YEARBOOK OF POPULATION RESEARCH IN FINLAND 1997

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44 YEARBOOK OF POPULATION RESEARCH IN FINLAND 1997, n° 34

00.44.1 - KARRO, Helle.

La santé de la reproduction dans les pays riverains de la Baltique [Reproductive health in the Baltic Sea area].

L'auteur compare la situation de la santé reproductive dans plusieurs pays riverains de la Baltique : Estonie, Lettonie, Lituanie, Finlande, Suède, ainsi qu'à Saint-Pétersbourg. Il se penche particulièrement sur l'extension et l'évolution de l'avortement, du planning familial, de la contraception et des maladies vénériennes. Un questionnaire a été envoyé aux services nationaux de statistique médicale d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie et à l'Association russe pour le planning familial ; l'auteur a également exploité les annuaires statistiques nationaux et les chiffres annuels fournis par les registres des avortements estonien, finlandais et suédois. L'étude montre que les pierres angulaires d'une amélioration de la santé de la reproduction (réduction de la fréquence des avortements, des grossesses d'adolescentes et des maladies vénériennes) sont : des programmes intégrés d'éducation à la vie sexuelle et au planning familial, de nouvelles stratégies d'éducation à la santé et l'ouverture des mentalités et de la société en matière de sexualité.

Anglais - pp. 5-17.

H. Karro, Women's Clinic, University of Tartu, Estonie.

(EUROPE SEPTENTRIONALE, AVORTEMENT PROVOQUE, CONTRACEPTION, MALADIE VENERIENNE, SEXUALITE, EDUCATION SANITAIRE, ANALYSE COMPARATIVE.)

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00.44.2 - KATUS, Kalev.

L'évolution à long terme de la fécondité dans les pays riverains de la Baltique [Long-term fertility development in Baltoscandia].

L'auteur présente brièvement les grandes tendances de la fécondité en Estonie, en Finlande, en Lettonie, en Lituanie et en Suède. Historiquement, ces pays se caractérisent par un démarrage relativement précoce de leur transition démographique, et ils ont effectué leur transition de fécondité de manière assez semblable, formant l'une des sous-régions européennes les plus homogènes à cet égard. Mais après la transition, l'évolution de la fécondité s'est diversifiée : non seulement l'écart s'est creusé entre pays baltes et pays scandinaves, mais les différences entre l'Estonie, la Lettonie et Lituanie, ainsi qu'entre la Suède et la Finlande, ont pris de l'ampleur. Cette hétérogénéité provient en grande partie de ce que la fécondité des générations a été relativement stable en Estonie et en Lettonie, alors qu'elle a pris des directions divergentes dans les trois autres pays. Actuellement, les pays baltes connaissent une chute rapide de leur fécondité en même temps qu'une profonde transformation de ses structures ; le vieillissement prononcé du calendrier de la fécondité, largement dû au report de la première naissance, contraste avec les évolutions nettement plus modérées que l'on observe en Finlande et en Suède.

Anglais - pp. 18-34.

K. Katus, Estonian Interuniversity Population Research Centre, Tallin, Estonie.

(EUROPE SEPTENTRIONALE, TENDANCE DE LA FECONDITE, ANALYSE COMPARATIVE, TRANSITION DEMOGRAPHIQUE.)

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00.44.3 - STEPUKONIS, Faustas.

L'évolution du suicide dans le contexte post-industriel de la Scandinavie et des pays baltes après l'ère soviétique [The development of suicides in the Scandinavian and the post-soviet Baltic countries in a postindustrial-country context].

L'auteur présente les tendances du taux de suicide dans la région de la mer Baltique et dans les pays de l'OCDE depuis les années 1960. Il distingue trois groupes de pays : l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Russie ont les taux de suicide les plus élevés ; les pays scandinaves ont des taux de suicide relativement élevés par rapport à la moyenne de l'OCDE ; les autres pays post-industriels de l'OCDE ont des taux plus modérés, mais encore nettement supérieurs à ceux que l'on observe dans le " tiers " monde. Il estime que le modèle balte et scandinave peut être expliqué par la théorie classique de Durkheim sur le suicide. Mais expliquer les tendances du suicide dans les sociétés post-industrielles exige que l'on se réfère à un modèle d'anomie à long terme pour prédire les taux de suicide. L'auteur discute la relation entre les structures anomiques de longue durée et le taux de suicide. En conclusion, il estime qu'il existe des signes qui permettent de prédire une baisse du taux de suicide dans les pays considérés.

Anglais - pp. 35-46.

F. Stepukonis, Department of Social Sciences, Klaipeda University, Klaipeda, Lituanie.

(EUROPE SEPTENTRIONALE, EUROPE OCCIDENTALE, SUICIDE, TENDANCE, ANALYSE COMPARATIVE, THEORIE, DESORGANISATION SOCIALE.)

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00.44.4 - TURPEINEN, Oiva.

Mortalité et causes de décès à Helsinki entre 1750 et 1865, et comparaison avec Tallin [Mortality and causes of death in Helsinki in 1750-1865 with a comparison with Tallinn].

Entre 1750 et 1865, la population d'Helsinki s'est accrue de quelque 1 500 habitants à 23 500. Une partie de cette croissance est due au mouvement naturel, mais si Helsinki a augmenté plus vite que les autres villes finlandaises, c'est grâce à deux facteurs d'origine politique : la construction de la forteresse de Viapori près de la ville à la fin du XVIIIe siècle, et le choix d'Helsinki comme capitale de la Finlande autonome en 1812. L'accroissement a été essentiellement migratoire. Les maladies infectieuses étaient responsables de la forte mortalité, surtout chez les enfants. L'auteur examine l'incidence particulière de chaque cause de décès. Les périodes de surmortalité et les périodes de faible mortalité sont exactement les mêmes à Helsinki et à Tallin, ce qui témoigne des contacts étroits qu'entretenaient les deux villes. Partant de chaque capitale, les épidémies se répandaient aux alentours. Les chemins de la contagion entre Helsinki et Tallin étaient également connectés avec Saint-Pétersbourg, devenue une grande métropole au XIXe siècle et centre d'intenses contacts internationaux favorables à la diffusion des maladies vers l'Europe du Nord.

Anglais - pp. 47-70.

(FINLANDE, ESTONIE, CAPITALE, HISTOIRE, TENDANCE DE LA MORTALITE, CAUSE DE DECES.)

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00.44.5 - FISCHER, Peter A. ; MALMBERG, Gunnar.

L'immobilité en Suède : les personnes nées dans les pays baltes sont-elles moins mobiles que celles qui sont nées en Suède ou en Finlande ? [Immobility in Sweden: Are those born in the Baltic countries less mobile than those born in Sweden or Finland?].

La théorie traditionnelle des migrations examine et explique pourquoi et quand les gens migrent. Mais la plupart des gens ne migrent jamais. Cherchant à expliquer la non-migration, les auteurs proposent une nouvelle approche : l'hypothèse de l'avantage de l'initié. Un ensemble de données originales permet une exploration empirique de la mobilité et de l'immobilité entre les bassins d'emploi suédois. Au niveau agrégé, la mobilité semble varier beaucoup en fonction du lieu de naissance. Les personnes nées en Suède ou en Finlande sont en moyenne plus mobiles que celles qui sont nées à l'étranger. Mais la mobilité des personnes nées dans les pays baltes est deux fois moins importante que celle des Suédois de souche. Les Baltes de Suède sont-ils particulièrement sédentaires ? L'analyse indique que la différence tient moins au lieu de naissance qu'aux particularités du profil socio-démographique. Les personnes qui sont nées dans un pays balte et vivent en Suède sont en moyenne plus âgées que les Suédois de naissance, elles habitent la Suède depuis plus longtemps que les autres groupes étrangers et sont concentrées dans les grandes zones urbaines.

Anglais - pp. 71-86.

P. A. Fischer, Institute for Economic Policy Research (ECOPOL), University of the Bundeswehr, Hambourg, Allemagne.

(EUROPE SEPTENTRIONALE, IMMIGRE, MIGRATION INTERNE, LIEU DE NAISSANCE, MOBILITE GEOGRAPHIQUE, ANALYSE COMPARATIVE.)

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00.44.6 - KARPPI, J. Ilari ; RANTALA, Heikki.

Les déterminants ethniques et sociaux des tendances de la migration Est-Ouest dans les économies baltes en transition [Ethnic and social determinants of East-West migratory trends in the Baltic Sea area transition economies].

Les auteurs analysent les facteurs sociaux et ethniques qui constituent la toile de fond des économies en transition dans la région de la mer Baltique, et examinent particulièrement les relations entre Russes et Estoniens en Estonie. Le cadre général de l'étude porte sur la transition vers l'économie de marché et ses effets sur les migrations Est-Ouest. Les données ont été recueillies en 1996 dans des grandes régions urbaines de quatre pays en transition. Cet article ne concerne que Tallin et Saint-Pétersbourg. Les auteurs explorent la relation entre la pauvreté relative liée à l'origine ethnique et le désir d'émigrer. Ils observent bien que les Russes de Tallin sont en général parmi les plus pauvres et manifestent une forte propension à l'émigration, mais ils concluent que la relation entre le désir de partir et les facteurs sous-jacents est beaucoup plus complexe que cela.

Anglais - pp. 87-101.

J. I. Karppi et H. Rantala, Department of Regional Studies and Environmental Policy, University of Tampere, Tampere, Finlande.

(ESTONIE, RUSSIE, SOCIETE EN TRANSITION, MINORITE ETHNIQUE, MIGRATION INTERNATIONALE, PAUVRETE, FACTEUR DE MIGRATION.)

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00.44.7 - KYNTÄJÄ, Eve.

Les migrations de retour des Finlandais de l'ex-Union soviétique vers la Finlande. Identité ethnique et acculturation chez les Finlandais inghers [Ethnic remigration from the former Soviet Union to Finland - Patterns of ethnic identity and acculturation among the Ingrian Finns].

L'auteur analyse l'acculturation psychologique et l'identité ethnique des Finlandais inghers qui reviennent de l'ex-Union soviétique s'établir en Finlande. L'article s'appuie sur une étude consacrée aux rapports entre les critères objectifs de l'identité ethnique (langue, nationalité, religion) et l'identité subjective (auto-définition, engagement) dans un contexte social déterminé. Cette étude porte aussi sur la relation entre attitudes d'acculturation et bien-être psychologique. L'auteur utilise une approche qualitative, avec des entretiens approfondis et une observation par participation. L'échantillon compte 40 Finlandais inghers adultes vivant en Finlande et 10 leaders de l'Association ingher de Saint-Pétersbourg et de l'Eglise inghère. Les résultats indiquent que l'auto-identification ethnique varie d'un groupe d'âge à l'autre. Les migrants de retour les plus jeunes se définissent comme Russes ou comme Estoniens principalement en fonction de l'environnement social et linguistique dans lequel ils ont vécu. Les Inghers d'âge moyen ont un problème d'identité : ils ont du mal à définir leur identité ethnique et à s'intégrer à la société finlandaise.

Anglais - pp. 102-113.

E. Kyntäjä, Aleksanteri Institute, Finnish Centre for Russian and East-European Studies, University of Helsinki, Helsinki, Finlande.

(FINLANDE, URSS, MIGRATION DE RETOUR, GROUPE ETHNIQUE, ETHNICITE, ACCULTURATION.)

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00.44.8 - RITAMIES, Marketta.

La dynamique de la famille dans les pays riverains de la Baltique [Family dynamics in the Baltic Sea area].

L'auteur décrit la dynamique de la famille dans cinq pays riverains de la Baltique (Suède, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie) entre 1970 et 1996, et fait une comparaison avec trois pays qui représentent l'ouest, l'est et le sud de l'Europe (France, Pologne, Italie). En examinant l'évolution de la formation de la famille, de la procréation et de la dissolution de la famille, elle cherche à déterminer si les pays riverains de la Baltique suivent les tendances générales européennes et quelle a été l'influence des traditions culturelles et religieuses antérieures et du système soviétique. Sous certains aspects (par exemple l'évolution de la nuptialité), les pays de la zone baltique reflètent en grande partie les tendances européennes, mais ils sont néanmoins assez hétérogènes, surtout en ce qui concerne la formation de la famille. La Suède a été le pionnier des changements, suivie par la Finlande. Les pays baltes ont été nettement influencés par le système soviétique pour l'âge au premier mariage et l'âge à la première naissance. Mais, sur certains points, ils sont plus proches de l'ouest que de l'est de l'Europe. En Estonie, la montée des naissances hors mariage reflète très probablement l'impact des traditions culturelles. Ces traditions ont sans doute accéléré le changement du modèle de formation de la famille des pays baltes après l'effondrement du système soviétique.

Anglais - pp. 114-126.

M. Ritamies, The Population Research Institute, Väestöliitto, The Family Federation of Finland, Helsinki, Finlande.

(EUROPE SEPTENTRIONALE, DEMOGRAPHIE DE LA FAMILLE, CONSTITUTION DE LA FAMILLE, FECONDITE, NUPTIALITE, CHANGEMENT CULTUREL.)

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00.44.9 - PARKKINEN, Pekka.

Revenu réel et perspectives démographiques dans les pays riverains de la Baltique [Real income and population prospects in the Baltic Sea area].

Les neuf pays riverains de la Baltique sont très différents en termes de population et de situation économique. La Russie a cent fois plus d'habitants que l'Estonie, et le revenu réel par tête est six fois plus élevé au Danemark qu'en Lettonie. En ce qui concerne le revenu réel par habitant, les pays baltes pauvres ont environ un demi-siècle de retard sur leurs voisins plus riches, ce qui engendre une forte incitation à l'émigration. Dans ces sociétés en transition pauvres, le taux de natalité a chuté ces dernières années et l'écart d'espérance de vie par rapport aux pays voisins riches s'est creusé. Même avec une croissance économique rapide, il n'est absolument pas sûr que la fécondité reviendra à son niveau antérieur.

Anglais - pp. 127-132.

P. Parkkinen, Government Institute for Economic Research, Helsinki, Finlande.

(EUROPE SEPTENTRIONALE, CONDITIONS ECONOMIQUES, REVENU PAR TETE, SOCIETE EN TRANSITION, BAISSE DE LA FECONDITE.)

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00.44.10 - HAAVIO-MANNILA, Elina ; ROTKIRCH, Anna.

Les différences entre générations et entre hommes et femmes face à la vie sexuelle à Saint-Pétersbourg et dans les villes finlandaises [Generational and gender differences in sexual life in St. Petersburg and urban Finland].

Cet article constitue la première comparaison empirique des comportements sexuels à l'ouest et à l'est de l'Europe. À partir de données d'enquête et de récits biographiques, les auteurs examinent le calendrier de divers événements de la vie sexuelle, les comportements sexuels et le degré de bien-être sexuel à Saint-Pétersbourg et dans les villes finlandaises. Elles s'intéressent particulièrement à l'impact de la prétendue révolution sexuelle qui s'est déroulée pendant les années 1960 pour l'Europe occidentale et la Finlande, pendant les années 1980 pour la Russie. Elles sont parties de l'hypothèse que la comparaison opposerait comportements " libérés " et comportements " traditionnels ", surtout en ce qui concerne le bien-être sexuel des femmes. L'étude confirme généralement cette hypothèse, mais avec des aménagements importants. Les attitudes et comportements sexuels se sont libéralisés environ quinze ans plus tard à Saint-Pétersbourg que dans les villes finlandaises. La vie sexuelle des hommes et celle des femmes sont devenues de plus en plus semblables en Finlande, ce n'est pas aussi net en Russie. Le divorce et la double vie sont plus fréquents en Russie, tandis que le nombre de partenaires sexuels et le bien-être sexuel général sont plus élevés en Finlande.

Anglais - pp. 133-160.

E. Haavio-Mannila, Department of Sociology, University of Helsinki, Helsinki, Finlande.

(FINLANDE, RUSSIE, MILIEU URBAIN, COMPORTEMENT SEXUEL, SATISFACTION SEXUELLE, ANALYSE COMPARATIVE.)

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00.44.11 - PAPP, Krista ; KONTULA, Osmo ; KOSUNEN, Elise.

Les jeunes et la sexualité en Estonie et en Finlande dans les années 1990 [Teenagers' sexuality in Estonia and Finland in the 1990s].

Les auteurs évaluent les connaissances des adolescents en matière de questions sexuelles et de comportements sexuels en Estonie et en Finlande. L'enquête estonienne a été réalisée en mars 1994 auprès d'élèves du dernier degré de l'enseignement secondaire polyvalent, au moyen d'un questionnaire dérivé de l'enquête finlandaise KISS-92. L'échantillon estonien comprenait 532 garçons et 548 filles âgés en moyenne de 15 ans ; il a été comparé à une partie de l'échantillon de l'enquête finlandaise KISS de 1992, constituée de 680 garçons et 687 filles de 15,8 ans en moyenne. Les auteurs ont testé la signification statistique des différences. Les adolescents estoniens ont nettement moins d'expérience sexuelle que leurs homologues finlandais. En même temps, une grande proportion d'entre eux sont mentalement prêts pour leur première expérience. Il est d'autant plus inquiétant que les connaissances des jeunes Estoniens sur les questions sexuelles soient si maigres : un sur dix est bien informé, un sur deux a des connaissances très insuffisantes. Les garçons finlandais sont cinq fois plus nombreux (et les filles huit fois) que les Estoniens à être convenablement informés sur la sexualité.

Anglais - pp. 161-172.

K. Papp, Department of Public Health, University of Helsinki, Helsinki, Finlande.

(ESTONIE, FINLANDE, SEXUALITE, ADOLESCENT, EDUCATION SEXUELLE, ANALYSE COMPARATIVE.)

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