JOURNAL OF BIOSOCIAL SCIENCE 1998

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55 JOURNAL OF BIOSOCIAL SCIENCE, Juillet 1998, vol. 30, n? 3

00.55.1 - AMIN, R.

Contraception et d?sir d'enfants suppl?mentaires dans deux zones rurales de la Sierra Leone [Contraceptive use and desire for more children in two rural districts of Sierra Leone].

Une enqu?te effectu?e en 1993 aupr?s de m?nages ruraux en Sierra Leone a r?v?l? que, parmi les femmes de 12 ? 49 ans m?res d'au moins un enfant de moins de 5 ans, environ 13 % employaient une m?thode de contraception et 67 % souhaitaient avoir encore un ou plusieurs enfant(s). Ces proportions diff?rent de celles qui ont ?t? relev?es dans les ann?es 1980 et 1970, quand le taux d'utilisation de la contraception ?tait de l'ordre de 6 % et que plus de 85 % des femmes souhaitaient agrandir leur famille, ce qui indique une progression vers la limitation de la f?condit? au fil du temps. Une analyse de r?gression logistique montre que le recours ? la contraception est positivement associ? avec l'?ge, le nombre d'enfants en vie, l'?ge au mariage, le niveau d'instruction et la situation ?conomique, et n?gativement associ? avec l'appartenance aux religions islamique ou traditionnelles. Les cliniques et h?pitaux, tant publics que priv?s, et les fonctionnaires du secteur param?dical sont les principaux fournisseurs de contraceptifs. Le recul du d?sir d'enfants suppl?mentaires pourrait d?couler de la pression d?mographique associ?e ? l'am?lioration r?cente des chances de survie des enfants, combin?e avec les difficult?s ?conomiques de ces dernies n?es.

Anglais - pp. 287-296.

R. Amin, Institute for Urban Research, Morgan State University, Baltimore, E.-U.

(SIERRA LEONE, MILIEU RURAL, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, FACTEUR DE LA FECONDITE, NOMBRE D'ENFANTS DESIRE.)

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00.55.2 - MARI BHAT, P. N. ; HALLI, S. S.

Les facteurs qui influent sur la continuit? de l'utilisation du DIU en Inde du Sud : r?sultats d'une analyse multivari?e [Factors influencing continuation of IUD use in South India: Evidence from a multivariate analysis].

Au moyen d'un mod?le logit en temps discret, les auteurs ?tudient les facteurs associ?s ? la continuit? de l'utilisation du DIU dans l'Etat du Karnataka (Inde du Sud), en mettant l'accent sur la qualit? des services. L'existence de services de suivi a un impact mod?r? sur la continuit? d'emploi du DIU, et le bilan m?dical effectu? au moment de l'insertion a une influence sur la perception des effets secondaires. Mais ce n'est rien ? c?t? de l'influence pr?pond?rante exerc?e par les facteurs de motivation et les effets secondaires d?clar?s. En Inde rurale, le DIU n'est g?n?ralement utilis? que pendant un temps limit?, ? des fins d'espacement des naissances, par des femmes jeunes assez peu motiv?es, qui l'abandonnent ? la moindre sensation g?nante ou inhabituelle. Si on recommandait l'utilisation du DIU aux femmes plus ?g?es pour limiter les naissances, en soulignant la r?versibilit? de la m?thode, on augmenterait sa popularit? et les taux d'utilisation de la contraception parmi les femmes plus jeunes.

Anglais - pp. 297-319.

P. N. Mari Bhat, Population Research Centre, JSS Institute of Economic Research, Dharwad, Inde.

(INDE, DIU, PERSEVERANCE DANS LA CONTRACEPTION, EFFETS CONTRAIRES, EVALUATION DE PROGRAMME.)

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00.55.3 - PARNELL, Allan M. ; RODGERS, Joseph L.

Les variations saisonni?res de l'avortement provoqu? en Caroline du Nord [Seasonality of induced abortion in North Carolina].

Les auteurs examinent les variations saisonni?res de l'avortement provoqu? en Caroline du Nord entre 1980 et 1993. Ils observent des fluctuations saisonni?res marqu?es, avec un pic en f?vrier et un creux en septembre. Ce sch?ma est parall?le ? celui des conceptions tel qu'on peut l'induire de la variation saisonni?re des naissances. Les jeunes femmes mari?es de moins de 19 ans se d?marquent sensiblement du mod?le g?n?ral : elles connaissent le pic de f?vrier, mais en ont un autre en ao?t, peut-?tre en lien avec la p?riode des vacances scolaires.

Anglais - pp. 321-332.

A. M. Parnell, Department of Sociology, Duke University, Durham, NC 27708, E.-U.

(ETATS-UNIS, ETAT, AVORTEMENT PROVOQUE, VARIATION SAISONNIERE, TENDANCE.)

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00.55.4 - ALAM, Nurul ; DAVID, Patricia H.

D?c?s de l'enfant pr?c?dent et mortalit? infantile et juv?nile au Bangladesh : effets diff?rentiels selon l'?ge [Infant and child mortality in Bangladesh: Age-specific effects of previous child's death].

Les auteurs cherchent ? d?terminer si la mortalit? de paires d'enfants successifs d'une m?me famille varie avec l'?ge, et si le programme de sant? maternelle et infantile/planning familial et la baisse de la f?condit? et de la mortalit? ont une influence sur ce ph?nom?ne au Matlab (Bangladesh). Ils exploitent ? cet effet des donn?es sur les naissances non-g?mellaires enregistr?es en 1977-1978, 1985-1986 et 1989-1990 dans la r?gion d'application du programme et dans une r?gion t?moin. Une r?gression logistique a permis d'?valuer l'effet net de la survie des a?n?s sur la mortalit? de leurs cadets pendant les p?riodes n?onatale, post-n?onatale et de la petite enfance, en contr?lant le rang de naissance, l'intervalle entre naissances successives, l'?ge de la m?re, son niveau d'instruction et sa religion, la possession d'objets de valeur dans le m?nage et le sexe de l'enfant. Les risques de mortalit? n?onatale et post-n?onatale d'un cadet sont plus ?lev?s si l'enfant pr?c?dent est mort avant 1 an que s'il a v?cu plus longtemps. La mortalit? juv?nile est moindre si l'enfant pr?c?dent est d?c?d? avant 1 an. L'association des risques de mortalit? de deux enfants d'une m?me famille ne faiblit pas avec le temps, ni dans la r?gion du programme ni dans la r?gion t?moin. Ces r?sultats indiquent que l'historique des d?c?s d'enfants dans une famille est un ?l?ment important de la d?termination des risques de surmortalit? encourus par les enfants suivants ? divers ?ges.

Anglais - pp. 333-348.

N. Alam, Health and Population Surveillance Programme, International Centre for Diarrhoeal Disease Research, Dhaka, Bangladesh.

(BANGLADESH, MORTALITE INFANTILE, MORTALITE JUVENILE, FACTEUR DE MORTALITE, MORTALITE DIFFERENTIELLE.)

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00.55.5 - GIL-FRIAS, A. ; LUNA, F.

La d?rive g?n?tique dans les populations actuelles : ?tude d'une r?gion m?diterran?enne (La Alpujarra, Espagne du Sud-Est) [Genetic drift in present human populations: Survey of a Mediterranean region (La Alpujarra, South-East Spain)].

Cet article pr?sente des donn?es sur la possibilit? de d?rive g?n?tique ? La Alpujarra, r?gion rurale de l'Espagne m?diterran?enne, caract?ris?e par son isolement historique. ? partir d'une enqu?te sur 45 % de la population, les auteurs ont d?termin? la population effective (NE = 1 986), le taux de migration effective (ME = 12,4) et le coefficient d'isolement g?n?tique de Lasker et Kaplan (CBI = 246,2). La valeur de ce dernier coefficient indique que la d?rive g?n?tique est n?gligeable aujourd'hui dans la population de La Alpujarra car, avec le d?veloppement des r?seaux de communication, elle ne constitue plus un isolat.

Anglais - pp. 359-364.

A. Gil-Frias et F. Luna, Departamento Biolog?a Animal I (Antropolog?a), Universidad Complutense de Madrid, 28040 Madrid, Espagne.

(ESPAGNE, ISOLAT, GENETIQUE DEMOGRAPHIQUE, DERIVE GENETIQUE.)

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00.55.6 - ESTEBANEZ, Pilar ; ZUNZUNEGUI, Ma. Victoria ; AGUILAR, Ma. Dolores ; COLOMAS, Concha ; RUA-FIGUEROA, Milagrosa ; FITCH, Kathy ; GRANT, Jonathan ; SARASQUETA, Cristina ; N?JERA, Rafael.

Une Enqu?te D?mographique et de Sant? aupr?s des prostitu?es espagnoles : pr?valence du VIH et facteurs de risque associ?s [A Demographic and Health Survey of Spanish female sex workers: HIV prevalence and associated risk factors].

Pour d?terminer la pr?valence du VIH et les facteurs de risque qui y sont associ?s chez les prostitu?es espagnoles, une ?tude transversale a ?t? effectu?e dans 22 endroits entre novembre 1989 et janvier 1991. Les questions portaient sur les caract?ristiques socio?conomiques, les comportements sexuels et l'?tat de sant?, et on a recueilli des ?chantillons sanguins. Sur les 1 633 prostitu?es interrog?es, 1 433 (87,8 %) ont accept? la prise de sang et 180 (12,6 %) ?taient s?ropositives. Le taux de s?ropr?valence VIH ?tait de 54,7 % chez les consommatrices de drogues injectables et de 3,7 % chez les autres. Le recours aux mod?les de r?gression logistique multivari?e montre que les plus importants pr?dicteurs de la s?ropositivit? sont : avoir ?t? en prison, avoir (eu) une h?patite B et avoir (eu) un partenaire consommateur de drogues injectables.

Anglais - pp. 365-379.

P. Est?banez, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres, R.-U.

(ESPAGNE, ENQUETE DEMOGRAPHIQUE ET DE SANTE, SIDA, PROSTITUTION, EPIDEMIOLOGIE.)

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00.55.7 - MWAGENI, Eleuther A. ; ANKOMAH, Augustine ; POWELL, Richard A.

Les hommes et le planning familial dans la r?gion de Mbeya (Tanzanie) : comparaison entre milieu rural et milieu urbain ? partir de donn?es qualitatives [Attitudes of men towards family planning in Mbeya region: A rural-urban comparison of qualitative data].

Les programmes tanzaniens de planning familial remontent aux ann?es 1950, et pourtant, au d?but des ann?es 1990, de 5 ? 10 % seulement des Tanzaniennes d'?ge f?cond utilisaient la contraception. On dit que la faiblesse du taux de pr?valence de la contraception en Tanzanie est imputable ? l'opposition que les hommes manifestent envers le planning familial. Bas? sur des entretiens th?matiques de groupe, cet article examine le r?le que jouent les hommes dans la probl?matique du planning familial. Plus particuli?rement, les auteurs pr?sentent une comparaison entre milieu rural et milieu urbain, dans la r?gion de Mbeya, des attitudes des hommes en mati?re de nombre d'enfants souhait?, de r?partition par sexe des enfants, de dialogue conjugal sur les questions de planification de la famille et de contraception. L'?tude montre que les hommes ont des attitudes positives ? l'?gard des m?thodes de r?gulation de la f?condit?, et qu'il y a tr?s peu de diff?rence entre le milieu rural et le milieu urbain ? ce propos. Les auteurs ?voquent les explications possibles d'une telle convergence (comme les similarit?s de structures ou les migrations entre les deux milieux).

Anglais - pp. 381-392.

E. A. Mwageni, Development Studies Institute, Sokoine University of Agriculture, Morogoro, Tanzanie.

(TANZANIE, HOMME, ATTITUDE, PLANIFICATION DE LA FAMILLE, DISPARITE VILLE-CAMPAGNE.)

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00.55.8 - GORBACH, Pamina M. ; KHANH HOA, Dao T. ; TSUI, Amy ; QUY NHAN, Vu.

Reproduction, risque et r?alit? : planning familial et sant? de la reproduction au Vi?t-nam du Nord [Reproduction, risk and reality: Family planning and reproductive health in Northern Vietnam].

En collaboration avec le Comit? national pour la population et le planning familial, une ?tude a ?t? effectu?e en 1994 dans deux communes vietnamiennes pour obtenir des donn?es au niveau local sur la sant? reproductive et les comportements de f?condit? des femmes. L'enqu?te a recueilli, aupr?s de 504 femmes rurales et 523 femmes urbaines, des donn?es biographiques couvrant les cinq derni?res ann?es sur la reproduction, la contraception, l'avortement et les sympt?mes d'infection de l'appareil reproducteur. L'analyse porte sur les relations entre les caract?ristiques individuelles des femmes, le recours au planning familial et ? l'avortement et les sympt?mes d'infection. Les r?sultats montrent que le st?rilet n'augmente pas la probabilit? des sympt?mes d'infection. En revanche, un avortement r?cent accro?t fortement cette probabilit? dans la commune rurale, tandis que, dans la commune urbaine, c'est le bas niveau socio-?conomique de la femme qui est associ? aux sympt?mes d'infection.

Anglais - pp. 393-409.

P. M. Gorbach, Department of Maternal and Child Health, The University of North Carolina, Chapel Hill, NC, E.-U.

(VIET NAM, PLANIFICATION DE LA FAMILLE, CONTRACEPTION, DIU, AVORTEMENT PROVOQUE, INFECTION, ORGANES GENITAUX FEMININS.)

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00.55.9 - UMEZAKI, Masahiro ; OHTSUKA, Ryutaro.

L'impact de l'exode rural sur la f?condit? : une ?tude d'?cologie de la population dans le Kombio (Papouasie-Nouvelle-Guin?e) [Impact of rural-urban migration on fertility: A population ecology analysis in the Kombio, Papua New Guinea].

Le groupe linguistique Anjangmui du Kombio, en Papouasie-Nouvelle-Guin?e, a connu une acc?l?ration de son exode rural depuis ses premiers contacts avec les Europ?ens dans les ann?es 1930. En appliquant des analyses d?mo-?cologiques aux histoires g?n?siques et migratoires de 240 femmes Anjangmui, les auteurs ont observ? une descendance finale l?gitime plus ?lev?e dans les g?n?rations 1940-1959 que dans les g?n?rations 1920-1939. Cette diff?rence pourrait ?tre expliqu?e par une baisse de l'?ge ? la pubert? due ? des facteurs nutritionnels et par une r?duction des intervalles interg?n?siques due ? des facteurs de comportement. Les migrantes des zones urbaines ont des taux de f?condit? l?gitime sup?rieurs ? ceux des non-migrantes des zones rurales ? 15-19 et 20-24 ans, et inf?rieurs ? 25-29 ans et au del?. La descendance finale l?gitime des migrantes est inf?rieure ? celle des non-migrantes. Ces ?carts peuvent ?tre imput?s aux effets diff?rents chez les unes et les autres des pratiques de contr?le des naissances sur la baisse de la f?condit?. Les auteurs estiment que l'exode rural des Anjangmui depuis leur rencontre avec les Europ?ens a fait reculer la f?condit? dans l'ensemble de la population.

Anglais - pp. 411-422.

M. Umezaki et R. Ohtsuka, Department of Human Ecology, School of International Health, Graduate School of Medicine, University of Tokyo, 7-3-1 Hongo, Bunkyo-ku, Tokyo 113, Japon.

(PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINEE, GROUPE LINGUISTIQUE, ECOLOGIE HUMAINE, MIGRATION RURALE-URBAINE, FACTEUR DE LA FECONDITE, FECONDITE LEGITIME.)

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55 JOURNAL OF BIOSOCIAL SCIENCE, Octobre 1998, vol. 30, n? 4

00.55.10 - BANKOLE, Akinrinola ; WESTOFF, Charles.

La coh?rence et la validit? des attitudes en mati?re de reproduction au Maroc [The consistency and validity of reproductive attitudes: Evidence from Morocco].

Aujourd'hui, dans les pays en d?veloppement, les enqu?tes de f?condit? recueillent syst?matiquement des donn?es sur les attitudes en mati?re de reproduction, donn?es tr?s importantes pour l'interpr?tation des comportements procr?ateurs. Mais on ?value rarement la qualit? de ces donn?es, en partie ? cause de l'absence des ?l?ments n?cessaires. Dans cet article, les auteurs s'appuient sur l'Enqu?te d?mographique et de sant? r?cemment achev?e au Maroc et sur l'enqu?te par panel qui y ?tait associ?e, pour analyser la coh?rence des d?clarations en mati?re de nombre id?al d'enfants, de projet de f?condit? ult?rieure et de programmation de la derni?re naissance. Ils ont ?galement examin? la validit? des intentions de f?condit? par rapport aux comportements procr?ateurs ult?rieurs. Ils constatent que ces trois indicateurs sont entach?s d'erreurs de mesure ? des degr?s divers. La mesure des intentions de f?condit? est la plus coh?rente des trois, suivie par le nombre id?al d'enfants. Celui-ci est beaucoup plus coh?rent au niveau agr?g? qu'au niveau individuel. La fiabilit? du caract?re planifi? ou non de la derni?re naissance est mauvaise, principalement parce qu'on a de plus en plus tendance ? d?clarer comme " d?sir? " un enfant non-d?sir? ? mesure que le temps passe. L'?tude montre aussi que les projets de f?condit? des femmes sont positivement associ?s ? leur f?condit? ult?rieure.

Anglais - pp. 439-455.

A. Bankole, The Alan Guttmacher Institute, 120 Wall Street, New York, NY 10005, E.-U.

(MAROC, ENQUETE DEMOGRAPHIQUE ET DE SANTE, ATTITUDE, NOMBRE IDEAL D'ENFANTS, NOMBRE D'ENFANTS DESIRE, QUALITE DES DONNEES.)

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00.55.11 - WILEY, Andrea S.

Ecologie de la f?condit? naturellement basse au Ladakh [The ecology of low natural fertility in Ladakh].

L'existence de taux de f?condit? tr?s bas dans des populations qui ne pratiquent pas la contraception intrigue les chercheurs en d?mographie et en ?cologie de la reproduction. On a montr? que les intervalles interg?n?siques longs, dus principalement ? l'am?norrh?e d'allaitement, sont d'importants facteurs de la basse f?condit? de certaines populations. D'autres travaux ont indiqu? que la st?rilit? provoqu?e par les maladies transmises sexuellement pouvait expliquer la sous-f?condit? de certaines populations, particuli?rement en Afrique. Cet article pr?sente une analyse des donn?es du recensement indien de 1981 qui rendent compte de la f?condit? naturellement basse du Ladakh, une r?gion himalayenne de haute altitude au nord de l'Inde. On observe au Ladakh des taux de nuptialit? f?minine relativement faibles, peut-?tre imputables ? la pratique de la polyandrie, mais aussi des taux ?lev?s de st?rilit? primaire et acquise chez les femmes mari?es, aboutissant ? des descendances finales assez faibles chez les femmes mari?es de plus de 50 ans. Les taux de f?condit? par ?ge, calcul?s ? partir des nombres de naissances du moment, sont eux aussi ?trangement bas. Les auteurs testent plusieurs hypoth?ses explicatives impliquant les variables interm?diaires de la f?condit?, en exploitant deux sources compl?mentaires de donn?es provenant d'?tudes de terrain effectu?es au Ladakh au d?but des ann?es 1990. Les explications les plus probables font intervenir la st?rilit? due aux maladies v?n?riennes, la fr?quence des fausses couches et d'?ventuelles contraintes exerc?es par l'alimentation sur la production des hormones ovariennes.

Anglais - pp. 457-480.

A. S. Wiley, Department of Anthropology, Binghamton University (SUNY), Binghamton, NY 13902-6000, E.-U.

(INDE, REGION, FECONDITE NATURELLE, ZONE DE BASSE FECONDITE, FACTEUR DE LA FECONDITE.)

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00.55.12 - SELLEN, Daniel W.

Les modes d'alimentation des b?b?s et des jeunes enfants chez les ?leveurs africains : les Datoga de Tanzanie [Infant and young child feeding practices among African pastoralists: The Datoga of Tanzania].

Dans le cadre d'une ?tude longitudinale des facteurs sociaux, ?cologiques et nutritionnels de la croissance chez des ?leveurs semi-nomades du nord de la Tanzanie (les WaDatoga du district de Mbulu), on a observ? les pratiques d'allaitement et de sevrage sur un groupe de 81 enfants de moins de 3 ans. La valeur de ces pratiques a ?t? mesur?e par rapport aux recommandations internationales en vigueur. L'objectif ?tait de recueillir des donn?es de base utiles pour des recherches futures sur les ?ventuelles modifications des pratiques d'alimentation des jeunes enfants qui pourraient accompagner la s?dentarisation des ?leveurs nomades et leur changement de mode de subsistance, et sur les avantages et les inconv?nients de telles pratiques pour les populations indig?nes. L'auteur constate que si tous les b?b?s sont effectivement allait?s, d'autres aspects de leur alimentation ne sont pas conformes aux recommandations internationales. On donne souvent une autre nourriture au b?b? avant de le mettre au sein, on lui donne aussi du lait animal avant 4 mois, et des aliments solides g?n?ralement ? partir de 6 mois ; l'allaitement ne dure pas deux ans pour la majorit? des enfants. Ces r?sultats sont int?ressants pour la conception des actions de promotion de l'allaitement et des bons aliments de sevrage aupr?s des ?leveurs africains.

Anglais - pp. 481-499.

D. W. Sellen, Department of Anthropology, University College London, Gower Street, Londres WC1E 6BT, R.-U.

(TANZANIE, ALLAITEMENT NATUREL, SEVRAGE, ALIMENTATION DU NOURRISSON, SEMI-NOMADE.)

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00.55.13 - EGGLESTON, ELIZABETH

Le recours ? la contraception lors du premier rapport sexuel chez les jeunes adultes en Equateur [Use of family planning at first sexual intercourse among young adults in Ecuador].

L'objectif de cette ?tude est de d?terminer les facteurs qui sont associ?s avec le recours ? la contraception lors du premier rapport sexuel chez les jeunes Equatoriens urbains ?g?s de 15 ? 24 ans. La population ?tudi?e est compos?e de 1 443 jeunes adultes (494 femmes et 949 hommes) des villes de Quito et de Guayaquil, qui ont ?t? interrog?s au cours de l'Enqu?te de 1988 sur la sant? reproductive des jeunes adultes en Equateur, et qui ont d?clar? avoir d?j? eu un rapport sexuel avec un(e) partenaire consentant(e). Environ 11 % des femmes et 15 % des hommes ont dit avoir utilis? un moyen de contraception lors de leur premier rapport sexuel. Une r?gression logistique binaire ? permis d'?valuer simultan?ment les effets de plusieurs facteurs sur l'emploi de la contraception lors du premier rapport sexuel. Le mod?le a d'abord ?t? appliqu? ? l'ensemble de l'?chantillon, puis s?par?ment aux hommes et aux femmes. Dans le premier cas, les facteurs les plus fortement associ?s ? l'emploi de la contraception sont : ?tre un homme, habiter Guayaquil, ?tre dans la tranche d'?ge sup?rieure, avoir un p?re qui a achev? ses ?tudes secondaires. Avoir perdu sa virginit? lors d'un rapport v?nal est significativement associ? au non-emploi d'un contraceptif. Les hommes sont 3,6 fois plus enclins que les femmes ? utiliser un moyen de contraception la premi?re fois. Pour un an d'?ge en plus lors du premier rapport, on a 1,3 fois plus de chances d'employer un moyen de contraception. 28 % des hommes ont eu leur premier rapport avec une prostitu?e, et ces jeunes gens sont tr?s peu port?s ? l'emploi de la contraception. Une homme qui a eu son premier rapport sexuel avec sa fianc?e utilise 5 fois plus souvent une m?thode de contraception que celui qui a perdu sa virginit? avec une prostitu?e.

Anglais - pp. 501-510.

E. Eggleston, Department of Maternal and Child Health, University of North Carolina at Chapel Hill, NC, E.-U.

(EQUATEUR, JEUNESSE, COMPORTEMENT SEXUEL PRENUPTIAL, PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION, DIFFERENCE ENTRE SEXES.)

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00.55.14 - BLANCHARD, Ray ; ZUCKER, Kenneth J. ; SIEGELMAN, Marvin ; DICKEY, Robert ; KLASSEN, Philip.

Rang de naissance et orientation sexuelle chez les hommes et chez les femmes [The relation of birth order to sexual orientation in men and women].

Les hommes homosexuels ont un rang de naissance moyen sup?rieur ? celui des hommes h?t?rosexuels, principalement parce qu'ils ont davantage de fr?res a?n?s. L'objectif de cette ?tude est d'examiner si la m?me diff?rence existe entre les femmes homosexuelles et les femmes h?t?rosexuelles. On a soumis un questionnaire ? 964 volontaires des deux sexes, homosexuels et h?t?rosexuels, portant entre autres sur leur rang de naissance. Les hommes homosexuels ont plus de fr?res a?n?s que les hommes h?t?rosexuels, mais pas plus de s?urs a?n?es, de fr?res plus jeunes, ni de s?urs plus jeunes. Les femmes homosexuelles ne pr?sentent aucune diff?rence avec les femmes h?t?rosexuelles ? cet ?gard. Ce r?sultat confirme l'hypoth?se que le rang de naissance ?lev? des hommes homosexuels refl?te l'immunisation progressive de certaines m?re contre l'antig?ne H-Y par une succession de f?tus masculins, et les effets croissants des anticorps H-Y sur la diff?renciation sexuelle du cerveau chez les f?tus masculins successifs.

Anglais - pp. 511-519.

R. Blanchard, K. J. Zucker, M. Siegelman, R. Dickey et P. Klassen, Clarke Institute of Psychiatry, Toronto, Ontario, Canada.

(BIOLOGIE, RANG DE NAISSANCE, HOMOSEXUALITE, DIFFERENCE ENTRE SEXES.)

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00.55.15 - VIENNA, A. ; DE STEFANO, G. F. ; BASTIANINI, A. ;

BIONDI, G.

Biod?mographie ? Sienne (Italie) [Biodemography in Siena, Italy].

Les auteurs ont recueilli des donn?es sur les noms de famille des parents d'enfants de Sienne et sur les lieux de naissance de leurs parents et grands-parents. Les coefficients d'isonymie et de consanguinit? totale valent respectivement 0,005 et 0,00125, et leurs composantes al?atoire et non-al?atoire sont 0,00019 et 0,00106. Les chiffres d'isonymie et de consanguinit? sont semblables ? ceux qui ont ?t? observ?s dans d'autres villes moyennes d'Italie, mais on a trouv? des valeurs plus ?lev?es dans des villages italiens et chez des minorit?s ethniques vivant en Italie. L'endogamie citadine et l'endogamie de Contrada ont la m?me valeur chez les grands-parents (44,1 % et 44,8 %), mais chez les parents l'endogamie de Contrada est inf?rieure ? l'endogamie citadine (15,2 % et 33,4 %). L'?cart entre l'endogamie de Contrada attendue sous l'hypoth?se de distribution al?atoire et la valeur observ?e dans la g?n?ration des parents ne semble pas affecter la structure g?n?tique de la population actuelle. Mais la plus grande partie (plus de 70 %) des migrations nuptiales portent sur une courte distance, avec des conjoints originaires de Toscane. Il n'y a pas de diff?rence statistiquement significative de migration nuptiale entre les deux sexes.

Anglais - pp. 521-528.

A. Vienna et G. F. De Stefano, Dipartimento di Biologia, Universit? degli Studi di Roma " Tor Vergata ", Rome, Italie.

(ITALIE, REGION, VILLE, GENETIQUE DEMOGRAPHIQUE, NOM DE FAMILLE, ENDOGAMIE, MIGRATION.)

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