INTERNATIONAL FAMILY PLANNING PERSPECTIVES

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Etats-Unis (New York) 76

INTERNATIONAL FAMILY PLANNING PERSPECTIVES

MARS 1998 ? VOLUME 30, NUMERO 1

99.76.1 ? anglais ? Young Mi KIM, Adrienne KOLS, Center for Communication Programs, Johns Hopkins University, Baltimore, MD (E.-U.), et Stephen MUCHEKE, Family Planning Association of Kenya, Nairobi (Kenya)

L'information des clientes et la prise de d?cision dans les consultations de planning familial au Kenya (Informed choice and decision-making in family planning counseling in Kenya) (p. 4-11)

Les programmes de planning familial approuvent depuis longtemps le principe du choix conscient. Une cliente bien inform?e peut ainsi s?lectionner la m?thode de contraception qui r?pond le mieux ? ses besoins. Il existe cependant peu d'?tudes qui ?valuent les d?cisions des clientes de planning familial. Pour cette ?tude on a enregistr? les dialogues entre clientes et prestataires de planning familial dans 25 cliniques et centres communautaires du Kenya sur une p?riode de 9 ? 15 jours. Les transcriptions de 176 consultations ont ainsi ?t? analys?es, afin d'identifier les comportements cl?s et d'?valuer la compl?tude des informations fournies aux clientes. Dans 60 % des consultations, les prestataires interrogeaient les nouvelles clientes sur leur situation matrimoniale et sur leur histoire g?n?sique, et dans seulement 7 % des consultations, ils s'informaient de leurs intentions g?n?siques. Dans 55 % des consultations avec des femmes d?j? clientes, les prestataires demandaient si la m?thode utilis?e leur posait des probl?mes ; ils soulevaient la question d'un changement de m?thode dans 27 % des cas, et interrogeaient les clientes sur leurs intentions g?n?siques dans 17 % des cas. Une moyenne de quatre m?thodes contraceptives ?taient envisag?es avec les nouvelles clientes, et moins de deux avec les anciennes. La discussion ?tait rarement adapt?e aux intentions g?n?siques, aux risques de sant?, aux connaissances, aux pr?f?rences ou aux particularit?s de chaque cliente. Enfin, les prestataires soulignaient le droit de la cliente ? choisir elle-m?me sa m?thode, mais l'aidaient rarement ? peser sa d?cision, pas plus qu'ils ne s'assuraient qu'elle en comprenait les implications. En conclusion, les prestataires de planning familial pourraient am?liorer la prise de d?cision de leurs clientes en jouant un r?le plus actif dans les consultations. Ils devraient notamment adapter ? chaque cliente les informations fournies, et l'aider ? peser les avantages et inconv?nients de plusieurs m?thodes. (KENYA, PERSONNEL DE PLANNING FAMILIAL, CLIENT, CONSULTATION, CONTRACEPTION, INFORMATION, CHOIX)

99.76.2 ? anglais ? Charles F. WESTOFF, Princeton University, Princeton, NJ (E.-U.), et Akinrinola BANKOLE, Alan Guttmatcher Institute, New York (E.-U.)

La dynamique des besoins non-satisfaits : un exemple au Maroc (The time dynamics of unmet need: An example from Morocco) (p. 12-14)

En interrogeant un ?chantillon de femmes ? deux dates diff?rentes sur la f?condit? et le planning familial, on peut montrer comment les intentions g?n?siques et les besoins en contraception finissent par ?tre satisfaits au cours du temps. Un panel de femmes marocaines interrog?es au cours des Enqu?te D?mographiques et de Sant? de 1992 et 1995 a permis d'obtenir des donn?es longitudinales sur les besoins non-satisfaits en contraception et sur la f?condit?. L'article examine l'apparition et la disparition des diff?rents besoins (pour limiter ou pour espacer les naissances) dans le temps, et le degr? de satisfaction des intentions g?n?siques des femmes durant les trois ann?es s?parant les deux enqu?tes. Dans le panel ?tudi?, les besoins non-satisfaits ont diminu? d'environ 43 % en trois ans. Parmi les femmes ayant exprim? un besoin de contraception en 1992 (principalement pour limiter les naissances), 29 % l'exprimaient toujours en 1995, 35 % avaient adopt? une m?thode entre-temps et les 36 % restantes ?taient pass?es dans la cat?gorie " sans besoin ", comprenant les femmes d?sirant un enfant et les femmes st?riles. Parmi les obstacles ? l'utilisation de contraceptifs, les plus difficiles ? surmonter ?taient les barri?res religieuses et l'opposition du mari. Ces r?sultats soulignent l'int?r?t d'?tudier les besoins non-satisfaits dans une perspective longitudinale, seule m?thode de recherche permettant d'examiner l'?volution des intentions g?n?siques dans le temps. (MAROC, ANALYSE LONGITUDINALE, ATTITUDE, BESOINS, PLANIFICATION DE LA FAMILLE, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, FECONDITE)

99.76.3 ? anglais ? Akinrinola BANKOLE et Susheela SINGH, The Alan Guttmatcher Institute, New York (E.-U.)

La prise de d?cision du couple en mati?re de f?condit? et de contraception dans les pays en d?veloppement : ? l'?coute des hommes (Couples' fertility and contraceptive decision-making in developing countries: Hearing the man's voice) (p. 15-24)

Le r?le des hommes dans la prise de d?cision en mati?re de choix g?n?siques n'est gu?re pris en consid?ration par les chercheurs et les programmes de planning familial. Ce manque d'int?r?t pour les hommes influe probablement sur leur attitude vis-?-vis de la contraception et de la descendance souhait?e. Les donn?es des Enqu?tes D?mographiques et de Sant? men?es dans 18 pays en d?veloppement entre 1990 et 1996 ont ?t? utilis?es pour comparer les attitudes des conjoints en mati?re de f?condit? et de contraception. Des analyses logistiques ont permis d'examiner comment ces attitudes affectent le comportement du couple en mati?re de contraception. Le nombre d'enfants d?sir? est assez ?lev? pour les deux sexes dans les pays ?tudi?s, mais les hommes veulent en moyenne plus d'enfants et souhaitent avoir le prochain plus t?t que leur femme. La proportion des couples dans lesquels la descendance souhait?e par chaque partenaire diff?re de deux enfants ou plus s'?tend de 30 % (au Bangladesh) ? 72 % (au Niger). Les conjoints sont g?n?ralement d'accord pour continuer ou arr?ter d'avoir des enfants, mais dans 10 % ? 26 % des cas, les souhaits sont divergents. Dans la plupart des pays, la pratique de la contraception moderne est faible et elle est plus souvent d?clar?e par le mari que par la femme. Une analyse par couple tenant compte des caract?ristiques d?mographiques de chaque conjoint montre que la combinaison des intentions des conjoints est un d?terminant significatif de la pratique de la contraception dans 9 des 14 pays pour lesquels les donn?es sont disponibles. Dans 6 de ces pays, les pr?f?rences de la femme ont un impact sup?rieur ? celles de leur mari. En conclusion, les donn?es de couple sont n?cessaires pour analyser les diff?rences d'intentions g?n?siques entre les deux conjoints. La recherche et les programmes de planning familial doivent donc continuer ? s'int?resser aux attitudes et aux comportements des hommes. (PAYS EN DEVELOPPEMENT, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, ATTITUDE, NOMBRE D'ENFANTS DESIRE, COUPLE, CONJOINT, PRISE DE DECISION)

99.76.4 ? anglais ? Dale HUNTINGTON, Laila NAWAR, Population Council, Le Caire (Egypte), Ezzeldin Osman HASSAN, Hala YOUSSEF, Egyptian Fertility Care Society, Le Caire (Egypte), et Nahla ABDEL-TAWAB, Population Council, Le Caire (Egypte)

Les dossiers de suivi d'avortement dans les h?pitaux ?gyptiens : une ?tude descriptive (The postabortion caseload in Egyptian hospitals: A descriptive study) (p. 25-31)

Malgr? la mobilisation internationale pour que les avortements ? risque soient reconnus comme un grave probl?me de sant? dans les pays en d?veloppement, il existe tr?s peu de donn?es quantitatives sur la fr?quence des avortements, sur les principales s?quelles des avortements ? risque ou sur la qualit? des soins m?dicaux apr?s avortement dans les pays o? l'avortement est r?glement?. Dans un ?chantillon al?atoire de 569 h?pitaux publics ?gyptiens, on a demand? au personnel de remplir une fiche de suivi m?dical pour chaque patiente admise apr?s un avortement, pendant une p?riode continue de 30 jours. Les donn?es ont ?t? utilis?es pour ?valuer la qualit? des soins apr?s avortement en Egypte, et pour estimer, ? l'aide de l'Enqu?te D?mographique et de Sant? de 1995 et d'autres sources, le nombre d'avortements provoqu?s. Parmi les 22 656 admissions dans les services de gyn?cologie-obst?trique durant la p?riode ?tudi?e, environ une patiente sur cinq (19 %) ?tait admise pour soins apr?s avortement (spontan? ou provoqu?). A l'arriv?e ? l'h?pital, 14 % des femmes souffraient d'une perte de sang excessive, 1 % pr?sentaient un choc traumatique et 5 % un ou plusieurs signes d'infection. La dilatation et le curetage sous anesth?sie g?n?rale ?taient les principales op?rations chirurgicales effectu?es. Le taux d'avortement provoqu? en Egypte est estim? ? 14,8 pour 100 grossesses. Le temps de gestation moyen des grossesses interrompues est de 10,8 semaines, et une grande majorit? de ces grossesses (86 %) sont interrompues ? moins de 12 semaines. Les complications des avortements ? risque monopolisent une partie des ressources du syst?me de sant? ?gyptien. Les soins apr?s avortement pourraient ?tre am?lior?s en g?n?ralisant la pratique de l'aspiration sous anesth?sie locale et l'application de mesures antiseptiques. (EGYPTE, AVORTEMENT, SOINS APRES AVORTEMENT, AVORTEMENT PROVOQUE)

99.76.5 ? anglais ? Sohail AGHA, Population Services International, Washington, DC (E.-U.)

Activit? sexuelle et utilisation du pr?servatif ? Lusaka, Zambie (Sexual activity and condom use in Lusaka, Zambia) (p. 32-37)

Le marketing social du pr?servatif est une des strat?gies de pr?vention du sida ? Lusaka, en Zambie, un pays o? les femmes ont g?n?ralement un statut socio-?conomique plus bas que les hommes, et o? la pr?valence des maladies sexuellement transmissibles est ?lev?e. L'Enqu?te sur le Comportement Sexuel et l'Utilisation du Pr?servatif ? Lusaka a recueilli en 1996 des donn?es sur l'activit? sexuelle de 806 personnes. Une analyse multivari?e a permis d'identifier les facteurs de l'utilisation du pr?servatif pour les hommes et pour les femmes. La plupart des personnes interrog?es ont indiqu? avoir eu leur dernier rapport sexuel avec leur conjoint (62 % des femmes et 43 % des hommes) ou avec un partenaire r?gulier (20 % des femmes et 23 % des hommes). Pr?s d'un quart des hommes (24 %) ont d?clar? avoir eu leur dernier rapport sexuel avec une partenaire occasionnelle. Au total, 17 % des femmes et 24 % des hommes ont utilis? un pr?servatif lors du dernier rapport sexuel. Une r?gression logistique multivari?e indique que les femmes qui ont eu leur dernier rapport sexuel avec une personne qui n'est pas leur conjoint ont davantage tendance ? utiliser un pr?servatif (rapports de probabilit? de 2,8 et 3,1 respectivement), de m?me que celles qui ont entendu un message publicitaire sur les pr?servatifs (2,8). Parmi les hommes, l'utilisation du pr?servatif est plus fr?quente chez les moins de 30 ans (3,3 ? 3,8), chez ceux dont le niveau d'instruction d?passe le secondaire (2,2) et chez ceux qui ont facilement acc?s aux pr?servatifs. Du fait de l'in?galit? des sexes, les programmes de marketing social dirig?s vers les hommes encouragent plus efficacement l'utilisation du pr?servatif que ceux qui visent ? d?velopper la capacit? des femmes ? n?gocier l'utilisation du pr?servatif. (ZAMBIE, COMMERCIALISATION SOCIALE, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, CONDOM, COMPORTEMENT SEXUEL, RELATIONS SEXUELLES, PARTENAIRE)


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