin, l'embargo a alt?r? la stratification socio-?conomique. Le recul des secteurs ?conomiques li?s aux activit?s sociales disparues, qui drainaient auparavant des sommes importantes, s'est accompagn? d'un accroissement continu de la polarisation ?conomique entre riches et pauvres. De grandes et vieilles familles urbaines se sont retrouv?es appauvries et forc?es de consacrer toutes leurs ressources ? leur survie. Parall?lement, quelques familles rurales des classes inf?rieures ont acquis rapidement une prosp?rit? sans pr?c?dent. Face ? ce paradoxe frappant et ? une mobilit? sociale distordue et bancale, beaucoup d'Irakiens se sentent d?sorient?s. (IRAK, CONDITIONS ECONOMIQUES, MOBILITE SOCIALE, STRATIFICATION SOCIALE, REVENU)

99.14.6 ? anglais ? Lisa M. McCANN, Social Services Office, United Nations High Commissioner for Refugees, P.O.Box 17101, Amman 11195 (Jordanie)

Les unit?s de co-r?didence patrilocales (UCP) ? Al-Bahra : une structure de m?nage binaire dans une ville de province en Jordanie (Patrilocal co-residential units (PCUs) in Al-Barha: Dual household structure in a provincial town in Jordan) (p. 113-135)

? Al-Bahra, un quartier de la ville d'Irbid habit? par les classes moyennes inf?rieures, la composition du m?nage la plus fr?quente consiste en un rassemblement de familles nucl?aires dont les chefs sont apparent?s en ligne patrilin?aire. Ces m?nages pluri-familiaux incluent g?n?ralement un couple ?g?, leurs enfants c?libataires, leurs fils mari?s et les femmes et les enfants de ceux-ci. D'apr?s leurs membres, ces m?nages sont le produit d'une norme id?ale de r?sidence patrilocale apr?s le mariage. C'est pourquoi l'auteur les appelle " unit?s de co-r?sidence patrilocales " (UCP). Mais elle soutient qu'au-del? de la manifestation d'une norme, cette forme de m?nage est ?galement une r?action ? des facteurs socio-?conomiques. Les chefs de ces m?nages, majoritairement propri?taires de leur maison, essaient de garder leurs fils aupr?s d'eux en donnant ? chacun un logement distinct dans l'enceinte de la demeure.

Ceci ?quivaut ? une subvention pour chaque fils mari?, puisqu'il ne paie pas de loyer. En combinant leurs ressources, les familles nucl?aires parviennent ? maintenir un niveau de vie sup?rieur ? celui dont elles disposeraient si elles vivaient tout ? fait s?par?ment. Cette aspiration ? un niveau de vie ?lev? refl?te l'apparition de classes ?mergeantes en Jordanie. Ainsi, la norme patrilocale constitue bien moins une explication de la persistance des UCP qu'une rationalisation ou une justification a posteriori de ce ph?nom?ne. (JORDANIE, COHABITATION, COMPOSITION DU MENAGE, CLASSE MOYENNE, NIVEAU DE VIE)

99.14.7 ? anglais ? Mohammed SHUNNAQ, Department of Anthropology, Institute of Archaeology and Anthropology, Yarmouk University, Irbid (Jordanie)

Les conflits politico-?conomiques dans les groupes de parent? ?tendus et leurs effets sur les m?nages : le cas d'un village de la Jordanie du Nord (Political and economic conflict within extended kin groups and its effects on the household in a North Jordanian village) (p. 136-150)

Cet article traite de l'?volution socioculturelle d'un village tribal en milieu rural. L'auteur y d?crit aussi le statut de la plus haute autorit? du village, et la fa?on dont sa fonction est pass?e du r?le traditionnel de chef de village ? celui de maire investi de son autorit? par l'?tat. La lutte pour le contr?le de la mairie fait actuellement l'objet d'un conflit politique. Un autre conflit s'est ?galement fait jour concernant la propri?t? fonci?re. Des ?meutes ont ?clat? parmi les villageois ? propos de terres situ?es dans la partie centrale, urbanis?e, du village. Ces terres avaient constitu? une propri?t? collective avant d'?tre divis?es en parcelles individuelles en 1989. Elles ?taient r?parties en trois cat?gories : les champs les plus proches, dont les r?coltes ?taient moissonn?es en ?t?, puis les champs ? la p?riph?rie du village, et enfin des terres non exploit?es, servant uniquement de p?turage au b?tail. L'auteur conclut que les groupes domestiques de ce village ne se ressemblent pas entre eux, pas plus qu'? la vision traditionnelle et romantique port?e sur d'autres villages arabes dans les travaux anthropologiques et sociologiques de chercheurs arabes. Au cours de son ?tude de terrain, l'auteur a observ? que chaque individu avait ses particularit?s propres et ses propres relations sociales. Ainsi la solidarit? du groupe de parent? est-elle en recul, voire en voie de disparition. (JORDANIE, ZONE RURALE, ORGANISATION SOCIALE, PROPRIETE, PARENTE)

99.14.8 ? anglais ? William C. YOUNG, Department of Sociology and Anthropology, Georgia Southern University, Stateboro, Georgia 30460-8051 (E.-U.)

Les familles et les handicap?s dans le nord de la Jordanie (Families and the handicapped in Northern Jordan) (p. 151-169)

Pratiquement aucune recherche n'a ?t? faite sur les r?percussions des handicaps physiques sur les relations familiales dans le monde arabe. Des travaux de terrain r?alis?s dans la ville de Kufrinja, dans le nord de la Jordanie, mettent en ?vidence les diff?rentes strat?gies adopt?es par les parents d'enfants handicap?s pour faire face ? cette situation. L'auteur observe ainsi que l'administration des soins incombe ? la m?re de l'enfant, ? l'exclusion de tout autre membre de la famille. De plus, ce r?le est tellement li? ? la m?re que, quand celle-ci meurt, l'enfant handicap? ne peut souvent pas lui trouver de rempla?ant. Des comparaisons interculturelles sugg?rent que ce n'est pas une caract?ristique sp?cifique de cette culture. Au contraire, la famille arabe semble, ? ce sujet, tr?s similaire aux familles am?ricaine ou anglaise. Par ailleurs, la pr?sence d'un enfant handicap? perturbe les strat?gies matrimoniales de sa famille : la crainte que le handicap ne soit h?r?ditaire rend la recherche de pr?tendants difficile pour les soeurs de l'enfant. En effet, dans la tradition arabe, c'est au p?re de l'enfant handicap?, et non ? la m?re, ni ? la famille de celle-ci, de supporter les frais de la th?rapie et du traitement m?dical. D?s lors, les femmes que l'on peut croire susceptibles de transmettre un handicap ? leurs enfants sont consid?r?es par les pr?tendants et leurs familles comme des sources potentielles de difficult?s et de d?penses impr?vues. (JORDANIE, HANDICAPE PHYSIQUE, FAMILLE, MARIAGE)

99.14.9 ? anglais ? Barbara MICHAEL, Department of Anthropology, University of Alabama, Birmingham, Alabama 35294-3350 (E.-U.)

Les femmes chefs de m?nages patriarcaux : l'exemple des Baggara (Female heads of patriarcal households. The Baggara) (p. 170-182)

L'auteur pr?sente une ?tude de cas des bergers nomades Baggara, qui remet en question certaines hypoth?ses concernant les soci?t?s patriarcales et patrilin?aires. Le but est de mieux comprendre la dynamique des soci?t?s o? r?gne la s?gr?gation des sexes, et la position des femmes dirigeantes et ?conomiquement puissantes. L'auteur se penche sur les r?seaux dans lesquels ?voluent les femmes, leurs activit?s ?conomiques, et le r?sultat de comportements qui semblent ? un certain niveau contradictoires avec les conceptions traditionnellement v?hicul?es ? propos des soci?t?s patriarcales. Cette ?tude de cas montre comment sont r?concili?s les comportements contraires des domaines public et priv?, de sorte que l'autonomie financi?re et le pouvoir des femmes sont r?els, viables et valoris?s dans le cadre du contexte socioculturel global. (JORDANIE, CONDITION FEMININE)

PRINTEMPS 1998 ? VOLUME 29, NUMERO 1

PERSPECTIVES COMPARATIVES SUR LA VIE FAMILIALE DES NOIRS

99.14.10 ? anglais ? Phillip J. BOWMAN, School of Education and Social Policy, Northwestern University, Evanston, IL 60208-2610 (E.-U.), et Reliford SANDERS, Health Center, University of Arkansas, Fayetteville, AR 72701 (E.-U.)

Les p?res c?libataires afro-am?ricains aux diff?rentes ?poques de la vie (Unmarried African American fathers: A comparative life span analysis) (p. 39-56)

Cette ?tude nationale s'est pench?e sur le probl?me du r?le de soutien de famille des p?res c?libataires afro-am?ricains en comparant trois groupes qui se trouvent ? des moments diff?rents de leur vie : les " jeunes " (18-34 ans), les " adultes " (35-54 ans), et les " vieux " (55 ans et plus). Une r?gression hi?rarchique sur 202 p?res c?libataires afro-am?ricains a r?v?l? des liens n?gatifs entre le bien-?tre psychologique et les difficult?s concr?tes li?es au r?le de soutien de famille. Ces difficult?s sont intensifi?es par l'id?e qu'il s'agit d'un r?le ? risque, mais elles sont att?nu?es par des ressources culturelles d'adaptation. Les r?sultats varient selon l'?tat psychologique et l'?ge de chacun ; n?anmoins, ce mod?le " contrainte/adaptation " est plus fiable pour pr?dire l'efficacit? personnelle chez les " jeunes ", l'estime de soi et le sentiment de bien-?tre chez les " adultes ", et le sentiment de bien-?tre chez les " vieux ". Ces r?sultats n'ont pas seulement un int?r?t th?orique, mais permettent d'orienter une politique de pr?vention. (ETATS-UNIS, NOIR, PERE CELIBATAIRE, CYCLE DE VIE, SOUTIEN DE FAMILLE, PSYCHOLOGIE SOCIALE)

99.14.11 ? anglais ? Belinda TUCKER, Department of Psychiatry and Biobehavioral Sciences, University of California, Los Angeles, CA 90024-1759 (E.-U.), et Claudia MITCHELL-KERNAN, Chancellor's Office, University of California, Los Angeles, CA 90095-1405 (E.-U.)

Bien-?tre psychologique et perception du mariage chez les femmes c?libataires afro-am?ricaines, latines et blanches (Psychological well-being and perceived marital opportunity among single african american, latino and white women) (p. 57-72)

Les recherches des dix derni?res ann?es ont montr? une baisse consid?rable du taux de nuptialit? au sein de la communaut? afro-am?ricaine et l'ont imput?e aux contraintes du " march? matrimonial ". D'aucuns voient ce d?clin comme une cons?quence de la d?t?rioration de la situation ?conomique des Noirs (touchant principalement les hommes), ainsi que des taux ?lev?s de mortalit? masculine et d'internement. Cet article traite de l'association entre le mariage et le bien-?tre psychologique, mesur? en termes de d?pression, d'anxi?t?, de solitude... Les auteurs se basent sur des donn?es recueillies en 1989 en Californie du Sud, aupr?s de femmes c?libataires des communaut? blanche, noire et latine. L'?tude a conclu que la perception d'un manque de partenaires disponibles est associ?e avec la d?pression, l'anxi?t?, la solitude et le d?senchantement. Ces quatre associations sont fortes chez les femmes blanches et latines, mais beaucoup plus faibles chez les afro-am?ricaines. (ETATS-UNIS, GROUPE ETHNIQUE, MARIAGE, CHOIX DU CONJOINT, PSYCHOLOGIE SOCIALE, ANALYSE COMPARATIVE)

99.14.12 ? anglais ? Georgia L. KAUFMANN, U.K.J.A.I.D., Londres WIH 6AT (R.-U.), et Dominique MEEKERS, Population Services International, Washington, D.C. 20036 (E.-U.)

L'impact de la situation socio-?conomique des femmes sur la nuptialit? en Afrique subsaharienne (The impact of women's socioeconomic position on marriage patterns in Sub-Saharan Africa) (p. 101-115)

Selon plusieurs th?ories, les influences occidentales pourraient modifier peu ? peu les syst?mes familiaux traditionnels africains. S'il n'y a pas eu de convergence vers la familiale nucl?aire occidentale, la nuptialit? africaine a beaucoup ?volu?. Cet article s'int?resse ? des th?ories qui postulent que ces changements sont li?s ? l'?volution du statut de la femme ; en particulier, les auteurs examinent dans quelle mesure des facteurs tels que l'h?ritage des femmes, l'implication des femmes dans la politique et les affaires, et leur participation aux travaux agricoles influencent les formes de mariage dans une soci?t?. (AFRIQUE AU SUD DU SAHARA, NUPTIALITE, CONDITION FEMININE, CONDITION SOCIO-ECONOMIQUE)

99.14.13 ? anglais ? Andrew J. CHERLIN, Department of Sociology, Johns Hopkins University, Baltimore, MD 21218 (E.-U.)

Le mariage et le divorce chez les Noirs am?ricains (Marriage and marital dissolution among Black Americans) (p. 147-158)

Durant les derni?res d?cennies, la place du mariage dans la vie des Am?ricains a consid?rablement diminu? ; et ce recul est plus marqu? parmi les Noirs que chez les Blancs. L'auteur analyse les tendances du mariage et du divorce dans les familles noires, et fait une comparaison avec les familles blanches. Les Noirs ont moins tendance ? se marier, se s?parent plus, et se remarient plus rarement. Ils ont ?galement davantage tendance ? avoir et ?lever des enfants hors mariage. Ces diff?rences sont dues en partie ? la mani?re dont les changements ?conomiques ont affect? la communaut? noire, et en partie ? des habitudes culturelles anciennes. Par exemple, les Noirs comptent davantage sur leur famille ?largie quand les conditions ?conomiques s'aggravent. (ETATS-UNIS, NOIR, BLANC, MARIAGE, DIVORCE)

99.14.14 ? anglais ? Kathy SANDERS-PHILLIPS, Department of Pediatrics, UCLA School of Medicine, 111, N. LaBrea Ave., Suite 403, Inglewood, CA 90301 (E.-U.)

Les modes d'alimentation des nourrissons et les relations nourrice/nourrisson dans les familles noires (Infant feeding behavior and caretaker-infant relationships in black families) (p. 159-171)

Cet article examine le r?le que joue le mode d'alimentation du nourrisson dans le d?veloppement et la qualit? des interactions nourrice/nourrisson au sein des familles noires. La premi?re section passe en revue la litt?rature traitant des interactions entre le mode d'alimentation des premi?res semaines et le d?veloppement physique, affectif et cognitif du nourrisson. La seconde partie de l'article identifie certains facteurs susceptibles de faire courir aux nourrissons noirs un plus grand risque de malnutrition dans la premi?re ann?e de leur vie : la fr?quence ?lev?e des b?b?s de petit poids et des pr?matur?s dans les familles noires, l'exposition pr?natale ? l'alcool, au tabac et ? la drogue. L'auteur analyse, pour terminer, les implications de ces r?sultats et plus largement l'impact de la toxicomanie sur la vie familiale des Noirs. (ETATS-UNIS, NOIR, ALIMENTATION DU NOURRISSON, DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT, MALNUTRITION)

ETE 1998 ? VOLUME 29, NUMERO 2

PERSPECTIVES COMPARATIVES SUR LA VIE DES FAMILLES NOIRES AMERICAINES

99.14.15 ? anglais ? Florence BONNER, Cancer Education and Prevention Resource, Howard University, Washington, D.C. 20059 (E.-U.)

Le cancer dans les familles noires : la diffusion comme strat?gie de pr?vention et d'intervention (Cancer among Black families: Diffusion as a strategy of prevention and intervention) (p. 349-359)

Les taux de mortalit? due au cancer, aux maladies cardiaques et accidents vasculaires c?r?braux, ? la cirrhose, au diab?te, aux accidents et aux homicides ainsi que la mortalit? infantile sont de pr?s de 50 % plus ?lev?s chez les Afro-Am?ricains que chez les Blancs ; ceci malgr? les progr?s consid?rables effectu?s r?cemment en mati?re de diagnostic et de traitement de ces maladies. Pour mieux analyser cette situation, au moins dans le domaine du cancer, le Cancer Education Prevention and Research Office (CEPRO), de la Howard University, a recueilli des donn?es d?taill?es. L'objectif principal de cette op?ration ?tait de mieux informer et sensibiliser les Afro-Am?ricains sur les comportements de pr?vention et d'intervention. A cette fin, un mod?le quasi exp?rimental d'intervention sanitaire est utilis? pour mesurer l'?volution de certains facteurs (tels que la prise de conscience, les comportements et les connaissances en mati?re de pr?vention sanitaire) que les chercheurs soup?onnent d'influencer l'incidence du cancer.

Les premiers r?sultats montrent que les femmes afro-am?ricaines s'informent davantage, participent de mani?re plus active aux campagnes de sensibilisation et constituent g?n?ralement la principale source d'information des membres de leur famille. Les recherches indiquent ?galement que les couches les plus jeunes et les moins instruites de la population afro-am?ricaine sont moins enclines ? participer aux efforts de d?pistage pr?coce. De ce fait, des strat?gies adapt?es doivent ?tre tent?es avec les femmes afin de renforcer la pr?vention et l'intervention et r?duire la mortalit? due au cancer parmi la communaut? afro-am?ricaine. (ETATS-UNIS, CANCER, DIFFUSION DE L'INFORMATION, EDUCATION SANITAIRE)

99.14.16 ? anglais ? Angela D. JAMES, Department of Sociology, University of Southern California, Los Angeles, CA 90089-2539 (E.-U.)

Qu'est-ce que l'amour a ? voir avec ?a ? Situation ?conomique et probabilit? de se marier chez les hommes afro-am?ricains (What's love got to do with it?: Economic viability and the likelihood of marriage among African American men) (p. 373-386)

Un objectif cl? de cette ?tude ?tait de d?terminer si certains param?tres ?conomiques et d?mographiques expliquant la nuptialit? des Afro-Am?ricains sont constants ou s'ils se manifestent seulement au cours de certaines p?riodes critiques. L'auteur exploite les donn?es individuelles des ?chantillons publics ? 5 % des recensements de 1970 ? 1990, relatives aux r?gions urbaines o? vivent de grandes communaut?s afro-am?ricaines. La principale innovation de cette ?tude est l'utilisation de l'analyse multi-niveaux pour relier des indicateurs agr?g?s avec des caract?ristiques individuelles et la probabilit? de se marier. L'auteur donne diff?rentes explications structurelles de l'?volution de la nuptialit?, et examine tout particuli?rement des th?ories qui font un lien entre l'?volution ?conomique des Etats-Unis et celle de la nuptialit? dans la communaut? noire. En 1970, seules des caract?ristiques individuelles ?taient des d?terminants du mariage des hommes noirs. Durant les deux d?cennies suivantes, le contexte a exerc? davantage d'influence sur les probabilit?s de mariage. En 1980, le taux de ch?mage des hommes et la structure de l'activit? ?conomique ?taient des facteurs influents ; en 1990, la proportion de femmes c?libataires travaillant ? plein temps influait n?gativement sur la nuptialit? masculine. Ces constatations font penser que la mani?re dont le contexte influence le mariage et la formation de la famille a bel et bien chang? au cours de cette p?riode. (ETATS-UNIS, NOIR, HOMME, NUPTIALITE, VARIABLE INDEPENDANTE)

99.14.17 ? anglais ? Robin L. JARRETT, Department of Human and Community Development, University of Illinois at Urbana-Champaign, 269 Bevier Hall, MC-180, 905 S. Goodwin Ave., Urbana, IL 61801 (E.-U.)

M?res et grands-m?res afro-am?ricaines dans la pauvret? : une perspective adaptative (African American mothers and grandmothers in poverty: An adaptational perspective) (p. 387-396)

Les grands changements subis par le mod?le de formation des m?nages et des familles chez les Afro-Am?ricains pauvres ont suscit? un regain d'int?r?t pour la relation entre vie familiale et pauvret?. L'analyse d?mographique de ces ph?nom?nes a r?v?l? une augmentation du nombre de femmes chefs de m?nage et du nombre de naissances hors mariage, ainsi qu'un recul du mariage chez les Afro-Am?ricains. Des donn?es comparatives portant sur deux g?n?rations de femmes pauvres (des m?res et des grands-m?res) sont exploit?es pour ?largir la perspective d?mographique. Gr?ce ? une approche adaptative, les donn?es qualitatives permettent de d?crire les significations et processus sociaux impliqu?s dans les profils d?mographiques. L'introduction de cadres d'analyse ? la fois d?mographiques et adaptatifs dans la recherche sur la pauvret? ouvre la voie ? une compr?hension plus pr?cise et plus large de la mis?re des familles afro-am?ricaines. (ETATS-UNIS, NOIR, FEMME, PAUVRETE, METHODOLOGIE)

99.14.18 ? anglais ? Hayward Derrick HORTON, Department of Sociology, State University of New York, Albany, NY 12222 (E.-U.), et Beverlyn Lundy ALLEN, Institute of Food and Agricultural Sciences, Affiliate, Department of Sociology, 3041 McCarty Hall, University of Florida, Gainsville, FL 32611-0310 (E.-U.)

Race, structure familiale et pauvret? rurale : estimation de l'?volution d?mographique et des changements structurels (Race, family strucure and rural poverty: An assessment of population and structural change) (p. 397-406)

La structure familiale a ?t? consid?r?e comme un d?terminant majeur des diff?rences de niveau de pauvret? entre les Blancs et les Noirs. Mais la plupart des ?tudes effectu?es dans ce domaine se sont focalis?es sur les familles noires en milieu urbain ; et les sociologues n'ont toujours pas situ? la famille rurale noire dans le contexte de l'?volution de l'?conomie industrielle am?ricaine. Le but de cet article est de d?terminer dans quelle mesure la pauvret? des familles noires en milieu rural a vari? au cours des ann?es 1980. L'auteur soul?ve deux questions : 1) quels sont les effets relatifs de la r?gion de r?sidence et de la structure familiale sur les niveaux de pauvret? des familles noires rurales ? et 2) quelles sont les implications th?oriques des diff?rences observ?es dans les niveaux de pauvret? entre les familles noires rurales et urbaines ? L'analyse logit de donn?es des recensements am?ricains de 1980 et 1990 a montr? que la structure familiale joue un r?le de plus en plus important ? l'?gard de ce ph?nom?ne. De plus, m?me avec un contr?le des facteurs d?mographiques et sociaux, les familles noires conservent des niveaux de pauvret? bien sup?rieurs ? ceux des familles blanches, tant rurales qu'urbaines. Ceci sugg?re que, bien que les familles rurales noires aient pu souffrir plus qu'on ne le pense de la restructuration ?conomique, la discrimination raciale a toujours un impact non n?gligeable sur le niveau de pauvret? des familles noires aux Etats-Unis, en milieu rural et en milieu urbain. (ETATS-UNIS, NOIR, PAUVRETE, MILIEU RURAL, MILIEU URBAIN, DISCRIMINATION RACIALE)

99.14.19 ? anglais ? Nombulelo SIQWANA-NDULO, Department of Sociology, University of Transkei, Unitra, 5100 (Afrique du Sud)

La structure familiale africaine rurale dans l'est de la province du Cap, Afrique du Sud (Rural African family structure in the Eastern Cape Province, South Africa) (p. 407-417)

L'article pr?sente les r?sultats d'une ?tude sur l'organisation des m?nages dans la r?gion du Transkei (? l'est de la province du Cap). L'auteur commence par remettre en question des hypoth?ses communes sur la structure de la famille et du m?nage africains. Les foyers sont vus comme " d?sorganis?s " et " dissoci?s ". L'auteur met cette perspective en parall?le avec la mani?re dont les familles afro-am?ricaines ont ?t? qualifi?es de " d?sorganis?es ", " d?viantes " et " pathologiques " dans la soci?t? am?ricaine. L'organisation des m?nages africains, en Afrique comme ? l'ext?rieur, d?rive, dit-on, d'un syst?me de valeurs bas? sur la philosophie africaine de la vie.

Tandis que la famille nucl?aire occidentale est bas?e sur l'individualisme caract?ristique de la soci?t? occidentale, les " familles ?tendues " africaines se fondent sur un syst?me de valeurs qui privil?gie la collectivit? et l'interd?pendance. Dans les m?nages ?tudi?s, le chef de m?nage varie et les liens de parent? sont diff?rents. La structure du m?nage varie au fil du temps, selon les all?es et venues des individus dans leur lutte pour la survie. L'auteur conclut qu'il n'y a aucune preuve que les familles africaines vont ?voluer vers une structure nucl?aire ; et il lance un appel ? de nouvelles ?tudes syst?matiques sur les familles et les m?nages africains, plut?t que sur une chim?rique structure familiale universelle. (AFRIQUE DU SUD, PROVINCE, MENAGE, FAMILLE ETENDUE, FAMILLE NUCLEAIRE)

99.14.20 ? anglais ? Bonnie Thornton DILL, Women's Studies Department and Program, University of Maryland, College Park, MD 20742-7415 (E.-U.)

Une vie meilleure pour moi et mes enfants. La lutte des m?res pauvres pour l'autosubsistance dans les r?gions rurales du Sud (A better life for me and my children: Low-income mothers' struggle for self-sufficiency in the rural South) (p. 419-428)

Cet article se base sur des interviews effectu?es aupr?s d'une trentaine de m?res c?libataires noires pauvres, dans deux localit?s rurales du sud des Etats-Unis, pour explorer leurs objectifs et leurs aspirations. La plupart de ces femmes ont ?t? ou sont encore tributaires de l'aide publique. L'auteur examine sp?cialement la mani?re dont ces femmes expriment leurs objectifs et leurs aspirations, l'impact de la maternit? sur ces objectifs, et leurs espoirs pour l'avenir de leurs enfants. L'article analyse ?galement l'influence potentielle des ressources ?ducatives disponibles au niveau du district. Il examine enfin comment les opportunit?s des localit?s o? vivent ces femmes sont reproduites par les pratiques sociales, ?conomiques et politiques, pratiques profond?ment influenc?es par les relations entre races et entre sexes. (ETATS-UNIS, NOIR, MERE CELIBATAIRE, PAUVRETE)


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