JOURNAL OF COMPARATIVE FAMILY STUDIES 1998, 1999

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14 JOURNAL OF COMPARATIVE FAMILY STUDIES Automne 1998, vol. 29, n? 3

00.14.1 - HOUSEKNECHT, Sharon K ; ABDEL AAL, Mohamed.

Les diff?rentes formes de s?curit? ?conomique et la famille [Forms of economic security and the family].

Ce travail met l'accent sur les diff?rences qui existent entre deux formes de s?curit? financi?re. La premi?re est formelle et obtenue gr?ce ? une couverture sociale fournie par des programmes publics. La seconde est informelle et la famille est sa principale source. Le premier souci des auteurs concerne les processus impliqu?s dans la transformation du syst?me de s?curit? financi?re de la famille, de la culture familiale et des structures sociales. ? cette fin, ils testent deux grandes hypoth?ses : l'une mettant en ?vidence l'importance de l'ind?pendance ?conomique associ?e ? l'emploi industriel et ? la couverture sociale par des programmes formels de s?curit? financi?re ; l'autre insistant sur l'importance de l'espace ou de la mobilit? g?ographique. Les donn?es ont ?t?, d'une part, recueillies en Egypte lors d'entretiens individuels avec les 3 214 membres d'un ?chantillon syst?matique tir? dans cinq localit?s repr?sentant les diff?rentes r?gions du pays, et, d'autre part, emprunt?es aux rapports du recensement. Les r?sultats montrent que les dynamiques de transformation de la famille sont complexes. La migration n'a aucun rapport avec l'interd?pendance financi?re de la famille, contrairement ? la couverture sociale formelle. De m?me, la couverture sociale formelle n'est pas directement li?e ? la structure sociale de la famille, mais la migration l'est. Toutes deux ont des effets sur la culture de la famille. Enfin, l'emploi industriel a des r?percussions sur toutes ces dimensions diff?rentes de la vie familiale.

Anglais - pp. 429-449.

S. K. Houseknecht, Department of Sociology, The Ohio State University, Columbus, OH 43210, E.-U.

(EGYPTE, SECURITE SOCIALE, BUDGET FAMILIAL, POLITIQUE SOCIALE, EMPLOI, MOBILITE GEOGRAPHIQUE.)

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00.14.2 - AYCAN, Zeynep ; KANUNGO, Rabindra, N.

Impact de l'acculturation sur les principes de socialisation et les probl?mes de comportement chez les immigrants indo-canadiens [Impact of acculturation on socialization beliefs and behavioral occurrences among Indo-Canadian immigrants].

Le processus d'acculturation et son impact sur les principes de socialisation des immigrants indo-canadiens de la premi?re et de la seconde g?n?ration ont ?t? examin?s sur un ?chantillon de 558 personnes appartenant ? 105 familles, au moyen d'un questionnaire d'entretien semi-directif. L'?tude rend compte de la validit? et de la fiabilit? de deux variables : les attitudes d'acculturation bas?es sur le mod?le de Berry (1984) et les principes de socialisation. L'int?gration appara?t comme la pr?f?rence dominante tant pour les parents que pour les enfants ; elle est suivie de la s?paration pour les parents et de l'assimilation pour les enfants. Trois dimensions des principes de socialisation ont ?t? identifi?es. La premi?re dimension, " le conseil des parents dans la vie sociale des enfants ", est associ?e positivement ? l'int?gration ; la deuxi?me dimension, " le contr?le des parents sur la vie sociale et morale des enfants ", est associ?e positivement ? la s?paration ; et la troisi?me dimension, " l'autonomie des enfants sans intervention des parents ", est associ?e positivement ? l'assimilation. L'int?gration est associ?e ? une fr?quence nettement moindre des probl?mes de discipline et de comportement chez les enfants. ? l'inverse, les enfants de parents favorables ? l'assimilation et les enfants favorables ? la s?paration ont plus souvent que les autres d? faire face ? des probl?mes de discipline et de comportement.

Anglais - pp. 451-467.

Z. Aycan, Department of Psychology, Queen's University, Kingston, Ontario, K7L 3N6, Canada.

(CANADA, INDE, IMMIGRANT, ASSIMILATION DES MIGRANTS, ACCULTURATION, SOCIALISATION, JEUNESSE.)

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00.14.3 - KULIG, Judith C.

Etude comparative de la vie de famille chez les Salvadoriens, les Guat?malt?ques et les Nicaraguayens [Family life among El Salvadorans, Guatemalans, and Nicaraguans: A comparative study].

Une ?tude qualitative a ?t? men?e aupr?s de familles immigr?es originaires du Salvador, du Guatemala et du Nicaragua pour ?valuer l'?volution de leur vie de famille apr?s leur ?tablissement au Canada. L'auteur proc?de ? des comparaisons entre le pays d'origine des participants et le Canada ainsi qu'entre les hommes et les femmes. Au total, 44 personnes, en majorit? mari?es avec enfants, ont ?t? interrog?es. Les femmes ont un niveau d'instruction inf?rieur ? celui des hommes, et ceux-ci travaillent habituellement comme comptables ou professeurs. Durant les entretiens, tous ont ?t? interrog?s sur leur vie de famille dans leur pays d'origine et sur les changements qu'elle a connus depuis leur immigration, tels que les diff?rences dans la fa?on d'?duquer les enfants, dans les relations conjugales et dans la vie de la famille en g?n?ral. Il semble que la vie familiale dans le pays d'origine mette l'accent sur les r?les masculins et f?minins traditionnels, avec une ?troite r?glementation du comportement des femmes, tandis qu'un double standard existe pour les hommes. Apr?s l'immigration, les hommes, surtout, signalent des changements regrettables chez les femmes. Celles-ci veulent avoir la possibilit? d'acc?der ? l'?ducation, ? l'emploi et ? une vie moins confin?e. En m?me temps, les enfants perdent la ma?trise de l'espagnol, et quelques-uns vont jusqu'? se d?sint?resser de leur patrimoine culturel. De plus, les violences physiques et psychologiques ne sont pas rares, et l'?clatement de la famille a ?t? constat? dans plusieurs cas. Comprendre la vie de famille de groupes tels que ceux-ci accro?t notre capital de connaissances sur la vie familiale dans un contexte interculturel.

Anglais - pp. 469-479.

J. C. Kulig, School of Nursing, Regional Centre for Health, Promotion and Community Studies, University of Lethbridge, 4401 University Drive, Lethbridge, Alberta, T1K 3M4, Canada.

(CANADA, AMERIQUE CENTRALE, IMMIGRANT, ASSIMILATION DES MIGRANTS, CHANGEMENT SOCIAL, VIE FAMILIALE, LIEU D'ORIGINE.)

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00.14.4 - LABOV, Teresa ; JACOBS, Jerry A.

Conserver les ascendances multiples : mariages mixtes et naissances m?tiss?es ? Hawaii [Preserving multiple ancestry: Intermarriage and mixed births in Hawaii].

La plupart des ?tudes sur les mariages mixtes et les naissances m?tiss?es reposent sur les donn?es des recensements et de l'?tat civil, qui classent les individus dans un ensemble de cat?gories mutuellement exclusives. Cette pratique qui consiste ? assigner chaque individu ? un seul groupe ethnique gomme h?las doublement l'histoire des personnes d'ascendance multiple. En effet, d'une part, elle supprime la double origine des enfants et, d'autre part, elle efface le fait que de nombreux parents sont eux-m?mes n?s d'un couple mixte. Les auteurs proposent une m?thode simple pour int?grer des estimations de l'effet de la double ascendance dans l'analyse des naissances m?tiss?es et des mariages mixtes. De plus, ils pr?sentent des estimations des proportions r?elles de naissances m?tiss?es et de mariages mixtes ? Hawaii, en prenant en compte les ascendances raciales et ethniques mixtes. Ces ?valuations montrent que le taux de m?tissage social et biologique ? Hawaii a augment? beaucoup plus vite que les donn?es officielles ne l'indiquent. Les auteurs avancent l'hypoth?se que la pr?sence d'un groupe important de personnes d'ascendance multiple cr?e une dynamique favorable ? un plus grand m?tissage de la population, et montrent que leurs r?sultats sont en accord avec cette hypoth?se.

Anglais - pp. 481-502.

T. Labov et J. A. Jacobs, Department of Sociology, University of Pennsylvania, 3718 Locust Walk, Philadelphie, PA 19104-6299, E.-U.

(ETATS-UNIS, ORIGINE ETHNIQUE, MARIAGE MIXTE, METISSAGE, RASSEMBLEMENT DES DONNEES.)

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00.14.5 - WISENSALE, Steven K. ; KHODAIR, Amany A.

La famille de deux enfants : le mod?le ?gyptien de planning familial [The two-child family: The Egyptian model of family planning].

En 1994, le pr?sident ?gyptien Hosni Mubarak recevait le Prix du Fonds des Nations Unies pour la Population pour son action, aussi bien au niveau national qu'international, dans le domaine des probl?mes d?mographiques. Malgr? l'?chec de plusieurs d?cennies de mesures essayant de faire face ? un taux de natalit? croissant et ? une population mal distribu?e, l'Egypte a choisi la collaboration plut?t que la contrainte et a opt?, au d?but des ann?es 1980, pour un programme d'?ducation dynamique visant " la famille de deux enfants d'ici 2015 ". Pour atteindre cet objectif, le Centre d'information, d'?ducation et de communication du Service national de l'information a utilis? cinq outils : les moyens de communication de masse, la communication interpersonnelle, la m?thode " d'?ducation mutuelle ", la formation du personnel et la recherche. Ainsi, entre 1985 et 1994, le pourcentage de familles utilisant des contraceptifs a plus que doubl? et le taux de natalit? a chut? de 39,8 ? ? 27,5 ?. D'autres nations peuvent tirer au moins quatre le?ons importantes de l'exp?rience ?gyptienne de planning familial : la patience et la pers?v?rance sont essentielles ; les factions religieuses doivent ?tre impliqu?es aussi bien dans l'?laboration des politiques que dans la planification ; un juste milieu doit ?tre trouv? entre centralisation du choix des objectifs et d?centralisation de la mise en ?uvre du programme ; la th?orie traditionnelle du planning familial, qui stipule que le d?veloppement ?conomique d?termine le taux de f?condit?, peut ?tre invers?e. En effet, les d?cideurs politiques ?gyptiens pensent que c'est le contr?le de la f?condit? qui entra?ne le d?veloppement ?conomique, et non le d?veloppement ?conomique qui d?termine le taux de f?condit?.

Anglais - pp. 503-516.

S. K. Wisensale, School of Family Studies, University of Connecticut, U-58, Storrs, CT 06269-2958, E.-U.

(EGYPTE, POLITIQUE DE PLANNING FAMILIAL, EVALUATION DE PROGRAMME, DIMENSION DE LA FAMILLE.)

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00.14.6 - KPOSOWA, Augustine J.

L'impact de la race sur le divorce aux Etats-Unis [The impact of race on divorce in the United States].

? partir des donn?es de l'Enqu?te sur la conjoncture d?mographique de juin 1985, on a examin? l'effet de la race sur le divorce aux Etats-Unis, en contr?lant de nombreux facteurs de risque mis en ?vidence par des recherches ant?rieures. Le mod?le de la table de mortalit? et le mod?le de risques proportionnels de Cox ont ?t? appliqu?s. Les facteurs de risque contr?l?s dans l'analyse sont l'?ge au premier mariage, la promotion de mariage, le statut matrimonial au moment de la premi?re naissance, l'?ge ? la premi?re naissance, la pr?sence d'enfants, le lieu de r?sidence, le revenu familial, le type de logement, le statut professionnel et l'?ducation. Les r?sultats confirment les hypoth?ses. En ce qui concerne la race, les donn?es indiquent que les probabilit?s de divorce sont plus ?lev?es chez les Afro-Am?ricains que chez les Blancs. Les femmes afro-am?ricaines ont 1,8 fois plus de chances de divorcer que leurs homologues de race blanche. Contrairement aux r?sultats de certaines recherches pr?c?dentes, on observe que les pr?dicteurs du divorce sont les m?mes chez les Afro-Am?ricains que chez les Blancs. De plus, l'?cart entre les Afro-Am?ricains et les Blancs en mati?re de risque de divorce est moins grand que ne l'ont pr?tendu certaines ?tudes ant?rieures. L'analyse montre que les femmes qui ont un niveau d'instruction ?lev? (universitaire) ont nettement plus de risques de divorcer que leurs homologues qui n'ont qu'un niveau d'instruction secondaire. Les r?sultats renforcent ?galement ceux de nombreuses ?tudes ant?rieures qui montrent que les taux de divortialit? ont augment? de mani?re significative aux Etats-Unis dans les ann?es 1970 et au d?but des ann?es 1980. Les analyses longitudinales par ?ge et ann?e de mariage montrent que les risques de divorce dans les cinq ? dix premi?res ann?es de mariage ont augment?, particuli?rement dans les cohortes r?centes.

Anglais - pp. 529-548.

A. J. Kposowa, Department of Sociology, University of California, Riverside, CA 92521-0419, E.-U.

(ETATS-UNIS, TAUX DE DIVORCE, RACE, ANALYSE COMPARATIVE.)

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14 JOURNAL OF COMPARATIVE FAMILY STUDIES Hiver 1999, vol. 30, n? 1

00.14.7 - SPEIZER, Ilene.

Les hommes, le mariage et la dimension id?ale de la famille en Afrique francophone [Men, marriage, and ideal family size in francophone Africa].

Les travaux consacr?s au mariage en Afrique subsaharienne ignorent g?n?ralement le fait que beaucoup d'hommes monogames peuvent avoir l'intention de devenir polygames un jour. Des analyses utilisant les donn?es des Enqu?tes D?mographiques et de Sant? du Niger, du Burkina Faso et du S?n?gal montrent que les hommes actuellement monogames peuvent ?tre r?partis en deux groupes distincts selon leurs intentions futures en mati?re de nuptialit?, et que ces intentions peuvent ?tre associ?es avec les souhaits qu'ils expriment quant ? la dimension id?ale de la famille. D?s lors, les chercheurs devraient prendre en consid?ration la place exceptionnelle occup?e par l'homme et ses relations en Afrique au Sud du Sahara, et en tenir compte dans l'?laboration des questions d'enqu?tes adress?es aux hommes, ainsi que dans la conception de programmes de planning familial visant particuli?rement les hommes.

Anglais - pp. 17-34.

I. Speizer, Department of International Health and Development, Tulane University Medical Center, School of Public Health and Tropical Medicine, La Nouvelle-Orl?ans, Louisiane 70112-2737, E.-U.

(AFRIQUE AU SUD DU SAHARA, HOMME, MARIAGE, POLYGAMIE, DIMENSION DE LA FAMILLE, NOMBRE IDEAL D'ENFANTS.)

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00.14.8 - HEATON, Tim ; HIRSCHL, Tom A.

L'?volution de la famille au Nigeria [The trajectory of family change in Nigeria].

En utilisant les donn?es de l'Enqu?te D?mographique et de Sant? du Nigeria (1990), cette ?tude examine les variations des caract?ristiques d?mographiques de la famille selon l'ethnie. L'?valuation des diff?rences ethniques de rythme d'?volution est fond?e sur l'?ge. Les structures d'?ge indiquent des changements fondamentaux : report du mariage, recul de la polygamie, r?duction de l'intervalle entre une naissance et la reprise des rapports sexuels, succ?s croissant des m?thodes contraceptives, approche moins fataliste de la dimension de la famille, et baisse de la dimension id?ale de la famille. Cependant, ces changements ?pargnent les Haoussas, groupe dominant dans le Nord du Nigeria, qui paraissent relativement ? l'abri des forces qui balaient le reste du pays. Les changements structurels qui influent sur l'?volution de la famille, comme le d?veloppement de l'enseignement et l'urbanisation, ne semblent gu?re les affecter non plus. Ces diff?rences entra?nent une aggravation du clivage ethnique et r?gional dans un pays qui est d?j? profond?ment divis?.

Anglais - pp. 35-55.

T. Heaton, Center for Studies of the Family, 934 SWKT, Brigham Young University, Provo, UT 84602, E.-U.

(NIGERIA, DEMOGRAPHIE DE LA FAMILLE, GROUPE ETHNIQUE.)

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00.14.9 - GLASER, Karen.

Les unions consensuelles dans deux localit?s du Costa Rica : analyse fond?e sur des entretiens th?matiques de groupe [Consensual unions in two Costa Rican communities: An analysis using focus group methodology].

Cette recherche s'appuie sur des entretiens th?matiques de groupe pour ?tudier la nature des unions consensuelles et les rapports entre le type d'union et la f?condit? au Costa Rica. Les participants, hommes et femmes, vivent dans deux localit?s, La Cruz dans la province de Guanacaste, et Cahuita dans la province de Lim?n. L'auteur postule que le statut des femmes, qui refl?te des in?galit?s de genre dans la r?partition du pouvoir, est un d?terminant important du type d'union choisi. Les femmes qui sont en position d'inf?riorit? dans leurs rapports avec les hommes ont une plus grande probabilit? de contracter une union consensuelle qu'un mariage, ce qui leur assure moins de s?curit? l?gale et financi?re. ? son tour, le statut d'inf?riorit? des femmes en union consensuelle peut affecter leur relation avec leur partenaire ? tel point qu'elles ont moins de poids que lui sur les d?cisions en mati?re de f?condit?. Les r?sultats de l'?tude montrent que, si la plupart des participants d?clarent qu'il n'y a pas de diff?rences entre union et mariage en termes d'obligations et de responsabilit?s familiales, les femmes sont quand m?me conscientes que l'union consensuelle ne leur donne gu?re de garantie de s?curit? l?gale ou financi?re, et qu'elles risquent d'?tre abandonn?es avec leurs enfants. La plus grande instabilit? de l'union consensuelle influence la f?condit? en ceci que la femme fait des enfants pour renforcer le lien conjugal. La recherche dans ce domaine pourrait tirer profit d'une ?tude approfondie du contexte culturel au sein duquel les d?cisions relatives ? la formation de l'union sont prises ainsi que des contraintes relatives au choix du type d'union.

Anglais - pp. 57-77.

K. Glaser, Age Concern Institute of Gerontology, King's College London, Cornwall House Annexe, Waterloo Road, Londres SEI 8WA, R.-U.

(COSTA RICA, UNION CONSENSUELLE, MARIAGE, FECONDITE DIFFERENTIELLE, CONDITION FEMININE.)

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00.14.10 - DE VOS, Susan.

Commentaire sur la codification du statut matrimonial en Am?rique Latine [Comment on coding marital status in Latin America].

Bien que la validit? des informations sur le statut matrimonial soit souvent s?rieusement mise en cause, l'auteur estime que ces donn?es sont pr?cieuses et formule quelques observations sur leur nature, assez tranch?e mais quelque peu confuse, dans les recensements latino-am?ricains. Ceux-ci retiennent souvent l'" union consensuelle " comme un statut matrimonial, ce qui pose un probl?me, car on doit se demander ce que cela signifie et dans quelle mesure on peut utiliser cette information dans des ?tudes comparatives. Il semble que le concept d'" union consensuelle " soit ? la fois trop global et trop limit?. Bien que l'on puisse th?oriquement consid?rer l'union consensuelle comme une sorte de mariage ? l'essai, les recensements et les enqu?tes appliquent aussi ce concept ? des unions que l'on ferait mieux d'appeler mariages coutumiers ou cohabitations sans enfants. Curieusement, il se fait que le terme " union consensuelle " n'est pas couramment utilis? pour d?signer les unions occasionnelles stables avec enfants dans lesquelles les partenaires ne cohabitent pas. Ces personnes sont g?n?ralement qualifi?es de " c?libataires " bien qu'elles entretiennent manifestement une relation sexuelle stable. Ne devrait-on pas distinguer et d?signer de fa?on plus pr?cise les diff?rents types d'union ?

Anglais - pp. 79-93.

S. De Vos, Center for Demography and Ecology, University of Wisconsin-Madison, 4412 Social Science Building, 1180 Observatory Drive, Madison, Wisconsin 53706-1393, E.-U.

(AMERIQUE LATINE, RECENSEMENT, METHODOLOGIE, CODAGE, ETAT MATRIMONIAL, UNION CONSENSUELLE.)

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00.14.11 - SASTRY, Jaya.

Structure du m?nage et sentiments de satisfaction et d'angoisse, en Inde et aux Etats-Unis : comparaison interculturelle [Household structure, satisfaction and distress in India and the United States: A comparative cultural examination].

L'auteur ?tudie les diff?rentes relations qui existent entre la structure du m?nage et les sentiments de satisfaction et d'angoisse au sein des m?nages, ? partir d'?chantillons am?ricains et indiens. Les r?sultats montrent que, si le mariage est r?guli?rement le meilleur pr?dicteur du bien-?tre aux Etats-Unis, il c?de la place en Inde ? des variables socio-?conomiques comme l'?ducation et le revenu. Chez les Am?ricaines, les enfants ont pour effet de diminuer le niveau de satisfaction face ? la vie domestique ; on observe l'inverse en Inde. Enfin, alors que le travail est un pr?dicteur positif et significatif de bien-?tre pour les hommes en Inde, il n'a aucun r?le pr?dictif en ce qui concerne leur d?tresse. En revanche, le travail n'affecte pas le bien-?tre des femmes indiennes dans leur m?nage, mais il diminue de fa?on significative leur niveau de d?tresse. Ces r?sultats sont interpr?t?s ? la lumi?re des diff?rences culturelles et sociales qui existent entre les deux pays dans la construction culturelle de la signification de l'amour et de l'intimit?, en tenant compte de la nature diff?rente des r?les li?s au genre au sein de la famille.

Anglais - pp. 135-152.

J. Sastry, Department of Sociology, Duke University, Durham, NC 27708, E.-U.

(ETATS-UNIS, INDE, COMPOSITION DU MENAGE, PSYCHOLOGIE SOCIALE, ANALYSE COMPARATIVE, DIFFERENCE ENTRE SEXES, CULTURE.)

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